
PRESENTATION DU GPUE Réf.: 09.02.02E 002 Livre vert sur le personnel de santé en Europe
de l’offre de services varie d’un pays à l’autre, la mesure de la pression artérielle, la mesure du taux
de cholestérol, la mesure du taux de glucose, la mesure du poids, les conseils pour cesser de
fumer, la vaccination, la gestion de l’hypertension, la gestion du diabète et la gestion de l’asthme
sont tous largement accessibles.
Dans certains pays, la prescription par d’autres professionnels de la santé que des médecins est
une réalité, tout comme l’est une politique proactive visant à encourager les soins autonomes du
patient par le biais de la pharmacie
. Le gain d’efficience en termes de réduction de la pression sur
les médecins est évidente.
La répartition d’une partie de la charge de travail dans le système de santé ne signifie pas qu’il
faille confier aux personnes des tâches pour lesquelles elles ne sont pas qualifiées. Cela ne signifie
pas, par exemple, qu’un pharmacien qui prend la tension artérielle remplit le rôle d’un médecin
spécialisé dans les affections cardiovasculaires. Ce qu’elle permet en réalité, c’est « l’orientation »
du patient, par le pharmacien, vers une aide plus spécialisée. Etant donné la fréquence et la
commodité des visites dans les pharmacies, le résultat de l’orientation par le biais d’un dépistage et
de diagnostics de base en matière de santé au niveau de la pharmacie est que davantage de
patients consultent des spécialistes plus rapidement qu’ils ne l’auraient fait dans le cas contraire.
La conséquence générale est une réduction du fardeau qui pèse sur le système de santé parce
que les problèmes traités de bonne heure sont souvent plus faciles et moins coûteux à traiter.
Une récente étude entreprise par Price Waterhouse Coopers suggère que rien que dans un pays
relativement petit de l’UE, l’Irlande, ces interventions des pharmacies ont permis d’épargner
quelque 3,9 millions de visites chez le généraliste et 500.000 fréquentations du service hospitalier
des urgences.
A la lumière de ces chiffres, et compte tenu de l’éventail des services fournis par les
pharmaciens dans l’UE, le diagramme en page 4 du Livre vert suggérant que les pharmaciens ne
font pas partie du personnel de santé essentiel est tout simplement erroné.
4. Mobilité professionnelle et migration
Les pharmaciens ont bénéficié de la facilitation de la reconnaissance professionnelle rendue
possible par une action de l’UE
. Au Royaume-Uni et en Irlande, notamment, une part importante
du personnel pharmaceutique comprend des enregistrements provenant d’autres Etats membres
de l’UE.
Comme le relève à juste titre le Livre vert, la mobilité professionnelle est un droit établi. Il
ne pourrait être limité sans un énorme bouleversement de l’ordre juridique européen, même si une
telle limitation s’avérait souhaitable.
Toutefois, nous ne devons pas occulter le fait que cela crée des problèmes. De toute évidence, il
existe de grands incitants qui poussent les professionnels de la santé à partir pour des pays offrant
de meilleures opportunités professionnelles et des niveaux de rémunération plus élevés. Alors que
ces problèmes peuvent, dans certains cas, être à court terme et transitoires, il semble évident que,
dans d’autres cas, la pénurie des professionnels de la santé provoquée par l’émigration pose un
problème. S’il est possible d’argumenter que l’effet net est neutre - parce que la migration contribue
à lutter contre les pénuries dans les pays hôtes - le fait que le mouvement s’effectue normalement
des Etats de l’UE plus pauvres vers les Etats de l’UE plus riches comporte en soi une inégalité.
Dans de tels cas, la mobilité professionnelle constitue en fait une forme de subvention des
contribuables des Etats plus pauvres pour ceux des pays plus riches.
Le GPUE soutient l’idée des mécanismes de compensation tels que les accords bilatéraux sur les
échanges de formation et de personnel suggérés dans le Livre vert. Le champ pour la coordination
de tels mécanismes au niveau de l’UE doit être exploré. Cela pourrait peut-être permettre de
Par exemple, le Programme d’affections mineures (Minor Ailments Scheme) adopté en Ecosse.
Review of Community Pharmacy in Ireland 2007, Janvier 2009.
Directive 2005/36
Par exemple, au Royaume-Uni, 1.822 entre 2005 et 2008