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(ce qu’ils font, mais aussi ce qu’ils ne font pas), de se posi-
tionner dans leur environnement (concurrence, partena-
riats éventuels, parts de marché à récupérer) et d’envi-
sager des scénarios sur l’évolution de l’activité. Les
indicateurs issus du PMSI peuvent également révéler de
possibles problèmes d’organisation.
EXEMPLE DES DURÉES DE SÉJOUR
Le calcul de la durée moyenne de séjour permet à
l’établissement de se situer par rapport aux moyennes
nationales, mais aussi de repérer les unités médicales
(UM) ou les groupes homogènes de malades (GHM)
dont les durées de séjour paraissent trop importantes,
mettant ainsi en évidence les files d’attente vers les
structures d’aval. Dans la pratique, cette analyse peut
être un bon point de départ pour favoriser la mise en
place de leviers d’action dans le but d’améliorer la ges-
tion du parcours du patient au sein de l’établissement.
ADÉQUATION ENTRE STRUCTURES ET MALADES
Outre le souci de qualité des soins, l’adéquation entre
structures et malades est importante dans le cadre de
la T2A.
En 2004, les tarifs publics fixaient les suppléments
journaliers en services de soins à :
•833 €pour la réanimation, dès lors que le patient est
admis dans une UM de réanimation, que le résumé
d’unité médicale inclut au moins un acte de réanima-
tion et que l’index de gravité simplifié est supérieur ou
égal à 15 ;
•417 €pour les soins intensifs, dès lors que le patient
est admis dans une UM de réanimation sans remplir
les autres conditions cités ci-dessus, ou qu’il est admis
dans une UM de soins intensifs ;
•278 €pour la surveillance continue, dès lors que le
patient est admis dans une UM de surveillance continue.
Prenons l’exemple d’un établissement X disposant de
10 lits de réanimation autorisés et de 6 lits de sur-
veillance continue, autorisés mais non installés. Le ser-
vice de réanimation réalise 3 072 jours d’hospitalisation ;
cependant, seules 60 % de ces journées sont le fait de
patients relevant de réanimation, 40 % correspondant
à des malades relevant d’une surveillance continue.
De plus, des patients relevant de réanimation doivent
être refusés faute de place. Afin de comparer les hypo-
thèses, les recettes totales de la réanimation de cet
établissement dans son organisation actuelle peuvent
être estimées à :
1,4 million de forfaits des GHS (patients dont le séjour
a comporté au moins deux jours en réanimation)
+ 1,5 million (833 x 3 072 x 0,6) de suppléments réani-
mation
+ 0,5 million (417 x 3 072 x 0,4) de suppléments soins
intensifs
= 3,4 millions d’euros.
Si les 6 lits de surveillance continue autorisés étaient
installés, le service de réanimation pourrait alors, d’une
part, prendre en charge une plus grande proportion de
séjours relevant réellement de la réanimation (par exem-
ple, 80 %) et, d’autre part, assurer l’admission de séjours
supplémentaires. Dans cette hypothèse, les recettes
totales de la réanimation deviendraient :
1,9 million (1,4 + 0,5) de forfaits des GHS
+ 2 millions (833 x 3 072 x 0,8) de suppléments réani-
mation
+ 0,3 million (417 x 3 072 x 0,2) de suppléments soins
intensifs
+ 0,5 million (278 x 1 861) de suppléments surveillance
continue
= 4,7 millions d’euros.
La différence entre ces deux résultats d’estimation de
recettes est, bien sûr, à comparer au coût de la mise en
place des lits de surveillance continue.
INTÉRÊT DES DONNÉES DESCRIPTIVES
L’ÉVENTAIL DES CAS TRAITÉS
Le recueil de ces données est assez simple puisqu’il
consiste à recueillir, par ordre de fréquence dans
l’établissement ou le service considéré, les différents
GHM, diagnostics et actes. Le niveau de spécialisation
de l’établissement peut ainsi être approché : il est
d’autant plus élevé que le nombre de GHM est faible.
Peuvent aussi être identifiées des activités non réalisées
dans l’établissement et qui pourraient être dévelop-
pées.
LES FLUX DE PATIENTS DANS L’ÉTABLISSEMENT
Un certain nombre de données chiffrées permettent de
décrire ce flux :
•entrées en provenance du domicile (programmées
ou en urgence) ;
•séjours originaires d’un autre établissement de santé
(courts, moyens ou longs séjours, psychiatrie) ;
•sorties vers le domicile ;
•séjours transférés vers un autre établissement de
santé (courts, moyens ou longs séjours, psychiatrie) ;
•transferts entre UM.
DOSSIER T2A