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DM Un modèle de l’atome
Objectifs : Étudier l’évolution du modèle de l’atome au cours des âges.
I. Evolution du modèle de l’atome
Document 1 : À propos de l’atome selon les époques
▪ Dès 400 avant J.-C., le philosophe grec Démocrite a l’intuition que la matière est constituée de petits « grains »
indivisibles qu’il appelle atomes (du grec a-tomos, littéralement insécable, qu’on ne peut pas couper). Il imagine les
atomes éternels, pleins et immuables. Selon lui, ils ont une infinité de formes qui permettent d’expliquer, par leur
assemblage, la diversité de la matière qui nous entoure.
Le philosophe grec Aristote (384 -322 av. J.-C.) conteste l’existence des atomes. Pour lui, la matière est constituée de
quatre éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu. Son prestige est tel que l’intuition de Démocrite est abandonnée.
▪ En 1805, l’Anglais John Dalton reprend l’hypothèse atomique de Démocrite. Selon lui, l’atome est une sphère pleine
de matière. Son modèle permet d’expliquer les réactions chimiques par assemblage ou séparation des atomes selon
des proportions simples.
▪ En 1897, le physicien anglais Joseph John Thomson découvre l’électron et contredit le modèle de Dalton. Selon J.J.
Thomson, l’atome est semblable à un « plum pudding » (pudding aux pruneaux) : dans un atome sphérique et
électriquement neutre sont enclos des électrons chargés négativement tandis que le reste de la sphère est chargé
positivement.
▪ En 1911, Ernest Rutherford observe que la charge positive de l’atome est concentrée dans un très petit volume situé
au centre de l’atome. Il contredit le modèle de J. J. Thomson et propose un modèle planétaire : l’atome est constitué
d’un noyau central entouré d’électrons en mouvements sur des orbites quelconques.
▪ En 1913, Niels Bohr analyse la lumière émise par de l’hydrogène gazeux et corrige le modèle planétaire de E.
Rutherford : l’électron de l’atome d’hydrogène ne « gravite » autour du noyau que selon des orbites circulaires
particulières, nommées couches électroniques.
▪ En 1926, avec l’avènement de la mécanique quantique, Erwin Schrödinger propose un modèle révolutionnaire de
l’atome. Les électrons ne sont plus des particules localisées, mais sont décrits comme une onde. L’électron peut alors
être modélisé par un « nuage électronique ».
1. Démocrite imagine les atomes pleins, éternels et immuables. Qu’en pensez-vous ?
2. Citer une phrase du texte montrant que les courants de pensées peuvent parfois influencer l’avancée
des sciences.
3. Que remarquez-vous dans la chronologie des différentes modèles ?
4. Justifier le nom de « plum pudding » pour le modèle de J. J. Thomson.
5. Justifier qu’on parle de modèle planétaire pour le modèle de Rutherford.
6. Pourquoi, depuis l’avènement de la mécanique quantique, évite-t-on de dire que l’électron « gravite »
autour du noyau ?
7. Dans le modèle de l’atome de Schrödinger, les électrons ne sont pas des particules « localisées ». Que
signifie cette affirmation ?
8. Proposer des schémas qui illustrent les modèles ci-dessous :