1 Vous n`avez toujours pas choisi le candidat pour lequel vous allez

publicité
Vous n’avez toujours pas choisi le candidat pour lequel vous allez voter ce samedi 23 avril ? Vous
n’avez pas envie de décortiquer chacun de leurs programmes pour trouver leurs projets en matière
de santé qui pourrait changer nos vies d’étudiants en médecine et surtout de futur praticiens en
santé ? Pas de panique ! Vous êtes au bon endroit !
Ma super équipe de rédaction a fait un boulot monstre pour vous ressortir les points importants
concernant la santé dans chaque programme des aspirants au poste de président de la République.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture !
L’ordre de la présentation des programmes des candidats suit le tirage au sort national.
1
I.
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN
Dans son programme, le candidat s’indigne de la politique de
réduction de la Sécurité Sociale qui s’est avérée avec le temps trop
excessive et inégalitaire créant au final, à des inégalités sociales
devant la santé. Pour y remédier, Dupont-Aignan souhaite s’orienter
vers un régime de Sécurité Sociale unique. Voici ce qu’il aimerait
instaurer afin de promouvoir un accès équitable aux services de
soin les plus courants comme :
-
l’amélioration du remboursement des soins dentaires de base ainsi qu’un taux de prise en
charge de la sécurité sociale de 100% pour les prothèses dentaires (et non de 70%).
le remboursement à 100% d'une paire de lunettes tous les 4 ans sur un panel des montures
et de verres négociés avec les professionnels de santé et les industriels. Si le patient souhaite
renouveler plus vite ses montures, le montant remboursé sera dégressif.
Quant à l’aspect économique et financier, Dupont-Aignan s’engage, pour palier à la perte des deux
millions d’emplois ces dix dernières années, à relocaliser au moins un million d’emplois, soit un
million de cotisants, pour financer le système social.
Egalement, c’est du côté des retraités que le candidat vise une amélioration conséquente,
notamment en visant une meilleure synergie entre les hôpitaux et les EHPAD afin d’éviter que les
patients ne se retrouvent « engorger aux urgences ».
Il souhaite également une mise en place de deux toutes nouvelles institutions :
- la première pour renforcer le contrôle de certaines normes mises en place en matière de
santé publique
- une deuxième afin de proposer des synthèses claires et complètes, faites par des experts
sélectionnés uniquement sur leurs qualités de praticiens hospitaliers et de chercheurs, et
enfin rendues publiques, afin de renforcer encore une fois sa politique de santé publique.
C’est sur la médecine connectée que le candidat consacre également une grande importance : il
souhaite développer davantage les nouvelles technologies afin de faciliter la prise en charge des
patients. De plus, c’est sur l’augmentation des subventions de l'INSERM (qu’il souhaiterait doubler)
que le candidat miserait pour soigner les maladies jugées financièrement non rentables par les
laboratoires. En ce qui concerne ces derniers justement, il vise une synergie entre les laboratoires
publics et privés ainsi qu’une lutte contre les abus des laboratoires pharmaceutiques : il propose une
hausse des dépenses de l’ONDAM de 2,5 à 3 % par an.
C’est avec cette dernière proposition que, du côté des professionnels de santé, Dupont-Aignan
aimerait revaloriser la médecine de ville. De plus, il souhaite lutter contre le secteur 2 (médecins à
2
honoraires libres) et augmenter le prix des consultations à 35€. Selon lui « Si la médecine de ville est
en mesure de remplir son rôle de premier recours, on fera des économies sur l’hôpital. Quand on
détruit la médecine de ville, l’hôpital s’engorge, coûte bien plus cher et risque de sombrer.».
S’indignant du manque de médecins français et accusant le coup par l’arrivée des médecins
étrangers, il souhaite augmenter le numerus clausus à 10 000 praticiens en France. Mais cela reste
tout d’abord dans l’optique d’améliorer l’accès aux soins dans les zones reculées.
Enfin, sur le plan des médicaments, Dupont-Aignan opte pour une vision plus transparente en
valorisant les médicaments reconnus innovants. Il appelle également les médecins à prescrire en
priorité des médicaments génériques et souhaite la suppression du remboursement des
médicaments aux bénéfices inexistants.
3
II.
Mme Marine LE PEN
Marine Lepen, candidate du Front National,
a pour programme, tout d’abord concernant
la Sécurité Sociale et le remboursement :
-
-
-
-
Garantir la Sécurité sociale pour tous les Français ainsi que le remboursement de l’ensemble
des risques pris en charge par l’Assurance maladie. Pérenniser son financement en simplifiant
l’administration du système, en luttant contre la gabegie financière et en investissant dans les
nouveaux outils numériques pour permettre des économies durables.
Créer un cinquième risque de Sécurité sociale consacré à la dépendance afin de permettre à
chaque Français de se soigner et de vivre dans la dignité.
Soutenir les startups françaises pour moderniser le système de santé.
Réaliser des économies en supprimant l’Aide Médicale d’État réservée aux clandestins, en
luttant contre la fraude (création d’une carte Vitale biométrique fusionnée avec le titre
d’identité), en baissant le prix des médicaments coûteux (via l’augmentation de la proportion
de génériques), en développant la vente à l’unité des médicaments remboursables (en
imposant aux laboratoires l’adaptation de leurs chaînes de production).
Protéger la complémentarité du double système de santé public et libéral. Protéger le
maillage territorial des acteurs indépendants de la santé (pharmacies, laboratoires
d’analyses…).
Réorganiser et clarifier le rôle et les obligations des agences de sécurité sanitaire et
alimentaire et assurer leur indépendance.
Mais elle traite également le sujet des études médicales, où elle a pour projet de relever le numerus
clausus d’accès aux études de santé pour éviter le recours massif aux médecins étrangers et
permettre le remplacement des nombreux départs à la retraite prévus. Favoriser la coopération entre
professionnels de santé, en reconnaissant les compétences spécifiques de chacun.
Et enfin, concernant l'offre de soin, elle voudrait ;
-
-
Lutter contre les déserts médicaux en instaurant un stage d’internat dans les zones
concernées, en permettant aux médecins retraités d’y exercer avec des déductions de
charges et en y développant les maisons de santé.
Maintenir au maximum les hôpitaux de proximité et augmenter les effectifs de la fonction
publique hospitalière.
Le lien pour le programme complet : https://www.marine2017.fr/programme/
4
III.
M. Emmanuel MACRON
Le candidat Macron part d’un constat simple : le
système de santé français est performant mais
très inégalitaire et plus curatif que préventif.
Il souhaite que la France puisse gérer une population vieillissante, dont les maladies se chronicisent
dans une approche globale qui tiendrait mieux compte des facteurs écologiques tout en s’appuyant
sur les nouvelles technologies pour moderniser la médecine et la rendre accessible au plus grand
nombre tout en limitant les dépenses de santé à 250 milliards d’euros. Il structure ainsi son
programme santé selon trois grands axes.
Dans la première partie de son programme, il insiste sur la nécessité de faire passer notre système
de santé d’un système plutôt curatif à un système résolument préventif.
Il souhaite que le gouvernement finance des missions de prévention dans les établissements de
santé comme dans les cabinets libéraux. Dans cette optique, il voudrait modifier la rémunération des
praticiens libéraux afin d’accentuer leur mission de prévention. Il se positionne aussi en faveur de la
recherche environnementale qu’il entend bien soutenir. Enfin, et cette partie nous concerne
directement : il veut créer un service sanitaire public. Autrement dit, chaque étudiant de santé devra,
au cours de son cursus, effectuer une mission de prévention de trois mois dans des entreprises ou
des écoles.
Dans sa deuxième partie, Emmanuel Macron cherche à rendre le système de santé plus égalitaire.
Cela passe, selon lui, par un meilleur remboursement des soins. Aussi, il s’engage sur le nondéremboursement des « soins utiles » pendant son quinquennat, tout en restant vague sur ce qu’est
un « soin utile ». Il souhaite également atteindre un objectif de 100% de couverture pour la prise en
charge des lunettes, prothèses dentaires et de l’audition. Ce, sans augmenter le prix des mutuelles,
simplement en imposant trois contrats types que tout assureur devra fournir, ce qui devrait faire
marcher la concurrence.
Il entend également rembourser complètement les soins des patients hypertendus chroniques. Il
aimerait également renforcer le droit à l’oubli : les malades de cancers et d'hépatite C n'auront
plus à le mentionner lors de la souscription d’une nouvelle assurance, 5 ans après leur
rémission (contre 10 aujourd'hui).
Concernant l’épineuse question du tiers-payant, il souhaite faire réévaluer cette mesure dès
les premières semaines de son quinquennat sans véritablement préciser de projet de
remplacement.
Enfin, il aborde dans cette partie le problème des déserts médicaux qu’il souhaite régler en
augmentant le numérus clausus, et donc en augmentant les capacités de formation des
professionnels de santé au besoin des différentes régions mais également en doublant le
nombre de maisons de santé pluridisciplinaires et enfin en investissant dans la télémédecine.
Son troisième objectif vise à rendre le système de santé plus efficient dans le but de réaliser
15 milliards d’euros d’économie sur 5 ans.
5
Cela passe en premier lieu par une évaluation de la qualité et de la pertinence des santé
(évaluations qui seront accessibles aux usagers dans un souci de transparence) et par la
formation des professionnels de santé aux bonnes pratiques. En outre, il prévoit de réduire la
part de financement T2A (tarification à l’activité), pour privilégier une rémunération selon des
objectifs précis. Afin de réduire le « gaspillage médicamenteux » (qui représente 7 milliards
d’euros par an), les médicaments seront vendus à l’unité. Il souhaite également une plus grande
coopération entre les secteurs privés et public en renforçant la mise en place de groupements
hospitaliers de territoires dans le but de fluidifier le parcours de soins.
De plus, il souhaite discuter avec les laboratoires pharmaceutiques. Il propose donc de leur
obtenir des AMM dans des délais plus courts, s’ils s’engagent à produire en France et à diffuser
plus rapidement leur innovation. De même, il souhaite renégocier les prix des médicaments de
manière à ce qu’ils ne soient pas excessifs, tout en permettant de soutenir une production
française.
Enfin, il veut rendre la médecine toujours plus innovante et performante. Il souhaite donc
faciliter la mise en place de protocoles expérimentaux locaux (les protocoles nationaux ét ant
lourds et difficile à mettre en œuvre). Il cherche également à harmoniser les pratiques
soignantes à travers la formation, notamment en permettant à plus de professionnels
paramédicaux de poursuivre un doctorat.
Au total, Emmanuel Macron compte investir 5 milliards d’euros dans ce projet.
6
IV.
M. Benoît HAMON
Benoît Hamon, candidat du parti socialiste
pour ces prochaines élections présidentielles,
nous propose un programme étoffé en
matière de santé. Coup d’œil sur celui-ci.
Enonçant que « la question environnementale est une question sociale », Benoît Hamon propose de
lutter contre les pesticides et les perturbateurs endocriniens en les interdisant pour prévenir leurs
effets nocifs sur la santé.
A propos de la liberté d’installation des médecins, en affirmant que celle-ci ne sera en rien entravée,
il veut lutter contre les déserts médicaux en retirant le conventionnement aux médecins qui
s’installent en zone surdotée.
Trouvant les inégalités territoriales trop importantes, il suggère de rouvrir des centres d’accueil du
planning familial pour donner à chaque femme le droit effectif de s’informer et de disposer de son
corps (IVG, possibilité d’accompagnement pour les mineurs…)
Il émet également l’idée de créer une mission d'accès aux soins qui serait intégrée aux agences
régionales de santé (ARS) et qui aurait pour objectif le diagnostic précis des besoins des régions et
une centralisation des offres. Cette mission pourrait ainsi promouvoir le modèle des maisons de
santé pluridisciplinaires.
Financièrement parlant, il évoque une réformation à la baisse de la fixation du prix des médicaments
pour les médicaments innovants. Il faudrait pour cela une transparence des négociations, et cela
impliquerait le développement de la production de médicaments en générique. Il affirme que les
médicaments de confort seront eux, moins remboursés.
Un principe phare de sa campagne est de mettre en place une équité des aides aux complémentaires
santés, un droit à la santé universel, indépendamment de tout statut.
Il insiste sur l’importance de mettre en place un grand plan national sport et santé qui viserait à
rembourser les activités sportives prescrites par un médecin, développer l’accès au sport notamment
au travail, ces mesures servant à combattre les maladies chroniques.
Dans la même dynamique, pour une qualité de vie renforcée, il accentuerait la prévention contre
l’alcool et le tabac.
Une mesure emblématique de sa campagne est également de modifier le financement de l’hôpital de
demain en rediscutant la tarification à l’activité, l’estimant sous ou sur valoriser certaines disciplines.
Il veut de surcroît faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle, afin que les
entreprises soient reconnues responsables de la souffrance au travail et en assument le coût si elles
ne modifient pas en profondeur leurs méthodes de management.
Enfin, dans une démarche éthique, il prévoit de légaliser l’euthanasie active, c’est à dire une aide
médicale pour mourir dans la dignité pour toutes les personnes atteintes d’une maladie incurable qui
le demandent. Cette proposition étant appuyée sur le fait que la dignité est un droit primordial qui
doit être garanti tout au long de la vie , y compris dans les moments les plus difficiles.
7
V.
Mme Nathalie ARTHAUD
Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière,
propose pour l’Assurance Maladie :
- Une gratuité totale des soins
- une plus grande part de financement de
l'Assurance Maladie par les grands groupes
industriels, en particulier pharmaceutiques et
de la finance
Elle souhaite également valoriser la prévention, et créer de nouveaux emplois dans les hôpitaux, aux
urgences...
Lien pour le programme complet : http://www.nathalie-arthaud.info/nos-positions
VI.
M. Philippe POUTOU
Voici le programme en matière de santé de Philippe Poutou, candidat
du Nouveau Parti Anti-capitaliste, NPA pour les intimes :
Tout d’abord, le sujet de l’offre de soins, il a pour projet :
-
-
D’en finir avec l'austérité, en créant 120 000 emploies pour
maintenir des établissements de proximité, comprenant au
moins un service d'urgence, une maternité et un service de
chirurgie.
Pour lutter contre les déserts médicaux, création de centres de
santé publics ouverts 24/24h pour la médecine de proximité
Il voudrait modifier l’organisation du système de santé en mettant fin aux politiques d'austérité dans
la santé par :
- Abrogation de la loi Bachelot Hôpital, Santé et Territoires
- Abrogation de la loi Touraine, la loi Santé
Concernant l’Assurance Maladie, il souhaiterait :
- Le remboursement à 100% des soins en ville ou à l'hôpital
- La suppression des assurances « complémentaire »
- L’interdiction de tout dépassement d'honoraires
Il voudrait également mettre en place la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie sur
demande consciente et répétée
Lien pour le programme complet:
https://poutou2017.org/sites/default/files/2017-03/ProgrammePOUTOU-2017_WEB_0.pdf
8
VII.
M. Jacques CHEMINADE
Jacques Cheminade, nous propose dans le
champ de la santé plusieurs propositions que
voici !
Concernant la Sécurité Sociale :
-
-
-
Stopper les Autorisations de Mise sur le Marché de « fausse nouveautés » et contrôler plus
sévèrement les prix des molécules innovantes.
Réduire les dépenses de produits somnifères, anxiolytiques et thymorégulateurs.
Créer une Assurance-maladie universelle couvrant l’ensemble des dépenses de santé, en
incluant dans la Sécurité Sociale la couverture complémentaire aujourd’hui essentiellement
assurée par les mutuelles et les assurances.
Supprimer le ticket modérateur, mais pour responsabiliser l’assuré, il serait bon de lui
prélever une somme de l’ordre de cinq euros lorsqu’il n’honore pas ses rendez-vous sans
s’être décommandé.
Remboursement à 100% les soins dentaire, d'optique et auditifs
Accroitre le nombre de scanners et d'IRM
Encourager la télémédecine
Sur le sujet des hôpitaux publics, il a pour projet :
-
Abandon de la T2A pour une rémunération à la pathologie et à la performance
Développement de l'ambulatoire, la multiplication des robots chirurgiens et la recherche sur
les biotechnologies.
Regroupement des hôpitaux et des structures pour favoriser la reconversion vers d'autres
activités de soins (par exemple gériatrie), plutôt que des fermetures « sèches ».
Concernant la formation médicale il souhaiterait :
-
Augmenter le nombre de médecins formés
Mettre à contribution les services médicaux de l'armée
Et enfin ses idées sur le sujet de l’offre de soin :
-
Réorganiser les maisons de santé en y intégrant les maisons de garde
Honoraires médecins généralistes fixer à 30€
Rémunération à l'acte + montant forfaitaire par patient (selon des critères comme la gravité
et la naure de la pathologie)
Augmenter le nombre de lits « de soins de suite »
Augmenter les moyens dévolus aux unités de soins palliatifs
Le lien pour le programme complet : http://www.cheminade2017.fr/-Projet-2017-
9
VIII.
M. Jean LASSALLE
Actuellement « député non-inscrit » (sans parti de rattachement) des Pyrénées Atlantiques, Jean
Lassalle se présente aux élections présidentielles avec comme ambition de libérer la France de
« l’oppression financière », dont les intérêts pèsent, selon lui, très lourdement sur notre économie.
Côté santé, son programme est quasiment inexistant. Ce, à tel point que notre rédaction n’a rien
trouvé de concret à ce sujet sur son site de campagne. Il espère cependant que les économies
effectuées grâce à l’arrêt du paiement des intérêts sur la dette publique permettront de mieux
financer les établissements publics, dont les hôpitaux. Par ailleurs, ses interventions à l’assemblée
laissent sous-entendre qu’il est opposé au déremboursement de médicaments essentiels,
notamment les traitements contre la maladie d’Alzheimer. Enfin, il semble déterminé à aider
l’industrie pharmaceutique française à prospérer.
10
IX.
M. Jean-Luc MÉLENCHON
Pour lui, l’accès au soin est un droit et nul ne doit en être privé. C’est
autour du remboursement à 100% par la sécurité sociale, et de la
suppression du dépassement d’honoraires, que le candidat met surtout
l’accent.
En matière d’accès aux soins, Mélenchon accuse les déserts médicaux
qu’il voudrait combler par la rémunération des médecins pendant leurs
études. Mais cela ne s’arrête pas à là : le candidat veut également
« rendre physiquement accessibles les centres de soins » en en créant
davantage où médecins généralistes et spécialistes travailleraient
ensemble.
Du côté prévention, le candidat voudrait renforcer les actuelles politiques : lutter contre l’obésité, la
malbouffe, les sucres et graisses à outrance ; un petit rappel sur la légalisation du cannabis pour
éviter les risques d’addiction a été mentionné ainsi que son encadrement sur sa consommation et la
gérance se celle-ci par l’Etat. Un plan de lutte et de prévention contre les MST ainsi que la promotion
des politiques de santé sexuelle et reproductive émancipatrices des personnes ont également été
mentionnés.
De plus, c’est en s’attaquant ouvertement aux reformes sur la réduction du déficit de la Sécurité
Sociale de Marisol TOURAINE, que le candidat s’indigne sur le service public basé sur la « tarification
à l’activité » que ce dernier souhaite vivement « reconstruire ». En effet, Mélenchon revient sur les 3
milliards d’euros de coupes budgétaires qui ont entraîné la suppression de plus de 10 000 lits et
22 000 emplois, chose à laquelle il aimerait remédier en engageant un plan pluriannuel de
recrutement de médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs et en revenant sur
la tarification à l’acte et la suppression de lits et de personnel.
En ce qui concernent les professionnels libéraux de santé, le candidat s’indigne des dépassements
d’honoraires qui coûtent 8 milliards d’euros à la France, et va même plus loin en supprimant le
Conseil de l'ordre des qu’il juge « d’organisation pétainiste ».
Sujet mis souvent de côté, le candidat fait un petit détour sur celui de la Bioéthique en proposant
dans son programme l’instauration « du droit du suicide assisté » dans la loi fondamentale, comme
notre voisin suisse.
Enfin Mélenchon vise directement les laboratoires pharmaceutiques en dénonçant leur trop grande
influence et un bénéfice qui ne profite pas aux malades. Ainsi, il souhaite par la suite créer un pôle
public du médicament pour baisser les prix du médicament, pour déjà faciliter « l’égal accès aux
traitement » et protéger la recherche médicale.
11
X.
M. François ASSELINEAU
François Asselineau est le candidat qui représentera
l’UPR (Union Populaire Républicaine) au cours des
élections présidentielles à venir. Il présente son
programme en matière de santé dans le souci de
maintenir et développer l’accès universel à la Santé.
Dans cette politique, il prévoit :
-
De confirmer et réaffirmer le rôle central de la Sécurité sociale pour assurer la justice sociale
entre les citoyens français. Il souhaite mettre un terme aux campagnes constantes de
dénigrement dont elle est l’objet, insistant qu’elle reste l’une des très grandes conquêtes de
la Libération.
-
L’arrêt des déremboursements de médicaments imposés par l’Union européenne (cette
mesure est en cohérence avec la sortie de l’Union européenne qu’il prévoit d’effectuer).
-
L’assurance d’un meilleur remboursement des frais de santé pour tous les français,
notamment les frais oculaires et dentaires.
-
La réévaluation des salaires du personnel des hôpitaux de l’Assistance publique.
-
De geler immédiatement le plan de suppression et de regroupement hospitalier.
-
D’engager des poursuites judiciaires contre les officines et sociétés orchestrant des grandes
peurs collectives à des fins d’extorsion de fonds publics (pseudo-pandémies de grippe aviaire
et porcine par exemple).
-
De lancer une grande politique publique de médecines douces et alternatives, encadrée par
des expertises médicales incontestables, afin d’offrir une médecine moins uniquement
dépendante des grands laboratoires pharmaceutiques.
12
XI.
M. François FILLON
François Fillon, candidat des Républicains, a de nombreuses propositions
dans le champ de la santé :
Tout d’abord concernant la promotion de la prévention, il souhaiterait :
-
-
Remboursement d'une consultation de prévention tous les deux ans pour tous les Français,
assurée par le médecin traitant.
Lancement d'un grand Plan Santé à l’école, dès l'école maternelle reposant sur l'éducation à
la santé des enfants (nutrition, activité physique, sommeil) et sur la prévention des addictions
(écran, tabac, alcool, cannabis et autres drogues)
Revalorisation de la médecine scolaire.
Il se penche ensuite sur le sujet de l’organisation du système de santé et des études médicales, et
voudrait :
-
-
Une régionalisation du numerus clausus et des épreuves classantes.
Un développement des maisons médicales et des structures d’urgences pour les premiers
soins pour combattre les déserts médicaux et réduire les temps d’attente aux urgences.
Une promotion de la télémédecine
Accélérer le développement des « parcours de soins », grâce à une meilleure coordination
entre médecine hospitalière, médecine libérale et structures médico-sociales. Mise en place
du dossier médical partagé.
Abroger l’article 83 de la loi Touraine sur l’obligation d’appliquer le tiers payant.
Plus d'autonomie aux hôpitaux publics : facilités de gestion en matière de statut des
personnels, rémunération, temps de travail et marchés publics.
Les remboursements font également parti de son programme, en effet il a pour projet :
-
-
-
Le remboursement de la totalité du coût de lunettes de qualité pour les enfants.
D’ici à 2022, viser un « reste à charge » zéro pour les dépenses de santé les plus coûteuses
(optique pour les adultes, prothèses dentaires, audioprothèses et dépassements
d’honoraires).
Création d'une «Agence de garantie de la couverture solidaire des dépenses de santé» pour
veiller à l’amélioration de la prise en charge des dépenses de santé, au meilleur coût pour les
assurés.
Faciliter l’accès des seniors à une assurance complémentaire de qualité en améliorant l’aide à
l’acquisition d’une couverture santé (ACS).
13
Concernant l’Assurance Maladie, il souhaiterait :
-
-
-
Ramener l’assurance maladie à l’équilibre d’ici à 2022 en faisant 20 Mds€ d’économies en 5
ans en luttant contre les soins redondants ou inutiles, la non-observance des prescriptions, le
maintien en activité d’établissement de faible qualité, la mauvaise coordination des soins, le
recours excessif à l’hôpital, la prévention insuffisante, la bureaucratie excessive.
Renforcer la lutte contre les fraudes et les abus: utilisation frauduleuse de cartes Vitale, arrêts
maladies injustifiés, fraudes à la CMU–C, prestations fictives de la part de professionnels de
santé, fraude à la tarification dans les établissements de santé… (responsabiliser les caisses
d’assurance maladie et augmenter fortement les sanctions)
Supprimer l’aide médicale d’Etat (AME). Pour les cas d’urgence et les maladies graves ou
contagieuses, remplacer l’AME par une dispense de frais de santé strictement contrôlée.
Le lien pour le programme complet : https://www.fillon2017.fr/projet/
14
Téléchargement