PREFACE
Le présent Rapport n’a pas d’ambition théorique et ne vise pas non plus à l’exhaustivité. Il
constitue un instrument de travail, qui se souhaite utile et pratique, à l’intention de l’Organisation
Internationale de la Francophonie soucieuse de se pencher sur les systèmes d’Alerte Précoce dans
le cadre d’un séminaire international, organisé à Paris, dans le prolongement de la Déclaration de
Bamako.
Ce document est conçu dans le cadre de la préparation de la préparation de la conférence
internationale qui sera organisée conjointement par l’ONU et l’OIF sur le thème de l’Alerte et de
ses mécanismes.
Une brève première partie introduit à quelques uns des débats des milieux politiques,
académiques ou diplomatiques, concernant l’Alerte Précoce. Si la nécessité de cette dernière est
reconnue dans le domaine de la prévention des conflits, sa définition et son usage ne vont pas
s’en poser problème. Quels sont les indicateurs d’une Alerte précoce ? En quoi se distinguent-ils
d’indicateurs de paix ? Peut-on réellement anticiper sur des conduites humaines ? Qui participe à
la mise en place d’un système d’alerte ? Autant de questions qui, aujourd’hui encore, font débat.
Une seconde partie, plus substantielle, présente certains aspects de quelques uns de systèmes
d’Alerte Précoce existant aujourd’hui. A ce sujet, plusieurs remarques s’imposent :
a) Il existe une littérature importante sur le sujet et les milieux académiques disposent
aujourd’hui de connaissances étendues sur les indicateurs d’Alerte Précoce. On ajoutera
que malheureusement, les milieux universitaires francophones ont jusqu’ici fort peu
travaillé cette thématique.
b) Le fossé est important entre les connaissances utiles à l’action et leur utilisation par les
acteurs concernés. Peu d’Etats ont tenté de réorienter le cœur de leur politique étrangère
autour de l’action en faveur de la paix. Au niveau des organisations internationales, si la
notion est d’un emploi de plus en plus fréquent, force est de constater que les définitions