Molière
Jean-Baptiste Poquelin, de son homonyme Molière,
est né le 15 janvier 1622 à Saint-Eustache, dans le
quartier des Halles à Paris.
Il est dans la maison son père : Jean Poquelin,
marchand tapissier, a installé son commerce deux ans
plus tôt avant d’épouser sa mère Marie Cressé. Son
grand-père paternel et son grand-père maternel, tous
deux marchands tapissiers, exercent leur métier dans
le voisinage. Les Poquelin et les Cressé sont des
bourgeois riches qui vivent aisément dans des
demeures confortables. Le petit Molière aura trois
frères et deux sœurs, dont aucun ne lui survivra.
À dix ans, il perd sa mère. Son père se remarie avec
Catherine Fleurette, dont il a trois filles, mais qui meurt en 1636. En 1637, le père de
Molière obtient la charge de son fils qui a quinze ans.
Jean-Baptiste Poquelin était acteur, dramaturge, metteur en scène, directeur de
troupe, tout à la fois.
De plus, il tient sa place dans le panthéon des plus grands écrivains français, non
seulement à cause de la façon dont il maniait ses vers, mais parce qu’il faisait rire.
C’est avant tout un auteur comique, et son œuvre emprunte toute méthode
compréhensible pour exulter ses spectateurs.
Sans cesse atteint de maladies, Molière connut de grands succès aussi bien que l’échec
total. D’une part on le flattait, de l’autre on l’injuriait.
Jean-Baptiste se lia avec une famille de comédiens, les Béjart. Il prit le nom Molière et
fonda conjointement avec les Béjart «L’Illustre Théâtre», qui ouvrit au jeu de paume des
Métayers en janvier 1644. Mais la compagnie connut rapidement des difficultés
financières et déménagea au jeu de paume de la Croix-Noire. Son
succès ne fut pas assuré, et l’Illustre Théâtre a fait faillite en mai
1645.
Après la faillite de l’Illustre Théâtre, Molière et la famille Béjart
quittent Paris en 1646.La troupe du duc d’Épernon au départ fut
basée à Bordeaux. Elle faisait des tournées en Languedoc, et à
Pézenas. Elle visitait aussi la Provence, et montait jusqu’à Lyon où
elle s’installerait vers 1653.Il est probable que cette période eût
constaté les débuts de Molière comme auteur comique, avec La
Jalousie du barbouillé et Le Médecin volant.
En 1652, la troupe attira le patronage du prince de Conti. Lors de son
installation à Lyon en 1653, les comédiens du prince de Conti
jouèrent deux nouveautés de la plume de Molière, toutes deux
comédies en cinq actes: L’Étourdi, ou Le Contre-Temps et, en 1656, Le
Dépit amoureux.
En 1658, Molière et les Béjart regagnèrent Paris. La réussite de
L’Étourdi et du Dépit amoureux suscita l’attention du frère du Roi, qui
leur accorda sa protection.
La troupe s’installa à la salle du Petit-Bourbon qu’elle a dû
partager avec des comédiens italiens. Ces italiens, interprètes
de la commedia dell’arte, étaient alors très à la mode et
Molière, désormais directeur de la troupe, a dû s’adapter à ses
collègues.
Molière connut en 1659 un succès énorme avec Les Précieuses
ridicules. Ainsi cette pièce non seulement élança Molière dans
sa carrière comme directeur de théâtre, mais elle le fait entrer
dans les polémiques littéraires de son temps.
Ayant plu à la ville, Molière tenta de plaire davantage à la
Cour. En 1661 les comédiens de Molière présentèrent une
comédie héroïque, un style à la mode parmi les courtisans, afin de montrer que son
auteur ne savait pas écrire que de farces. Dom Garcie de Navarre et son analyse de la
jalousie ne firent pas grand éclat.
En août 1661, Molière et ses compagnons eurent l’occasion de jouer devant la Cour en
présentant Les Fâcheux aux «Divertissements du Roi» donnés par Fouquet à Vaux-le-
Vicomte. Ces fêtes furent cependant les dernières pour le surintendant des finances; peu
après Louis XIV ordonna son arrestation pour détournement de fonds.
L’année qui vit la première représentation de L’École des femmes -pièce qui remporta
beaucoup de critiques ainsi que de recettes considérables- témoigna aussi du mariage de
Molière avec Armande Béjart.
Elle était censée être la sœur cadette de Madeleine, on prétendait que ce n’était pas sa
sœur mais sa fille, et par la suite que Molière était son père. La vérité de ce fait reste
obscure mais, selon la plupart de commentaires, ce n’était pas un ménage heureux.
On pourrait dire que Molière fait parti des préférés du roi, il jouait de
plus en plus ses pièces devant la Cour avant de les faire jouer en ville.
Le Mariage forcé, fait partie des «Divertissements royaux» au Louvre,
«Les Plaisirs de l’Île enchantée» à Versailles ont vu la
première représentation de La Princesse d’Élide, une
comédie galante.
Face au complot qui avait réussi à faire interdire Le
Tartuffe, Molière ne s’en recula pas mais donna une
nouvelle comédie pleine de controverses, Dom Juan,
ou Le Festin de Pierre. Molière retenta de mettre son
Tartuffe à la scène en 1667 (sous le titre de
L’Imposteur) mais sans succès.
En 1667, L’écrivain tomba gravement malade cette
année, jusqu’au point où ses médecins l’avaient
interdis de boire rien que du lait. Il n’a pu produire qu’une nouvelle
comédie, Le Sicilien, ou L’Amour peintre.
Il se relança dans travail après sa longue maladie. Non seulement il représenta trois
comédies nouvelles (Amphitryon, George Dandin, L’Avare) mais il aida Subligny dans sa
production d’une parodie de l'Andromaque de Racine, La Folle Querelle.
Malgré les arrêts de Lully (Molière n’avait plus droit aux
musiciens qu’il avait autrefois engagé), L’écrivain travailla
sur une autre comédie mêlée de danses et de musique
avec un jeune compositeur : Marc-Antoine
Charpentier. Dans Le Malade imaginaire, Molière a prit le
rôle d’une hypocondriaque mais, grande ironie, lors de la
quatrième représentation il fut atteint par des crises de
santé. On le ramena chez lui mais il mourut quelques
heures plus tard.
Sa femme Armande dut supplier le roi, Louis XIV, pour qu’il intervienne auprès de
l’archevêque de Paris qui avait défendu l’inhumation de Molière en terre consacrée.
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