Dossier de presse Nuits des étoiles 2005
Attention, Perséides en vue !
Fantasmagorie céleste
Du 17 juillet au 24 août la Terre croisera, comme
chaque été, la trajectoire d’un essaim de poussières qui
se sont échappées de la comète Swift-Tuttle (du nom de
ses découvreurs, Lewis Swift et Horace P. Tuttle le 15
juillet 1862). Le maximum d'intensité sera le 12 août
entre 12:00 et 12:30 donc en pleine journée.
Cependant, elles pourront être observées le lendemain
ou la veille en particulier vers 22 heures. Lorsqu’elles
entrent dans l’atmosphère terrestre, ces poussières sont
visibles sous forme de traînées lumineuses très
brillantes : ce sont les étoiles filantes, appelées
« météores » par les astronomes. Dans le ciel, par un
effet de perspective, elles semblent provenir d’un point
de fuite, le « radiant », dans la constellation de Persée,
d’où le nom poétique de « Perséides ». Petits objets solides, cailloux rocheux ou poussières
minuscules, les météores voyagent parfois en essaims, espacés, entre eux, de quelques dizaines à
quelques centaines de kilomètres. Ils déboulent à une vitesse de l’ordre de 210 000 km à l’heure
dans l’atmosphère terrestre et se consument alors. En une année, 100 000 tonnes de poussières
brûlent ainsi dans l’atmosphère. Les Perséides sont parmi les plus anciennes repérées. Des relevés
ont été établis en Chine dès l’année 36 et les premiers rapports européens connus datent de 811.
La mort de Saint Laurent recoupant leur venue, le 10 août 258, on les connaît aussi sous une
expression romantique, « Les larmes de Saint-Laurent ».
Poussières de comètes
Les comètes, qualifiées de « grosses boules de neige sale » par l’astronome Fred Wipple, sont
constituées de 80% d’eau congelée et principalement de dioxyde et monoxyde de carbone.
Rajoutez à cela un mélange d’hydrogène, de carbone, d’oxygène et d’azote et d’une matière
pierreuse composée de magnésium, silicium, fer, oxygène. A l’approche du Soleil, la glace fond et
laisse échapper la matière. Vingt tonnes de gaz et près de dix tonnes de poussières sont ainsi
éjectées chaque seconde. On estime qu’au total, cent millions de tonnes de matières sont ainsi
perdues par une comète à chaque passage dans les zones intérieures du Système solaire. En
pénétrant dans l’atmosphère, leur température s’élève à 2000°C, produisant les traînées
lumineuses, les micrométéorites, que l’on peut admirer à l’œil nu. Les Perséides s’illuminent vers
115 km d’altitude pour s’éteindre vers 90 km en moyenne.
Comment observer les Perséides ?
Avis aux amateurs de farniente : un transat et vos yeux suffisent… L’observation des étoiles
filantes ne requiert pas d’autre instrument, jumelles et télescopes sont inutiles à moins de vouloir
suivre en particulier les traînées les plus brillantes. Seul l’œil offre une vision « grand angle » qui
restituera l’ampleur du phénomène. Choisissez un endroit dégagé, à l’écart des fortes lumières des
zones urbaines. On devrait pouvoir voir des étoiles filantes sur presque toute la voûte céleste.
Contrairement aux éclipses, l’intensité est difficile à prévoir. L’activité, c’est-à-dire le nombre
d’étoiles filantes auquel l’essaim donne lieu, est variable selon les années. En période ordinaire, on
signale 4 à 10 météores à l’heure dans un lieu donné. Les spécialistes attendent entre 100 et 120
météores à l’heure en août prochain, le soir du maximum. Mais quelle que soit l’activité, on aura
toujours le loisir d’admirer les magnifiques constellations du ciel d’été.
! Ciel&Espace, image téléchargeable : www.cieletespace.fr/presse