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Edito
Météorologie printanière
Au moment où je m’installe
au clavier pour rassembler
mes idées pour cet édito-
rial, mon regard est inévita-
blement attiré à l’extérieur
de la pièce où je me suis
installé. Il faut dire que
le soleil est présent, que
les arbres bourgeonnent.
La nature nous conrme
qu’un nouveau cycle vient
de démarrer. C’est sympa
cette nature qui reprend
une place. La tondeuse à
gazon ronronne, les visages
se font souriants…
Y aurait-il une symbolique qui pour-
rait m’inspirer ?
Je relis des éditos anciens du Puck
et je ne peux pas faire autrement
que de tirer des liens, plus ou moins
hasardeux j’en conviens, quant à
l’impact de la météorologie non
seulement sur nos discussions, mais
également sur nos attitudes.
L’année passée, dans ce même jour-
nal, en se basant sur son expérience
personnelle, Dany nous parlait de
l’importance de prendre soin – le
Care - , « non seulement l’attention à
la personne physique, mais également
à la personne morale ».
Tomber dans une sorte d’angélisme
ne me convient pas trop, je suis
bien placé pour savoir que je suis
également sensible aux « coups de
froids », à la bise qui décorne, au gel
qui ge… Ce n’est certes pas une
évidence que d’être dans cette pos-
ture.
Et si nous nous essayons à la sim-
plicité ? Simplicité de nos relations,
de notre manière d’être en inte-
ractions, de considérer que notre
interlocuteur est à priori dans une
attitude bienveillante.
Dany nous rappelait dans son édito
qu’en soignant « nous songeons à
l’autre en agissant dans le sens du
bien-être de cette personne ».
Cette phrase résonne certaine-
ment comme une évidence pour
nous, travailleurs de la relation d’aide
lorsque notre propos concerne un
résident, un travailleur externe ou un
bénéciaire. Mais cette « évidence »
l’est-elle tout autant lorsqu’il s’agit
de mon collègue ? De moi-même ?
Finalement, pourquoi ne pas ac-
corder autant d’attention au Care
envers nous-même, nos collègues
et bien entendu les résidents ? Cela
ne renforcerait-il pas ces valeurs
découlant de la nouvelle Charte,
valeurs qui s’appliquent bien évi-
demment tant aux résidents qu’à
l’ensemble du personnel, pour nous
permettre de participer à ce que
René nommait « cette même ronde,
cette même danse » (dans son édito
de mai 2013).
Cette attention à l’autre, ne serait-
ce pas le rayon de soleil des jours
pluvieux ? Quel plaisir de se sentir
sous la chaleur bienveillante de l’at-
tention bienveillante.
Je vous souhaite à toutes et tous un
merveilleux printemps.
Bruno
PS : j’en prote pour renommer ici les
valeurs retenues pour Eben-Hézer
Lausanne et découlant de la Charte :
la dignité, l’autonomie, la responsabi-
lité, la justice, l’ouverture, la collabora-
tion, la communication et le bien-être.