
La part du génotype et la part de l’expérience individuelle dans le
fonctionnement du système nerveux
Cette partie du programme a un double objectif :
- d’une part, permettre l’acquisition de notions de base sur la communication nerveuse chez
les Mammifères et plus particulièrement chez l’Homme.
- d’autre part élargir la compréhension des relations entre le phénotype et le génotype d’un
organisme.
Les réactions comportementales, les représentations du monde que se construit un organisme
grâce à son système nerveux sont des aspects de son phénotype au même titre que ses
caractéristiques physiques.
Le réflexe d’évitement fournit un exemple du déterminisme génétique complexe impliqué
dans la construction des réseaux nerveux et les propriétés des neurones . Le polymorphisme
des gènes en jeu dans cette mémoire génétique peut être à l’origine d’un certain
polymorphisme phénotypique.
Les approches suggérées de la plasticité du cortex cérébral attirent l’attention sur le fait que
depuis les tout débuts de sa mise en place jusqu’à la mort, l’organisation cérébrale inscrit dans
sa structure l’histoire individuelle de l’organisme. Cette épigenèse , permise par les gènes ,
ouvre l’architecture corticale à l’environnement physique et social. Elle fait de chaque
individu- même les vrais jumeaux- un être cérébralement unique, parce qu’en constante
reconstruction. L’outil informatique est particulièrement utile pour aborder ces sujets de
neurophysiologie. Outre l’expérimentation assistée par ordinateur, il existe plusieurs logiciels
de simulation complémentaires les uns des autres permettant de mettre les élèves en situation
d’investigation.
Activités envisageables Notions et contenus
Mesure de la latence de retrait
à l’immersion de la main dans
un bain d’eau à température
croissante et enregistrement de
l’activité électromyographique.
Analyse d’électromyogrammes
illustrant le réflexe nociceptif
chez l’Homme.
Etude des supports
anatomiques et cytologiques
intervenant dans la réalisation
du réflexe.
Les propriétés intégratrices des centres nerveux et le
fonctionnement des neurones.
Les circuits neuroniques médullaires mobilisés au cours
du réflexe nociceptif d’évitement.
Le réflexe nociceptif d’évitement assure le maintien de
l’intégrité physique de l’organisme lorsque celle-ci est
mise en cause par une stimulation de haute intensité appelée
stimulation nociceptive
Le réflexe nociceptif d’évitement repose sur des populations
neuronales :
-les neurones afférents dont les corps cellulaires se trouvent
dans les ganglions des racines dorsales ;
-les interneurones assurant les connexions convergentes et
divergentes entre les neurones afférents et les motoneurones.
-les motoneurones des muscles fléchisseurs et les
motoneurones des muscles extenseurs antagonistes .
Les motoneurones et les interneurones sont en connexion
avec d’autres neurones que les neurones afférents nociceptifs