CRPS
14
juin
2011
thématique
Phares
34
-
AGDE
ancien
phare
du
Mont
Saint-Loup
Le
1er
programme
d'éclairage
du
littoral
français
est
lancé
en
1825
par
Fresnel,
cette
ceinture
lumineuse
est
pratiquement
bouclée
à la fin du
siècle.
Désormais
automatisés,
les
phares
ne
semblent
plus
aussi
utiles
que par le
passé, avec
les
nouvelles
aides
à la
navigation.
Ils ont
pourtant
une
place
majeure
dans
le
patrimoine
maritime
et
l'imaginaire
collectif,
leur
patrimonialisation
est en
cours,
depuis
la
convention
signée
en
2000
entre
les
ministères
de
l'Équipement
et de la
Culture
en vue
d'une
étude
puis
d'une
protection
des
phares
en
activité
(étude
d'inventaire
réalisée
en
2002
par
Francis
Dreyer).
La
DRAC
a été
sollicitée
pour
l'examen
des
ouvrages
sélectionnés
par
la
CRPS
(Espiguette,
Sète Mont
Saint-Clair,
Cap
Bear,
Cap
Leucate).
D'autres
phares
ont été
rajoutés
à la
sélection
nationale
(Grau
du
Roi,
Agde,
Sète
môle
Saint-Louis,
feu
métallique
de
Port-Vendres).
Dans
le
programme
de
réseau cohérent
d'ensemble
des
51
phares
de
Rossel
de
1825 (dont
28
seulement
de 1er
ordre)
figurent
"Cap
Béarn"
(Cap
Bear
reconstruit
en
1905)
et
"Mont
d'Agde"
: les 2
phares prévus
en
Languedoc-Roussillon
parmi
les dix
premiers grands phares
d'atterrage
de 1er
ordre construits
en
France (cf. Berck, Goulphar,
Cap
Bear,
Fécamp,
Ver-sur-mer,
île de
Batz
et
Chassiron). Celui d'Agde subsiste
de
cette
première vague
de
constructions.
La
décision
est
prise
en de
1829 mais
on
doit attendre
1832
pour voir sortir
un
premier projet,
initialement
implanté plus
à
l'ouest
de
l'ancien ermitage,
et la
construction
ne
débute qu'en
1834
pour
une
mise
en
service pour
le 1er mai
1836 (porte
la
date
en
fronton).
Le
cône basaltique
du
mont saint-Loup domine,
au
niveau
du Cap
d'Agde,
de ses
115m,
la
côte agathoise
et
l'embouchure
de
l'Hérault,
protégées
depuis
le
16e s. par le
fort
de
l'îlot Brescou, lui-même
doté
d'une
ancienne signalisation (tour ronde
en
basalte
de
1836)
remplacé
par le feu
actuel
qui se
trouve,
de
fait,
le
seul déjà
protégé
en
même
temps
que le
fort
en LR
(ouvrage
militaire
puis
civil
à
partir
de
1889
;
automatisation complète
et
départ
du
dernier gardien
en
1989).
Ce
système
fortifié
d'Agde
est
complété
par la
tour
fanal
du
18e
s.
dite
"des
Anglais"
(un des
maillons
du
programme
de
surveillance
des
côtes établi
par
l'ingénieur
Mareschal,
inscrite MH).
Le
Saint-Loup
est un
modèle
des
premiers grands phares
de
Méditerranée (cf.
Cap
Carnarat
à
Ramatuelle, Porquerolles
et
les
phares
corses
ajoutés plus tard
au
programme
initial)
:
maison phare, entourée d'une enceinte (ici
à
fausses
meurtrières, rappelant l'architecture fortifiée
des
redoutes militaires), centrée
sur la
tour
carrée
peu
élevée (car établie
sur
une
hauteur) autour
de
laquelle
se
répartissent symétriquement
huit
salles,
avec
cuisine
et
réfectoire, voûtées
sur
croisées
d'arêtes.
Le
hall
principal
ouvre
sur un
escalier menant
à la
salle
de
veille,
à
l'étage,
surmontée
de la
salle
des
machines
(ici
la
lanterne
a
disparu).
Les
coupoles plates appareillées
des
niveaux
de la
tour sont traversées
par une vis qui
paraît
creusée dans leur épaisseur.
Un
niveau souterrain abrite
une
citerne. L'architecture d'une remarquable qualité
de la
mise
en
œuvre,
en est
simple, fonctionnelle
et
solide avec
des
murs
très
épais, légèrement talutés,
et des
structures marquées
en
pierre
de
taille
de
basalte (corniche, corbeaux, parapet, chaînages, arêtes
des
voûtes,...).
Lors
de la
mise
en
service
du
phare
du
mont Saint-Clair
à
Sète
en
1903,
le
phare
est
transformé
par la
marine nationale
en
sémaphore
(un 1er
sémaphore avait déjà
été
ajouté dans l'enceinte sud-ouest
s
1860
et un
nouveau électro-sémaphore
est
adossé
à
l'extérieur
de
l'enceinte
en
contrebas,
au
sud).
Désarmé,
utilisé
par les
Affaires
Maritimes
à
partir
de
1970,
rénové
en
1988,
il est
fermé
en
2000.
Actuellement, toujours propriété
de la
marine,
le
service
des
phares
et
balises
y
conserve
un
local mais
le
lieu
n'est plus
utilisé
que par la
police municipale.
Le
conservatoire
du
littoral contrôle
d'importantes
zones humides
du
secteur autour
de la
réserve naturelle
du
Bagnas.
Description
technique
: à
l'origine
phare
tournant
de
mn
en mn
(Lanterne
de
Fresnel
disparue)
; 14m de
haut
et
126m
au-dessus
du
niveau
de la
mer,
portée
27
miles,
9 I.
Etat
de
conservation
actuel
:
bon,
excepté
la
plate-forme
du
dernier
sémaphore,
à
l'abandon.
Protection
existante
:
aucune
Propriétaire
:
Etat,
marine
nationale
Avis
des
propriétaires
:
sans
réponse
Proposition
de
protection
:
inscription
en
totalité
©Yvon
COMTH,
Conservation régionale
des
monuments historiques, DRAC Languedoc-Roussillon
ADGE
Feux
du
port
d
'Agde
feu
de la
jetée
de
l'Est,
* un feu
existe
en
1805
*
1827
: feu
fixe
blanc
au
sommet
d
'une
potence
en
bois éteint
en
1867,
*
premier janvier
1867:
feu
fixe blanc transporté
au
milieu
du
nouveau musoir
et à 68m de son
ancienne position
sur une
tourelle
en
tôle peinte
en
blanc
de
9,60m
de
hauteur,
*
feu
vert
à
occultation toutes
les 4
secondes
sur une
tourelle tronconique blanche
de
11
m de
hauteur.
feu de
la
jetée
de
l'Ouest,
au
centre
du
musoir
de la
jetée
de
l'Ouest,
* 15
septembre 1868
: feu
fixe rouge
sur une
colonne
en
tôle octogonale
de
9,6m
de
hauteur
surmontée
d
'une
sphère noire.
*10
février 1900
: feu
fixe rouge permanent,
*
feu
rouge
à 3
occultations toutes
les
6
secondes
sur une
tourelle tronconique blanche
de
11
m de
hauteur.
Le feu de la
Tour
des
Anglais
La
tour
des
Anglais
est
située
sur le
Mont
Saint-
Loup,
un des
anciens
volcans
d'Agde.
Elle
a été
construite
en
1750.
C'est
un
poste
qui
permet
de
surveiller
les
côtes,
un
problème
important
à
l'époque.
Deux
autres
postes
ont été
établis
sur la
côte
à
Castellas
et à
Sète. Cette
tour
aujourd'hui
est en
ruine.
Phrto:
V.
Guyonnet
Le
sémaphore
du Cap
d'Agde
II
est
placé
au
sommet
du
Mont Saint-Loup (dernier
maillon
de la
chaîne volcanique
d'Auvergne)
culminant
à 115
mètres.
Le
sémaphore
de la
marine nationale domine
ainsi
la
côte agathoise
et
offre
une
superbe
vue sur le Cap
d'Agde.
Son
phare
tournant, construit
en
1836, était
un
excellent repère pour
les
marins.
Celui-ci
ne
fonctionne
plus depuis 1903.
L'accès
au
sémaphore offre
une
superbe ballade
à
travers
les
pins
et les
roches
volcaniques
du
Mont
Saint-Loup.
Attention
toutefois,
le
sémaphore
ne se
visite
pas,
on
ne
peut
que le
contempler
de
l'extérieur.
Références
bibliographiques:
-
Le
Fort
de
Brescou,
une
prison
d'état
en
Languedoc
de
G. de
Sarret
de
Coussergues
aux
éditions
de La
Grande Revue
-
disponible
à
l'office
de
tourisme
d'Agde.
-
Histoire
d'Agde
du Dr J.
Picheire
-
édition Pierre Bissuel
à
Lyon
-
disponible également
à
l'office
de
tourisme
d'Agde.
-
Agde,
d'hier
à
aujourd'hui
de
Christian Camps
aux
éditions
de La
Tour
Gile
(1999).
-
Histoire
de la
ville
d'Agde
de
J.-J. Balthazar Jordan
aux
éditions
Laffite.
-
Cap
d'Agde
1970-2000,
l'histoire
de la
plus grande
station
touristique
française
aux
éditions Georges Renault
(2001).
-
Agde,
pas à pas
par
Lucile
Mario,
Eric Bron
aux
éditions
du
Mistral
(2002).
-
La
Perle noire
de la
Méditerranée
ou
histoire illustrée
de la
ville
d'Agde
(bande
dessinée)
scénario
et
illustrations Alfred Morera
aux
éditions Milan (1999).
Le
fort
de
Brescou
a été
construit
au
16ème
siècle
sur un
îlot volcanique
au
large
du
Cap
d'Agde.
Place forte pour
la
défense
des
côtes agathoises, Brescou
est
surtout
connu
comme prison d'Etat.
Le
premier phare
n'était
en
fait qu'une simple tour
de
pierres noires
surmontée
d'un feu.
Le
nouveau phare
lui est
blanc.
On
peut
encore
les
voir tous
les
deux
car ce
site
est
visitable.
On y
accède
par la
mer.
Nous
remercions
V.
Guyonnet pour
ces
renseignements ainsi
que la
photo.
Liberté
Egalité
Fraternité
RÉPUBLIQLE
I-KANÇAISE
PREFECTURE
DE LA
REGION
LANGUEDOC-ROUSSILLON
Direction
Régionale
des
Affaires
Culturelles
Pôle Architecture
et
Patrimoines
5
rue de la
Salle
l'Evêque
-
CS
49020
34967 MONTPELLIER CEDEX
2
Commission
Régionale
du
Patrimoine
et des
Sites
Séance
du 14
juin 2011
PROCES-VERBAL
La
Commission régionale
du
patrimoine
et des
sites
de la
région Languedoc-Roussillon
s'est
réunie,
au
Château
de
Flaugergues
à
Montpellier (Hérault), sous
la
présidence
de
Monsieur
Didier
DESCHAMPS, Directeur régional
des
affaires
culturelles, représentant
le
Préfet
de la
Région
Languedoc-Roussillon.
22
membres
présents
:
membres
de
droit
le
Préfet
de la
Région représenté
par Mme
Sandrine DEMOULIN
le
directeur régional
des
affaires
culturelles,
M.
Didier DESCHAMPS
la
directrice régionale
de la
DREAL, représentée
par M.
Philippe SILVESTRE
le
conservateur régional
des
monuments historiques,
Mme
Delphine CHRISTOPHE
le
chef du service patrimoine chargé des
opérations
d'inventaire au Conseil régional,
représenté
par
Mlle ABRIAT
le
conservateur
des
monuments historiques
chargé
d'inspection,
M.
Laurent HUGUES
M.
Gabriel
JONQUERES
D'ORIOLA,
architecte
des
bâtiments
de
France,
chef
du
Service
territorial
de
l'architecture
et
du
patrimoine
de
l'Hérault
M.
Patrice
GINTRAND,
architecte
des
bâtiments
de
France, chef
du
Service territorial
de
l'architecture
et du
patrimoine
de la
Lozère
M.
Laurent BARRENECHEA, architecte
des
bâtiments
de
France, chef
du
Service
territorial
de
l'architecture
et du
patrimoine
des
Pyrénées-Orientales (STAP
66)
membres
titulaires
d'un
mandat
électif
M.
Patrick BEZIAT,
adjoint
au
maire
de
Capestang (34),
M.
Henri PRADALIER,
adjoint
au
maire
de St
Michel-de-Lanès
(11)
personnalités
qualifiées
Mme
Géraldine MALLET, maître
de
conférence
en
histoire
de
l'art médiéval
UPV
MONTPELLIER
III
(matin)
M.
Jean-Louis
VAYSSETTES,
ingénieur
de
recherche
M.
Jacques
MICHAUD,
président
de la
commission archéologique
de
Narbonne (matin)
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