VI. Oscillations et ondes
Stéphane Swillens - édition 2009
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vaut A, c'est-à-dire la demi-distance entre les deux positions extrêmes. Bien que la fonction
cosinus provienne du choix de , je remarque que j'aurais pu utiliser la fonction sinus (ligne
discontinue à la fig VI.1b) qui est identique à la fonction cosinus (ligne continue) pour autant
que "j'avance" la fonction sinus d'un quart de période, ce qui correspond à un déphasage de
/2. Je peux donc réécrire l'éq 1.4
)
2
T
t
2sin(A)
2
tsin(A)t(y
1.5
Le déphasage a pour seul effet de translater dans le temps la courbe sinusoïdale, et n'est
introduit que pour satisfaire la condition initiale. Si j'avais choisi = /2 en t = 0, l'équation
du mouvement aurait été donnée par y(t) = Asin(t) ce qui ne change pas fondamentalement
l'allure du mouvement (voir courbe pointillée de la fig VI.1b).
Je remarque que, sur base de l'équation donnant la position d'un point qui oscille dans le
temps (éq 1.4), je peux calculer la vitesse et l'accélération que subit le point à tout instant:
)tsin(A
dt
dy
)t(v 1.6
))t(y
2
( )tcos(
2
A
dt
dv
)t(a 1.7
Je vois qu'il existe un décalage d'un quart de période (déphasage égal à /2) entre y et v, et
entre v et a. De ce fait, l'accélération a(t) (éq 1.7) et la position y(t) (éq 1.4) ne diffèrent que
par leurs amplitudes qui sont par ailleurs de signes contraires (comme montré à l'éq 1.7).
Cette constatation me sera utile dans un moment.
1.3 Mouvement périodique et force de rappel
Si je tiens un ressort par ses extrémités, je vois que, pour changer sa longueur, je dois lui
appliquer deux forces (une à chaque extrémité!) dirigées dans des sens contraires pour
comprimer le ressort (diminuer sa longueur) ou l'étirer (augmenter sa longueur). Dans les
deux cas, si je lâche ensuite le ressort, il reprend aussi vite sa longueur initiale (pour autant
que je ne l'aie pas distendu outre mesure... ou cassé...). C'est donc qu'il a la possibilité de
rappeler ses extrémités à une distance donnée l'une de l'autre: le ressort est doué d'une force
de rappel qui tend à le ramener à sa longueur initiale (position d'équilibre) si on a modifié sa
longueur au préalable. Tant que je n'éloigne pas trop le ressort de sa position d'équilibre, cette
force de rappel est proportionnelle à la différence entre la longueur atteinte et sa longueur à
l'équilibre (c'est Robert Hooke qui a trouvé cela). C'est ce qui est montré à la fig VI.2: une
extrémité du ressort est fixée à une paroi, l'autre extrémité tirée vers la droite (x positif),