Le monde des insectes

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Le monde
des insectes
Le bois de Païolive est un haut lieu de la biodiversité pour
diverses formes de vie et en
particulier pour les insectes. Les
naturalistes œuvrent patiemment
pour en faire l’inventaire.
© H.-P. Aberlenc
Action soutenue par Tetra Pak
dans le cadre du partenariat
avec le WWF sur la “Protection
des forêts méditerranéennes”

Chenille du
sphinx de l’euphorbe
Sphinx de l'épilobe
Environ un million d’espèces d’insectes sont recensées
dans le monde et 41 000 en
France. À l’exception des
organismes unicellulaires, les
insectes sont le groupe le plus
riche en espèces sur les terres
émergées. On rencontre plus de
1 600 espèces d’insectes dans le
seul bois de Païolive... Mais ce
chiffre est encore loin du nombre
réel puisqu’il est estimé à plus de
7 000 espèces !
Sur le même territoire, on compte
seulement 150 espèces d’oiseaux,
65 espèces de mammifères,
14 espèces de reptiles
et 9 espèces de batraciens.
L’échelle de valeur de la
biodiversité n’est donc pas
toujours là où l’on croit.
Lucane cerf-volant
En couverture : Papillon flambé
© H.-P. Aberlenc© D. Vallauri© J.-F. Holthof© J.-F. Holthof

¯Qu’est-ce qu’un insecte ?
Un insecte possède six pattes, deux
antennes et en général quatre ailes.
Une araignée, qui a huit pattes, n’est
pas un insecte.
Le cycle de vie des insectes présente
au moins trois stades successifs de
développement : œuf, larve, adulte.
Chaque insecte a son mode de vie,
parfois différent selon le stade de
développement. Par exemple, les
larves de libellules sont aquatiques
et respirent par des branchies, alors que les adultes sont aériens.
Les insectes sont classés, et divisés en ordres : papillons, libellules, hymé-
noptères (abeilles et guêpes), coléoptères, etc.
¯Les libellules
Le terme courant rassemble les libel-
lules au sens strict et les demoiselles.
Les yeux des demoiselles sont petits
et séparés, alors que ceux des libel-
lules sont gros et se touchent au
moins en un point. Par ailleurs, les
demoiselles replient leurs ailes au-
dessus du corps en position de repos,
alors que les libellules les étendent à
l'horizontale.
A Païolive, il existe plusieurs espèces
protégées, que l’on rencontre au bord
des cours d’eau ou des mares :
l’agrion de Mercure, la cordulie à
corps fin, la cordulie splendide.
¯Les papillons
Les papillons de jour affectionnent les
pelouses sèches.
La zygène cendrée, la laineuse du
prunellier, le sphinx de l’épilobe, la
diane ou le damier de la succise font
partie du merveilleux patrimoine ha-
bitant les bois et pelouses de Païolive.
Aile antérieure
Œil Antenne Tête
Patte antérieure
Thorax
Patte médiane
Patte postérieure
Aile postérieure
Abdomen
Morphologie d’un insecte volant
© M. Rossi© J. Donnet
© J.-C. Roché
Accouplement de demoiselles

¯Les coléoptères
Ils sont estimés à plus de 1 700 espèces dans le bois de Païolive !
Les ailes antérieures des coléoptères ne servent plus à voler mais à se pro-
téger. Elles forment une sorte de cuirasse.
La spécialisation de certains coléop-
tères est très poussée : certains sont
inféodés à un arbre (le chêne pour
le grand capricorne), d’autres à un
stade de dégradation du bois mort
(lucane cerf-volant). Ceci en fait de
bons indicateurs de la qualité du
milieu dans lequel ils vivent.
¯Les syrphes
Ces élégantes mouches sont confondues
avec des hyménoptères, dont elles imitent les
couleurs vives. Il existe plus de 500 espèces
de syrphes en France. A Païolive, l’inventaire
est en cours mais révèle déjà la présence
d’espèces à haute valeur patrimoniale comme
la
Sphiximorpha . C’est un bioindicateur des
vieilles forêts méditerranéennes de chênes
bien préservées.
Le joyau de Païolive
La cétoine bleue est très rarement ob-
servée. Elle vit au sommet des arbres,
mais ses larves se développent dans les
microcavités des chênes blancs ou des
rochers.
Incapable de s’adapter à un milieu défri-
ché par l’homme, elle n’a pu survivre
que dans quelques chênaies méditerra-
néennes préservées. De l’Espagne à la
Syrie, il ne reste qu’une vingtaine de stations où l’espèce existe encore !
Leur préservation dans le bois de Païolive, où l’espèce est en bonne
santé, est donc capitale pour la survie de toute l’espèce.
Sphiximorpha
© D. Vallauri
© V. Sarthou
© H.-P. Aberlenc

Depuis 2005, le WWF et l’Association Païolive travaillent
de concert pour étudier, faire connaître et mieux protéger
ce site remarquable, en lien avec de nombreux partenaires
publics et privés. Cette action inscrit le Bois de Païolive
dans l’enjeu mondial que constitue la préservation des
hauts lieux de la biodiversité.
¯Mieux connaître. Certains groupes d’insectes (syrphes,
coléoptères) font l’objet d’inventaires précis. Plus généralement, l’en-
semble des insectes est étudié par des entomologistes qualifiés.
¯Faire participer le plus grand nombre.
Des visites accompagnées sont organisées et des documentations
sont publiées pour mieux faire partager à tous les connaissances
et la valeur de ce patrimoine. Se renseigner à l’association ou au-
près des offices de tourisme.
Vous aussi vous pouvez participer à la
préservation de ce patrimoine exceptionnel
en respectant ces simples conseils :
¯Vous êtes presque toujours sur des propriétés
privées. Respectez les murets édifiés par les anciens.
¯Pas de cueillette de plantes que vous ne connaissez
pas. De nombreuses espèces sont rares ou protégées.
¯Pour écouter la nature, le silence va de soi en ces
lieux emplis de poésie et de vie.
¯Rochers et falaises sont des écosystèmes à part
entière. Il faut parfois deux siècles pour reconstituer
un milieu de vie pour les espèces rupestres.
Respectez-les !
¯La loi limite le passage des motos, quads et 4x4
aux seules voies carrossables ouvertes à la
circulation publique.
¯Emportez tous vos déchets
(il n’y a pas de poubelles sur le site).
¯Les feux sont interdits.
Attention aussi à vos mégots de cigarettes.