III. Les symptômes :
Chez les adultes, la néosporose provoque des avortements entre 4 et 7 mois de gestation.
A 8 mois, la probabilité sera plus grande d’avoir la naissance d’un veau en apparence sain,
mais porteur du parasite. En effet, dans 90 % des cas, une vache contaminée transmet la
maladie à son veau.
Plusieurs avortements successifs à néosporose peuvent se produire sur une même vache.
Chez les jeunes veaux, on peut observer, rarement, des symptômes nerveux (tête repliée
en arrière, comme si le veau regardait le ciel : veau « astronome »), avec un manque de
coordination des membres postérieurs.
IV. Comment réagir ?
Au premier avortement, s’en tenir à la recherche Brucellose (obligatoire, les frais
vétérinaires et d’analyse sont entièrement pris en charge par l’Etat) peut se comprendre.
Dès le deuxième avortement en moins de deux mois, il convient de réaliser des recherches
élargies, dont celle de néosporose. Pour cela, seule une analyse PCR positive sur
prélèvement d’encéphale frais permet de confirmer que la néosporose est bien à l’origine
de l’avortement.
Suite à une PCR positive, le GDS conseille de faire des prises de sang pour recherche
sérologique d’anticorps signant un contact avec la maladie, technique ELISA, sur un
échantillon plus ou moins élargi (nous consulter).
Un plan d’assainissement vis-à-vis de la néosporose comprend nécessairement la
recherche des bovins séropositifs, et la mise en place de mesures d’élevage.
Une vache séropositive a 3 à 5 fois plus de chance d’avorter qu’une vache indemne. Selon
les possibilités, leur réforme plus ou moins rapide est nécessaire. Leurs veaux ne doivent
pas être conservés pour la reproduction.
Il est nécessaire de renouveler les prises de sang sur les nouvelles générations pour
s’assurer que leur statut reste favorable (séro-négatif).
V. Les mesures préventives :
• Isoler les animaux qui ont avorté et, dans le cas d’avortements multiples, effectuer des
recherches complémentaires (neospora caninum, salmonellose, chlamydiose,
fièvre Q…).
• Eliminer les délivrances.
• Eloigner les chiens des bovins et des aliments, et des tables d’alimentation.
• Lutter contre les rongeurs.
•
Distribuer de l’eau potable. Si captage privé, analyse de contrôle annuel
(possible via le
GDS).
• N’introduire des bovins reproducteurs que s’ils ont une sérologie négative à l’achat.
• La transplantation d’un embryon issu d’une vache séropositive, mais placé sur une
receveuse contrôlée séronégative, permet d’obtenir un veau séronégatif.
VI. Les aides du GDS :
A partir du deuxième avortement en 2 mois ou du troisième en 6 mois, les frais d’analyses
engagés sont remboursés à 80 % du HT. Idem pour les analyses de recherches et suivi
Néosporose, après accord.
Contacts GDS : pool technique – vétérinaire
Voir l'action du GDS
mise à jour Juillet 2012