OBSERVER LES INVERTÉBRÉS
ACTIFS LA NUIT EN FRANCE
1 — Quelques espèces d’invertébrés nocturnes de France 2
1/1 Les Mollusques 2
1/2 Les Arthropodes 3
Arachnides 3
Les « mille-pattes » – Chilopodes et Diplopodes 4
Malacostracés 5
Insectes 6
>> Coléoptères 6
>> Diptères 8
>> Lépidoptères 9
>> Orthoptères 12
>> Phasmes 14
2 Observer et protéger 15
2/1 Observer 15
2/2 Participer et s’amuser 15
2/3 Protéger 16
3 Jouer à la luciole 16
Parler d’invertébrés est bien pratique dans le langage courant, car ce
terme très ou recouvre de nombreuses espèces ! Nous vous proposons
de découvrir ici une petite sélection de ceux qui sont actifs la nuit, ainsi
que quelques actions pour mieux les observer, les protéger ou les
connaître.
INVERTÉBRÉS
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1 — Quelques espèces d’invertébrés nocturnes de France
Les invertébrés représentent la très grande majorité des animaux connus, plus de
95 % ! Ce terme, bien pratique pour désigner des animaux n’ayant pas de colonne
vertébrale, regroupe donc des espèces très variées, principalement des
arthropodes et des mollusques. Découvrez ici quelques-unes des espèces
terrestres qui nous entourent et sont actives la nuit.
1/1 Les Mollusques
Les Mollusques ont un corps mou, et sont à l’origine uniquement marins. Mais sur
les 130 000 espèces connues, quelques Gastéropodes ont colonisé le milieu ter-
restre. Communément appelés escargots et limaces, ils recherchent humidité et
fraîcheur. Ces espèces nocturnes se déplacent en rampant sur leur pied aplati, et
portent une paire de tentacules avec leurs yeux au bout, voire une deuxième paire,
cette fois-ci tactile.
Gastéropodes
Cette espèce commune de limace se rencon-
tre aussi bien en forêt que dans les jardins
ou les prairies. Elle se nourrit entre autres de
champignons, de eurs et d’autres limaces !
Tachetée et très grande, elle dépasse souvent
les 20 cm.
Facile à repérer avec ses couleurs éclatantes,
elle évolue dans les jardins et les zones
arborées. D’une dizaine de centimètres de
long, elle a 4 tentacules noirs et un grand
orice respiratoire, facilement repérable sur les
côtés.
Petit (3 à 7 mm), plat et mat : voici le bouton !
Présent dans toute la France ce petit escargot
ne se rencontre que lorsqu’il y a des arbres à
proximité, et tout particulièrement sur le bois
mort où il vit en colonie.
Il est bien connu, puisqu’il fréquente assidû-
ment nos jardins mais aussi nos assiettes ! La
nuit il s’active, et le jour il forme des colonies
pour se reposer. Sa tête a quatre tentacules :
deux tactiles et deux oculaires. Il est interdit
d’en ramasser car cette espèce est protégée.
© RI / CC BY-SA 3.0
© Aiwok / CC BY-SA 3.0
© Zachi Evenor / CC BY-SA 3.0
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Limace léopard Limax maximus
Bouton commun Discus rotundatus
Escargot des jardins ou Petit-Gris Cornu aspersum (anc. Helix aspersa)
Loche rouge ou Grande loche Arion rufus
INVERTÉBRÉS
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Malgré sa petite taille (environ 4 cm), il est
aisément observable entre les pierres ou
dans les mousses. Il réagit facilement en
piquant, sans pour autant être dangereux pour
l’Homme. Le mâle et la femelle effectuent une
sorte de danse nuptiale en se tenant par les
pinces avant, peut-être aurez-vous la chance
d’y assister ?
Les faucheux sont des opilions. Attention à
ne pas les confondre avec les pholques, qui
sont des araignées ! Ils possèdent tous de
longues et nes pattes, mais le faucheux a un
corps compact alors que celui du pholque est
en deux parties. Le faucheux se voit surtout à
l’extérieur, et le pholque dans les habitations.
La tégénaire domestique vit dans les
zones sombres des habitations. Inoffensive
pour l’Homme, elle lui est même très utile
puisqu’elle le débarrasse des insectes de la
maison ! Elle les attrape grâce à ses toiles en
nappe, tissées dans des angles ou derrière
des meubles.
Oui, il y a des mygales en France métropolitai-
ne ! Certes, elles ne sont pas très grandes
– celle-ci fait environ 1 cm. Elle est présente au
Jardin des Plantes mais il faut bien chercher
pour la voir, car elle vit sous terre dans un ter-
rier tapissé de soie, formant ainsi une sorte de
chaussette dont une partie est extérieure. C’est
à ce niveau qu’elle capture ses proies, souvent
des insectes se déplaçant au sol.
© Jimmykreislauf / CC BY-SA 3.0
© Stu Phillips / CC BY-SA 3.0
© Chb / CC BY 3.0
© Danny Steaven / CC BY-SA 2.0
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Scorpion noir à queue jaune Euscorpius avicaudis Tégénaire des maisons Tegenaria domestica
Mygale commune ou Mygale à chaussette Atypus afnis
Faucheux Leiobunum rotundum
1/2 Les Arthropodes
Dans la nature, trois animaux sur quatre sont des Arthropodes, c’est-à-dire des
animaux « aux pieds articulés ». Derrière ce nombre se cache une grande variété
d’espèces : à six, huit ou mille pattes !
Arachnides
Avec leurs huit pattes et la présence de pédipalpes à l’avant du corps, les
Arachnides sont faciles à distinguer des autres Arthropodes ! Les plus connus :
les scorpions, les araignées, les opilions et les acariens.
INVERTÉBRÉS
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Concentrée dans le Sud-Est de la France,
cette petite scolopendre – entre 10 et 15 cm –
se repère à sa belle coloration, alternance de
noir et de doré. Ne l’embêtez pas, sa morsure
peut être très douloureuse
Ne soyez pas effrayé par ses 15 paires de
pattes et ses records de vitesse ! Ce petit
Chilopode inoffensif vit en toute discrétion
dans les habitations et nous rend bien service.
Moustiques, blattes, araignées et cloportes
sont en effet à son menu !
Noir et brillant, il a une petite bande de couleur
située au bord de chacun de ses segments. Il
vit dans les feuilles mortes, qui lui apportent
l’humidité et l’alimentation dont il a besoin.
Comme le cloporte commun (qui est lui un
crustacé), il se roule en boule pour se protéger.
Pour les différencier, regardez leurs pattes : le
gloméris a deux paires de pattes par segment,
et le cloporte une seule paire.
Lui aussi se nourrit de feuilles mortes ! Et lui
aussi se roule en boule, mais pour se défen-
dre il peut également relâcher des substances
répulsives tout le long de son corps. On le
reconnaît à son corps noir, entre 2 et 4 cm de
long, qui contraste avec ses pattes blanchâ-
tres.
© Fritz Geller-Grimm / CC BY-SA 2.5
© Franck Routier / CC BY-SA 3.0
© Mick E.Talbot / CC BY 2.0
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> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/227813
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Scolopendre méditerranéenne ou Scolopendre ceinturée
Scolopendra cingulata
Gloméris Glomeris marginata
Diplopodes Tachypodoiulus niger
Scutigère véloce Scutigera coleoptrata
Les « mille-pattes » – Chilopodes et Diplopodes
Chez les mille-pattes, il y a les Chilopodes et les Diplopodes. Leur corps est com-
posé d’une multitude de segments. Chez les Chilopodes, le premier segment porte
des crochets à venin (attention à la morsure !), et tous les autres une seule paire de
pattes. Les Diplopodes ont eux deux paires de pattes par segment. De quoi donner
l’impression qu’ils ont effectivement « mille pattes » ! Autre différence, les Chilopo-
des sont carnivores, alors que les Diplopodes sont détritivores et végétariens.
Chilopodes Diplopodes
INVERTÉBRÉS
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Le cloporte commun est une des espèces qui
supporte le mieux la sécheresse. Omnivore,
il se nourrit de champignons et de matières
végétales ou animales en décomposition.
Ce petit malacostracé fait maximum 2 cm et
se roule en boule pour se protéger et limiter
l’évaporation. Comme le gloméris, il se roule
en boule pour se protéger. Pour les diffé-
rencier, regardez leurs pattes : le cloporte a
une seule paire de pattes par segment, et le
gloméris deux paires.
© Walter Siegmund / CC BY-SA 3.0
© Fritz Geller-Grimm / CC BY-SA 2.5
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> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/18829
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> http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/18820
Cloporte commun Armadillidium vulgare
Cloporte rugueux Porcellio scaber
Malacostracés
Au sein des Crustacés, peu d’espèces sont nocturnes. Les cloportes en font partie,
et ont également la particularité d’être les seuls crustacés entièrement terrestres. Ils
appartiennent à la classe des Malacostracés, avec les homards et les crabes par
exemple. Sensibles à la dessiccation, ils vivent souvent dans les endroits humides
comme les forêts, les caves, les jardins…
On le rencontre partout, et notamment dans
les jardins. Il se nourrit de la matière orga-
nique présente sur les murs et les troncs
d’arbres. Contrairement au cloporte commun,
il ne peut pas se rouler en boule pour se pro-
téger, il fuit ou se cache.
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