2. Rappel historique
Afin de remettre ces sources iconographiques dans leur contexte historique, les
événements sous la période de 500 à 479 av. J.-C. en Grèce classique seront brièvement
décrits. Il sera possible de vérifier si les dates des représentations iconographiques concordent
avec les événements. Vers 500 av. J.-C., les cités de l’Ionie et de l’Empire perse prennent de
l’expansion (voir carte 1 en annexe). Les Perses, provenant de Mésopotamie et d’Iran,
demandent un tribut aux territoires conquis, ce qui leur permet d’avoir une armée puissante.
Leur armée est constituée de guerriers au sol, détenant une lance et une épée, d’archers, ainsi
que de cavaliers pour la noblesse. Quant aux Grecs, ils possèdent seulement une armée au sol,
formée d’hoplites. Les cités de l’Ionie sont conquises et deviennent des provinces perses. En
499 av. J.-C., celles-ci sont influencées par le système isonomique de Clisthène et se révoltent
contre l’Empire perse afin d’obtenir plus d’autonomie. Les Ioniens connaissent la défaite en
498 av. J.-C., lorsqu’Éphèse est rasée. En 497 av. J.-C., les Perses prennent possession de
l’Hellespont et du Propontide. Entre 520 et 490 av. J.-C., ils se constituent une flotte navale.
En 490 av. J.-C., ils soumettent également Naxos, les Cyclades et l’Érétrie, territoire proche
d’Athènes, qui va se décider à combattre l’ennemi2.
Le conflit se solde par la bataille de Marathon en 490 av. J.-C., opposant l’armée
athénienne sous Miltiade à l’armée perse sous Darius 1er (voir carte 2 en annexe). Cette
bataille se termine par la victoire des Athéniens, engendrant de lourdes conséquences pour les
événements à venir. Du côté des Grecs, cette bataille est l’une des causes du grand prestige
attribué à Athènes qui, par la suite, exercera une hégémonie sur le monde grec en se
proclamant vainqueur, sans avoir eu besoin de l’aide des autres cités. Puisque le combat au sol
fut efficace, le guerrier hoplite devient un héros à l’image des Grecs. Cette victoire permettra
à Athènes d’affirmer sa supériorité contre sa rivale, Sparte. Quant aux Perses, ceux-ci
possèdent encore une armée puissante, en plus de leur flotte navale. Darius a tout de même
réussi à prendre possession de l’ensemble des îles de la mer Égée. Le roi meurt en 486 av. J.-
C. et cède le trône à son fils Xerxès, qui veut prendre sa revanche contre les cités grecques3.
À partir de 485 av. J.-C., les Perses entament une préparation de quatre ans pour une
éventuelle revanche contre les Athéniens. Xerxès soumet d’abord la rébellion des Égyptiens
qui avait débutée sous Darius en 487 av. J-.C.. Il fait ensuite alliance avec la puissante cité de
2 Valobe, Philippe, La Grèce classique au Ve avant J.-C., ou l'apprentissage de la démocratie, Paris : Ed. De
Vecchi, 2004, pp. 40-43.
3Ibid., pp. 43-44.