
Diagnostic évolutif
Décembre 2010
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2.
EVOLUTION GENERALE DU TERRITOIRE JUSQU’AU
18
EME
SIECLE
2.1. E
VOLUTION GENERALE
L’occupation de la région par l’homme est très ancienne, puisqu’elle date du
Néolithique (5.000 à 2.500 avant JC). Les premières installations remontent à la préhistoire
comme en témoignent divers objets, haches polies, grattoirs, pointes de flèche, retrouvés
entre autres à Smuid (Libin), Awenne (Saint-Hubert), et Resteigne (Tellin).
De nouvelles installations ont lieu à l’époque des Celtes, au premier siècle avant
Jésus-Christ. Aux confins des terres d’Ochamps (Libin), les celtes ont laissé plusieurs
centaines de tertres d’orpaillages de chaque côté du thalweg de la Large Fontaine. A Martilly
(Herbeumont), une ancienne fortification subsiste sur une hauteur, près du lieu-dit le Chaslet.
Les Trévires s’installeront ensuite. Ils auraient introduit la technique des jachères. Tant
que les techniques agricoles ne sont pas suffisamment maîtrisées, l’habitat (ou du moins sa
localisation) ne se pétrifie pas : dès que les sols s’appauvrissent, l’homme se déplace pour
défricher et cultiver d’autres terres.
La période gallo-romaine est marquée par les premiers grands déboisements et le
développement de centres agricoles. L’installation des villas bouleverse l’économie rurale.
L’agriculture est la composante principale de l’économie, essentiellement l’élevage des
moutons. Parmi les vestiges hérités de cette époque, citons une villa romaine à Villance
(Libin), de nombreux vestiges à Hatrival (Saint-Hubert), une villa à Vesqueville (Saint-
Hubert), oppidum du Trinchi à Herbeumont.
A l’époque des Francs débutent les défrichements massifs à dessein agricole. Les
surfaces défrichées sont transformées en pâtures-sarts et en landes-sarts tandis que les
vallées sont aménagées en prairies semi-naturelles.
L’influence humaine sur le paysage se marque surtout au voisinage des localités
existantes. En effet, les terres cultivées et pâturées se situent de préférence à proximité des
villages tandis que la forêt occupe les terres difficilement exploitables par l’agriculture ou
trop éloignées des lieux habités.
En forêt, la zone des contreforts sera soumise très longtemps au régime des taillis, au
soutrage, au pâturage et à l’essartage périodique. Au 14
ème
siècle, ces pratiques seront
réduites et on instaurera une politique de droits de chasse, de pacage,…
L’époque du Moyen-âge (500 à 1500 environ) est marquée par la poursuite des
déboisements, des défrichements et également par la naissance d’activités commerciales.
Cette époque, parfois troublée, est marquée par une ouverture sur les territoires voisins, par
le développement d’activités de commerce et d’échanges. La population s’accroît mais tant
l’Ardenne que la Famenne restent des régions peu peuplées, en raison de leur caractère
boisé.
Lorsque la sidérurgie s’implante vers le 17
ème
siècle, la première exploitation
intensive du bois débute.
A partir du 17
ème
siècle, les grands massifs du plateau ardennais sont activement
charbonnés. On retrouve en forêt de nombreuses aires de fauldes et des vestiges de forges.
Les forêts deviennent de plus en plus claires suite à ces différentes pratiques (essartage,
soutrage, affouage). Les landes à genêts sont abondantes de par les régimes culturaux
imposés (friches, écobuages, assolement, abandon des sols stériles…). Vers la fin de ce