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Examen : Brevet série collège
Epreuve : Français
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QUESTIONS (15 points)
I. Des prisonniers
1. a) On aurait pu mettre un point après « désespérés ».
b) Voici les deux énumérations :
« sales, écœurés, désespérés ».
« geignaient, se plaignaient et blasphémaient »
c) Le narrateur cherche à insister sur l’état de délabrement physique et mental des troupes, on peut dire
aussi de cette manière : sur leur laisser-aller et sur leur désespoir.
2. a) Le mot « désespérés » est formé à partir du préfixe privatif « dés » et du participe pasdu
verbe « espérer ».
b) Le désespoir se manifeste à travers le laisser-aller des prisonniers, visiblement, ils se laissent aller, ne
prennent plus soin d’eux-mêmes, parce qu’ils ont l’impression que cela ne sert plus à rien, qu’ils sont
fichus, peut-être même qu’ils ne sortiront pas de là.
3. Comme l’indiquent les deux énumérations relevées plus haut, le comportement physique et moral des
prisonniers est indigne :
Comportement physique : Ils sont « écroulés, sales » (premier élément), un d’eux « se grattait le poil »,
certains pètent.le premier qui manque de respect, qui lâche un pet… » (deuxième élément).
Comportement moral : « écœurés, désespérés », « geignaient, se plaignaient et blasphémaient », ce qui
est repris par l’injonction : « vous allez cesser de pleurnicher » (troisième élément).
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II. Un homme plein de ressources
4. Robert fait croire à la présence d’une femme par le mime (« mimant l’attitude d’un homme qui donne le
bras à une femme »), il fait comme si réellement une femme se trouvait à ses côtés, il feint de se montrer
prévenant, galant homme, il lui fait la cour.
5 a) « avec une courtoisie d’ours » est un groupe nominal prépositionnel complément de manière du
verbe « s’inclinait ».
b) Le geste de s’incliner pour saluer est une marque de courtoisie, mais ici le personnage s’incline sans
grâce, de manière maladroite et forcée. Or on sait que l’ours n’est pas un animal particulièrement svelte
et agile, la comparaison sert donc à insister sur la maladresse du personnage.
6. D’abord, parce que Robert les menace de « ses poings solides » : « Vous allez me faire un sacré effort
de propreté et de dignité, sans ça, je cogne ».
Deuxièmement, parce qu’ils se rendent comptent de l’importance de conserver de la dignité : « nous
ressentions confusément que [] s’il n’y avait pas une convention de dignité quelconque pour nous
soutenir […] il ne restait plus qu’à se laisser aller. »
7. a) Première possibilité :
Puisque (parce que, comme…) nous sommes français, il faut se montrer galants et polis.
Deuxième possibilité :
Il faut se montrer galants et polis, car nous sommes français.
b) Rapport de cause à effet.
c) Première possibili, une conjonction de subordination : puisque, parce que, comme…
Deuxième possibilité, une conjonction de coordination : car.
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8. a) Le narrateur mêle à un registre de langue courant, un autre plus familier en insérant des mots
comme « cogner » ou « pet » dans sa phrase.
b) Les mots familiers mis en relief ont quelque chose à voir avec la violence du laisser-aller à laquelle il
réagit lui-même avec une certaine violence. Il aurait pu dire : « si quelqu’un pète, je cogne », pour dire si
quelqu’un se laisse aller je me fâche, il préfère mêler des mots d’une certaine tenue à d’autres plus
familiers pour attirer l’attention de son auditoire sur la différence entre une attitude digne et un
comportement indigne.
III. Une fiction bénéfique
9. Voici les expressions sur lesquelles on pouvait s’appuyer pour comprendre comment évoluaient les
réactions des compagnons de Robert : « regards médusés » ; « quelques manifestations d’intérêt » ;
« Personne ne dit rien » ; « il était peut-être devenu fou » ; « ahuris, qui le regardaient, la gueule
ouverte » ; « on le regardait bouche bée, en silence » ; « Quelques-uns commencèrent à comprendre, il y
eut des rires rauques, mais tous nous ressentions » ; « A partir de ce moment-là […] le moral du block
K remonta soudain de plusieurs crans ».
On peut formuler cette évolution ainsi :
a) Une grande partie du texte souligne l’effet de surprise produit par l’attitude de Robert dont les
compagnons aux « regards médusés » ou « ahuris », « le regardaient, la gueule ouverte »,
expression répétée un peu plus loin « on le regardait bouche bée ». Avant de comprendre, on se
demande si Robert « était peut-être devenu fou ».
Cette surprise se manifeste par le silence : « Personne ne dit rien », « en silence », mais un silence
qui n’est pas indifférent car dès le départ le narrateur note « quelques manifestations d’intérêt ».
b) Enfin c’est à la fin du texte que le narrateur montre l’effet finalement produit. Il s’agit d’une prise
de conscience : « Quelques-uns commencèrent à comprendre, il y eut des rires rauques, mais tous
nous ressentions ».
c) La conséquence est un changement significatif qui fait sortir le block du désespoir :
« A partir de ce moment-là […] le moral du block K remonta soudain de plusieurs crans ».
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10. Cette fiction est une convention qui protège le groupe du désespoir, du laisser-aller, de la soumission,
voire de la collaboration.
Sans cet effort de dignité « il ne restait plus qu’à se laisser aller, à se soumettre à n’importe quoi et même
à collaborer. »
11. a) Ces deux propositions subordonnées conjonctives sont complément circonstanciel de condition du
verbe « il ne restait plus ».
On peut accepter aussi cette formule : il s’agit de deux propositions hypothétiques qui dépendent du
verbe « rester ».
b) Convention :
La femme n’existant pas réellement, il s’agit d’accepter une convention, une sorte d’accord tacite selon
lequel on agit comme si on était en présence d’une grande dame.
Dignité :
Une telle convention force donc le comportement de chacun à s’accorder aux circonstances et à se
monter « digne ».
La « convention de dignité » est donc un accord qui soutient la dignité des soldats.
RÉÉCRITURE (4 points)
« Un jour, par exemple, j’étais entré dans le block mimant l’attitude d’un homme qui donne le bras à une
femme. Ils étaient écroulés dans leurs coins, sales, écœurés, désespérés […] Je traversai la baraque,
continuant à offrir le bras à la femme imaginaire, sous leurs regards médusés, puis je fis le geste de
l’inviter à s’asseoir sur mon lit. »
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