Les années 1990 ont vu les premières détections de planètes hors du système solaire. La présence de planètes telluriques a été
reconnue autour de pulsars, et celle de planètes géantes autour d'étoiles de type solaire. Comme les distances interstellaires sont
trop grandes par rapport aux distances interplanétaires, et le contraste entre les flux trop important, il est impossible de voir
directement ces planètes. C'est, en fait, la perturbation gravitationnelle exercée par la planète sur l'étoile qui permet de révéler sa
présence. Au mouvement orbital de la planète correspond un contre-mouvement de l'étoile, chacune orbitant autour du barycentre
du système. Ce mouvement de l'étoile est analysé soit par le décalage Doppler des raies du spectre stellaire, soit par la modulation
de l'émission radio du pulsar. Plus la masse planétaire est élevée, plus la détection est aisée. C'est pourquoi un biais
observationnel a conduit à la détection de grosses planètes (plusieurs masses joviennes) proches de leur étoile (jusqu'à 0,05 unité
astronomique ). La poursuite des campagnes d'observation s'avère nécessaire pour fournir une vue complète de la question.
* * *
L'étude du système solaire présente un intérêt considérable pour l'astronomie et pour l'astrophysique, car, alors que l'on
commence à observer des planètes extrasolaires, il s'agit du seul système planétaire connu et, par surcroît, accessible à
l'exploration directe, permettant de recueillir des matériaux formés il y a plusieurs milliards d'années ; le système solaire constitue
donc un banc d'essai incomparable pour diverses théories concernant l'évolution ou la structure dynamique de la matière stellaire.
Par ailleurs, l'étude des autres planètes est fondamentale pour la connaissance de la Terre, y compris pour la compréhension de la
formation et du développement de la matière vivante. Cet intérêt est à l'origine de l'envoi de plus de cinquante sondes spatiales,
dont les trajectoires ont été programmées pour réaliser des rendez-vous avec différents objets (planètes, satellites) - sous la forme
de survols, de mises en orbite ou d'atterrissages.
Le système solaire est formé d'un astre, le soleil, autour duquel gravitent des planètes des astéroïdes et des comètes.
Les planètes sont des astres éteints. Au nombre de 8 (Pluton n'étant plus une planète depuis le 24 août 2006), certaines
possèdent leur(s) propre(s) satellite(s).
La cosmogonie du système solaire
Malgré les possibilités d'observation directe de l'état physique et de la composition chimique du système solaire, les mécanismes
de sa formation n'ont pu encore être réellement élucidés. D'une part, il s'agit de déterminer si le Soleil et son cortège planétaire se
sont formés simultanément (ou non) à partir de la nébuleuse primitive. D'autre part, il s'agit de déterminer les mécanismes de
condensation qui ont abouti à la différenciation actuelle des constituants du système.
De la nébuleuse primitive aux protoplanètes
L'état actuel des connaissances ne permet que d'esquisser des schémas évolutifs plausibles, parmi lesquels figure le suivant, qui
s'inscrit dans un schéma d'évolution stellaire classique.
Tout d'abord, un nuage de matière interstellaire atteint un état critique (perturbation ou mécanisme régulier) où s'amorce sa
contraction. Ce nuage, tournant sur lui-même, possédant un champ magnétique interne, contenant des masses de plasma, est le
siège d'interactions entre forces gravitationnelles, centrifuges, thermiques et magnétiques ; il se contracte en s'échauffant, en
accélérant sa rotation, et s'aplatit en un disque nébulaire. Autour du centre de gravité se développe une condensation protostellaire
massive, qui attire à elle la plus grande partie (99 %) de la matière du nuage (essentiellement de l'hydrogène et de l'hélium). Le
disque nébulaire, quant à lui, se refroidit, s'amincit et se rétrécit, en prenant une structure annulaire où apparaît une condensation
équatoriale de corpuscules plus denses (poussières, cristaux, glaces, corps rocheux, etc.), animés de mouvements chaotiques sur
des orbites très variées.
Protoplanètes, astéroïdes, comètes et météorites
Dans cet anneau protoplanétaire, on voit apparaître de petites condensations, les planétésimaux, qui croissent par accrétion et
transforment un certain nombre de zones annulaires en masses sphéroïdales, les protoplanètes. Ces dernières évoluent en se
contractant ; leur composition et leur taille dépendent de la température locale, donc de la distance à la protoétoile :
les protoplanètes les plus chaudes (celles des anneaux intérieurs), ne pouvant se former qu'à partir des matériaux les moins
volatils (plus rares), sont devenues des planètes telluriques à enveloppe gazeuse réduite ;
les protoplanètes les plus froides (celles des anneaux extérieurs), ayant pu se former à partir d'éléments légers (abondants)
dont une partie était à l'état condensé, sont devenues des planètes géantes entourées d'une vaste enveloppe de matière
nébulaire, à l'intérieur de laquelle le même mécanisme de concentration discale a pu donner naissance au cortège de
satellites et aux anneaux observés autour de certaines de ces planètes ;
entre ces deux zones de condensation planétaire se trouve la région occupée par les astéroïdes, dont la masse de Jupiter
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