2 Voir Rowley, Bennyhoff et Choa (2014) pour une discussion plus détaillée de l’utilisation des produits bêta pour mettre en œuvre des « préférences » actives fixes dans un portefeuille.
3 Dans cette analyse, les alphas sont calculés en utilisant les rendements nets (après déduction des coûts) par rapport aux trois facteurs de risque courants présentés par Fama et French
(1993). Nous avons également procédé à l’analyse en utilisant le modèle à quatre facteurs de Carhart (1997) et obtenu des résultats similaires, non présentés dans cette étude.
4 Nous avons passé en revue un certain nombre d’autres mesures, notamment l’âge du fonds, les erreurs de réplication, les ratios de Sharpe, le rendement excédentaire, la part active et
le pourcentage d’actifs dans les dix premières participations, mais nous les avons exclus de nos résultats finaux du fait de la faible qualité de leurs données, de leur manque de
disponibilité et/ou de leur similarité avec d’autres mesures que nous avons inclues.
5 Nous avons choisi ces périodes car elles conciliaient les critères de disponibilité de données historiques, le désir de refléter avec exactitude le comportement des investisseurs, et la
nécessité d’avoir une période d’analyse suffisamment longue. Nous avons procédé à notre analyse en combinant diverses autres périodes de référence et périodes d’évaluation et
avons abouti à des résultats similaires.
6 Dans la mesure où des fonds de styles différents tendent à présenter des différences notables et constantes dans certaines de ces mesures (par exemple, les fonds à petite
capitalisation ont fréquemment des ratios de dépenses plus élevés que les fonds à grande capitalisation), nous avons vérifié ces différences dans nos données sous-jacentes avant
d’effectuer l’analyse en calculant les mesures relatives à leurs moyennes de la boîte de style.
2
bêta.2 Tout au long de cette étude, nous utilisons l’alpha
(notamment, l’alpha à trois facteurs, élaboré par Fama et
French)3 pour mesurer la performance et comment il se
rapporte aux diverses caractéristiques des fonds.
Le début de la quête de l’alpha
Il existe toute une série de mesures quantitatives des
fonds qui sont aisément accessibles afin d’être utilisées
dans la sélection active des gestionnaires. Bien que
l’utilisation de mesures quantitatives ne soit qu’un aspect
d’un processus de sélection typique, la plupart des
investisseurs reconnaîtraient que ces mesures jouent un
rôle important dans la réduction de l’univers. Cependant,
peu d’investisseurs ont évalué de manière empirique la
capacité (ou l’incapacité) des mesures les plus fréquentes
à identifier l’alpha.
Afin de structurer une analyse en vue d’identifier
lesquelles de nos cinq mesures choisies — coût,
concentration du fonds, rotation, taille du fonds et
performance passée — ont le mieux prédit l’alpha dans
des fonds d’actions actifs4, nous devions déterminer une
période de référence au cours de laquelle les mesures du
fonds seraient évaluées ex-ante (ce qui signifie ici « avant
une décision d’investissement »), ainsi qu’une période
d’évaluation au cours de laquelle nous pouvions calculer
la capacité de la mesure à prédire l’alpha ultérieur. Nous
avons ainsi choisi une période de référence de cinq ans
(1999-2003), suivie d’une période d’évaluation de dix ans
(2004-2013) sur lesquelles concentrer principalement
notre analyse.5
Nous nous sommes essentiellement mis à la place d’un
investisseur qui choisissait des fonds d’actions actifs le
1er janvier 2004. Nous avons présumé que l’investisseur
utilisait les cinq ans de mesures du fonds jusqu’à 2004
pour la sélection des fonds, et avons ensuite mesuré
sa réussite sur le long terme (alpha) sur la période de
détention suivante de dix ans (voir le graphique suivant
des périodes de notre analyse). Dans ce cadre temporel,
nous avons analysé 1 592 fonds en tout.
5-ans
Période de référence
10-ans
Période d’évaluation
Décision d’investissement
Quelles sont les mesures les plus utiles ?
Afin de déterminer la capacité relative de chaque
mesure à prédire l’alpha, nous avons procédé à
l’analyse suivante :
1. 1. Nous avons séparé les fonds en quartiles
inférieurs et supérieurs sur la base des données
pour chaque mesure de la période de référence
(par exemple, les fonds à rotation du quartile
inférieur ont été séparés des fonds à rotation
du quartile supérieur, tels que mesurés durant
la période 1999-2003). Ce procédé a été appliqué
pour chaque mesure.6
2. Nous avons calculé l’alpha de la période d’évaluation
pour tous les fonds du quartile inférieur et du quartile
supérieur pour chaque mesure.
3. Nous avons porté sur un graphique et comparé
l’alpha médian des fonds de la mesure du quartile
inférieur à l’alpha médian de la mesure du quartile
supérieur, et ce pour chaque mesure.
Les résultats sont affichés dans le Graphique 1. Lors de
l’examen des résultats, nous avions principalement pour
but de déterminer la différence entre l’alpha des fonds de
la mesure du quartile inférieur et l’alpha des fonds de la
mesure du quartile supérieur. Une grande différence
signifie que la mesure a mieux réussi à stratifier les
fonds ayant des niveaux d’alpha différents.
Le ratio des dépenses est, (sans être parfait)
le meilleur indicateur prévisionnel de la
performance future
Parmi les mesures indiquées dans le Graphique 1, le ratio
des dépenses ex-ante séparait les fonds à performance
médiocre des fonds à meilleure performance avec une
plus grande réussite que toutes les autres mesures
analysées. En réalité, la différence d’alpha annuelle
d’1,27 point de pourcentage entre les fonds dont les
coûts étaient dans le quartile inférieur et les fonds dont
les coûts étaient dans le quartile supérieur était quatre fois
supérieure à la différence obtenue par toute autre mesure.
Il convient de noter que bien que le coût soit un élément
déterminant important de la performance future, il n’est
certainement pas un indicateur prévisionnel parfait. En
moyenne, les fonds à faibles coûts ont tendance à
produire de meilleurs résultats futurs que les fonds à coûts
élevés (Wallick, Wimmer and Martielli, 2013 ; Philips et al.,
2014), mais il peut y avoir des exceptions. Et, comme le
Réservé aux investisseurs professionnels tels que définis dans la Directive MIFID.