la gestion actif-passif dans une compagne d`assurances

LA GESTION ACTIF-PASSIF
DANS UNE COMPAGNE D’ASSURANCES
Mr HOCINE BELHIMER
CADRE D’ETUDES CAAT ASSURANCES
La gestion Actif-Passif dans une compagnie d’assurance Hocine BELHIMER -
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Introduction Générale
L'assurance est une activité financière spécifique, ce qui rend la
politique de gestion des actifs d’une compagnie d’assurance différente de
celle d’une société ordinaire. En effet, en plus des considérations de
rentabilité et de sécurité des actifs, un gestionnaire des actifs d’une
compagnie d’assurance doit prendre en considération aussi à la
solvabilité de cette dernière. Ce qui nécessite la coordination des
décisions de production qui se matérialisent par l’augmentation des
engagements de l’assureur inscrites au passif de son bilan, et les
décisions de placement impacte l’actif de bilan.
L’absence d’une gestion actif/passif aussi bien au sens de l’analyse
que de l’action est pour beaucoup dans les difficultés rencontres par les
sociétés d’assurance et les fonds de pension depuis la fin des années 1980
dans différents pays : couverture d’engagements certains par des espoirs
de plus-values, prolongation de la tendance passée, absence d’examen de
scénarios d’évolution des actifs et des passifs…etc.
Cette gestion dynamique de l’actif et du passif de la compagnie par
des techniques A.L.M (pour l’anglais Asset And Liability Management)
permet de maximiser les rendements financiers générés par les provisions
techniques, et de diminuer d’autant les primes. Très succinctement, les
techniques A.L.M tendent à faire correspondre les maturités de l’actif et
du passif. La stratégie consiste tant à conserver liquide la totalité des
primes encaissées étant loin d’être optimale, il s’agit donc de sélectionner
des placements dont les échéances permettront de faire face aux
obligations futurs.
La présente étude vise à définir la gestion Actif-Passif comme
méthodologie de gestion d’une compagnie d’assurances au sein de
laquelle s’insère la gestion des actifs ou plus précisément l’allocation
d’actif de l’assureur, En d'autres termes, nous posons les questions
suivantes :
-Qu’elle est la particularité de l’analyse financière appliquée
aux entreprises d’assurances ? ;
-Qu’est ce qu’on entend par la gestion Actif-Passif d’une
compagnie d’assurance ? Est il opportun, nécessaire ou
indispensable pour une entreprise d’appliquer une politique de
gestion Actif-Passif ?
- Quels sont les risques auxquels elle permet de faire face ?
- Quels sont les apports de la gestion Actif- Passif ? Ses
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méthodes ? Et ses résultats ?
- Est-ce que le respect des engagements réglementaires et des
règles prudentielles induit une bonne gestion Actif-Passif ?
-Comment peut on évalué une entreprise d’assurance ?
- Quels sont les répercutions de ces nouvelles exigences sur la
gestion des actifs de l’entreprise d’assurance ?
Pour se faire on a distribué notre intervention au tour de trois parties :
Partie I : Particularité de l’analyse financière appliquée aux
entreprises d’assurance.
Partie II :La gestion actif-passif d’une compagnie
d’assurance.
Partie III : Cas pratique de la gestion passif-actif dans une
compagnie d’assurance.
La gestion Actif-Passif dans une compagnie d’assurance Hocine BELHIMER -
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PARTIE I :
Particularité de l’analyse financière appliquée aux entreprises
d’assurance
L'assurance est une activité financière spécifique, caractérisée par :
I.L’inversion du cycle de production :
Lorsqu’une entreprise souhaite commercialiser un nouveau produit ou
service, elle fixe son prix de vente en regard à son prix de revient. La
seule inconnue reste alors le chiffre d’affaires, à savoir le nombre de
biens ou services qui vont être vendus.
II.La transformation négative :
L’assureur finance, quant à lui, ses emplois longs et courts à moyen et
long terme. D’où, le phénomène de transformation négative émane
essentiellement de la particularité du passif du bilan assurantiel et des
risques qui en découlent.
III.La tarification et ses implications :
l’assureur doit inciter, à travers son circuit de distribution, de bien
vérifier les risques à assurer pour lui permettre de bien tarifier les
prestations en cas de survenance de risques ;
Les informations collectées doivent être réellement liées au risque
tarifié, afin de disposer d’un bon indicateur du risque encouru.
IV.L’asymétrie d’information, (l’aléa moral et la sélection adverse) :
Représentant l’une des difficultés majeures dans la relation entre
l’assureur et l’assuré, l’asymétrie d’information résulte des deux cas
suivants à savoir :
-L’aléa moral ou hasard moral qui lié au fait que l’assureur
ignore ce que sera l’attitude de l’assuré face au risque, ce dernier
est susceptible de modifier son comportement vis-à-vis du
risque une fois assuré ;
-La sélection adverse ou l’anti sélection qui résulte du fait que
l’assuré possède une meilleure information que l’assureur sur le
risque que ce dernier doit couvrir.
V. Localisation des risques techniques sur les passifs :
Cette inversion du cycle de production conduit les sociétés
d’assurance à disposer des ressources permanentes abondantes
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(provisions techniques) qui leurs permettent d’effectuer des
provisions.
Ces dites provisions sont destinées à couvrir les sinistres dont le
caractère est aléatoire, ce qui peut provoquer des pertes sévères d’où
le risque technique du passif.
VI. Mécanisme économique de la réassurance :
La couverture de réassureur procure à l’assureur direct une sécurité
qui lui permet de s’engager plus résolument dans la souscription de
grand nombre de contrats de même au niveau financier certains
réassureurs affirmes que la réassurance constitue pour l’assureur une
source de financement à bon marché.
VII. Structure du bilan d’une compagnie d’assurance :
Tableau N°1 : Structure du bilan d’une compagnie d’assurance
ACTIF
PASSIF
Valeurs immobilisée :
-Terrains, immeubles…valeurs
mobilières
Et prêts admis en présentation des
provisions techniques, Titres de
participations, dépôt et
cautionnement, Valeurs remises par
les réassureurs.
Capitaux et réserves
9%
Part de réassureur dans les provisions
techniques
Dettes à long terme
9%
-Valeurs réalisable et disponible
Co-et réassurance, agents
techniques.
-Titre de placement, banque et
caisse
Provisions
Et assurés, autre débiteur
74%
-Provision de primes
-Provision de sinistres
Dette à court teme
8%
D’après le bilan mentionné ci-dessus, on retient les principaux éléments à
savoir :
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