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considérées comme acceptables s’il est impossible d’atteindre la limite idéale de 100 Bq/m3
en raison des conditions spécifiques aux différents pays.
L’année dernière, une étude ontarienne (http://1.usa.gov/1hAx5tY) a indiqué que 847 –
13,6 % – des cas annuels de cancer du poumon dans la province étaient attribuables au
radon. L’étude indiquait en outre que si toutes les maisons présentant des lectures supé-
rieures à 200 Bq/m3 étaient décontaminées, ce sont 91 décès liés au cancer du poumon qui
pourraient être évités chaque année; le nombre de décès évités annuellement passerait à
233 si la décontamination permettait d’amener la concentration à 100 Bq/m3.
La concentration de radon varie d’une maison à l’autre selon les caractéristiques du sol,
l’état de la fondation, le type de construction, la météorologie et la circulation de l’air.
« En raison de l’intervention de tous ces facteurs, il n’est pas possible de prédire la concen-
tration de radon dans une maison. La seule manière de la déterminer avec certitude, c’est
d’effectuer un test », dit Barbara Mackinnon, une porte-parole responsable de la question
du radon à l’Association pulmonaire du Canada. « Le radon est l’une des principales causes
du cancer du poumon et pourtant, plusieurs personnes méconnaissent ses dangers et ne sa-
vent pas quoi faire. Nous travaillons auprès de plusieurs communautés à travers le Canada
afin de sensibiliser les gens et de faciliter l’accès aux trousses de mesure. » Afin de savoir où
acheter une trousse de mesure du radon à faible prix en ligne, télécharger ce document sur
le site de la campagne Occupe-toi du radon.
Selon Santé Canada, la concentration de radon dans la plupart des maisons peut être ré-
duite de plus de 80 % pour environ le même coût qu’engendrerait le remplacement d’un
système de chauffage ou de climatisation ou encore des travaux d’entretien usuels sur la
maison. Par exemple, sceller une fondation ou se procurer un système permettant d’aspirer
le gaz à l’extérieur de la maison coûte en moyenne entre 1 500 et 3 000 $.
Erica Phipps du PCSEE constate que rendre la détection du radon est les mesures de dé-
contamination accessibles à toutes les familles, incluant les locataires à faibles revenus,
constitue un défi qui n’a toujours pas été relevé. « En tant que société, nous devons trouver
les moyens de nous assurer que toutes les résidences au Canada sont exemptes de concen-
trations élevées de radon. Il s’agit d’une importante question d’équité. Il s’agit également
d’un investissement avisé pour prévenir le cancer du poumon, une maladie dévastatrice
qui coûte cher à la société. »
Bien que ses concentrations varient d’une région à l’autre, le radon se retrouve partout au
Canada – généralement en plus grandes concentrations dans les régions dont le sol et le roc
sous-jacent contiennent plus d’uranium.
Une enquête pancanadienne menée entre 2009 et 2011 par Santé Canada
(http://bit.ly/1gj6LDz) qui impliquait près de 14 000 maisons a montré que 6,9 % d’entre
elles recélaient des concentrations de radon supérieures à la limite de 200 Bq/m3.