principe de précaution. Ces recherches ont donné lieu à lʼarticle « Ecological intuition
versus Economic ʻreasonʼ » à paraître dans le Journal of Public Economic Theory.
Une autre voie de recherche sʼest ouverte en collaboration avec Antoine Rose,
doctorant de la Chaire concernant la contribution bancaire au développement
durable. Il sʼagit tout dʼabord de proposer sur la base des quantifications des
émissions de GES existantes une méthodologie pour quantifier les émissions
induites pour une Banque de Financement et dʼInvestissement en fonction de la
répartition sectorielle et géographique de son activité. Si des méthodes de
quantification des émissions de GES existent (bilan carbone, méthodologie Ademe),
elles sont limitées à des périmètres restreints et aucune méthodologie satisfaisante
nʼexiste à lʼéchelle dʼune Banque de Financement et dʼInvestissement. Lʼobjectif
sera, dans un second temps, de répondre à la question connexe du risque climat pris
par une BFI.
Enfin ce thème a fait lʼobjet dʼun effort de vulgarisation et de diffusion, aux travers
des cours donnés dans le cadre de la chaire par José Scheinkman (2008 au Collège
de France) et par Ivar Ekeland (2010, Université Paris Dauphine).
Finance des marchés de lʼénergie, marchés du CO2
Les recherches sur ce thème ont été conduites dans des directions variées. Tout
dʼabord, un important travail de modélisation a été réalisé, sous la responsabilité de
Nizar Touzi et René Carmona, dans le but de mieux comprendre l'impact du marché
des quotas d'émissions de CO2 sur la gestion optimale de la production. Plusieurs
développements importants de modèle ont été réalisés en collaboration avec Umut
Cetin (LSE, Londres), Redoin Belaouar (CMAP) et Arash Fahim (Doctorant CMAP) :
étude du cas où, en plus de l'activité de production, le producteur a une activité de
trading en temps continu sur un marché des quotas d'émission ; cas de gros
émetteurs de CO2 qui sont capables d'impacter le marché des prix des quotas de
CO2 par leurs émissions. Précisons que Nizar Touzi, René Carmona, François
Delarue et Gilles-Edouard Espinosa, ont également utilisé lʼapproche « jeux à champ
moyen » pour modéliser la formation des prix sur un marché de quotas de CO2 régis
par la règle Cap-and-Trade.
La formation des prix des matières premières a également fait lʼobjet dʼune étude
théorique conduite par Delphine Lautier, Ivar Ekeland et Bertrand Villeneuve. Il sʼagit
de proposer un modèle de formation des prix au comptant et des prix à terme des
matières premières, qui permette dʼanalyser en détail les relations qui sʼétablissent
entre le marché physique et le marché papier. Lʼidée est de mettre en évidence le
rôle du stockage, celui du marché à terme, celui des spéculateurs, etc.
Les travaux portant sur les décision dʼinvestissement, la valorisation et la mesure de
risque ont permis dʼexplorer différents aspects de lʼéconomie du gaz (stockage et
pouvoir de marché, stratégie dʼinvestissement et contrat de long terme, rôle des
fondamentaux dans la valeur des actifs), de lʼélectricité (régulation du marché,
dynamique dʼinvestissement et incitation aux investissements de pointe, lien entre