
 
 
1. Introduction : 
La  Parodontite  est  une  maladie  inflammatoire,  d’origine  bactérienne  infectieuse.  Cette 
origine  a  été  établie  en  1965.  Depuis,  toutes  les  stratégies  thérapeutiques  ont  été 
développées  dans  un  objectif  antibactérien,  le  but  étant  d’éliminer  les  facteurs  de 
rétentions du biofilm bactérien, le tartre, et d’instaurer un contrôle de plaque quotidien 
rigoureux.  L’élimination  du  tartre  et  du  biofilm  sous-gingivaux  se  faisait  par  surfaçage 
radiculaire au moyen de curettes manuelle et donc par pur effet mécanique. Les ultrasons 
ont été testés et introduits ultérieurement comme une alternative au surfaçage manuel. 
Cela  a  constitué  le  début  du  débridement  radiculaire,  qui  reste  une  thérapeutique 
étiologique  mécanique.  Cependant,  les  ultrasons  n’ont  pas  remplacés        les  curettes 
manuelles  qui  sont  restés  des  instruments  indispensables  en  pratique  clinique 
parodontale.  Effectivement,  les  praticiens  combinent  souvent  le  surfaçage  radiculaire 
manuel  et  le  débridement  ultrasonique.  Au  début  des  années  90,  le  laser  a  fait  son 
apparition  comme  traitement  étiologique  photonique  des  parodontites.  Le  laser  a  été 
introduit en dentisterie en 1964 [1]. Au début, Il a été testé dans le curetage des lésions 
carieuses [2]. Puis, les recherches ont été orientées vers le débridement/décontamination 
des  surfaces  radiculaires  lors  de  la  prise  en  charge  des  parodontites.  L’idée  était  de 
remplacer  le  traitement  mécanique  des  poches  (manuel  et/ou  ultrasonique)  par  un 
débridement photonique au laser qui pourrait avoir théoriquement un effet bactéricide 
sur le biofilm sous-gingival. 
Différents  lasers  ont  été  testé  pour  le  débridement  radiculaire :  les  diodes,  le  CO2,  le 
Nd :YAG…Les premières études ont été décevantes [3]. Les lasers génèrent une chaleur 
tellement  élevée  que  des  effets  délétères  peuvent  apparaître  à  la  surface  cémentaire 
(craquement,  fissures,  fonte…).  De  même,  ces  lasers  ont  montré  une  incapacité  à 
éliminer le tartre  radiculaire, et  donc ne peuvent être que  des  adjuvants au  traitement 
mécanique des poches. Toutefois, parmi le différents types de laser testés, un des lasers 
présentait des propriétés pouvant le rende utile dans le débridement radiculaire. Il s’agit 
du  laser  Erbium :  Yttrium-Aluminium-Garnet  (Er :YAG),  dont la  longueur  d’onde  de  2,94 
µm correspond au taux le plus élevé d’absorption par l’eau [4]. Cette propriété permet 
l’ablation  de  tissus  minéralisés,  avec  un  minimum  d’effets  thermiques  sur  les  tissus