Weekly - Belfius

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Weekly
Semaine du 8 au 12 février 2016
Nouvelle hausse des taux aux USA : Janet Yellen ne dévoile pas son jeu.
Grosses perturbations sur les Bourses partout dans le monde.
Commentaire concernant les marchés financiers
Données macroéconomiques
Etats-Unis - Les investisseurs ont suivi avec beaucoup d’intérêt l’intervention semestrielle de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale, au Congrès
américain. Les turbulences qui secouent actuellement les marchés financiers ont
accentué la crainte quant aux perspectives de croissance et soulevé des questions à propos de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Janet Yellen a
indiqué que les marchés financiers aux États-Unis soutenaient moins la croissance qu’auparavant, pointant notamment la baisse des cours des actions,
l’augmentation du coût du financement pour les entreprises moins solvables et
une nouvelle appréciation du billet vert. Si ces développements persistent, ces
différents paramètres pourraient pénaliser l’activité économique et le marché de
l’emploi.
Zone euro
Mais la présidente de la Réserve fédérale a laissé entendre qu’elle n’était pas
trop inquiète pour l’instant. La hausse continue de l’emploi et l’accélération de la
progression des salaires devraient soutenir l’augmentation des revenus réels et,
par conséquent, la consommation. Les politiques monétaires accommodantes
menées dans le reste du monde (en Europe et au Japon par exemple) doivent
favoriser la croissance à l’échelle mondiale. Janet Yellen a répété que la Réserve
fédérale avait toujours l’intention
l’intention de relever son taux directeur – lentement mais
sûrement. La situation économique évolue d’ailleurs d’une manière qui n’autorise
qu’une remontée graduelle des taux. Telles qu’elles se présentent aujourd’hui, les
perspectives économiques sont incertaines. À cet égard, Janet Yellen a évoqué la
Chine, la volatilité des marchés financiers et le bas niveau des prix des matières
premières.
Janet Yellen n’a donc révélé aucun indice quant au calendrier et à l’ampleur de la
prochaine hausse des taux. En décembre 2015, les administrateurs de la Réserve
fédérale avaient indiqué qu’ils comptaient relever le taux de 100 points de base (
1 %) en 2016.
L’agitation sur les marchés ayant réduit la probabilité d’une nouvelle hausse des
taux en mars, l’euro s’est apprécié
apprécié face au dollar ces dernières semaines. Et cela
alors que de nombreux analystes avaient misé, début 2016, sur une nouvelle
appréciation du dollar.
Dans le monde - Après un début de semaine morose, les Bourses ont à
nouveau été bousculées tout au long de la semaine, notamment sous l’effet du
rapport décevant sur l’emploi publié la semaine précédente aux États-Unis. Les
investisseurs se font toujours du souci à propos de la croissance mondiale et les
prix pétroliers en chute libre n’ont rien fait pour arranger les choses du côté des
actions.. Ce sont les actions financières qui ont subi les plus sérieux revers la
semaine dernière. La faiblesse de la croissance économique pèse sur les résultats
des banques, tandis que le recul des prix du pétrole et des matières premières
joue des tours à certaines institutions financières. Des crédits considérables ont
en effet été octroyés à ce secteur et les investisseurs redoutent qu’une partie
d’entre eux ne puisse être remboursé. Le bas niveau actuel des taux d’intérêt
pose également un énorme problème aux banques en raison de l’érosion de leur
marge. La déclaration prudente de Janet Yellen (voir plus haut) à propos de la
politique de taux de la Fed n’a pas réussi à charmer les Bourses. Fin de la semaine, des rumeurs à propos d’une limitation de l’offre de pétrole par les pays de
l’OPEP ont fait fortement remonter les cours de l’or noir, entraînant dans leur
sillage un redressement des cours des actions. Au final, les dégâts enregistrés
durant la semaine sur les Bourses ont
ont donc été limités.
Seule la Bourse japonaise a fortement reculé. L’appréciation du yen fait craindre
aux investisseurs que la rentabilité des sociétés tournées vers l’exportation soit
affectée. Les valeurs financières japonaises ont, elles aussi, été, lourdement
pénalisées – essentiellement parce que les investisseurs redoutent que la mesure
prise récemment par la Banque centrale du Japon (taux de dépôt négatif) affecte
la rentabilité des institutions financières.
Stratégie - En ce qui concerne la stratégie ambitieuse, notre portefeuille
modèle contient 10 % de liquidités, 5 % d'immobilier, 50 % d'obligations et
35 % d'actions. Dans la poche actions, les valeurs européennes sont surpondérées. Nous sous-pondérons les actions américaines. Les actions émergentes conservent leur pondération neutre, avec une préférence pour l'Asie.
Selon Eurostat, le bureau des statistiques européen, l’économie a proprogressé au dernier trimestre 2015 au même rythme que lors du trimestre
précédent. La croissance s’est stabilisée à 0,3 % en moyenne par rapport
au 3e trimestre. La progression a donc été conforme aux attentes des
économistes. Idem pour le gain de 1,5 % enregistré par rapport au 4e
trimestre 2014.
C’est l’Espagne qui a tiré son épingle du jeu avec une croissance de 0,8 %
par rapport au 3e trimestre. L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique ont
progressé de 0,3 %, la France de 0,2 % et l’Italie de 0,1 % à peine.
Toujours selon Eurostat, la production industrielle a cédé 1 % en dédécembre dernier par rapport au mois précédent. En novembre, la production industrielle avait déjà baissé de 0,5 % (après ajustement) sur base
mensuelle et les économistes avaient misé sur un redressement de 0,3 %
en moyenne pour décembre. Par rapport à décembre 2014, la production
a cédé 1,3 % en un an, une contraction qui s’explique essentiellement par
la baisse de la production énergétique, sous pression en raison de la
chute des prix du pétrole et du gaz. Mais la production de biens
d’équipement aussi (machines, outils et camions) a reculé en décembre.
États-Unis
Selon le ministère de l’Emploi américain, le nombre de postes vacants a
augmenté en décembre pour atteindre le 2e plus haut niveau jamais atatteint. En décembre 2015, on comptait 5,61 millions de postes à pourvoir,
soit 261 000 de plus qu’un mois plus tôt. Le nombre de postes vacants
approche ainsi du niveau record de 5,67 millions enregistré en juillet de
l’année passée. Les plus gros demandeurs d’emploi se situent actuellement dans la construction et l’industrie.
Selon le ministère du Commerce américain, les ventes au détail ont
augmenté de 0,2 % en janvier par rapport à décembre,
décembre ce qui représente
une hausse un peu plus marquée que prévu. Les économistes avaient anticipé une progression moyenne de 0,1 %. En décembre, les ventes au
détail avaient également progressé (de 0,2 %), alors qu’une baisse de
0,1 % avait été annoncée un peu plus tôt dans le mois.
Selon l’Université du Michigan et sur la base d’une première estimation,
la confiance du consommateur est en baisse en février par rapport à janjanvier.
vier L’indice qui mesure le sentiment du consommateur américain est
passé de 92 à 90,7 en janvier, alors que les économistes misaient sur une
hausse moyenne à 92,3. L’indice se situe actuellement à son plus bas niveau en 4 mois. La confiance du consommateur est ébranlée par les turbulences sur les marchés financiers et l’affaiblissement de l’économie
mondiale.
Suède
Contre toute attente, la Banque centrale a une nouvelle fois abaissé son
taux, poussant ainsi le taux directeur davantage encore en territoire négatif.
Cette décision vise à stimuler l’inflation et à éviter une forte appréciation de
la couronne suédoise. Le taux de la Banque centrale est passé de -0,35 à 0,5 %.
Or
L’agitation sur les marchés financiers ravive l’intérêt
l’intérêt des investisseurs pour
le métal jaune. Le prix de l’or en dollar a grimpé la semaine dernière à son
plus haut niveau depuis le milieu de l’année dernière. Voilà déjà quelque
temps que le cours de l’or est à la hausse, après avoir touché temporairement un cours plancher fin de l’année passée. L’or a déjà gagné plus de
17 % depuis le début de l’année.
Courbe des taux
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Yield curve on 12/02/2016
Yield curve on 12/01/2016
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