Particuliers - Professionnels - Associations - Entreprises I CRISE DES MARCHÉS FINANCIERS VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES mai 2012 I Dans le contexte actuel de fortes tensions sur les marchés financiers, vous vous interrogez sur le rôle des banques, la situation de Société Générale et la crise que nous traversons. Nous tenons à vous apporter des réponses. Quel est le rôle des banques dans l’économie ? Les banques sont indispensables à l’économie. Elles sont conscientes de leurs responsabilités et vont continuer à distribuer des crédits tout en réduisant les délais de réponse, en particulier pour les entreprises. Depuis trois ans, les banques françaises sont parmi les plus actives de la zone euro* en ce qui concerne le financement de l’économie. À titre d’exemple en février 2012, la croissance des encours de crédits est de plus de 5 % par rapport à l’année dernière. À quoi servent les marchés financiers ? Les marchés financiers permettent aux États, aux collectivités locales, aux établissements financiers et aux grandes entreprises de se financer, ou de couvrir certains risques. Ils mettent en rapport les besoins de financement des acteurs économiques avec des gestionnaires d’actifs chargés d’investir l’épargne et les liquidités qui leur sont confiées (investisseurs institutionnels et particuliers). Les marchés financiers sont contrôlés et les banques françaises sont favorables à une meilleure régulation de leur fonctionnement. Société Générale utilise 100 % des dépôts d’argent effectués par ses clients pour faire crédit aux ménages et aux entreprises. Mais le montant total de ces dépôts étant inférieur au montant total des crédits accordés, la banque doit emprunter sur les marchés financiers pour pouvoir faire son métier. Pourquoi les banques empruntent à 1 % à la Banque Centrale Européenne (BCE) et prêtent à leurs clients à des taux plus élevés ? Les emprunts auprès de la BCE* sont bon marché pour les banques mais ne représentent qu’une part marginale de leur besoin de financement. La première source de financement pour les banques est l’épargne de leurs clients, qu’elles rémunèrent bien au-delà de 1 %. Mais celle-ci couvre en général moins de 75 % de leur besoin. Pour compléter leur refinancement, elles doivent également emprunter sur les marchés financiers. Le coût d’emprunt y a fortement augmenté suite à la dégradation de la majorité des notes bancaires par les agences de notation* et à l’augmentation des risques de crédit. L’autre solution de financement externe pour les banques est traditionnellement le marché interbancaire*. Mais depuis la crise des subprimes et la faillite de Lehman Brothers, les banques se prêtent moins entre elles. Ces éléments permettent d’expliquer que les banques ne peuvent pas octroyer à leurs clients des taux aussi bas que ceux de la BCE, car elles se financent elles-mêmes de manière plus onéreuse. Pourquoi l’Espagne inquiète ? Après des semaines de détente sur les marchés alimentée par la manne de liquidités de la Banque Centrale Européenne (BCE*), l’Espagne a vu ses taux flamber lors de la première émission obligataire lancée après la présentation de son budget. L’Espagne, dont la dette publique devrait gonfler cette année à près de 80 % du PIB selon les prévisions du gouvernement, se prépare à un effort de rigueur sans précédent. L’Espagne a un taux de chômage record de 22,85 % fin 2011. Madrid s’est engagé à réduire son déficit public à 5,3 % en 2012 (objectif imposé par ses partenaires européens), mais de nombreux experts doutent de la capacité du pays à y parvenir, en raison notamment d’un repli de 1,7 % du PIB prévu cette année et du « précédent » grec. Quelle est l’exposition de Société Générale en Grèce, et dans les autres pays européens ? Les banques françaises, comme d’autres acteurs économiques (banques européennes, assureurs, fonds d’investissement…), ont acheté des dettes émises par certains États européens (dites dettes souveraines). CHAQUE JOUR, NOS ÉQUIPES S’ENGAGENT POUR VOUS. Pour tout renseignement, contactez votre Conseiller ou rendez-vous sur particuliers.societegenerale.fr Société Générale, DCMA/CCM - TOUR GRANITE - 75886 PARIS CEDEX 18, S.A. au capital de 970 099 988,75 EUR - 552 120 222 RCS PARIS, Siège social 29, bd Haussmann, 75009 PARIS. SG 09-2011. Entre décembre 2010 et fin janvier 2012, le Groupe Société Générale a réduit son exposition aux dettes souveraines des pays dits GIIPE (Grèce, Italie, Irlande, Portugal, Espagne) de 60 % pour la porter à un niveau limité : 2,7 milliards d’euros. L’activité des banques européennes est encadrée par des normes prudentielles, qui ont été renforcées depuis la crise de 2008. Ces normes fixent un pourcentage de fonds propres à mettre en face des crédits selon les règles internationales. 32 % de cette exposition porte sur des maturités courtes de moins de 18 mois. Ce portefeuille a donc vocation à se réduire encore naturellement (à moindre coût). Conformément aux futures normes (dites Bâle 3), les banques devront détenir plus de fonds propres qu’avant la crise et de meilleure qualité. Ceci afin de faire face à un éventuel coup dur et de rester en capacité de rembourser les dépôts de leurs clients. Aujourd’hui, quelle est la situation du groupe ? En 2011, Société Générale a démontré sa résilience et sa capacité d’adaptation au nouvel environnement économique et financier. Le résultat net positif de 2,4 milliards d’euros témoigne de la robustesse des métiers du Groupe et de la gestion prudente des risques. Plusieurs éléments exceptionnels ont été intégrés sans impact global significatif sur le résultat, en particulier des provisionnements complémentaires sur la Grèce. La baisse de l’action ne met-elle pas en péril Société Générale ? La solidité financière du Groupe reste intacte. L’important pour juger de la solidité financière d’une entreprise n’est pas l’évolution de son cours de bourse mais un certain nombre d’indicateurs dont, en particulier, le niveau de ses fonds propres*. Depuis fin 2007, Société Générale a presque doublé ses fonds propres. Ils s’élèvent aujourd’hui à 41,1 milliards d’euros. Comment sont constitués les fonds propres d’une banque ? Pour augmenter ses fonds propres, une banque peut notamment : • mettre en réserve une partie de ses bénéfices, • céder des actifs, • lever des fonds sur les marchés auprès des investisseurs ou épargnants. Société Générale, engagée dans une démarche de renforcement de ses fonds propres, est au rendez-vous des exigences en fonds propres de 9 % avec 6 mois d’avance. Et ce, par ses propres moyens. C’est-à-dire, sans faire appel aux fonds publics, ni aux marchés. Est-ce que les prix des services bancaires et les commissions vont augmenter ? La crise actuelle est sans conséquence sur les prix des services bancaires. Nos tarifs sont révisés chaque année, à la hausse comme à la baisse, avec la volonté de maintenir des tarifs compétitifs pour nos clients. La situation actuelle ne changera pas notre politique de modération tarifaire. Les fonds propres sont les fonds dont une banque dispose pour garantir son activité et sa stabilité. Lexique : Agences de notation : Les agences de notation sont des sociétés indépendantes qui apprécient le risque de solvabilité financière des entreprises, des États ou des collectivités qui émettent des titres de dettes, c’est-à-dire des emprunts. Leur rôle n’est pas d’évaluer la situation financière de l’émetteur de l’emprunt mais sa capacité à faire face à ses obligations de remboursement. Elles notent donc le risque que prend le créancier en prêtant à l’émetteur. Les trois principales agences de notation sont Standard & Poor’s (groupe américain McGraw-Hill), Moody’s (groupe américain indépendant) et Fitch (groupe français Fimalac). BCE : La Banque Centrale Européenne est un institut chargé de conduire la politique monétaire des Etats membres de l’Union économique et monétaire. Installé à Francfort, cet établissement regroupe un représentant de chaque Banque centrale nationale (Banque de France par exemple). Fonds propres : Les fonds propres sont le total des actifs possédés par une entreprise moins l’ensemble de ses dettes. Il s’agit de la même chose que les capitaux propres d’une entreprise. Marché interbancaire : Il permet aux personnes morales définies par les règlements du Comité de la réglementation bancaire et financière (les établissements de crédit, la Banque de France, la Caisse des dépôts et consignations, services financiers de la Poste et du Trésor public…) d’échanger leurs excédents et leurs déficits de trésorerie sur le marché de l’argent au jour le jour et sur toutes les échéances à court et à moyen terme. Zone euro : Elle est composée des 16 pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays Bas, Portugal, Slovénie, Chypre, Malte, Slovaquie) qui ont adopté l’euro comme monnaie unique. CHAQUE JOUR, NOS ÉQUIPES S’ENGAGENT POUR VOUS. Pour tout renseignement, contactez votre Conseiller ou rendez-vous sur particuliers.societegenerale.fr Société Générale, DCMA/CCM - TOUR GRANITE - 75886 PARIS CEDEX 18, S.A. au capital de 970 099 988,75 EUR - 552 120 222 RCS PARIS, Siège social 29, bd Haussmann, 75009 PARIS. SG 09-2011.