1 Vous n`avez toujours pas choisi le candidat pour lequel vous allez

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Vous n’avez toujours pas choisi le candidat pour lequel vous allez voter ce samedi 23 avril ? Vous
n’avez pas envie de décortiquer chacun de leurs programmes pour trouver leurs projets en matière
de santé qui pourrait changer nos vies d’étudiants en médecine et surtout de futur praticiens en
santé ? Pas de panique ! Vous êtes au bon endroit !
Ma super équipe de rédaction a fait un boulot monstre pour vous ressortir les points importants
concernant la santé dans chaque programme des aspirants au poste de président de la République.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture !
L’ordre de la présentation des programmes des candidats suit le tirage au sort national.
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I. M. Nicolas DUPONT-AIGNAN
Dans son programme, le candidat s’indigne de la politique de
réduction de la Sécurité Sociale qui s’est avérée avec le temps trop
excessive et inégalitaire créant au final, à des inégalités sociales
devant la santé. Pour y remédier, Dupont-Aignan souhaite s’orienter
vers un régime de Sécurité Sociale unique. Voici ce qu’il aimerait
instaurer afin de promouvoir un accès équitable aux services de
soin les plus courants comme :
- l’amélioration du remboursement des soins dentaires de base ainsi qu’un taux de prise en
charge de la sécurité sociale de 100% pour les prothèses dentaires (et non de 70%).
- le remboursement à 100% d'une paire de lunettes tous les 4 ans sur un panel des montures
et de verres négociés avec les professionnels de santé et les industriels. Si le patient souhaite
renouveler plus vite ses montures, le montant remboursé sera dégressif.
Quant à l’aspect économique et financier, Dupont-Aignan s’engage, pour palier à la perte des deux
millions d’emplois ces dix dernières années, à relocaliser au moins un million d’emplois, soit un
million de cotisants, pour financer le système social.
Egalement, c’est du côté des retraités que le candidat vise une amélioration conséquente,
notamment en visant une meilleure synergie entre les hôpitaux et les EHPAD afin d’éviter que les
patients ne se retrouvent « engorger aux urgences ».
Il souhaite également une mise en place de deux toutes nouvelles institutions :
- la première pour renforcer le contrôle de certaines normes mises en place en matière de
santé publique
- une deuxième afin de proposer des synthèses claires et complètes, faites par des experts
sélectionnés uniquement sur leurs qualités de praticiens hospitaliers et de chercheurs, et
enfin rendues publiques, afin de renforcer encore une fois sa politique de santé publique.
C’est sur la médecine connectée que le candidat consacre également une grande importance : il
souhaite développer davantage les nouvelles technologies afin de faciliter la prise en charge des
patients. De plus, c’est sur l’augmentation des subventions de l'INSERM (qu’il souhaiterait doubler)
que le candidat miserait pour soigner les maladies jugées financièrement non rentables par les
laboratoires. En ce qui concerne ces derniers justement, il vise une synergie entre les laboratoires
publics et privés ainsi qu’une lutte contre les abus des laboratoires pharmaceutiques : il propose une
hausse des dépenses de l’ONDAM de 2,5 à 3 % par an.
C’est avec cette dernière proposition que, du côté des professionnels de santé, Dupont-Aignan
aimerait revaloriser la médecine de ville. De plus, il souhaite lutter contre le secteur 2 (médecins à
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honoraires libres) et augmenter le prix des consultations à 35€. Selon lui « Si la médecine de ville est
en mesure de remplir son rôle de premier recours, on fera des économies sur l’hôpital. Quand on
détruit la médecine de ville, l’hôpital s’engorge, coûte bien plus cher et risque de sombrer.».
S’indignant du manque de médecins français et accusant le coup par l’arrivée des médecins
étrangers, il souhaite augmenter le numerus clausus à 10 000 praticiens en France. Mais cela reste
tout d’abord dans l’optique d’améliorer l’accès aux soins dans les zones reculées.
Enfin, sur le plan des médicaments, Dupont-Aignan opte pour une vision plus transparente en
valorisant les médicaments reconnus innovants. Il appelle également les médecins à prescrire en
priorité des médicaments génériques et souhaite la suppression du remboursement des
médicaments aux bénéfices inexistants.
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II. Mme Marine LE PEN
Marine Lepen, candidate du Front National,
a pour programme, tout d’abord concernant
la Sécurité Sociale et le remboursement :
- Garantir la Sécurité sociale pour tous les Français ainsi que le remboursement de lensemble
des risques pris en charge par l’Assurance maladie. Pérenniser son financement en simplifiant
l’administration du système, en luttant contre la gabegie financière et en investissant dans les
nouveaux outils numériques pour permettre des économies durables.
- Créer un cinquième risque de Sécurité sociale consacré à la dépendance afin de permettre à
chaque Français de se soigner et de vivre dans la dignité.
- Soutenir les startups françaises pour moderniser le système de santé.
- Réaliser des économies en supprimant l’Aide Médicale d’État réservée aux clandestins, en
luttant contre la fraude (création d’une carte Vitale biométrique fusionnée avec le titre
d’identité), en baissant le prix des médicaments coûteux (via l’augmentation de la proportion
de génériques), en développant la vente à l’unité des médicaments remboursables (en
imposant aux laboratoires ladaptation de leurs chaînes de production).
- Protéger la complémentarité du double système de santé public et libéral. Protéger le
maillage territorial des acteurs indépendants de la santé (pharmacies, laboratoires
d’analyses…).
- Réorganiser et clarifier le rôle et les obligations des agences de sécurité sanitaire et
alimentaire et assurer leur indépendance.
Mais elle traite également le sujet des études médicales, elle a pour projet de relever le numerus
clausus d’accès aux études de santé pour éviter le recours massif aux médecins étrangers et
permettre le remplacement des nombreux départs à la retraite prévus. Favoriser la coopération entre
professionnels de santé, en reconnaissant les compétences spécifiques de chacun.
Et enfin, concernant l'offre de soin, elle voudrait ;
- Lutter contre les déserts médicaux en instaurant un stage d’internat dans les zones
concernées, en permettant aux médecins retraités d’y exercer avec des déductions de
charges et en y développant les maisons de santé.
- Maintenir au maximum les hôpitaux de proximité et augmenter les effectifs de la fonction
publique hospitalière.
Le lien pour le programme complet : https://www.marine2017.fr/programme/
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III. M. Emmanuel MACRON
Le candidat Macron part d’un constat simple : le
système de santé français est performant mais
très inégalitaire et plus curatif que préventif.
Il souhaite que la France puisse gérer une population vieillissante, dont les maladies se chronicisent
dans une approche globale qui tiendrait mieux compte des facteurs écologiques tout en s’appuyant
sur les nouvelles technologies pour moderniser la médecine et la rendre accessible au plus grand
nombre tout en limitant les dépenses de santé à 250 milliards d’euros. Il structure ainsi son
programme santé selon trois grands axes.
Dans la première partie de son programme, il insiste sur la nécessité de faire passer notre système
de santé d’un système plutôt curatif à un système résolument préventif.
Il souhaite que le gouvernement finance des missions de prévention dans les établissements de
santé comme dans les cabinets libéraux. Dans cette optique, il voudrait modifier la rémunération des
praticiens libéraux afin d’accentuer leur mission de prévention. Il se positionne aussi en faveur de la
recherche environnementale qu’il entend bien soutenir. Enfin, et cette partie nous concerne
directement : il veut créer un service sanitaire public. Autrement dit, chaque étudiant de santé devra,
au cours de son cursus, effectuer une mission de prévention de trois mois dans des entreprises ou
des écoles.
Dans sa deuxième partie, Emmanuel Macron cherche à rendre le système de santé plus égalitaire.
Cela passe, selon lui, par un meilleur remboursement des soins. Aussi, il s’engage sur le non-
déremboursement des « soins utiles » pendant son quinquennat, tout en restant vague sur ce qu’est
un « soin utile ». Il souhaite également atteindre un objectif de 100% de couverture pour la prise en
charge des lunettes, prothèses dentaires et de l’audition. Ce, sans augmenter le prix des mutuelles,
simplement en imposant trois contrats types que tout assureur devra fournir, ce qui devrait faire
marcher la concurrence.
Il entend également rembourser complètement les soins des patients hypertendus chroniques. Il
aimerait également renforcer le droit à l’oubli : les malades de cancers et d'patite C n'auront
plus à le mentionner lors de la souscription d’une nouvelle assurance, 5 ans après leur
mission (contre 10 aujourd'hui).
Concernant l’épineuse question du tiers-payant, il souhaite faire évaluer cette mesure dès
les premières semaines de son quinquennat sans véritablement préciser de projet de
remplacement.
Enfin, il aborde dans cette partie le probme des déserts dicaux quil souhaite régler en
augmentant le numérus clausus, et donc en augmentant les capacités de formation des
professionnels de santé au besoin des différentes gions mais également en doublant le
nombre de maisons de santé pluridisciplinaires et enfin en investissant dans la télémédecine.
Son troisième objectif vise à rendre le système de santé plus efficient dans le but de aliser
15 milliards deuros d’économie sur 5 ans.
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