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Les photographies ont été faites
par Suzanne Nagy-Kirchhofer.
n° 37
n° 22n° 43
La première de couverture est un montage réalisé à partir des numéros 6, 9, 76 et 85.
Catalogue réalisé par Raphaël omas
avec le concours d’Alain Cambon.
1. FORMIGÉ, Jean Camille (1845-1926).
Établissement thermal.
Crayon, aquarelle et encre de Chine. 66 x 95 cm. Daté
10 mars 1870.
Jean Camille Formigé entra à l’École des Beaux-arts en
1865 (atelier Laisné).
(Pour Formigé, voir également les n° 11, 74 et 75).
3. PELLECHET, A. Élévation et plan masse d’un monument en
pointe.
Crayon et lavis de bistre. 47 x 31,4 cm.
En haut à gauche, tampon de l’École des Beaux-arts, Concours d’émulation, 8 février
1893. Signé en bas à droite : « A. Pellechet, El. de Laloux ».
I. L’ARCHITECTURE FRANÇAISE AU TOURNANT DES XIXe ET XXe SIÈCLES
A- L’importance de l’École des Beaux-arts
Avant d’étudier divers aspects de l’architecture française à la n du XIXe siècle et au début du XXe, on
ne peut que souligner l’importance de l’École des Beaux-arts de Paris, dans laquelle étudièrent les
architectes les plus importants de l’époque.
2. FORMIGÉ (Jean Camille ou
Jules). Monument public, éléva-
tion de la façade principale.
Encre de Chine, lavis et aquarelle. 62 x 101 cm.
Déchirure en haut dans la partie gauche.
Dessin d’école. Probablement de Jean Camille
(1845-1926). Son ls Jules (1879-1960) fut égale-
ment élève à l’École des Beaux-arts (atelier Pascal).
n° 1
n° 2
n° 3
4. PILLE, Louis (1868-1899). Projet
de Gendarmerie. (1887).
Encre de Chine et encre rouge, aquarelle, lavis
d’encres. 49,2 x 33,5 cm. Signé en bas à droite
et daté « 30 Nov.bre 87 ».
Ce dessin comprend le bâtiment principal (élé-
vation, plans masse du rez-de-chaussée et du
premier étage et coupe), les écuries et annexes
(élévation et plan masse), la prison (plan masse et
élévation) et un plan général.
Dessin de concours de l’École des Beaux-arts.
B- Grandes commandes privées
Nous avons choisi de mere en valeur l’architecture française à travers trois exemples de commandes
privées importantes : un grand hôtel de luxe, un pavillon restaurant au bord des Champs-Élysées et
le siège d’une grande banque. Ces exemples, signicatifs du travail de cee époque, montrent toute
l’importance donnée à larchitecture par les commanditaires.
6. MARTINET, Henri (1867-1936).
Projet pour le Pavillon Bellevue à
Meudon.
Aquarelle. 62 x 98 cm. Signé en bas à droite :
« H. Martinet ». Papier légèrement abîmé en
haut des marges latérales.
Henri Martinet reçut d’abord une formation en
horticulture à Versailles, complétée ensuite par
des cours d’architecture à Tours (étant originaire
d’Azay-le-Rideau). Après un stage en Angleterre, il
débuta sa carrière au service de la Compagnie in-
ternationale des Grands Hôtels (C.I.G.H.), liale
de la Compagnie internationale des Wagons-Lits ;
fondée à Bruxelles en 1894, il s’agit de la première
chaîne hôtelière internationale. La C.I.G.H. avait
pour volonter de fournir aux clients des Wagons-
Lits un hébergement et un service de luxe avant et
après leur voyage. Henri Martinet est notamment
célèbre pour avoir réalisé le jardin de la Rhonelle
à Valenciennes ou le Parc Beaumont à Pau. Il tra-
vailla à Biarritz, Aix-les-Bains, Hendaye, Le Tou-
quet, Châtellerault, Valence, mais également en
Autriche, en Belgique, en Turquie et en Bulgarie.
Ce projet est sans doute un dessin de présentation
pour lhôtel de la C.I.G.H. à Meudon. Il était alors
entouré d’un vaste jardin à l’anglaise, avec des
serres (en bas à droite du dessin). Martinet avait
prévu une terrasse sur le toit, et un accès par funi-
culaire (à gauche du dessin) ; un funiculaire exis-
tait bien à cee époque à Meudon, entre 1893 et
1934, reliant les bords de Seine (actuelle gare de
tramway Brimborion) à la gare de Meudon-Belle-
vue. On distingue dans le fond du dessin, à gauche
de l’hôtel, l’église Notre-Dame de l’Assomption.
Le Pavillon Bellevue de Meudon fut ainsi construit
à la toute n du XIXe siècle, mais l’hôtel rencontra
rapidement des dicultés à airer des clients et la
C.I.G.H. s’en sépara en le vendant à Louis-Auguste
Paillard qui y ouvrit son restaurant. Paillard reven-
dit ensuite le pavillon au riche héritier américain
Paris-Eugène Singer qui l’orit à Isadora Duncan
pour y ouvrir une école de danse ; cee dernière
s’y installa en 1913 mais le lègua très vite à l’état
français qui transforma le site en hôpital pour ac-
cueillir les blessés de retour du front pendant la
Première Guerre Mondiale. En 1922 s’y installe
un Oce National des Recherches scientiques
et industrielles et des Inventions, qui devint en
1938 le Centre National de la Recherche Scien-
tique Appliquée, et plus tard le C.N.R.S. (Cen-
tre National de la Recherche Scientique). Le
Pavillon de Bellevue à Meudon est aujourd’hui
encore un campus et siège administratif régional
du C.N.R.S.
Bibliographie :
- Albert Mühl, « 125 ans Compagnie internationale des
wagons-lits », Freiburg, 1998.
- Denis Guthleben, « Le Pavillon Bellevue », C.N.R.S.,
Images d’hier et aujourd’hui.
(Voir également le détail reproduit au centre de la
première de couverture).
n° 4
n° 5
5. PILLE, Louis (1868-1899).
Projet de statue sur une grande
place.
Encre de Chine et lavis d’encres brune, grise
et rouge. 59,5 x 51 cm. Petites déchiru-
res dans la marge gauche. Signé en bas
à droite : « L. Pille, élève de Monsieur
Pascal ».
Dessin pour le concours d’émulation de
l’École des Beaux-arts (tampon en haut à
gauche avec date mal lisible).
7. Pavillon de lÉlysée, propriété de Monsieur Paillard.
Aquarelle et encre de Chine. 56,5 x 49,5 cm.
Élévation du pavillon Paillard. En bas à gauche « Façade sur l’avenue de Marigny ». En bas à droite : « Monsieur Paillard Pavillon de l’Élysée
Échelle de 0,01. P.M. » Signature de larchitecte.
En 1898, Monsieur Paillard (le même Paillard que celui qui acheta le Pavillon Bellevue de Meudon à la Compagnie Internationale des Grands
Hôtels), déjà propriétaire du Café Riche, café liéraire et artistique qui accueille les célébrités du jour, artistes, liérateurs, hauts fonctionnai-
res, fait édier par Albert Ballu, le Pavillon Paillard, devenu ensuite Pavillon de l’Élysée puis Élysée Lenôtre, en 1984.
Cet élégant pavillon de style Louis XVI, situé dans le Carré Marigny, devait recevoir la riche clientèle aendue pour l’Exposition Universelle
de 1900.
Ce dessin doit être un des projets proposés à Paillard en vue de la construction de cet imposant restaurant.
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