L`écriture : un mode d`expression Six mille ans après sa

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L’écriture : un mode d’expression
Six mille ans après sa création, l’'écriture ne sert plus uniquement à tenir des
registres de comptes…mais constitue une des bases première de l'éducation.
Sans écriture pas de scolarisation, c'est donc un passage obligé de socialisation
pour l'enfant.
Le langage écrit permet de communiquer et bien sûr d'exprimer ses sentiments, cette
expression se traduisant dans la mise en forme des lettres plus ou moins réussie en
fonction entre autres du degré de maturité affective de l’enfant.
Mettre en formes des lettres c'est mettre en forme ses sentiments, dévoiler ou non
son besoin affectif, passer de l’image à la forme, épanouir ou pas son identité,
révéler ses peurs, laisser si tel est le cas, émerger son anxiété, ou sa joie !
Le dessin, première trace écrite de l’enfant, permet à ce dernier d’appréhender
l’apprentissage de l’écriture, qui devient pour lui un moyen d'exprimer ses émotions
mais en les canalisant, en étant obligé de respecter des codes établis, cela induit
une structuration de la pensée afin de communiquer avec autrui, c'est le passage
obligé de tout individu qui veut acquérir des connaissances et les retransmettre, c'est
un lien indéfectible entre le passé et l'avenir.
L’écriture demeure le support durable de notre « HISTOIRE », moins éphémère que
la transmission orale.
Préface de Laurence Delcourt-Melin : Graphothérapeute / Graphologue/ Orientation
des jeunes/ Enseignante en Graphologie
Nos enfants face à l’écrit
L’écrit semble être une forme de langage pour les élèves de l’école primaire.
Leurs commentaires montrent que l’écrit, souvent lié à l’affect, implique la
transmission d’un message pris en charge par un « émetteur », et avec un
« destinataire » clairement identifié.
CP à la question : A quoi ça sert d’écrire ?
• « Pour bien apprendre au CE1, pour avoir de bonnes notes. »
• « Ca sert à lire d’apprendre à écrire. »
• « Ca sert quand la maîtresse nous dit : « quand on a une punition, après, si on
écrit bien, on a de bonnes notes. »
CE2 à la question : A quoi ça sert d’écrire ?
• « Ecrire sert à communiquer, à envoyer des lettres. »
• « Ca sert à savoir comment s’écrivent les mots. »
• « Ca sert à faire des exercices. »
• « Pour être bon élève, pour ne pas être bête plus tard »
• « Pour ne pas être clocharde, pour vendre les histoires. »
• « Ca sert à écrire sur le cahier violet. »
• « Ca sert à écrire les devoirs dans le cahier de textes. »
• « Quand on sera grand, on saura bien écrire comme notre papa et notre maman. »
• « Savoir écrire, c’est après écrire des histoires, des poèmes, des livres et des
phrases. »
• « Ca sert à nous inventer des histoires et peut-être à devenir auteur ou écrivain. »
Au cycle 3, l’apprentissage de l’écrit, s’il est perçu comme un moyen de
communication, est surtout appréhendé comme le vecteur de la réussite scolaire et
sociale.
Conclusion
Il s’agit de donner un sens à l’écriture et à la lecture, en passant par le plaisir à
travers le « faire », montrer aux élèves qu’il s’avère nécessaire d’ appréhender la
structure des écrits et travailler le fond afin de pouvoir se faire lire.
Il importe de travailler sur des supports diversifiés afin de développer des
compétences qui pourront être réinvesties dans le monde de l’écrit.
Enfin, le plaisir de l’acte de lire et d’écrire, dans sa dimension pragmatique, ne peut
être évacué.
Dès la maternelle, l’implication dans le langage oral, qui conduit au langage écrit par
la dictée par l’adulte, est indispensable et peut donner envie par la suite, de travailler
sur la structuration de ces écrits et / ou sur des récits inventés.
La trace écrite, qu’elle soit réalisée par la dictée faite par l’adulte ou par l’élève luimême, est irremplaçable.
Elle place l’élève en situation d’apprenant et l’encourage à progresser dans sa
démarche d’apprentissage.
Adultes
• « J´aime bien lire et j´essaie d´écrire des histoires que j´ai toujours voulu lire. C´est
une excellente psychothérapie... »
• « J´adore jouer avec les mots. »
• « Moi c´est simplement des choses que j´ai pas toujours osé dire ou alors pour
simplement rêver (naïf je sais!) »
• « Nous vivons dans une société ou presque tout est contraint contrôler. L´écriture
est également un moyen d´user et d´élargir notre liberté en créant des mondes bien
à nous. »
• « Pour moi, j´écris pour, disons « m´extérioriser ». Je n´écris pas pour les autres, ni
pour leur demander ce qu´ils en pensent. Moi, j´écris pour moi-même. Je prends un
cahier, un crayon, et j´écris, j´écris... Ensuite, de temps en temps, je relis ce que j´ai
écrit et je m´étonne parfois moi-même de ce que j´ai marqué, car je laissais mon
imagination divaguer (je sais, ça peut paraître stupide). Et, pendant que je relis, je
corrige d´éventuelles fautes d´orthographes. »
• « En bref, j´écris pour moi, laissant mon imagination et mon crayon courir sur le
papier. Essayez, c´est assez étonnant de voir ce qu´on a en tête et ça change tout
le temps suivant notre humeur
L’écriture a sa vie propre. Son rôle de communication n’est qu’une conséquence
formidable, parce qu’elle permet, en la jalonnant, l’évolution, elle permet aussi la
transmission de l’expérience et de la connaissance. »
Les enfants ayant des troubles d'apprentissage, sont souvent amenés à travailler
sur les compétences dans l'isolement, déconnecté de lui-même l'apprentissage, et
donc déconnecté de soi comme personne.
L'écriture est un moyen dont les gens communiquent avec eux et avec d'autres lieux
et d'époques.
La rédaction du sens des choses pour soi-même, puis pour les autres.
Il y a une autre tradition autour de la plupart des enseignements de l'écriture.
Le rouge qui bordent les premiers cahiers dont ils pensent être la norme.
Pire encore, l'écriture a été utilisée comme une forme de punition:
« Mal orthographié, à recopier 25 fois."
(Le renforcement des systèmes visuels de mémoire.)
"Recopiez une centaine de fois, je ne vais pas mâcher de la gomme à l'école"
"Donnez la composition de 150 mots sur la façon dont vous allez améliorer votre
attitude envers l'école."
La plupart des enseignants qui, dans les années 80 ont été baigné dans le syndrome
de la peine quand ils apprenaient à écrire.
Il n'est pas étonnant que pour la plupart la communication par écrit reste une forme
de punition.
Anciennement, ils n’avaient connu aucun autre modèle de l'enseignement.
Nathalie Schwarz
Graphothérapeute / Graphologue / Intervention Thérapeutique Brève avec l’Enfant
Enseignante d’interprétation d’analyse de dessin d’enfants et de Graphothérapie
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