LA FLUOROGRAPHIE NUMÉRIQUE Amplificateur de luminance (= amplificateur de brillance = ADL = « ampli ») + capteur CCD + convertisseur analogique/numérique Novembre 2016 Anne BASSALI Cadre de Santé Formatrice IFMEM Poissy Marie-José WATREMEZ Cadre de Santé Formatrice IFMEM Poissy 10, rue du Champ Gaillard – 78300 POISSY 01.39.27.47.33 – Fax 01.39.27.48.81 - [email protected] LA FLUOROGRAPHIE NUMÉRIQUE A. INTRODUCTION La fluorographie numérique correspond à la numérisation de l'image analogique obtenue grâce à un amplificateur de luminance (amplificateur de brillance) et un capteur CCD (« Couple Charge Device » ; capteur à couplage de charge). Cette technique doit être utilisée principalement dynamiques (jusqu’à 25 images/seconde possible) : - vasculaires : cœur, encéphale, … ; - digestifs : œsophage, estomac, grêle, colon ; - orstéoarticulaires : articulations (arthrographie) ; - gynécologiques : utérus (hystérographie) ; - urinaires : voies urinaires (urographie). pour les examens Il est possible dans certains cas de l’utiliser pour des examens statiques ostéoarticulaires sans préparation, mais uniquement pour les « gros os » (épaule, rachis, bassin et hanche) si une bonne résolution spatiale n’est pas nécessaire. Où se trouve l’amplificateur ? Où se trouve l’amplificateur ? 2 B. CHAÎNE TECHNOLOGIQUE 2 1 3 4 5 6 7 15 14 8 13 16 9 10 11 12 17 1. Générateur 2. Tube 3. Filtre 4. Diaphragme 5. Faisceau incident (faisceau X primaire) 6. Patient 7. Faisceau émergent (image radiante X) 8. Table + potter (grille antidiffusante) 9. Amplificateur de luminance 10. Capteur CCD (capteur à couplage de charge) 11. C.A.N. (convertisseur analogique / numérique) 12. Calculateur 13. Stockage 14. Réseau 15. Reprographe 16. Console de traitement 17. Écran de visualisation 3 C. L'AMPLIFICATEUR DE LUMINANCE Représentation graphique en coupe 1 2 - - 3 5 4 HT 10 à 30 kV + + 3 6 + 7 8 1. Image radiante X 2. Écran primaire (écran luminescent + photocathode) 3. Lentille électronique de focalisation (-) et d’agrandissement (+) -4 -5 4. Vide (10 à 10 mmHg) 5. Enceinte en verre 6. Faisceau électronique accéléré et focalisé 7. Écran secondaire (anode) 8. Image radiante secondaire lumineuse 4 1. LE PRINCIPE C'est la transformation de l'image radiante X en une image lumineuse très intense. 2. L'ÉCRAN PRIMAIRE Il transforme l'image radiante X en image radiante électronique. Il est constitué : - d’un écran luminescent à l’iodure de césium CsI (=scintillateur) qui transforme les photons X en photons de fluorescence (lumineux) par effet photoélectrique (réarrangement électronique des atomes ionisés). On obtient alors l’image radiante primaire lumineuse (virtuelle) ; - d’une photocathode qui absorbe les photons lumineux et libère des électrons. On obtient alors l’image radiante électronique. 3. ENTRE L'ÉCRAN PRIMAIRE ET L’ÉCRAN SECONDAIRE On obtient donc, à la sortie de l’écran primaire, un nuage électronique. Ce nuage électronique est : - accéléré par une différence de potentiel appliquée aux bornes de l’amplificateur de luminance (10 à 30 kV), - focalisé en un point (grâce à une lentille électronique portée à un potentiel négatif) pour diverger ensuite sur l'écran secondaire. L’accélération des électrons permet d’augmenter leur énergie (énergie cinétique). La focalisation permet : - d'éviter la dispersion électronique ; - de positionner le nuage électronique sur une surface plus petite. L'accélération et la focalisation contribuent ainsi à l'amplification du signal. L'image radiante électronique obtenue après l'accélération est : - plus petite, - inversée droite-gauche, - mais possède une intensité électronique par unité de surface plus élevée. 4. L'ÉCRAN SECONDAIRE (ANODE) Il transforme l'image radiante électronique en une image radiante secondaire lumineuse par le biais d'ionisations et d'excitations (fluorescence créée par réarrangement électronique). L'image radiante secondaire lumineuse est visible mais : - inversée droite-gauche / haut-bas ; - plus petite (2,5 cm) et plus intense que l'image radiante primaire lumineuse - en contraste positif (corticale osseuse noire, air blanc). 5 Il existe une parfaite corrélation anatomique entre l'image radiante X et l'image radiante secondaire lumineuse. Exemple : Étude d'un fantôme qui comporte 3 parties (os, graisse , air). (étude réalisée à 60 kV) Io Os Graisse I1 fantôme Air I2 I3 I Rx I RPL I RE I RE I 1 < I 2 < I3 ÉCRAN PRIMAIRE (écran luminescent) ÉCRAN PRIMAIRE (photocathode) Après accélération et focalisation ÉCRAN SECONDAIRE I RSL Capteur CCD I Rx = image radiante X I RPL = image radiante primaire lumineuse I RE = image radiante électronique I RSL = image radiante secondaire lumineuse 6 D. ZOOM OPTIQUE D’UN AMPLIFICATEUR (= diminution du champ d’acquisition) Il existe dans un amplificateur des électrodes d’agrandissement (potentiel +) qui permettent de réaliser un zoom optique lors d’une acquisition. Elles sont appelées : lentilles ou loupes électroniques d’agrandissement. Elles font varier l’emplacement du point de focalisation du flux d’électrons. 3 à 4 tailles de champs différents (zooms optiques) peuvent être sélectionnées. (le plus souvent : 12, 24 et 36 cm) Le principe est le suivant : Grand champ Petit champ Diaphragme Tube RX RX RX haut + + Point de focalisation bas + + + + Grand champ : - le diaphragme du tube est grand ouvert - une grande surface de l’écran primaire produit des électrons - une grande quantité d’électrons se retrouve donc concentrée sur l’écran secondaire - l’écran secondaire produit donc beaucoup de lumière - le signal est fort : bon rapport signal sur bruit 7 Petit champ : - le diaphragme du tube est moins ouvert - une petite surface de l’écran primaire produit des électrons - une petite quantité d’électrons se retrouve donc concentrée sur l’écran secondaire - l’écran secondaire produit donc peu de lumière - le signal est faible : mauvais rapport signal sur bruit En réalité : - En scopie, le dispositif anticipe cette diminution du signal en augmentant automatiquement le nombre de photons (mAs) à l’entrée de l’amplificateur lorsque l’on travaille en petit champ (zoom optique). Cette augmentation des mAs se fait sans que le manipulateur ait besoin d’intervenir (mais augmentation de la dose délivrée au patient); - En graphie, le rapport signal sur bruit étant moins bon lorsque l’on travaille en petit champ, le manipulateur doit augmenter les mAs pour compenser. Avantage d’un zoom optique (petit champ) : meilleure résolution spatiale. Inconvénient d’un zoom optique (petit champ) : augmentation de la dose délivrée au patient dans la région anatomique située dans le faisceau primaire. E. CARACTERISTIQUES D’UN AMPLIFICATEUR Les principales caractéristiques d’un amplificateur de luminance sont : La taille du champ nominal (diamètre nominal) = diamètre réel de l’écran primaire La taille du champ utile (diamètre utile) = dimension maximale de la région anatomique que l’on peut étudier (plus petit que le champ nominal car agrandissement de tout objet posé sur la table) Champ nominal de 33 cm champ utile 26 cm Champ nominal de 14 cm champ utile 11 cm 8 Le gain = sensibilité = facteur de conversion (Fc) du rayonnement X en lumière Gain = Signal de sortie (quantité de lumière) / Signal d’entrée (dose RX) Le gain est plus faible sur un petit champ (zoom optique) obligeant ainsi à augmenter les mAs pour récupérer plus de signal. De plus, à cause du vieillissement de l’amplificateur, le gain diminue au cours des années, obligeant également à une augmentation des mAs. La rémanence = temps au bout duquel le récepteur revient à son état initial après une excitation (= temps que met l’écran secondaire pour s’éteindre après une illumination). L'amplificateur de luminance et l’écran de visualisation ont donc un temps de rémanence entre deux acquisitions d'images. Luminance de l’écran secondaire Illumination Rémanence 100 % 50 % 0 0 5 10 15 20 Temps (ms) (ms) Arrivée des RX sur l’écran primaire La rémanence est d’autant plus grande que : - le facteur de conversion est élevé ; - l’énergie reçue par l’amplificateur est grande (mAs élevés, KV élevés, ou rayonnement direct sur l’écran primaire). La rémanence provoque l’apparition d’une image en « queue de comète » au niveau des structures en mouvement. 9 F. LE CAPTEUR CCD (« Couple Charge Device ») = capteur à couplage de charge = matrice CCD Ce capteur est constitué de cellules photosensibles qui convertissent les photons lumineux de l’écran secondaire en charges électriques (électrons). Chaque cellule est constituée : - d’une couche de Silicium : les photons lumineux produits par l’écran secondaire interagissent avec le Silicium (effet photo-électrique) qui libère alors des électrons ; - d’une électrode collectrice chargée positivement : les électrons sont attirés par l’électrode. L’image latente est alors formée. Il ne reste alors plus qu’à collecter les électrons qui forment ainsi des courants électriques (= signaux analogiques). Il existe toujours une corrélation entre le signal analogique obtenu et l'image radiante X du départ. Peu de photons dans l’image radiante X : courant électrique faible. Beaucoup de photons dans l’image radiante X : courant électrique intense. Le signal analogique est appelé image radiante analogique. G. LE CONVERTISSEUR ANALOGIQUE NUMÉRIQUE (C.A.N.) 1. Première étape : l’échantillonnage Échantillonnage = prises de mesures d’un courant électrique (signal analogique) à intervalles de temps réguliers. Le C.A.N. réalise un échantillonnage de chaque ligne du signal analogique. Il existe une corrélation entre le nombre de mesure de l’échantillonnage d’une ligne et le nombre de colonnes de la matrice image. Exemple : 1024 échantillonnages par ligne pour remplir une matrice de 1024 colonnes (dans notre exemple ci-après, 28 mesures sont effectuées sur la ligne). 10 mV Signal vidéo (1 ligne) Échantillonnage (ex. : 28 mesures par ligne) temps 2. Seconde étape : la numérisation L'intensité électrique de chaque mesure est transformée en information binaire et placée dans le pixel correspondant de la matrice image. Chaque information binaire est le reflet de chaque intensité électrique échantillonnée. On obtient à la sortie du C.A.N. une image numérique en corrélation avec les informations de l'image radiante X de départ H. LE CALCULATEUR Il transforme l'image numérique brute en une image numérique traitée. Il pilote également l'ensemble du système à travers les informations envoyées par la console. Les opérations de traitement d'image sont les suivantes : - le fenêtrage (luminosité, contraste) - la soustraction numérique - le lissage - le renforcement de contours - le zoom numérique - la mesure de distances, annotations - l'orientation -… Exemple : soustraction numérique (utilisée en radiologie vasculaire) Un masque est réalisé (exemple : cliché sans injection de produit de contraste). 0 2 10 15 20 5 8 3 6 Masque en contraste négatif (os en blanc) 11 Série de clichés avec injection 0 52 10 15 70 5 8 53 6 Cliché en contraste négatif (produit de contraste et os en blanc) Dans la colonne matricielle du milieu, il y a augmentation de 50 points qui représente l'arrivée du produit de contraste. Soustraction numérique d’un cliché avec injection et du masque : visualisation des vaisseaux injectés uniquement, sur l'image de soustraction. 0 50 0 0 50 0 0 50 0 Image de soustraction en contraste négatif (produit de contraste en blanc) Si l’image est présentée en contraste positif : produit de contraste en noir. S'il existe un décalage anatomique entre le masque et le cliché avec injection, l’image de soustraction n’est pas de bonne qualité (décalage de pixels). I. ECRAN DE VISUALISATION Il permet la visualisation de l'image traitée. Cette image doit posséder des caractéristiques de qualité image permettant de mettre en évidence des informations d'ordre anatomique, physiologique et pathologique. J. LES CRITÈRES DE QUALITÉ IMAGE Les caractéristiques de qualité image sont les suivantes : - la résolution spatiale - la résolution en contraste - le rapport signal sur bruit - la résolution temporelle - la distorsion géométrique et le vignettage (critères spécifiques à l’ADL) 12 1. La résolution spatiale C’est la définition (précision) de l’image à la visualisation. Elle dépend : - de la fréquence spatiale (la définition) de l'image radiante X - de la résolution de l'ampli. de luminance (caractéristiques des écrans et lentilles) - du nombre de lignes du capteur CCD - du nombre d’échantillonnages par ligne du CAN - de la résolution spatiale de la matrice reconstruite (taille des pixels) - du nombre de lignes du moniteur TV ou du reprographe (film) - du rapport signal sur bruit de l'image à la visualisation (mAs ; kV) La résolution spatiale s'exprime en nombre de paires de lignes par mm. (Pour visualiser 1 paire de lignes il faut au moins 2 pixels) La résolution spatiale est beaucoup plus faible en fluorographie qu’avec les autres techniques radiologiques, ce qui entraîne une perte des détails de l’image : - radiologie conventionnelle argentique : de 5 à 14 paires de lignes par mm ; - ERLM : 3 à 5 paires de lignes par mm ; - capteurs plans : 3 à 4 paires de lignes par mm ; - fluorographie : 1,5 à 2,5 paires de lignes par mm. Champ de l'ADL 38 25 17 R.S (pl.mm-1) au centre 2,8 4,0 5,3 R.S (pl.mm-1) globale 2,3 3,2 4,9 1,5 2,1 2,5 -1 R.S (pl.mm ) sur film Il est donc fortement déconseillé de réaliser des études osseuses des membres supérieurs (hormis l'épaule) et des membres inférieurs (hormis le bassin et la hanche) avec un amplificateur de luminance en raison de la très faible résolution spatiale. 2. La résolution en contraste Elle dépend de différents facteurs qui sont : - l'amplitude de l'image radiante X (= contraste objet) : KV, épaisseur du segment, … - la lumière parasité dans l’amplificateur (malgré la peinture noire qui recouvre l’intérieur de l’amli.) - les rayonnements X créés dans l’ampli. 13 - la profondeur de numérisation = nombre de niveaux de gris pouvant être codés dans la matrice (ex. : image codée sur 8 bits = 256 niveaux de gris différents possibles) - la courbe de contraste (pré-traitement automatique du contraste avant la visualisation) - le renforcement de bords (de contours) - le fenêtrage - l’arrivée ou non de rayonnement direct sur l’écran primaire (phénomène de flash ou saturation) La courbe de contraste : Nb de pixels C Inv L Niveau de Niveau gris de gris des pixels des pixels Énergie des pixels Energie des pixels L C Inv Le phénomène de flash : Ce phénomène apparaît lorsque du rayonnement direct arrive sur l’écran primaire : saturation de l’ampli et diffusion de l’énergie autour de la région concernée. Le contraste de l’image est alors très fort et le calculateur, par fenêtrage automatique, écrase ce contraste : disparition des faibles contrastes de l’image. Il faut donc obligatoirement diaphragmer au maximum et appliquer des filtres compensateurs (filtres en aluminium ou de type « boomerang ») adaptés à la géométrie 14 de la région anatomique de façon à limiter l’arrivée du rayonnement direct sur l’amplificateur et optimiser le contraste sur la région d’intérêt. 3. Le rapport signal sur bruit Son niveau dépend du réglage des mAs et du facteur de conversion (donc de l’âge de l’amplificateur de luminance et de la taille du zoom optique). Lorsque le nombre de mAs augmente, la quantité de signal augmente, alors que la quantité de bruit reste constante. Donc, sur-exposer l'image par augmentation des mAs aboutit à un meilleur rapport signal sur bruit, mais on irradie le patient plus qu’il n’est nécessaire. Sous-exposer l'image par diminution des mAs aboutit à un niveau de signal faible : patient moins irradié (radioprotection), mais mauvais rapport signal sur bruit (image bruitée). De plus, lorsque l’amplificateur de luminance vieilli, son facteur de conversion diminue (pour une même dose de rayonnement à l’entrée de l’écran primaire, la luminance de l’écran secondaire diminue). Le signal diminuant, le bruit devient alors plus perceptible (diminution du rapport signal sur bruit). Pour compenser ce phénomène, il faut donc augmenter les mAs (augmentation par le manipulateur en 15 graphie et augmentation automatique par le système en scopie et cellule). Il y a donc augmentation de l’irradiation du patient lorsque l’amplificateur vieilli. Enfin, lorsque l’on fait un zoom optique (petit champ), l’écran secondaire produit moins de signal (diminution du rapport signal sur bruit). Pour compenser ce phénomène, il faut donc augmenter les mAs (augmentation par le manipulateur en graphie et augmentation automatique par le système en scopie et cellule). Il y a donc augmentation de l’irradiation du patient dans les petits champs (mais meilleure résolution spatiale et protection des structures environnantes). 4. La résolution temporelle C’est le nombre d'images qu'il est possible d'acquérir par unité de temps (ex. 10 images par seconde). Elle dépend des rémanences (temps au bout duquel le récepteur revient à son état initial après une excitation) de l'amplificateur de luminance et de l’écran de visualisation entre deux acquisitions d'images. Plus la rémanence est faible, meilleure est la résolution temporelle (nombre élevé d’images par seconde). 5. La distorsion géométrique et le vignettage Il faut faire attention lorsque l'on utilise les grands champs, à la déformation de l'image (distorsion géométrique) et au noircissement plus faible sur les bords (vignettage) dus au dôme d'ampli (écran primaire incurvé) et à l’influence du champ magnétique terrestre (électrons attirés vers le centre de l’écran secondaire). Distorsion géométrique Vignettage Remarque : les amplificateurs récents présentent moins de distorsion et de vignettage car leur écran primaire est plus plat (grâce à une fenêtre en titane, les écrans primaires sont plus solides et n’ont plus besoin d’être autant incurvés pour résister à la pression négative qui règne dans l’enceinte de l’amplificateur). De plus, puisque le titane est très résistant, ils peuvent être plus fins. Le flou d’écran est ainsi diminué (légère augmentation de la résolution spatiale). 16 L. BILAN SUR LA FLUOROGRAPHIE NUMÉRIQUE 1. Les avantages La fluorographie numérique permet : - acquisition dynamique facile, rapide - simultanéité acquisition/visualisation (rapidité de réalisation)- confort de travail (pas de manipulation de cassette) - dosimétrie plus faible qu’en radiologie conventionnelle (amplificateur neuf), donc une meilleure radioprotection - conservation de l’image de la scopie sur l’écran - possibilité de traitement de l'image = avantages du - transmission en réseau (dossier patient) numérique - stockage (archivage numérique) 2. Les inconvénients La résolution spatiale est beaucoup plus faible que dans les autres techniques d’imagerie radiologique, ce qui entraîne une perte des détails de l’image : - radiologie conventionnelle argentique : de 5 à 14 paires de lignes par mm ; - ERLM : 3 à 5 paires de lignes par mm ; - capteurs plans : 3 à 4 paires de lignes par mm ; - fluorographie : 1,5 à 2,5 paires de lignes par mm. Il est donc fortement déconseillé de réaliser des études osseuses des membres supérieurs (hormis l'épaule), des membres inférieurs (hormis le bassin et la hanche) et du parenchyme pulmonaire avec un amplificateur de luminance. Le diamètre d’un amplificateur de luminance est relativement petit : de 25 à 38 cm selon l’application. Pour éviter le phénomène de flash (saturation), il faut éviter que du rayonnement direct arrive sur l’écran primaire (filtration anatomique indispensable). Le vieillissement de l’amplificateur de luminance diminue sa sensibilité et donc le rapport signal sur bruit de l’image. Pour compenser ce phénomène, le manipulateur doit augmenter les mAs en graphie et le système augmente automatiquement les mAs en scopie et en cellule. 17