J.
RËCY
et al.
(fig. 2). lis ont ensuite été décrits comme des sl
ru
c
lUre
s
"cominues en dems
de
scie" à l'arrière des panics nord el
du s
ud
de l'arc. imerrompues au niveau des Nouvelles-
Hébrides Cemrales. entre
14
°S el
18
°S (Dubois
CI
al
..
19
75.
1978) ; en
effet
,
pour
ces
derniers
aUleurs. le
bassin d'Aoba
si
tu
é cntre les îles des Nouvelles-Hébrides
Centrales (fig. 2) ne peut être assimilé à
un
fossé arrière-
arc. La linéarité d'ensemble des foss6s du sud (Daniel,
19
82)
et l'individualisation
d'une
sé
ri
e
de
dépressions
sépa
r
ées
par des seu
il
s (Monzier el al .. 1984) ont
été
étab
li
es p
lu
s récemmen
t.
Quant aux fossés du nord, leur
r
epré
s
entatio
n (
Katz
ct
D
an
i
el,
1
981)
est
restée
longtemps u
ès
schématique et une description à peu près
cohér
e
nte
j us
qu
'à 1
2°N
n'a
pu
en
ê
tre
fait
e
que
récemment grâce aux données dcs campagnes Seapso 2
(fig. 2), (Récy et al .. 1986), Multipso, Eva
13
et Eva
14
(Charvis et Pelletier, 1989), menées en 1985 et 1987 par
le
NID J
ea
n
Charcot
ct
en 1986
et
1987
par
le
NID
Corio
li
s.
Différentes imerprétations ont été proposées
co
ncema
nt
l'origine et l'âge des
fo
ssés arrière-arc des Nouvelles-
H
ébrides
bien
que
leur morphol
ogie
et
le
ur structure
aient
longte
mp
s
été
tr
ès
imparfaitement
connue
s,
notamment ce
ll
es des fossés du nord considérés a priori
com
me
l'
équivalent des fossés du sud. P
our
Karig
et
Mamm
er
i
ckx
(1
972).
les
fo
ssés
ar
ri
ère-arc résultent
d'
un
e extension perpendiculaire à
l'
arc, associée à
un
couli
ss
age
dextre
parallèle
à l'arc, res
ponsable
de la
disposition
en
éc
helon
.
Pour
Mall
ic
k
(1973)
qui
distingue les bass
in
s
int
er-arc du nord (fossés du nord et
bassin d'Aoba)
et
les bass
in
s intra-
MC
du s
ud
(
fo
ssés du
Co
ri
oli
s),
se
uls les
premier
s sont
le
résultat
d'une
ou
verture
qui a
débuté
à l'or
ée
du
Quaternaire. Pour
Lu
ye
ndyk
et
al.
(1974).
ces
fo
ssés
r
eprésentent
de
s
bassins inter-arc à
un
stade très
juvé
nile, ceux du nord
étant à un stade encore plus primitif de développement
que ceux du s
ud
. Dubois el al. (1975, 1978) interprètent
le
s f
ossés
arrière
-
ar
c
co
mm
e une
co
n
sé
quen
ce
de
l'
existence de cellules
de
convection de faible amplitude
li
ées
au mouvement de la Iilhosphère plongeante. Les
effets
de
ces
ce
llules
de
convection
apparaissent
en
surface dans les zones déjà fragilisées par
l'
existence de
failles tr'.mscurrentes. Dubois
et
al
. (
19
78) décrivent dans
les
fo
ssés du Coriolis, une
Ii
néation magnétique axiale
qui serait liée à l'intrusion de maté
ri
el volcanique. Mais
celte
anoma
lie m
agné
tique ne
sem
b
le
pas lOujours
présente
(Daniel, 1982)
et
s
on
existence n
'a
pas été
co
nfinnée par les données récentes (Récy ct al., 1986).
De plus. aucune remontée imponante
de
matière dense
ne peut être mi
se
en évidence sous les fossés du s
ud
(Collol el Malahoff. 1982).
Aucun argument ne pennet d'affinner l'existence d'une
ac
ti
vité
magmatique
de
type
"
ba
ss
in
arriè
r
e-a
rc" au
ni
veau des fossés du Co
ri
o
li
s (Va
ll
ot. 1984). Pour
Co
ll
ot
et af. (1985), le poinçonnement de la partie ce
nt
rale de
l'arc par
la
ride d'Entrecasteaux i
nd
uit des contraintes
dont
les
composantes
d'extcnsion
au nord et au
sud
pourra
ie
nt être à l'origine de la fonnation des
fo
ssés.
168
Les levés Seabeam paniels. réalisés durant
la
campagne
Seapso 2 sur les fossés du s
ud
et une panie des
fo
ssés du
nord (fig. 2), ont
pennis
d'établir que l'arrière-arc des
Nouvelle
s-
H
ébride
s est caracté
ri
sé
par
deux
région
s
st
ructur
ées
en
hor
sts
el
grabens
au
nord
et
au sud,
encadrant une zone centrale clairement affectée par de la
compression (Récy et al. 1986
).
Ces auteurs décrivent
un
imponant
volcanisme associé aux fossés et propo
se
nt
que l'extension orientée N 30° -
4QoE
représente
un
stade
initial
de
rifting sans pour cela évoquer une quelconque
évolution vers
un
stade de bassin marginal dans la zone
étudiée pendant la croisière.
En
intégrant également les
données plus récentes des campagnes Multipso. Eva 13
et Eva 14, Charvis et Pelletier (1989) proposent que les
fossés arrière-arc des Nouvelles-Hébrides représentent
des zones d'extension
li
ées à une réorga
ni
sation récente
de l'accrétion océanique du bassin nord-fidjien, et dont la
locaJisation est aussi conditionnée par le poinçonnement
de la ride d'Entrecasteaux.
Le pr
ése
nt arti
cle
a
pour
amb
ition
de
présenter une
synth
èse
des résultats
concerna
nt
la
géophys iqu
e,
la
géologie structurale,
la
str'dtig
ra
phie. la pétrographie, la
géochronologie et la micropaléontologie, publiés ou en
cours de publication, obtenus sur les fossés arrière-arc
des Nouvelles-H
ébr
ides dans le cadre
de
la campagne
Seapso 2 et des campagnes compléme
nt
aires Multipso,
Eva 13 et Eva 14. Trois domaines de l'arc seront é
tu
diés
successivement: le domaine centra
l.
où n'apparaît aucun
indice d'extension. s'opposant à la panie sud. caractérisée
par les
fo
ssés du
Co
ri
olis,
et
à la
panic
no
rd, où
SO
nt
développés les
fo
ssés du nord (
fi
g. 2).
LA
ZONE CENTRALE DE L'ARRIERE-ARC
DES
NOUVE
LL
ES-
HÉB RIDES (M
AE
WO
PENTECO
TE
)
La panic centrale de l'arc des Nouvelles-Hébrides entre
14
° et
17
°S subit dans son ensemble des défonnalions
com
pressives
se
traduisant par la surrecti
on
des îles
occidentales (Santo et Mallicolo) et orientales (Pentecôte
et Maewo),
de
grandes fractures rayonnantes (Collot,
1985) ct des structures plica
ti
ves qui affectent
la
bordure
orientale
du bassin d'Aoba (Daniel et al.,
(939
). La
campagne Seapso 2 a
mi
s en évidence
la
transmission de
ce régime de l'avant·arc jusqu'à
la
région arrière-arc. A
l'est de la ride Maewo - Pentecôte, le passage au bass
in
nord-fidjien
se
fait par une pente abrupte et régulière
jusqu'à 3
000
m
de
profondeur. En pied de pente, des
défo
rm
atio
ns
compressives
de
fa
ible
ampleur
se
caracté
ri
sent par des plis
vi
sibles sur la bathymétrie ct
par de petits chevauchements à vergence Est. mis en
évidence
s
ur
le
s
profils
de
sis
mique
réflexion
. A
l'approche de
la
zone de défonnmion. le socle acoustique
du bass
in
nord-fidjien semble s'approfondir
mai
s n'a pu
êlre
ob
se
rvé
jusq
u'au
pied
de
l'arc
sur
le
s
profils
di
spo
nible
s. La
marge
orienlale
de
l'arc
s
ub
it
une
tectonique en
co
mpression se traduisant par
la
mi
se
en