Contribution à l'étude sur les Termites au Sénégal AVANT-PROPOS Aucune documentation, purement locale, nyaiil trait aux mœurs intimes des termites, à l'importance et à la nature de leurs ravages, ainsi qu'aux méthodes mises en œuvre pour détruire eps insectes nuisibles, n'existant au S é n é g a l , j ' a i estimé devoir grouper cl mettre au nH de nombreuses notes, prises au c o u r s tin prospections effectuées dans plusieurs centres agricoles de la colonie, durant les années 1013-1 5-15 cl 16. Ainsi que s o n litre l'indique, m a notice n'es! q u ' u n e modeste « contribution » à I étude, p l e i n e d'intérêt, d'une d e s innombrables esp è c e s d'insectes déprédateurs, do ni l'import a n c e d e s ravages, au préjudice de l'agricult u r e e| du e o i i i n i e r i ' c sénégalais!, ne p e u t f|UC fixer l ' a t t e n t i o n inquiète de tous ceux qu'intéresse, de p r è s ou de loin, la parasilologïe a g r i c o l e ini poinl de vue strictement économique. Les premiers j a l o n s posés, à d'autres le soin d'élargir el de compléter, par l ' a p p o r t de documents inédits, celle étude passionnante de « la petite bêle ». que je c r o i s d'inlérêl primordial, à p l u s d'un l i t r e . jv ] SM'.MOX I" ('aincti'i'cs morphologiques généraux des Termite*. Les termites sont d e s insectes qui appartiennent à la grande famille des l'ermilidés. dont ils sont l e s représentants les plus directs cl le prototype partait. < Vrlahis naturalistes l e s ont rattachés à l'ordre d e s Orthoptères, d'autres à c e l u i des \ e \ r o p l e r e s . ( ' e s p e t i t e s divergences d e vues, d a n s la classification de c e s insectes, n oui pas. e n I oecurence, un g r o s intérêt. L'aire d expansion des T e r m i t e s est, pour ainsi d i r e , universelle, c e s insectes se rencontrant un peu partout dans les cinq parties du i n o n d e . M a i s c'est surtout dans les régions t r o p i c a l e s qu'on les retrouve en plus grand nombre et où leurs r a v a g e s s'affirment avec le maximum d importance. Les 1 ermites, connus sous le nom de T e r mes, l\>ux de L o i s . F o u r m i s blanches, sont, a i n s i q u e l e s abeilles el les fourmis, d e s insectes sociaux. I l s vivent en colonies nombreuses, homogènes, disciplinées. Ils possèdent une r e i n e , génératrice de lous ses sujets, des mâles procréateurs, des femelles normales, des n y m p h e s eu voie d'évolution, des 'soldats el d e s ouvrières. Ils habitent dans d e s demeures spéciales, sortes de châteaux-forts enfièr e i n e n l construits par les ouvrières, el dénommés t e r m i t i è r e s . La r e i n e , l e s mâles et les femelles n o r m a les, s e u l s pourvus d'ailes (au moins durant la période d'accouplement), sont aptes à, la reproduction. Les s o l d a t s el les ouvrières sont dépourvus d appareil alaire el sont inféconds. Indépendamment de certains c a r a c t è r e s morphologiques fondamentaux, les différents types de termites, observés dans une même colonie, peuvent facilement être différencies g r â c e à leur taille respective. La femelle normale, non fécondée, a, an maximum, une taille triple de celle: de n'importe lequel de s e s congénères. En état fie pleine Fécondité, l'abdomen d'une reine ac quiert un volume considérable, qui peut atteindre jusqu'à dix et douze fois les dimensions de la taille primitive de l'insecte. S o u s cette hypertrophie e x a g é r é e de la région abdominale, le thorax devient à peine distinct. Le mâle e s t . d'un tiers, plus g r o s qu'un soldat. Celui-ci a une Faille, en général, d o u b l e de c e l l e d une ouvrière. L'appareil alaire des T e r m i t e s est constitue p a r iloux paires d'ailes semi-membraneuses, diaphanes, dépassant de beaucoup l'abdomen, qu'elles rocouvrcnl entièrement, au repos, mi «'entrecroisant les unes, sur les autres. Quatre grosses nervures longitudinales, se bifurquant dans le sens lateral, servent, à chaque aile, d'armature de soutien. Ces ailes, comme celles de lous l e s insectes pourvus d'appareils locomoteurs aériens, s'insèrent symétriquement et bilatéralement, s u r le mésothorax (ailes supérieures) et sur le mêla thorax (ailes, inférieures) au moyen d'une suture transversale. L'appareil alaire. apanage do la caste des reproducteurs, ne semille pas s u b s i s t e r au delà de la période génésique, laquelle est de très courte durée et a lieu, dans l e s régions tropic a l e s , au début de l'hivernage (juin-juillet). Aux dires de quelques naturalistes qui se sont intéressés à la vie intime des Termites, l'accouplement de c e s insectes s'effectuerait hors de la termitière, durant les heures fraîches, soit le malin au lever du soleil, soit le soir, au déclin du jour. C'est surtout après une abondante' pluie nocturne, au moment ofi l'atmosphère est encore sal urée d'électricité orageuse et d'humidité, que c e s petits procréateurs ailés sembleraient montrer une ardeur génésiquei plus active, plus trépidant". C'est alors qu'il e s t loisible d e l e s apercevoir, voltigeant autour des termitières, en masses si compactes que l'air semble rempli de Flocons neigeux (Sé'dhiou-Juillct 1913). Tle même que chez les abeilles et les Fourmis, malgré la présence, dans le nid. d'un certain nombre d e femelles développées, une; reine unique règne dans ] termitière et assure, par une fécondité formidable, la puissance numérique de son peuple. Quand on saura que la ponte normale d'une reine: peut être évaluée à environ 8 0 . 0 0 0 œufs par j o u r , el que l'existence de celle génitrice dure, en moyenne, quatre ou cinq a n s . il sera possible de se faire, alors, une: idée exacte du nombre fabuleux auquel peut atteindre, en un temps relativement restreint, la population d'une seule termitière ! Lorsque 1 on considère le corps d'un T e r ; {