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LA MÉTROPOLE GRENOBLOISE
Territorial System Factsheet
Identification du Système Territorial
Nom : La métropole grenobloise: vers une coopération ville / montagne ?
Principal centre urbain : Grenoble
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Map 1: Satellite map
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Données sur le Système Territorial
Population : 669 595 habitants (2010)
Superficie : 2 621,2 km²
Densité : 255,5 habitants/km2
Nombre de communes: 197
Langue parlée : Français
Usages de l’espace (% de la superficie du système territorial, source : CORINE Land Cover level 2
data)
Surfaces Urbanisées (1.1) : 31,7%
Industrie, commerce and transports (1.2) : 2,4%
Mines, carrières et sites de construction (1.3) : 0,9%
Couverture végétale artificielle et non agricole (1.4) : 9,3%
Terres cultivables (2.1) : 0,1%
Cultures permanentes (2.2) : 1,5%
Prés (2.3) : 5.3%
Surfaces agricoles hétérogènes (2.4) : 10,8%
Forêts (3.1) : 33,4 %
Espaces avec peu ou pas de végétation (3.3) : 3,2%
Lacs et cours d’eau (4.1) : 1%
Lacs et cours d’eau (5.1) : 0.4%
2
Map 2: Land use
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CRITERES DE DELIMITATION DU SYSTEME TERRITORIAL
Notre système territorial comprend la Région Urbaine de Grenoble et les deux
Parcs Naturels Régionaux de Chartreuse et du Vercors. Il correspond au périmètre
élargi du Schéma de cohérence territoriale. Ce système territorial est plus vaste
que l’Aire Fonctionnelle Urbaine de Grenoble et inclut des territoires à la fois de
montagne et de plaine. Le périmètre de l’aire urbanisée regroupe
l’agglomération définie du point de vue morphologique et les communes
périurbaines sous l’influence de cette agglomération. Le système territorial est
donc défini sur la base de critères fonctionnels, au premier rang desquels les
déplacements domicile-travail dans un territoire structuré autour de la ville
principale de Grenoble (plus de 150 000 habitants), la ville moyenne de Voiron et
une série de petites villes implantées dans la plaine du Grésivaudan (vallée de
l’Isère en amont et aval de Grenoble).
Une topographie qui oriente la localisation des fonctions urbaines
Une partie des spécificités de l’aire urbaine de Grenoble est liée au contexte
montagnard : en effet la Région Urbaine de Grenoble (partie centrale du Sillon
Alpin) est une vallée localisée à l’intersection de trois massifs : Belledonne (3000 m.
pour le sommet le plus haut), la Chartreuse et le Vercors (entre 1000 et 2000 m). Au
sein de la région urbaine, trois types d’espaces peuvent être délimités.
• Les vallées de l’Isère et du Drac, ainsi que les pentes des coteaux marquées
par une très haute intensité d’occupation humaine : elles accueillent non
seulement la plus grande part de l’urbanisation (75% des la population) et
des activités économiques (84% des emplois), les infrastructures majeures de
transport, mais aussi des activités agricoles. Une forte concurrence pour
l’usage des sols existe entre toutes ces activités.
• Les collines et les plateaux, dont la vocation historique est rurale à l’exception
du centre urbain de Voiron, sont de plus en plus concernés par le
développement de l’habitat individuel, bien que reste préservée une part
importante des terres agricoles et naturelles. La périurbanisation se
développe aujourd’hui autour du pôle de Voiron, sur le plateau de
Champagnier au sud de Grenoble, dans la plaine de la Bièvre, dans le
Trièves et la Matheysine.
• Les montagnes (Vercors, Chartreuse, Belledonne, Oisans) constituent de
grands espaces naturels reliés à la « city region » à travers le tourisme et les
loisirs de proximité.
4
5
Surface
Plaines et larges
vallées
Collines et
plateaux sous
influence
urbaine
Collines rurales
et plateaux
Montagnes
Total
SCoT élargi
Population
(2008)
Emplois
(2008)
Résidences
secondaires
(2008)
908
km2
15%≈
596 900
habitants
75%
286 700
84%
5000
11%
207
km2
1459
km2
3 323
km2
5 897
km2
4%
82 200
habitants
10%
82 200
10%
2500
6%
9%
17 025
5%
5 100
11%
5%
12 427
4%
32 320
72%
100%
340 900
100%
45 000
100%
56%
74 600
habitants
38400
habitants
100%
792 100
25%
Structure topographique de la Région Urbaine de Grenoble
Source: SCoT, Rapport de présentation, Vol. 1, 2012, p. 71
Grenoble-Alpes Métropole, une agglomération au cœur d’un environnement de
montagne
Située au centre d’une aire urbaine de plus d’un demi million d’habitants,
Grenoble-Alpes Métropole est la troisième agglomération de Rhône-Alpes après le
Grand Lyon et la métropole transfrontalière du Grand Genève. L’aire urbaine de
Grenoble est la 12ème en France en terme de population.
Avec 406 000 habitants et 210 000 emplois, Grenoble Alpes Métropole, qui
correspond à la ville centre et à sa première couronne de banlieue est le principal
pôle d’activités de la région urbaine avec 65% des emplois et 62% des surfaces
commerciales. Son économie est basée sur les activités technologiques et
scientifiques avec une forte spécialisation dans la recherche, les logiciels et les
nanotechnologies. Les emplois dans les fonctions métropolitaines (recherche et
conception, culture et loisirs, commerce inter-enterprises, management)
représentent 29,4% du total des emplois. Depuis le début du XXème siècle, les
synergies entre la recherche et l’industrie constituent le moteur du développement
économique local.
****
6
Le système territorial retenu ne correspond pas exactement à la bio-région, parce
qu’avec le sprawl urbain, il est difficile de définir aujourd’hui les limites entre la
plaine et la montagne. Les pentes sont progressivement « colonisées » par des
maisons individuelles. La rivière et ses affluents ont encadré le processus
d’urbanisation, à cause de la localisation de la voie ferrée et des principales voies
de grande circulation dans la vallée. Des parties des Parcs Naturels Régionaux de
Chartreuse et du Vercors dépendent d’autres bassins que celui formé par l’Isère et
ses affluents. D’un point de vue culturel et historique, les différences sont
importantes entre les territoires de la région urbaine. Les principales activités
économiques sont polarisées autour du centre de l’agglomération grenobloise,
bien que des secteurs périphériques, comme le Pays du Voironnais ou le Pays de
Saint-Marcelin, soient caractérisés par un certain niveau d’autonomie. Sur les
frontières du système territorial, une partie des communes dépend autant de
Grenoble que d’autres centres urbains (Chambéry au nord-ouest, Valence au
sud-ouest) pour les emplois, les commerces et les services publics. Du point de vue
de la cohésion, le système territorial, appelé par les acteurs locaux (élus et
urbanistes) « périmètre élargi du SCoT », apparaît comme un territoire de projet,
dans la perspective d’une approche intégrant rural et urbain, sur la base d’une
coordination entre différentes stratégies spatiales : le Schéma de cohérence
territoriale d’une part, les chartes des Parcs Naturels Régionaux de l’autre. La
délimitation de notre système territorial apparaît comme le fruit d’un compromis
entre différentes approches (bio-région, aire fonctionnelle et cohésion territoriale).
CARACTERISATION DU SYSTEME TERRITORIAL
Vulnérabilité
Contexte géographique
La Région Urbaine de Grenoble se résume pour l’essentiel à une vallée étroite
située dans la partie centrale des Alpes Françaises. L’espace disponible pour les
activités humaines est rare et la concurrence en matière d’usage du sol est forte
entre l’habitat, les activités économiques, les infrastructures de transports et
l’agriculture. Cette situation en plein cœur des montagnes induit des vulnérabilités
sur le plan écologique et paysager. Bien qu’ils ne représentent que 15% de la
surface du système territorial, les territoires de plaine et de vallées concentrent 75%
de la population et 84% des emplois.
Diffusion urbaine
Depuis la fin des années 1970, a démarré un mouvement d’urbanisation de
territoires toujours plus éloignés du centre de région urbaine. Entre 1999 et 2006, le
7
taux de croissance démographique est plus élevé dans les territoires périurbains et
ruraux, comme le Grésivaudan (+10,5%), le Sud Grésivaudan (+11,1%), la BièvresValloire (+13,9%) et le Trièves (+17,2%), que dans l’agglomération grenobloise
(+1%). La diffusion urbaine découle du désir des familles avec enfants d’accéder à
une maison individuelle bon marché.
Evolution de la population dans la de Grenoble
Population
(2006)
Evolution
1999-2006
Evolution
(%)
Solde
Naturel
Solde
Migratoire
Région
Urbaine
Agglomération
Grésivaudan
Voironnais
BièvresValloire
Sud
Grésivaudan
Sud
Grenoblois
Trièves
730932
398 352
94 718
89 405
66 570
41 771
30 852
9 323
36 667
7 076
9 004
5 688
8 147
4 185
1 197
1 369
5,3
1,8
10,5
6,8
13,9
11,1
4
17,2
4,2
4,8
4,8
3,6
2,7
1,6
3,8
1
1
-3
5,7
3,2
11,2
9,6
0,2
13,6
Source: TALANDIER M., Economie résidentielle versus économie productive. Inverser le regard, Controverses du
SCoT, 2010, p.9.
La première conséquence du sprawl est la consommation des sols au premier
rang desquels les terres agricoles : entre 1999 et 2009, 1 200 hectares d’espaces
naturels et 2 800 hectares de terres agricoles ont été utilisés pour la construction et
les infrastructures de transports. La seconde conséquence est le développement
de la mobilité : parce que les activités restent concentrées dans l’agglomération
grenobloise (plus particulièrement dans la première couronne de banlieue), la
diffusion urbaine se traduit par une croissance des déplacements entre les
secteurs périphériques de la région urbaine et l’agglomération grenobloise.
8
Source: SCoT, 2012.
L’usage de la voiture représente la part principale de ces déplacements et cet
usage est plus important dans les secteurs périphériques que dans le centre de
l’agglomération. La
politique publique locale de mobilité, fondée sur le
développement des transports publics (création depuis 1983 de trois lignes de
tramway) et des pistes cyclables, ainsi que sur l’articulation urbanisme / transport,
apparaît plus efficace dans les territoires de haute densité que dans ceux de
basse densité. Aujourd’hui la mobilité est le premier facteur de pollution de l’air
avant le chauffage et l’industrie.
Les différents types de mobilité dans la Région Urbaine de Grenoble
Voitures
Particulières
Transports Publics
Marche à pieds
Vélos
Autres
Région Urbaine
Grenoble
59%
32%
Reste de
l’agglomération
58%
11%
21%
14%
25%
42%
24%
3%
5%
3%
2%
1%
1%
Source: Enquête Ménages Déplacements, 2010.
9
Reste de la
Région Urbaine
71%
7%
19%
1%
2%
Perte d’attractivité
Durant les années 1960 et 1970, Grenoble était une des régions urbaines les plus
attractives de France : l’université, la recherche privée et publique, l’électronique,
l’informatique et les logiciels étaient les secteurs principaux d’attractivité pour une
population en provenance de différentes régions françaises et de l’étranger. Au
cours des dix dernières années, si le taux de croissance démographique de la
Région Urbaine de Grenoble (5,3%) est légèrement plus élevé que le taux national
(4,9%), le taux de l’agglomération grenobloise est par contre plus bas (2,8%). Ce
manque de dynamisme démographique peut être expliqué par le solde
migratoire qui est moins élevé à l’échelle de la région urbaine qu’au niveau
national (1% contre 2,1%) et qui est négatif (-3%) au niveau de l’agglomération.
Cette perte d’attractivité est liée à la (trop grande) spécialisation de l’économie
de la Région Urbaine de Grenoble, dont le dynamisme dépend en large partie
des activités scientifiques et technologiques. La création de l’Université de
Grenoble à la fin du XIXème siècle est étroitement liée au développement industriel.
Les chefs d’entreprise ont soutenu la création de laboratoires spécialisés dans
l’électricité, le magnétisme et la papeterie. Un haut niveau de relations entre la
recherche et l’industrie alimentait en large partie la capacité de l’économie
locale à se reconvertir dans de nouvelles activités dans les contextes de crise.
L’électricité, la physique, le nucléaire, l’informatique, les logiciels constituent les
principales étapes du développement de la recherche au cours du siècle dernier.
Aujourd’hui, le cluster technologique, dont le dynamisme est reconnu à la fois par
les acteurs économiques et les chercheurs, ne représente plus que le tiers des
emplois et le quart des revenus dans la Région Urbaine de Grenoble. Ce manque
d’attractivité est souvent déduit d’une comparaison avec le « Top 15 » des
agglomérations françaises, qui pour la plupart sont des capitales régionales, qui
assument des fonctions administratives spécifiques et ont une économie plus
diversifiée.
Les bases économiques dans deux métropoles françaises
SCoT de la Région de
SCoT de la Région
Grenoble
de Nantes
%
€/habitant
%
€/habitant
TOTAL BASES PRODUCTIVES
25,7
3 256
24,1
2 887
Salaires des navetteurs
4,7
597
6,7
806
Retraites
23,9
3 039
24,5
2 944
Dépenses touristiques
8,8
1 118
7,9
948
TOTAL BASES RESIDENTIELLES
37,5
4 753
39,2
4 699
TOTAL BASES PUBLIQUES
13,5
1 708
11,7
1 409
TOTAL BASES SOCIALES
23,4
2 971
25
3 001
TOTAL BASES
100
12 689
100
11 996
Source: TALANDIER M., Economie résidentielle versus économie productive. Inverser le regard,
Controverses du SCoT, 2010, p.9.
10
Nantes, avec un niveau d’activités technologiques et scientifiques plus bas qu’à
Grenoble, est une des Régions Urbaines les plus attractives de France. Malgré la
différence de structure économique, le poids des retraites dans les revenus est le
même dans les deux aires métropolitaines. Les politiques locales de la culture et
des loisirs sont beaucoup plus développées à Nantes qu’à Grenoble. Peut-être ya-t-il là une des raison du manque d’attractivité de la Région Urbaine de
Grenoble pour les retraités et les jeunes étudiants ?
Fragmentation de l’organisation institutionnelle
En 2010, la région urbaine comptait 273 communes et 11 établissements publics
de coopération intercommunale. Les pouvoirs en matière planification territoriale
et urbaine étaient répartis entre l’Etablissement public du SCoT, les
intercommunalités et les communes. En matière de transports et de mobilité, ils
sont répartis entre la Région Rhône-Alpes (train), le Département de l’Isère
(transports interurbains) et les communautés d’agglomération de Grenoble Alpes
Métropole et du Pays Voironnais (transports urbains). En matière d’environnement
et de paysage, ils sont divisés entre l’Etat, la Région (Schéma de cohérence
écologique), l’Etablissement public du SCoT (Schéma de cohérence territoriale) et
les communes (Plan local d’urbanisme). La fragmentation institutionnelle est un
des principaux obstacles à l’émergence d’une cohésion territoriale.
Des espaces d'interface faiblement valorisés
La relation difficile entre l'agglomération et les territoires voisins s'exprime par un
délaissement des espaces d'interfaces que sont les coteaux et les vallées. Cet
abandon peut s'expliquer par :
•
•
de la part de la ville, une relation de la ville à l’égard de la montagne qui
est fortement utilitariste (espace de loisirs),
de la part de la montagne, une logique de protection face à une
agglomération jugée expansionniste.
Cette difficulté est paradoxalement renforcée par la présence de deux Parcs
Naturels Régionaux à proximité immédiate de l'agglomération grenobloise. La loi
française prévoyait jusqu’à une période récente que ces Parcs soient dotés de
Chartes et ne soient pas intégrés dans le périmètre du Schéma de cohérence
territorial. Cette diversité de traitement par la planification territoriale a créé des
rigidités dans les relations ville – massif. Les Parcs ont construit des politiques
11
focalisées sur les massifs et qui ont longtemps tourné le dos aux franges. De fait les
espaces d'interface ne sont pas appréhendés comme des espaces structurants.
Résilience
Identité
Une relation historiquement forte entre la ville et la montagne a créé une identité
locale commune, plus faible aujourd’hui que par le passé, mais en mesure d’être
redéveloppée. Au cours de l’histoire locale récente, les Jeux Olympiques de 1968
peuvent apparaître comme l’histoire d’un échec. Bien que cet événement ait
marqué les esprits, il a donné lieu à un récit qui a été produit par et pour la Ville de
Grenoble. Il n’a donné lieu ni à un récit unifiant, ni à la prolifération de références
communes à la ville et aux montagnes. Les Jeux Olympiques ont bénéficié à
Grenoble, ils ont amélioré considérablement son image, mais n’ont pas profité à la
montagne, nonobstant la présence d’événements sportifs à Belledonne, dans
l’Oisans et le Vercors. Aujourd’hui coexiste une multiplicité de "micro-récits" qui font
obstacle à la formation d’un récit unifié, qui n’est possible qu’à travers
l’identification de références et de valeurs communes.
Capacité de résilience du système économique local
Comme le fameux géographe Raoul Blanchard le disait (Grenoble. Etude de
géographie urbaine, Grenoble, Grenoble, Didier&Richard, 1935), comment ne pas
être étonné par l’existence, au milieu du XIXème siècle, d’une ville industrielle
développée au cœur des Alpes, loin des principaux axes de transports. Le
développement économique est lié à la capacité des acteurs locaux de
dépasser les contraintes relatives à une situation d’enclavement géographique.
Tout au long du XXème siècle, le milieu technologique (composé par les dirigeants
des laboratoires de recherche et les industriels) a été en mesure de conduire
processus de bifurcation du magnétisme à la physique nucléaire, du nucléaire à
l’informatique, de l’informatique au logiciel, du logiciel aux nanotechnologies.
Cette capacité d’adaptation au contexte de changement global, explique, en
large partie, le dynamisme du pôle scientifique de Grenoble au niveau national et
européen (NOVARINA G., “Verso la città dell’innovazione?. L’area metropolitana
di Grenoble”, Stato e mercato, 2011, N°93, pp 395-420).
Une tradition de coopération en matière de planification territoriale
Face à une situation de fragmentation institutionnelle à l’échelle métropolitaine,
les acteurs publics, depuis la fin des années 1980 ont été en mesure de
développer une série expériences de collaborative planning. Communes et
12
intercommunalités, aujourd’hui engagés dans l’Etablissement public du SCoT, ont
élaboré et approuvé une stratégie spatiale à l’échelle métropolitaine : le Schéma
directeur a été approuvé en 2000 et le Schéma de cohérence territoriale en 2012.
Ces plans territoriaux définissent de larges orientations de développement
durable. Ces orientations sont mise en œuvre à travers des plans sectoriels comme
les plans de mobilité (Plans de déplacements urbains de 2000 et 2007), des
programmes de développement (Projets d’agglomération 2003 and 2007), des
plans locaux (Schéma de secteur du Pays Voironnais) et divers types de contrats
engageant les intercommunalités et communes, comme le Contrat d’axe utilisé
pour construire des articulations entre urbanisme et transports. En matière de
développement agricole, les deux principales intercommunalités (Grenoble Alpes
Métropole et le Pays Voironnais) ont démarré une coopération pour l’élaboration
d’une stratégie locale de protection des terres pour l’agriculture et de valorisation
de ses produits dans la Cluse de Voreppe (Périmètre de protection et de
valorisation des espaces agricoles et naturels).
Un projet potentiel pour les espaces d’interface
Les espaces intermédiaires (d'interface) entre l'agglomération et les territoires
“voisins” (vallées et coteaux) sont des territoires à potentiel pour la future
organisation de la métropole grenobloise, en particulier dans une logique de
valorisation des atouts naturels et agricoles du territoire. Le site de la Bastille, qui
assure l’interface entre la partie dense de l’agglomération et le massif de la
Chartreuse, est symbolique à ce propos : il accueille un patrimoine historique
insuffisamment mis en valeur, des espaces naturels en déshérence et des friches
immobilières. De nouveaux liens entre territoires institutionnels sont à construire à
partir d’un projet portant sur ces espaces aujourd'hui considérés comme des
limites.
Les conséquences de la future loi de décentralisation
Le gouvernement français est en train de préparer une nouvelle loi de
décentralisation, qui doit créé un nouveau statut pour les grandes
agglomérations: la Métropole. Ce changement institutionnel peut conduire à une
amélioration de la gouvernance territoriale à l’échelle d’un périmètre
géographique plus large. La capacité des institutions intercommunales et
communales à tirer parti de cette réforme est un facteur potentiel de résilience.
13
RAISONS DE LA SELECTION DES AIRES PILOTES ET BREVE DESCRIPTION
Les Aires Pilotes choisies par les partenaires de Rhône-Alpes ont été sélectionnées
en prenant en considération leur position stratégique du point de vue des relations
fonctionnelles entre urbain et rural d’une part, la dynamique des politiques et des
projets qui seront mis en œuvre au cours des années à venir de l’autre:
-
-
-
-
la Cluse de Voreppe, à l’interface des deux agglomérations de Grenoble
et Voiron et des massifs du Vercors et de la Chartreuse, fait face à une
forte pression urbaine, mais qui cherche à préserver une vocation
d’agriculture et d’espace naturel grâce à la mise en place d’un Périmètre
de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels (PAEN);
les Quatre Montagnes, territoire du Parc Naturel Régional du Vercors, dont
le développement est influencé par l’agglomération grenobloise (diffusion
urbaine et augmentation de la population), mais qui cherchent à se doter
d’une stratégie territoriale et politique valorisant une spécificité
montagnarde;
les Balcons Sud de Chartreuse (partie du Parc Naturel Régional de
Chartreuse), un territoire rural de montagne en lien direct avec la partie la
plus dense et la plus urbanisée de l’agglomération grenobloise, par
l’intermédiaire du site de la Bastille, qui doit relever le défi d’un
développement agricole basé sur la valorisation de la qualité des produits
locaux, l’organisation d’activités de loisirs compatibles avec la protection
des espaces naturels et la régénération des corridors écologiques;
l’Espace Belledonne, un projet territorial qui réunit 48 communes du massif
du même nom, qui vise à promouvoir un développement en relation avec
la vallée du Grésivaudan et Grenoble, qui couvre le territoire de plusieurs
intercommunalités et qui a été structuré par des projets de
développement comme LEADER.
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