Dossier pédagogique
Dialogues des Carmélites
- Compagnie Kalachakra - Théâtre de l’île saison 2015 1
L’histoire et l’Histoire
PRÉSENTATION DE LA PIÈCE
Compiègne avril 1789.
La foule gronde au dehors, annonciatrice des événements sanglants à venir.
Le Marquis de la Force s'inquiète du devenir de sa lle Blanche, décidée à
rejoindre le Carmel. Elle pense trouver en ce lieu de recueillement un refuge
à la peur qui la hante. C’est une jeune lle fragile, hypersensible depuis sa
naissance survenue dans des circonstances de violences populaires ayant
entraîné la mort de sa mère.
Confrontée à Madame de Croissy, prieure âgée et malade, Blanche de la
Force, jeune novice, doit prouver la pleine conscience de son engagement et
des responsabilités qui en découlent. Elle est acceptée au sein du couvent
et va y vivre les derniers jours de la congrégation. Les ordres religieux sont
supprimés et dispersés par la révolution en cours.
Les religieuses prononcent un vœu de martyre en l'absence et contre la
volonté de la Supérieure.
La « grande Terreur » les arrête, les juge sommairement et les condamne
à mort, accusées de « machination contre la République, fanatisme et
sédition ».
Blanche réussit à s'enfuir mais ne parvient pas à sauver son père de la
guillotine.
Après bien des hésitations et des souffrances, Blanche rejoint ses compagnes
au moment de leur exécution, le 17 juillet 1794, sur les dernières notes du
Salve Regina, petite et dernière voix du chœur qui s'élève sur la Place de la
Nation devant une foule totalement silencieuse et stupéfaite.
La seule à échapper à la guillotine est Sœur Marie de l’Incarnation qui avait
quitté Compiègne avant l’arrestation.
Onze jours plus tard, la Terreur prend n avec l'arrestation de Robespierre.
Le vœu de la prieure est exaucée, l’Eglise et l’Etat retrouvent la paix.
Une magnique parabole sur l’existence, le renoncement, le sacrice, la peur,
la mort, la foi, les relations humaines et bien évidemment Dieu.
Les
Dialogues des Carmélites
, c’est avant tout une histoire vraie (1794), puis
une nouvelle de Gertrud Von Le Fort (1931), puis un script cinématographique
du Raymond Bruckberger et de Philippe Agostini, puis des dialogues de
Georges Bernanos (1948-année même de sa mort), puis une pièce de théâtre
proposée par l’éditeur Albert Béguin à partir du script et des dialogues
(1950) puis un opéra de Francis Poulenc (1957) et enn un lm de Philippe
Agostini et de Raymond Bruckberger (1959).