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politique économique notamment. Budget, problèmes des salaires et des prix ont fait chuter la
plupart de ces neuf gouvernements. Le RPF fait son entrée au Parlement lors des élections
législatives du 17 juin 1951, essentiellement au détriment du MRP. Les communistes reculent
dans les Alpes-Maritimes, au profit de deux membres du parti gaulliste, le général Corniglion
Molinier et Marcel Dassault. Après les élections se met en place un gouvernement de centre
droit. Antoine Pinay qui s'efforce d'assainir l'économie en 1952, ne peut se maintenir après la
défection du MRP en décembre. René Mayer tombe six mois plus tard sur la question de la
communauté européenne de défense. Le gouvernement Laniel où entre pour la première fois le
RPF, (le député des Alpes-Maritimes, Edouard Corniglion Molinier est ministre des Travaux
publics) est renversé en juin 1954 après la chute de Diên Biên Phu. Mendès France qui
bénéficie d'un large appui dans le pays, ne peut rester au pouvoir plus de sept mois (juin 1954-
février 1955) malgré le dénouement de l'affaire indochinoise, la souveraineté de la Tunisie et
la création de l'Union de l'Europe occidentale. Son ministre des finances, Edgar Faure, lui
succède. Malgré les mesures économiques le mouvement de protestation des commerçants et
artisans dirigé par Pierre Poujade, l'UDCA, s'amplifie. Désireux de maintenir le système de la
proportionnelle avec apparentements pour les législatives, Edgar Faure, qui perd la confiance
de l'Assemblée, décide sa dissolution par décret du 2 décembre 1955. C'est la première
dissolution depuis Mac Mahon. De Gaulle, déçu par l'échec du RPF qui n'a pas réussi à
s'imposer, se retire du combat électoral. Dans les Alpes-Maritimes, le siège d'Edouard
Corniglion Molinier est sauvé par les Républicains sociaux, tandis que les deux anciens
députés communistes Barel et Pourtalet, reviennent à l'Assemblée où les Poujadistes font une
entrée remarquée. Aucune majorité ne se dégage. Le secrétaire général de la SFIO, Guy Mollet
gouverne de février 1956 à mai 1957, le plus long ministère de la IVème République, avec la
gauche non communiste et le soutien sans participation du MRP plutôt satisfait de la politique
nationaliste dans laquelle il s'enfonce avec le drame algérien. Il accroît l'effort de guerre et
participe au fiasco de l'équipée de Suez aux côtés des Anglais. Sa présidence du Conseil est
cependant marquée par les votes du traité de Rome, point de départ de la Communauté
européenne et de la loi cadre préparant l'émancipation de l'Afrique noire. Mais l'inflation et le
déficit budgétaire qui s'accroissent pour payer le prix de la guerre d'Algérie, provoquent sa
chute en mai 1957. Les éphémères gouvernements qui font suite, ne parviennent ni à régler le
problème algérien ni à remédier à la situation financière qui est devenue catastrophique.
10. Edition spéciale du Patriote sur les attentats contre les permanences du Parti communiste à Nice, 11
août 1950
11. Liste des candidats du RPF aux élections législatives du 17 juin 1951 dans les Alpes-Maritimes
12. Article de Nice-Matin du 16 juin 1951 sur les apparentements des listes de droite pour les élections
législatives dans les Alpes-Maritimes
13. Tableau des majorités et des gouvernements de la IVème République de 1948 à 1956
14. Cartes d'implantation du RPF, du mouvement poujadiste et du Parti communiste après les élections
législatives de 1951 et 1956
15. Tract diffusé pendant la campagne électorale de 1956 contre le député RPF des Alpes-Maritimes Serge
Dassault
16. Affiche d'une réunion poujadiste à Cannes le 9 décembre 1955
17. Réunion électorale poujadiste, 12 janvier 1956
18. Inscriptions poujadistes sur les murs à Nice, 28 mai 1957
19. Couverture de Jours de France du 24 décembre 1955 consacré à Corniglion Molinier, député RPF des
Alpes-Maritimes et ministre des travaux publics
20. Composition du nouveau gouvernement avec Corniglion Molinier comme garde des sceaux, 11 juin
1957