Lignes de partage
Depuis sa fondation, La Luzège est tout à la fois un lieu de création et de transmission dans le domaine du théâtre, et un projet de développement territorial.
La relation vivante avec un espace humain, tellurique, géographique, politique… est en résonnance permanente avec les choix artistiques qui sont posés et développés.
Ces choix s'organisent autour des axes suivants :
- La naissance d'écritures, à travers la commande à des auteurs impliqués dans les créations.
- La production de formes théâtrales, soit pleinement assumées par La Luzège, soit en coproduction avec des équipes artistiques françaises ou étrangères.
- Le dialogue entre les écritures de répertoires et les écritures d'aujourd'hui
- La prise en compte sensible des lieux, des espaces de représentation
- Le pilotage du projet d'ensemble "depuis le plateau", par des artistes au travail invitant d'autres artistes à un partage d'expérience. On parlera donc moins de
programmation que de projet artistique partagé.
- La dimension de transmission, notamment en direction des jeunes, des "entrants".
Au début de l'aventure et à nouveau depuis le milieu des années 2000, le projet s'architecturait autour d'une œuvre centrale faisant l'objet d'une production portée par
une "troupe" éphémère. Certaines de ces productions ont eu une longue vie en diffusion au-delà du festival.
Trois évolutions principales marquent l'année 2013
- Cette année, La Luzège s'est constituée en une forme de coopérative artistique qui a choisi de faire évoluer ses habitudes en matière de création.
La cohérence n'est pas thématique, elle est bien davantage produite par les artistes qui composent la coopérative, et qui entretiennent un dialogue permanent,
à La Luzège ou ailleurs. Cette coopérative est évolutive et contributive, elle réfléchit à l'évolution du projet et propose des contenus, des modes de production,
des lieux, des formes de rencontre avec les publics. En 2013, elle se compose de Marie Pierre Bésanger, Agnès Guignard, Farid Ounchiouene, Philippe Ponty,
Stéphane Schoukroun, Gigi Tapella et Aristide Tarnagda.
- A la notion de production unique, nous substituons une diversité d'esquisses.
Objets naissants, tentatives formelles, premiers jets ouvrant (ou pas) sur des projets durables, dont les artistes pourront se saisir pour les approfondir au sein de
leurs propres structures ou compagnies, en partenariat (ou pas) avec La Luzège.
Autour et avec ces esquisses, des spectacles "aboutis" sont accueillis et présentés une ou plusieurs fois. Ils peuvent être des productions des artistes
coopérateurs, ou pas.
- Enfin, La Luzège se déploie sur une nouvelle échelle territoriale et arpentera cette année, outre son territoire de naissance, les pays de Tulle et de Brive. Il s'agit
ainsi de mobiliser de nouveaux publics autour de notre aventure, de générer de nouveaux échanges entre la montagne et la plaine, la haute et la basse, comme
on dit.
Philippe Ponty
Directeur artistique de La Luzège