Essentiel Santé Magazine

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MAGAZINE
santé
ESSENTIEL
BIMESTRIEL DES ADHÉRENTS DES MUTUELLES D’HARMONIE MUTUELLES
SOCIÉTÉ
Microcrédit : une aide
pour passer un cap
SANTÉ
Le sucre : ami ou ennemi ?
SANTÉ
Sept. 2009 - Nº11
Hôpital :
mieux vivre son séjour
MUTUELLE › 25
SANTÉ › 13
SOCIÉTÉ › 7
SOMMAIRE›
7
3
‹ ACTUALITÉS
7
MICROCRÉDIT : UNE SOLUTION
POUR PASSER UN CAP
Le microcrédit personnel ou social
permet à des personnes en situation
d’exclusion d’envisager une réinsertion.
10
ALICAMENTS:
VRAIES OU FAUSSES PROMESSES?
Payer trois fois plus cher un aliment…
Est-ce vraiment utile et sans risques?
12
HALDE: EN FINIR AVEC LES DISCRIMINATIONS
Haute autorité de lutte contre
les discriminations et pour l’égalité,
la Halde permet de lutter contre
les discriminations.
13
HÔPITAL: MIEUX VIVRE SON SÉJOUR
Des moyens pour rendre son séjour
à l’hôpital plus facile à vivre.
18
PROTHÈSES AUDITIVES:
LA SURDITÉ MAÎTRISÉE
Quelques clés pour démêler le vrai
du faux.
20
ÉCHODOPPLER:
L’EXAMEN DE LA CIRCULATION SANGUINE
Zoom sur cet examen simple et
indolore.
22
LE SUCRE: AMI OU ENNEMI?
Explications sur le sucre, élément
indispensable au bon fonctionnement
de notre corps.
25
VOTRE MUTUELLE PAGES SPÉCIALES
De la page 25 à la page 32, pages
spéciales, actualité, conseils pratiques
sur les services mis à votre disposition
par votre mutuelle.
Le microcrédit
personnel
progresse
régulièrement :
20 à 30 % de
la population
française est
concernée.
13
Seul un Français
sur deux juge
satisfaisante
l’information donnée
à l’hôpital.
22
Notre
consommation
de sucres
simples est
aujourd’hui de
3 kilos par mois.
De vous à nous
Une question de santé? Un sujet de société
ou une réaction à un article publié?
La rédaction du magazine est attentive
à toutes les suggestions qu’elle reçoit.
N’hésitez pas à nous écrire et à nous
communiquer vos souhaits.
Par courriel: essentielsantemagazine@
harmonie-mutuelles.fr
Par courrier: Essentiel Santé Magazine,
8, boulevard de Beaumont - CS 11241 35012 Rennes Cedex.
Ce numéro comporte des encarts: “Assemblées d’adhérents 2009”
pour Harmonie Atlantique; “Assemblées locales 2009” pour Prévadiès,
Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan; “MNAM et MNAM OM,
faits et chiffres 2008” pour MNAM.
Contact lecteurs : [email protected]
Magazine bimestriel paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du code de la
mutualité). Siret: 479834012000 11. 8, boulevard de Beaumont - CS 11241 - 35012 Renne cedex. Tél.: 02 23 25 24 00 Directeur de
la publication: Guy Herry Directrice presse-rédactrice en chef: Anne-Marie Guimbretière Assistante de direction: Armelle Collouard
Rédactrices en chef adjointes pages spéciales: Marie-France Lacour, Brigitte Imber “Essentiel Santé Magazine” est sous copyright Tirage: 1991250 exemplaires Le numéro: 0,49 € L’abonnement: 2,45 € Publication membre de l’ANPCM, du SPS et de
Paris Photo de couverture: Masterfile/Radius images Impression: Presses de
la FNPS Conception-réalisation:
Bretagne, ZI Sud-Est, rue des Charmilles, 35577 Cesson-Sévigné Cedex N° Commission paritaire: 0912 M 08162 ISSN: 1771-2718
Dépôt légal: à parution.
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ÉDITO
Guy Herry
Président d’Harmonie Mutuelles
Dans le cadre du nouveau service Priorité Santé Mutualiste
(PSM), les mutuelles d’Harmonies Mutuelles participent aux
premières Rencontres Santé en région. Objectif : répondre aux
besoins d’information et d’accompagnement de leurs adhérents.
Exemples dans deux régions.
P
our les premières Rencontres
Santé, quatre thématiques ont
été retenues: le maintien de l’autonomie (le bien-vieillir, la maladie
d’Alzheimer, le handicap, les déficiences auditives et visuelles), les
maladies cardiovasculaires (les facteurs
de risque, l’alimentation), les cancers
et les addictions (tabac, alcool, cannabis). En Lorraine et dans les Pays de
la Loire, par exemple, ces rencontres
ont pris la forme de conférencesdébats avec des intervenants qualifiés,
d’ateliers en petit groupe avec un professionnel de santé, de théâtres-forums
pour sensibiliser sur des enjeux de
santé, ou encore de groupes de paroles
pour échanger autour des préoccupations de santé.
Une implication sur la durée
“La mise en place de ces rencontres
nécessite une mobilisation forte des
mutuelles et de nos partenaires santé
aux côtés de l’union régionale”,
explique Anne Danibert, correspondante PSM pour les Pays de la Loire.
Plusieurs centaines de personnes ont
assisté et participé aux différentes rencontres organisées dans la région
autour de deux thèmes : le maintien de
l’autonomie et les maladies cardiovasculaires. “Ces rencontres s’inscrivent
dans la durée et permettent aux participants de modifier leur comportement
pour prévenir les risques de santé”,
précise-t-elle. Ces deux thématiques
continuent à se déployer depuis la rentrée ; d’autres Rencontres Santé porteront sur les addictions et les cancers.
En Lorraine, plusieurs conférencesdébats ont permis de sensibiliser les
adhérents sur les questions de la pré-
Pour une prévention
nutritionnelle des cancers !
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Entr
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Campagne d’information en Lorraine :
6 conférences-débat ouvertes au public
d’avril à décembre 2009
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DR
Le dernier congrès de la
Mutualité Française a consacré
une large part de ses travaux aux
maladies chroniques. Grâce aux
progrès médicaux, nous sommes
de plus en plus à vivre de
nombreuses années avec une
maladie soignable mais non
guérissable, comme une
insuffisance cardiaque ou un
diabète. Les experts parlent du
“fardeau” des maladies
chroniques, car ces maladies ont
un coût humain et financier sans
cesse croissant. Les deux tiers
des remboursements de
l’assurance maladie obligatoire
concernent désormais les
affections de longue durée (ALD).
Dans les années à venir, trois
enjeux nous attendent. D’abord,
celui de la prévention. De
nombreuses maladies chroniques
pourraient être évitées, leur
survenue ou leur évolution
retardée. Par exemple, réduire la
progression de l’obésité ferait
diminuer le diabète. Ensuite,
l’enjeu de la qualité des soins.
Aujourd’hui, les soins dont
bénéficient les personnes
atteintes de maladies chroniques
ne respectent pas tous les
meilleurs protocoles. Enfin, parce
qu’elles sont graves et coûteuses,
les maladies chroniques posent
un problème de reste à charge, y
compris pour les personnes en
affection de longue durée, dont
certaines dépenses, par exemple
le forfait hospitalier, la franchise
ou le dépassement, ne sont pas
remboursées par l’assurance
maladie.
Trois enjeux que nous devons
relever ensemble. Plus
solidairement que jamais.
Rencontres Santé,
des débuts prometteurs
re
Le défi des
maladies
chroniques
ACTUALITÉ
vention nutritionnelle des cancers, du
bien-vieillir et du maintien de l’autonomie (comment accompagner un
proche atteint de la maladie d’Alzheimer ?). Un stand atelier dans la ville de
Remiremont a rassemblé 750 visiteurs
pendant les journées d’action bien
vieillir. Deux groupes de paroles, l’un
sur les déficiences auditives à Metz et
l’autre sur les déficiences visuelles à
Nancy, ont également été organisés.
De nouvelles rencontres sont d’ores et
déjà programmées en Lorraine, mais
aussi dans toutes les autres régions
françaises.●
Des rencontres
près de chez vous
Pour connaître les dates des Rencontres
Santé près de chez vous, appelez le 39 35
(prix d’un appel local à partir d’un poste fixe).
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
3
ACTUALITÉ
SUR INTERNET
www.leseuronautes.eu
Loi “Hôpital, patients, santé
et territoires”: l’essentiel
A
près cinq mois de débats, la loi
“Hôpital, patients, santé et territoires” a été adoptée. Qu’apporterat-elle aux usagers de la santé ?
Tout d’abord, une meilleure répartition des
médecins sur le territoire et un meilleur
accès aux soins. La loi prévoit notamment
l’organisation d’une permanence des soins
pour faciliter l’accès à un médecin de garde.
Des “Agences régionales de santé” seront
chargées de coordonner, au niveau régional, l’ensemble des politiques de santé
(hôpital, médecine de ville, santé publique
et prévention). Les établissements de santé
seront incités à se regrouper pour former
74% des jeunes de 15 à
24ans se sentent mal
informés sur les possibilités
de mobilité dans l’Union
européenne (sondage Ifop,
novembre2008). Afin de
mieux préparer un départ,
le site des “Euronautes”
rassemble des conseils pour
choisir sa destination
et s’organiser sur place:
comment ouvrir un compte
bancaire, payer ses impôts
dans un autre pays européen,
les pistes pour trouver
un stage ou un emploi,
le programme Erasmus…
des “Communautés hospitalières de territoire”. Elles permettront de mutualiser les
moyens et de spécialiser certains établissements (chirurgie de pointe, maternité,
personnes âgées…).
Concernant la politique de santé publique et de prévention, la loi prévoit, par
exemple, l’interdiction de la vente d’alcool
aux mineurs et des cigarettes aromatisées.
Enfin, les modalités d’encadrement des
dépassements d’honoraires devront être
négociées ou fixées par un arrêté.
Ces dispositions devraient progressivement
entrer en vigueur à partir du 1er janvier
2010. ●
www.monbudget.famille.
gouv.fr
72,8%
des cancers du sein chez la femme sont guéris en France.
Un taux nettement supérieur à la moyenne européenne.
La France est également très bien placée dans la guérison
des autres cancers: colorectal (1re place: 49,7 %), prostate (1re place: 57,9 %),
poumon (1re place: 10,3 %)…
Étude Eurocare 4, 2009.
un site référent
Crèches, jardins d’enfants,
assistantes maternelles… Quel
mode de garde choisir pour son
enfant? Où y a-t-il des places?
À quel coût? Créé par la Caisse
nationale d’allocations familiales
(Cnaf), le site www.mon-enfant.fr
aide les parents à trouver
une solution pour l’accueil de
leurs enfants. Pratique, un
simulateur permet d’estimer
le prix d’accueil en fonction
de la structure désirée pour un
enfant âgé de moins de 4 ans.
4
L’eau du robinet n’est pas
dangereuse pour la santé
Boire l’eau du robinet n’est pas dangereux.
Pour preuve, les alertes préfectorales extrêmement rares. L’Académie de médecine,
l’Académie de l’eau et l’Académie nationale de la pharmacie l’ont en effet rappelé dans une “mise au point” publique.
Elles contredisent ainsi les récentes recommandations faites aux personnes fragilisées par un cancer de ne pas boire l’eau du
robinet. Des recommandations qui ne reposent sur “aucune étude scientifique”.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
www.sante.gouv.fr/
dossiers/10_i.htm
G. NISHINO/GETTY IMAGES
Garde
d’enfants:
Lancé par le ministère du
Travail, monbudget.famille.
gouv.fr aide à mieux gérer son
budget familial. Comment
hiérarchiser ses dépenses,
établir des tableaux pour
calculer son budget, établir
de bonnes relations avec sa
banque…? Il s’agit de donner
des pistes pour consommer
juste en cherchant le meilleur
rapport qualité/prix et le
meilleur choix pour la famille.
Le site donne des conseils et
des contacts pour équilibrer
son budget à chaque moment
clé de sa vie (déménagement,
naissance, mariage,
séparation…) et faire face aux
situations de surendettement.
Pour tout savoir sur les
infections nosocomiales –
ces infections contractées
lors des soins médicaux –,
on peut se rendre sur le site
du ministère de la Santé:
www.sante.gouv.fr/dossiers/
10_i.htm (taper la lettre “i”
et choisir la rubrique
“Infections nosocomiales”).
À noter: un portail
téléphonique d’information
sur les infections
nosocomiales est accessible
au 0820033333
(0,12€/min).
M’T
Dents:
rendez-vous gratuit chez le dentiste
L’
10%
INSPOON
assurance maladie propose chaque année aux
enfants et adolescents âgés de 6, 9, 12, 15 et 18 ans
des rendez-vous de prévention dentaire gratuits.
Un mois avant la date de l’anniversaire de l’enfant, les
parents reçoivent une invitation à se rendre chez le chirurgien-dentiste de leur choix. Si ce dernier détecte des
caries ou d’autres problèmes, l’enfant peut revenir effectuer les soins nécessaires et bénéficier de leur prise en
charge totale, à la condition toutefois qu’ils soient réalisés avant trois mois et dans un délai maximal de 9 mois.
Pour les enfants de 6 à 12 ans, les soins sont remboursés
avec dispense d’avance de frais. Les autres traitements
(appareils d’orthodontie, prothèses) ne sont pas pris en
charge par le dispositif. Des conseils de prévention et des
explications adaptés aux préoccupations de chaque tranche
d’âge sont consultables sur un site internet entièrement
refondu : www.mtdents.info. ●
des médecins traitants ont conclu avec l’assurance maladie un contrat de
santé publique prévoyant une prime annuelle de 7€ par patient sur la base
d’objectifs précis de prescription et de prévention (par exemple, prescrire
des médicaments génériques, améliorer le suivi des pathologies chroniques et
informer sur le dépistage du cancer du sein).
Source: Caisse nationale d’assurance maladie.
Dépendance:
MATTON
la Mutualité Française demande un débat public
La Mutualité Française et 15 organisations nationales ont
interpellé cet été le gouvernement sur le manque de
moyens consacrés à l’accompagnement des personnes
âgées et sur les coûts de plus en plus élevés pour les
personnes âgées et leurs familles. Face à cette
situation, la Mutualité Française souhaite la création
d’un cinquième risque de protection sociale d’aide
à l’autonomie reposant sur un partenariat d’intérêt
général dans un objectif de solidarité.
Près des trois quarts des Français déclarent ne pas
pouvoir s’acquitter du coût moyen mensuel d’une
maison de retraite (baromètre FHF-TNS Sofres,
avril 2009). Autre sujet d’inquiétude: le retard pris par le
gouvernement sur la mise en place du cinquième risque
de protection sociale d’aide à l’autonomie. Pour accélérer
le processus, les 16 organisations ont demandé qu’un
débat public national soit organisé cet automne.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
5
ACTUALITÉ
KIOSQUE
Guide de
l’automédication
Dermatologie:
Certains grains de beauté peuvent
se transformer en mélanome,
tumeur maligne cancéreuse.
Le dépistage précoce est l’un des
atouts majeurs dans le traitement.
Mais les différencier reste difficile,
d’autant que la règle dite de
“l’abécédaire” (A: asymétrie,
B: bords irréguliers, C: plusieurs
couleurs, D: diamètre supérieur
à 6 mm, E: évolution de la taille)
vient d’être remise en cause.
La mémoire visuelle constitue un
bien meilleur diagnostic. Si un grain
de beauté se modifie (couleur, taille,
forme) en quelques semaines ou
quelques mois, il est conseillé d’aller
voir rapidement son dermatologue.
2
VOISIN
remise en cause
de la règle ABCDE
Cancer du col de l’utérus:
l’importance du dépistage
Dans sa campagne de sensibilisation sur
le dépistage du cancer du col de l’utérus,
l’Institut national du cancer (Inca) rappelle que même s’il existe un vaccin contre
l’infection par certains types de virus
papillomavirus humain (HPV), responsables à long terme du cancer, cette vaccination ne protège pas à 100 %. Le dépistage par frottis reste donc indispensable
pour les femmes âgées de 25 à 65 ans,
tous les trois ans, après deux frottis
annuels ne révélant pas d’anomalie. Ce
geste peut être réalisé par un médecin
traitant, un gynécologue ou une sagefemme. Indolore, il ne prend que quelques
minutes.
milliards d’euros, ce sont les économies qu’espère réaliser
l’assurance maladie en 2010, grâce aux 25 propositions
présentées cet été. L’objectif est de limiter à 3 % la hausse
des dépenses de santé.
Handicap
et travail
DR
S
6
ur son nouveau site, conçu comme
une plateforme d’échanges entre travailleurs handicapés et entreprises,
l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées
(l’Adapt) offre la possibilité aux demandeurs
d’emploi en situation de handicap de déposer leur CV, consulter les profils recherchés
par les entreprises et bénéficier de conseils
précieux sur la recherche d’emploi.
Pour les entreprises, une rubrique les renseigne sur la mise en place de la législation
et leur offre la possibilité d’exposer leur
politique emploi handicap.
www.travaillerensemble.net ●
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
80% de Français ont recours
à l’automédication. Mais saiton toujours faire le bon choix?
Ce guide recense 26maux de
la vie courante et donne des
conseils pour pratiquer une
automédication sans risque,
en collaboration avec son
médecin et son pharmacien.
Il explique les symptômes
des pathologies, les signes
d’alerte qui nécessitent
un avis médical et les bons
réflexes d’automédication.
Guide de l’automédication,
Mutualité Française,collection
Librio santé , 2009. 3€.
Pourquoi la cigarette
vous tente?
Quelles sont les raisons qui
conduisent à allumer sa
première cigarette? Pourquoi
continue-t-on? Comment
arrêter? Tout en bousculant
les idées reçues, la collection
Oxygène répond aux grandes
questions des ados et
propose des conseils et pistes
de réflexion. Le texte illustré
avec humour est accessible
dès 11ans.
Pourquoi la cigarette vous
tente,Monique Osman,
éd. de La Martinière jeunesse,
2007. 11€.
Dans la même collection:
60questions autour de
la puberté,Brigitte Bègue,
2007. 11€.
Après le cancer du sein:
un féminin à
reconstruire
À travers de nombreux
témoignages, ce livre répond
aux questions que se posent
les femmes sur le cancer
du sein: de l’annonce à la
mastectomie, au choix de
la reconstruction mammaire.
En mettant des mots sur
les sentiments éprouvés,
l’auteur souhaite les aider à
se réapproprier leur corps.
Après le cancer du sein:
un féminin à reconstruire,
Élise Ricadat, Lydia Taïeb,
éd. Albin Michel, 2009. 15€.
GETTY IMAGES/DOUGAL WATERS
SOCIÉTÉ
Microcrédit
Une solution
pour passer un cap
Grâce au microcrédit personnel ou social, des personnes en situation d’exclusion
peuvent trouver l’argent nécessaire à leur réinsertion progressive. Le système
fait ses premiers pas en France, mais prouve déjà son efficacité.
›››
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
7
SOCIÉTÉ
“J’
habitais dans une caravane,
suite à un divorce et un
licenciement. Un microcrédit personnel de 3000 euros
m’a permis de donner une caution et un
premier mois de loyer pour louer un studio. Cela m’a redonné envie de me
battre. J’ai retrouvé un travail et j’ai pu
enfin recevoir dignement mes enfants”,
explique Jérôme, 45 ans, ancien ouvrier
dans le textile.
Éléna, 27 ans, faute d’économies suffisantes, ne pouvait pas payer les réparations de sa voiture : “J’habite en
pleine campagne. Sans moyen de locomotion, je ne pouvais plus me rendre à
mon travail et je risquais de le perdre.
Avec un prêt de 650 euros, j'ai pu
emmener ma voiture au garage et rembourser mon prêt par petites traites.
Tout s’est arrangé.”
Pour quels projets ?
De plus en plus d’associations d’insertion ou de lutte contre l’exclusion
(Secours populaire, Restos du Cœur,
Union nationale des associations familiales…), associées à des banques,
gèrent ce dispositif pour aider les plus
démunis.
“Une personne qui touche le RSA, un
ouvrier avec de faibles revenus, ou
encore une mère de famille seule…
peuvent emprunter des sommes allant
de 300 à 3 000 euros en moyenne.
Bien sûr, l’emprunt doit être justifié :
il sert à un projet d’insertion tel que
l’acquisition d’une voiture, le passage
du permis de conduire pour trouver ou
maintenir un emploi, le financement
d’un ordinateur ou des frais de concours
pour un étudiant, l’accès à des soins de
santé mal remboursés comme des
lunettes ou un appareil auditif, l’avance
des frais d’agence ou du dépôt de
garantie pour un logement, la réponse
à des difficultés financières suite à un
décès ou un divorce… Nous les accompagnons, voyons s’il n’y a pas d’autres
aides envisageables, puis nous montons un dossier”, explique Mathilde
Yvon, responsable du service microcrédit à l’Udaf 76 de Rouen.
Des aides financières
individuelles
Les caisses d’allocations familiales (CAF)
octroient également des aides financières directes sous forme, soit de subventions, soit de prêt sans intérêt. Ces
À SAVO I R
Microcrédit personnel, mode d’emploi
Comment l’obtenir?
Il faut passer par un partenaire
associatif: l’Union nationale des
associations familiales, l’association
France active, le Centre communal
d’action sociale (CCAS)…
8
Un conseiller vous aide alors à
constituer un dossier et étudie
les autres aides possibles avant
de demander un microcrédit.
Combien peut-on emprunter?
En général entre 300 et
3000 euros, mais les montants
peuvent atteindre 12000 euros
en cas d’accidents de la vie (par
exemple, une baisse de revenus
suite à un accident ou à un décès).
Quels sont les taux?
Entre 2 et 8 %.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
Quels sont les remboursements?
La durée maximale évolue en
fonction du prêt consenti. Elle va
de 6 à 60 mois. Les mensualités
et le montant du prêt sont adaptés
aux ressources du demandeur
(sur le reste à vivre) pour éviter
de le mettre en difficulté.
RÉA/MARLA NASCIMENTO
Qui est concerné?
Les personnes à faibles revenus qui
ont des difficultés d’accès au crédit:
demandeurs d’emploi, allocataires
de minima sociaux, personnes en
intérim, à temps partiel, au Smic ou
en CDD, étudiants, femmes seules
et/ou monoparentales, personnes
âgées…
RÉA/MARLA NASCIMENTO
Plus de 50 % des jeunes des quartiers défavorisés ont envie de créer leur entreprise.
aides, dénommées “Aides financières
individuelles” (AFI), ont les mêmes
caractéristiques que le microcrédit. Elles
sont destinées aux personnes les plus
démunies pour la réalisation de travaux
(prêt à l’amélioration de l’habitat),
l’équipement en électroménager ou en
mobilier (prêt équipement familial), ou
le changement de logement (prêt à l’installation). Pour en bénéficier, il faut en
faire la demande auprès de votre CAF.
Inéluctable développement
Bien que 95 % des emprunteurs
s’acquittent de leur dette, le microcrédit personnel reste néanmoins peu
exploité : seuls 3 563 prêts ont été
accordés l’an dernier. Les banques
restent en effet encore à convaincre,
malgré les nombreux dispositifs mis en
place pour garantir les prêts. ●
Florence Massin
Microcrédit professionnel:
coup de pouce pour les
Pour en savoir plus
créateurs d’entreprise
Plus connu car plus ancien, le microcrédit
professionnel est destiné aux entrepreneurs
qui ne peuvent accéder au crédit bancaire.
Pour Cheikh Sall, conseiller crédit à
l’Association pour le droit à l’initiative
économique (Adie) d’Argenteuil, en région
parisienne, ce type de microcrédit est
un tremplin : “Financer les frais d’installation,
besoin d’un véhicule pour démarcher des
clients, ou se constituer un premier stock
pour vendre sur les marchés…
Nous sommes ouverts à tous les projets
professionnels. Nous prêtons en fonction
des besoins et faisons en sorte que
chacun puisse rembourser sereinement.
80 % des personnes aidées maintiennent
leur activité, trouvent un CDI, ou se forment.
En vingt ans, l’Adie a octroyé plus de
65 000 crédits, et a ainsi permis
la création de 56 000 entreprises et
de près de 67 000 emplois.”
• Association pour le droit à l’initiative
économique (Adie). Tél.: 0800800566
(appel gratuit depuis un poste fixe).
Réseau sur la France: www.adie.org/
reseau/nousvoisinshtml.php
Demande de microcrédit en ligne:
www.adieconnect.fr
www.france-microcredit.org recense
les coordonnées de toutes les structures
accompagnantes (Unaf, CCAS, Fnars,
Restos du Cœur…) en France et dans
les Dom-Tom.
• Annuaire du réseau France active:
www.franceactive.org, rubrique “Notre
réseau”.
• Caisse d’allocations familiales:
www.caf.fr.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
9
SOCIÉTÉ
Alicaments:
vraies ou fausses promesses?
Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, prêts à payer trois fois plus cher
un aliment mettant en avant un bénéfice pour la santé. Mais est-ce vraiment
utile et sans risques?
Les allégations de santé
non autorisées par la
nouvelle réglementation
• Toutes les allégations donnant à penser
que s’abstenir de consommer l’aliment
pourrait être préjudiciable à la santé.
• Les allégations faisant référence au rythme
ou à l’importance de la perte de poids.
Il n’est plus possible d’affirmer qu’un produit
fait perdre 3 kg en 15 jours.
• Les allégations faisant référence aux
recommandations d’un médecin ou d’un
professionnel de santé déterminé.
A
ujourd’hui, plus de la moitié
des nouveaux produits alimentaires revendiquent un bienfait
pour la santé. Et le choix est
large : certains préviennent les problèmes cardiovasculaires, d’autres
dopent le système immunitaire ou luttent contre le mauvais cholestérol… Un
marché croissant, car beaucoup d’entre
nous ne s’alimentent pas uniquement
pour se nourrir. “Les consommateurs
attendent aussi de leur assiette bienêtre, beauté, minceur”, précise le docteur Béatrice de Reynal, nutritionniste
et directrice de Nutrimarketing, société
spécialisée en marketing nutritionnel.
Un concept marketing
Le terme “alicament” est un pur concept
marketing, inventé par l’industrie agroalimentaire (contraction d’aliment et de
médicament). Les alicaments peuvent
prendre plusieurs formes: de l’aliment enrichi (yaourt au bifidus pour favoriser le
transit ) à l’aliment naturel à qui l’on prête
des vertus, comme le jus de canneberge,
pour prévenir les infections urinaires, ou
l’huile de colza, bonne pour le cœur.
À SAVO I R
BSIP
Décryptage des étiquettes
10
Quelques bons réflexes
pour ne pas se laisser
abuser par les
allégations santé:
• Faire attention au
nombre de calories
dans les produits qui
se disent allégés.
En effet, il est fréquent
que l’allégement en
matières grasses soit
compensé par un ajout
de sucre pour le goût.
Au final, on se retrouve
avec un aliment aussi
calorique, voire plus,
qu’un produit
standard.
• Se défier des
allégations trop
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
vagues: certains
compléments
alimentaires
garantissent le “bienêtre”, “l’harmonie”
ou la “vitalité”.
Autant d’effets qui ne
correspondent à rien.
• Comparer les prix:
les aliments santé sont
souvent 2 à 3 fois plus
chers. Demandez
conseil à votre médecin
avant d’acheter ces
produits. Consommer
de l’huile de colza est
plus efficace et moins
cher contre le mauvais
cholestérol que des
margarines aux
phytostérols.
• Garder l’esprit
critique à l’égard
d’allégations qui sont
présentées comme
des atouts santé, alors
que le produit au
global n’est pas
équilibré. C’est le cas
des sucettes “sans
matières grasses”,
des gâteaux plein
de sucre mais “avec
des oméga 3” ou de
certaines margarines
allégées “à base
d’huiles hydrogénées”
qui pourtant
augmentent le taux de
mauvais cholestérol.
Des allégations bientôt
“très” réglementées
Pour contrer cette dérive, une loi européenne réglementera ces allégations.
“Avant le 1er juillet 2007, tout industriel
devait constituer un dossier avec des
études pour pouvoir afficher l’allégation
santé de son produit, mais il ne le communiquait qu’en cas de contrôle. D’où
les abus. Aujourd’hui, il est interdit de
recourir à trois allégations santé (voir
encadré). Pour les autres, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA)
prépare pour le 1er janvier 2010 une liste
d’allégations autorisées dont le bénéfice devra tout de même être prouvé.
L’industriel devra obligatoirement s’y
référer. Toutes les allégations, confuses
ou non vérifiées, qui induisent les
consommateurs en erreur, seront interdites. Pour les produits déjà commercialisés, toutes les allégations devront
être revues à la lumière du nouveau
règlement”, explique-t-on à la DGCCRF.
Autre avancée : les produits les plus
En France, notre alimentation est suffisamment variée pour combler nos
besoins nutritionnels.
déséquilibrés ne pourront plus se prévaloir d’un bienfait santé. Fini les sucettes
pleines de sucres qui affichent “0 % de
matière grasse” ou les lardons “aux
oméga 3” saturés de mauvaises graisses.
Pas utile
Pour Charles Pernin, chargé de mission
alimentation auprès de l’association de
consommateurs CLCV, l’équilibre se trouve
dans la diversité de notre alimentation.
“Lorsque l’on doit, pour des raisons médicales, réduire son taux de cholestérol, la
première chose à faire est de discuter avec
son médecin de ses habitudes alimentaires, et éventuellement de les modifier.
Et pas d’acheter un yaourt anticholestérol.” Le surdosage n’est pas dénué de
risques, même s’il reste très modeste pour
les alicaments. Trop de fer, par exemple,
peut entraîner des problèmes au foie, trop
de vitamines D au cœur et aux reins, trop
de vitamines A des risques pour le fœtus
chez les femmes enceintes. On sait aussi
que l’intestin ne peut absorber tous
les nutriments si on lui en présente trop
à la fois. ●
Gaëlle Bézier
BSIP
Des allégations qui ne tiennent
pas toujours leurs promesses
La tendance est aux aliments qui promettent toujours plus. Et leur développement devrait se poursuivre, puisqu’ils
permettent aux industriels de développer leur part de marché. Cependant, leur
efficacité est rarement garantie, à en
croire le docteur Jean-Michel Cohen,
nutritionniste. “Ils ne tiennent pas leurs
promesses. Si beaucoup se prévalent
d’études, elles n’ont pour la plupart du
temps aucun caractère scientifique
sérieux.” Jusqu’à présent, un industriel
qui met un produit sur le marché n’a pas
d’obligation de fournir les preuves scientifiques des allégations qu’il utilise, mais
il doit pouvoir les justifier. En France, en
cas de doute sur la pertinence d’une allégation et sa nature à “tromper le public”,
la DGCCRF interroge l’Afssa. Entre 2000
et 2008, l’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (Afssa) a évalué,
à la demande de la DGCCRF la fiabilité de
590 allégations santé. Au final, plus de
80 % d’entre elles étaient fausses.
Pour en savoir plus
La direction générale de la
concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes
(tél.: 3939) vous met en relation avec
Info service consommation (prix d’un
appel local à partir d’un poste fixe).
www.dgccrf.bercy.gouv.fr
L’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (Afssa),
27-31, av. du Général-Leclerc,
94701 Maisons-Alfort cedex.
Tél.: 0149771350. www.afssa.fr
L’association de consommateurs
CLCV, 17, rue Monsieur, 75007 Paris.
Tél.: 0156543210. Fax: 0143207202.
www.clcv.org
L’Institut national de prévention
et d’éducation à la santé (Inpes),
42, bd de la Libération, 93203 SaintDenis Cedex. Tél.: 0149332222.
www.inpes.sante.fr
www.mangerbouger.fr: pour les
recommandations du Programme
national nutrition santé.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
11
SOCIÉTÉ
En finir avec
les discriminations
Nous pouvons tous agir contre les discriminations. Pour nous y aider, la Halde,
Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, nous
informe, accompagne les victimes, et mène des actions de sensibilisation.
D
iscriminer, c’est par exemple
interdire ou limiter l’accès d’une
personne à un emploi, à un
logement, à des biens ou services ou à une formation en raison notamment de son origine, son âge, son sexe,
son état de santé, son handicap, ou
encore ses opinions politiques. Dix-huit
motifs sont ainsi définis par la législation
française. Entretien avec Fabienne Jégu,
chef du pôle santé et handicap à la direction des affaires juridiques de la Halde.
Quelles sont les missions de la
Halde ?
Elle a pour rôle d’accompagner les personnes victimes de discrimination dans
les domaines prévus par la loi. Ses objectifs sont d’identifier les pratiques discriminatoires, de les combattre et de
résoudre concrètement les problèmes
qu’elles posent. La Halde peut être saisie par tous les citoyens. Elle traite les
réclamations et dispose, à cette fin, d’un
pouvoir d’enquête pour aider la victime
à établir la preuve de la discrimination.
Lorsque la discrimination est avérée, la
Halde peut proposer une médiation, présenter des observations devant les tribunaux dans le cadre d’un recours engagé
par la victime, émettre des recommandations de modification des pratiques
discriminatoires ou demander l’annulation de la décision litigieuse. Cette option
concerne aussi bien un employeur pour
annuler un licenciement qu’un ministère
auquel il peut être demandé de revenir
sur un dispositif discriminatoire. L’année
dernière, la Halde a reçu 7888 saisines.
Comment la Halde fait-elle
évoluer les pratiques ?
En menant des actions de prévention, de
sensibilisation et d’information. Nous
mettons progressivement en place des
outils de bonnes pratiques : code de
bonne conduite destiné aux propriétaires
pour louer sans discriminer; modules de
formation sur internet pour promouvoir
l’égalité en entreprise; répertoire des initiatives favorisant l’égalité (travaux
réalisés par un bailleur pour rendre son
logement accessible aux personnes handicapées, lancement d’un guide pour
promouvoir la diversité dans une entreprise…). Nous ferons reculer les discriminations par un changement des comportements de tous.
Comment agir au quotidien
contre les discriminations ?
La Halde développe un réseau d’acteurs
relais, membres d’organisations comme
les associations ou les syndicats. Ces derniers reçoivent une formation qui leur permet d’engager des actions concrètes afin
de lutter contre les discriminations.
Sur le plan individuel, c’est à chacun de
réfléchir à son propre comportement au
quotidien. On peut très bien commettre
une discrimination sans en avoir conscience. Les victimes, elles, doivent
rompre la loi du silence et saisir la Halde.
Les témoins aussi. ●
Nicolas Démare
FANNY TONDRE/RÉA
Pour en savoir plus
Les discriminations portant sur la santé ou le handicap représentent 21 % des
cas traités chaque année.
12
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
Le site internet de la Halde:
www.halde.fr.
Tél.: 0810005000 (prix d’un appel
local depuis un poste fixe),
du lundi au vendredi de 8h à 20h.
11, rue Saint-Georges, 75009 Paris.
SANTÉ
Hôpital
Mieux vivre
son séjour
L’hôpital n’est jamais facile à vivre. Heureusement, face
à la “machine hospitalière”, il existe des moyens de rendre
son séjour moins difficile.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
›››
13
SANTÉ
Le patient mineur
INSPOON
Tout comme les patients adultes, l’enfant
mineur a le droit d’être informé, mais d’une
manière adaptée à son âge.
En cas de lourds traitements ou d’opérations
vitales, s’il souhaite garder le secret sur
son état de santé vis-à-vis de ses parents,
le médecin est tenu de respecter sa demande.
Pour certaines interventions, comme
les interruptions volontaires de grossesse,
le médecin peut se dispenser d’obtenir
le consentement des parents.
C
onnaître les différents aspects
de l’évolution de sa maladie aide
à mieux la vivre. Il est donc
essentiel de pouvoir bien s’informer, surtout lorsqu’une hospitalisation
est envisagée. Aujourd’hui, de nombreux
professionnels de santé ont intégré cela
dans leur pratique.
Membre du conseil scientifique et médical de la Mutualité Française, le Pr Bernard Luboinski est chirurgien cancérologue à l’Institut Gustave-Roussy, à
Villejuif. “Avant chaque opération, nous
nous entretenons longuement avec le
patient, et même avec ses proches quand
cela est possible. Un premier entretien
avec un chirurgien puis un second avec
une infirmière spécialement formée permettent de s’assurer que le patient a compris l’opération et ses suites. Tout cela
contribue à diminuer son angoisse et
à faciliter son séjour à l’hôpital.”
t-il d’autres voies thérapeutiques possibles ?”), ou bien l’amélioration des
conditions du séjour (“Ai-je le droit d’apporter une bouilloire électrique pour me
préparer du thé?”). Il ne s’agit pas, bien
sûr, de tout comprendre dès le premier
entretien, mais plutôt d’obtenir progressivement des réponses à ses interrogations au fur et à mesure des échanges.
Dans le cas où vous n’obtenez pas d’entrevue ou d’explication satisfaisante avec
un médecin, la loi vous autorise à rencontrer un responsable de l’établissement.
Il est également possible de vous adresser à un médiateur médecin ou nonmembre de la Commission des relations
avec les usagers et de la qualité de la prise
en charge, la Cru, qui existe dans tous les
hôpitaux publics et privés depuis 2005.
Le droit de savoir… ou pas
Toutefois, il faut admettre qu’obtenir des
explications de la part d’un médecin est
aujourd’hui plus facile. “Pendant longtemps, les médecins qui devaient annoncer une maladie grave, par exemple, préféraient prévenir la famille en laissant le
patient dans l’ignorance. Or mentir à un
patient, c’est lui interdire de s’organiser
pour vivre avec sa maladie”, souligne Martin Winckler, écrivain et médecin généraliste. Désormais, un médecin n’a plus le
droit de vous cacher la vérité. Si vous désirez savoir ce dont vous souffrez, bien sûr.
Car vous avez aussi tout à fait le droit de
refuser de connaître cette vérité. De la
même façon, vous pouvez refuser que le
médecin informe vos proches. Même si
vous souffrez d’une maladie contagieuse
Poser des questions
Lors de ces entretiens,
n’hésitez donc pas à
poser des questions.
D’autant plus que les
professionnels de santé
ne savent pas ce que
vous connaissez déjà de
votre maladie et ce que
vous souhaitez comprendre. Pour ne rien
oublier, certains spécialistes suggèrent d’écrire ses questions avant les entretiens. Celles qui, par
exemple, concernent la maladie (“Est-elle
héréditaire?”), les traitements (“Existe-
À SAVO I R
› Le droit de ne pas souffrir
CORB
IS
Le soulagement de la douleur est reconnu comme un droit fondamental
depuis 2002. Vous pouvez ainsi demander que votre douleur soit prise
en charge en toutes circonstances, que ce soit lors de votre entrée à l’hôpital
ou lors de prélèvements ou ponctions. La prise en charge de la douleur fait
actuellement l’objet d’un plan d’amélioration du ministère de la Santé. Le texte
de ce plan, qui s’achèvera en 2010, peut être téléchargé sur le site du ministère:
www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/prog_douleur/sommaire.htm
Ministère de la Santé, 14, avenue Duquesne, 75700 Paris. Tél.: 0140566000.
14
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
IAN HANNING/RÉA
et grave (tuberculose, hépatite B, infection par le VIH…), le médecin ne pourra
que vous recommander de les informer,
et de le faire en sa présence.
Être exigeant sur la qualité
Que vous ayez envie d’être informé ou pas
sur votre maladie, il ne fait aucun doute
que vous souhaiterez dans tous les cas
être bien traité lors de votre séjour à l’hôpital. À votre arrivée, vous devez recevoir
un livret d’accueil présentant l’établissement et la charte de la personne hospitalisée. Cette charte récapitule vos droits:
dossier “accessible”, accès direct aux
informations de santé, qualité de l’accueil
et des soins…
La qualité de votre séjour dépend également du respect de votre intimité. Votre
chambre, par exemple, est considérée
comme un lieu privé: personne ne doit y
entrer sans frapper. Si la chambre est
double, vous pouvez proposer d’être examiné dans une autre pièce ou derrière un
paravent. Vous pouvez même demander
de vous faire ausculter par un médecin du
même sexe que vous, à condition, bien
sûr, que l’effectif et le fonctionnement du
service le permettent.
Par ailleurs, si vous estimez que l’hôpital
est bruyant, que l’attente avant les examens est excessive, que les repas sont de
mauvaise qualité, ou encore que l’hygiène
laisse à désirer, il ne faut pas hésiter à
écrire à la direction de l’hôpital. Cela permettra à l’établissement de prendre en
compte vos remarques et aux associations
de patients de mieux veiller au respect
des droits des usagers de l’établissement.
En effet, lorsqu’une réclamation est adressée aux responsables de l’hôpital, leur
réponse doit obligatoirement être mise à
la disposition des membres de la Cru.
“En cas de non-respect de vos droits, il
est indispensable de le signaler”, ajoute
Martin Winckler. Si vous ne pouvez pas y
remédier par le dialogue, envisagez
sérieusement d’adresser un courrier
détaillé au responsable de l’établissement. Dans le but d’améliorer continuel-
Des associations
à l’hôpital
Plusieurs associations existent pour assister
les patients hospitalisés. Certaines ont
pour mission d’expliquer, et même de
compléter, les informations délivrées
par les professionnels de santé. D’autres
accompagnent les patients pour obtenir
réparation en cas de préjudice, du fait
d’un médicament ou d’une opération. C’est
le cas par exemple du Réseau DES France,
qui aide les personnes ayant été exposées
au distilbène (DES), un médicament prescrit
à certaines femmes enceintes entre 1948
et 1977. Enfin, il existe aussi des associations
dont le but est d’aider les patients souffrant
d’une maladie particulière, comme
l’Association française des diabétiques (AFD).
Plusieurs de ces associations sont
référencées sur le site du Collectif
interassociatif sur la santé (Ciss) :
www.leciss.org/le-ciss/les-associationsmembres.html.
› Secret médical
› Choisir une personne de confiance
Le secret médical s’applique
à tous les professionnels
de santé – et pas seulement
aux médecins.
Il concerne aussi bien les
informations sur votre maladie
que sur votre vie privée et
permet ainsi d’instaurer
une relation de confiance.
Dès son entrée à l’hôpital, vous pouvez désigner une personne de
confiance (parent, proche, médecin traitant…) qui vous accompagnera
dans vos démarches et dans vos décisions. Après une intervention
chirurgicale douloureuse, par exemple, cette personne pourra vous
aider à faire part de vos besoins spécifiques à l’équipe médicale.
La désignation de cette personne, qui doit être faite par écrit, sera
intégrée au dossier médical. Elle reste révocable à tout moment,
même oralement.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
15
SANTÉ
Martin
Winckler,
BALTEL/SIPA
médecin
généraliste,
écrivain et
chercheur
en éthique
Dialoguer
avec l’équipe
soignante
La loi française précise qu’aucun
acte médical ni aucun traitement
ne peuvent être pratiqués sans le
consentement libre et éclairé du
patient. S’informer n’est donc pas
un acte passif: le patient n’a pas
à se contenter d’une simple feuille
d’information. Au contraire,
il doit pouvoir interroger l’équipe
médicale sur tous les aspects
du soin: évolution de la maladie,
traitements disponibles, effets
indésirables, conséquences
sur sa vie quotidienne et celle
de ses proches, et ce qu’il
se passerait s’il ne se faisait pas
soigner… Il ne s’agit pas de
remettre en cause les
compétences des professionnels
de santé, mais d’établir une
relation de confiance. Le patient
doit pouvoir confier ses maux,
mais aussi ses mots. Et recevoir
des réponses claires à toutes ses
questions.
lement la qualité de l’accueil et des services, certains hôpitaux, comme une partie des établissements mutualistes de
France, proposent un baromètre de satisfaction “patient” (qui utilise des enquêtes
téléphoniques mensuelles après la sortie
de l’hôpital) et des groupes d’expression
des usagers. N’hésitez pas à y participer.
Demander son dossier médical
Une fois sortis de l’hôpital, les patients
ont encore des droits. Vous pouvez, par
exemple, consulter votre dossier médical
sans passer par votre médecin traitant.
Strictement confidentiel, ce dossier
regroupe toutes les informations concernant votre santé, et notamment divers
documents et examens: radiographies,
échographies, comptes rendus opératoires, feuilles de soins, prescriptions…
Pour l’obtenir, il faut le demander directement au directeur de l’établissement
ou à la personne chargée des relations
avec les usagers. Si vous le consultez sur
place, vous pouvez demander à vous faire
accompagner par votre médecin traitant
(qui peut refuser) pour vous faire expliquer les termes médicaux. Le déplacement de votre médecin est d’ailleurs
considéré comme un acte médical et vous
devrez le rémunérer.
Vous pouvez aussi mandater quelqu’un
qui consultera votre dossier médical. Mais
il est préférable de vous le faire envoyer.
Dans ce cas, veillez à préciser les dates
d’hospitalisation et le service concerné.
Le délai légal pour une demande d’envoi
est de huit jours, ou de deux mois si l’intervention date de plus de cinq ans. “En
pratique, le délai est parfois compris entre
15 jours et un mois. Passé ce délai, on
peut adresser un courrier au directeur de
l’établissement avec accusé de réception,
puis en dernier recours à la Commission
d’accès aux documents administratifs
(Cada*)”, précise Nicolas Brun, président
honoraire du Collectif interassociatif sur
la santé (Ciss) et chargé de mission à
l’Union nationale des associations familiales (Unaf).
Les moyens de s’informer sur sa maladie
ne manquent donc pas. Il reste à bien
connaître ses droits, sans toutefois
remettre systématiquement en cause
toutes les décisions médicales. Car un
séjour à l’hôpital se passera d’autant
mieux que vous aurez confiance dans
l’équipe médicale qui s’occupe de
vous. ●
Christophe Polaszek
*Commission d’accès aux documents administratifs
(Cada), 35, rue Saint-Dominique, 75700 Paris 07 SP.
Tél.: 01 42 75 79 99. www.cada.fr.
Chaque patient est en droit de savoir ce qui lui arrive, même s’il n’a pas
de notions médicales.
16
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
PATRICK ALLARD/RÉA
POINT DE VUE
Être acteur de sa santé
Le médecin doit vous convaincre de la nécessité de tel ou tel traitement, mais
au final, c’est à vous de choisir et de décider.
A-t-on le droit de refuser
un traitement?
Oui, vous êtes en droit de refuser un traitement ou un examen, et même de faire
appel à un autre médecin pour avoir un
autre avis médical. Il faut bien sûr que
votre état de santé vous permette de
comprendre les aspects essentiels du
traitement : sa durée et ses effets,
escomptés et secondaires. Si ce refus
met votre vie en danger, le médecin mettra tout en œuvre pour vous convaincre
de suivre le traitement. Aucun acte
Pour en savoir plus
Collectif interassociatif sur la santé
(Ciss), 5, rue du Général-Bertrand,
75007 Paris. www.leciss.org
Santé infos droits au 0810003333
(coût d’une communication locale depuis
un poste fixe). Des écoutants spécialisés
informent les patients et leur famille
sur leurs droits et assurances.
La Fédération hospitalière de France
(FHF) a lancé un portail d’information
sur l’hôpital public. 1 bis, rue Cabanis,
75014 Paris. www.hopital.fr.
médical ne peut être effectué sans votre
accord. Il est souvent oral, ou même
tacite, lorsqu’il s’agit d’un acte simple
comme une prise de sang. Mais il peut
aussi être écrit: pour un prélèvement de
moelle osseuse, par exemple.
Est-il possible d’arrêter
ses soins?
Votre consentement est non seulement
obligatoire pour commencer le traitement, mais il l’est aussi sur toute la durée
des soins. Depuis 2005, il existe même
un dispositif permettant à toute personne majeure d’exprimer sa volonté
avant le traitement, au cas où elle en
serait incapable ensuite. Ces “directives
anticipées” concernant la limitation ou
l’arrêt d’un traitement sont révocables
et valides trois ans.
Peut-on choisir son hôpital?
Mis à part les cas d’hospitalisation
d’urgence, il est possible de vous faire soigner dans l’établissement hospitalier de
votre choix, aussi bien public que privé.
L’essentiel est de donner la priorité à la
qualité des soins. Dans un hôpital public
ou une clinique privée conventionnée,
les frais liés à l’hospitalisation sont pris
en charge à 80 % par l’assurance maladie. Le forfait hospitalier reste à votre
charge, ainsi que certains suppléments
et dépassements d’honoraires. Selon les
garanties souscrites, le complément peut
être pris en charge par la mutuelle. À
noter: dans certaines situations, les frais
d’hospitalisation peuvent être remboursés à 100 %. Le médecin traitant peut
vous aider à choisir un établissement,
tout comme le service Priorité Santé
Mutualiste des mutuelles de la Mutualité
Française*. ●
C. P.
*Priorité Santé Mutualiste est accessible aux adhérents et à leurs proches en composant le 39 35 (prix
d’un appel local).
Le pôle santé et sécurité des soins,
du médiateur de la République, 7, rue
Saint Florentin, 75008 Paris, informe et
traite les réclamations mettant en cause
le non-respect du droit des patients.
Par téléphone au 0810 455 455 (prix
d’un appel local), ou par courriel
à [email protected],
et via le site www.securitesoins.fr.
PATRICK ALLARD/RÉA
À lire
Les droits du patient, Dr Martin
Winckler et Salomé Viviana, éd. Fleurus,
2007. 20 euros.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
17
SANTÉ
Prothèses auditives:
la surdité maîtrisée
Inesthétiques, coûteuses, peu fiables… Les préjugés sur les prothèses auditives
ont la vie dure. Pourtant, la technologie a révolutionné l’usage de ces appareils.
Voici quelques clés pour démêler le vrai du faux.
18
Si vous avez tendance à faire répéter
votre entourage, à monter le son de la
radio ou de la télévision, si vous êtes
pris de bourdonnements ou de vertiges,
il faut consulter sans attendre votre
médecin traitant qui, dans le cadre du
parcours de soins coordonnés, vous
orientera vers un ORL pour un bilan
auditif.
Quel que soit l’appareillage,
on ne récupère jamais son
audition d’origine.
VRAI
Les prothèses auditives
amplifient simplement les
sons. Elles ne guérissent pas
la surdité. Néanmoins, elles
peuvent améliorer la compréhension en stimulant les zones
du cerveau concernées. Plus le
problème est traité rapidement
et plus le cerveau est
jeune, plus la personne
s’habituera à l’appareil auditif et retrouvera la faculté d’entendre. Il est donc
important de s’équiper dès les premiers
signes de surdité.
À noter : l’appareillage se révèle
utile si la personne
n’est pas totalement
sourde. En effet, elle
doit avoir une sensibilité auditive suffisante
pour entendre les sons
amplifiés.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
BURGER/PHANIE
Il faut attendre d’avoir
un certain âge et une surdité
avancée pour s’équiper.
FAUX
Aujourd’hui, on peut appareiller des
enfants à partir de 3 mois. Dans la majorité des cas, la perte auditive apparaît
avec l’avancée en âge, mais tout le
monde peut être concerné. En effet,
seuls les deux tiers des malentendants
ont plus de 65 ans.
De plus, même une légère perte
d’audition peut nécessiter un appareillage, de
façon à éviter les problèmes de communication et que le phénomène s’aggrave.
Il faut toujours consulter
un ORL avant d’aller voir
un audioprothésiste.
VRAI
L’ORL fait le diagnostic et prescrit l’appareillage. L’audioprothésiste prend le
relais pour vous conseiller, adapter l’appareil et assurer le suivi. Il ne peut intervenir que sur ordonnance du médecin
spécialiste et il est tenu de réaliser un
devis gratuit.
Les aides auditives sont
inesthétiques et inconfortables.
FAUX
Grâce aux progrès technologiques, les
prothèses auditives ont gagné en discrétion et en confort. Il existe aujourd’hui deux grands types d’appareillage:
les contours d’oreille et les intra-auriculaires. Les contours d’oreille conviennent à tous les types de surdité et
représentent 86 % des prothèses vendues en France. Les intra-auriculaires,
miniatures, se placent directement au
creux de l’oreille et sont très discrets.
Néanmoins, ils sont moins puissants et
réservés aux conduits auditifs assez
larges.
À noter : il existe aussi des systèmes
intégrés dans les branches des lunettes.
Ils permettent ainsi de coupler deux
corrections, visuelle et auditive, en un
seul appareil.
Les prothèses coûtent cher et
ont une durée de vie limitée.
VRAI
Selon le type d’appareil, il faut compter
entre 700 et 2 000 euros pour chaque
L’assurance maladie prend en
charge les prothèses à 100 %.
FAUX
Pour les jeunes de moins de 20 ans, la
prise en charge de l’assurance maladie
s’élève à 65 % du prix de la prothèse,
soit entre 600 et 900 euros en
moyenne. Pour les personnes de plus
de 20 ans, le taux de 65 % s’applique à
un forfait de 199,71 euros par oreille,
soit 129,81 euros. S’y ajoute le coût des
piles et de diverses réparations, environ 36 euros par an, dont environ
24 euros remboursés par l’assurance
maladie. La prise en charge de la différence dépend des garanties de la
mutuelle. Il existe également des
demandes d’aides financières exceptionnelles auprès de la Sécurité sociale
et des mutuelles.
À savoir: si, pour exercer votre activité
professionnelle, vous avez besoin de
porter une prothèse, vous pouvez
déduire jusqu’à la moitié des dépenses
restant à votre charge dans votre déclaration de revenus, si vous avez opté
pour les frais réels.
Il faut faire des réglages
compliqués.
FAUX
Tous les réglages sont réalisés par
l’audioprothésiste, au début puis lors
des visites de contrôle. Aujourd’hui,
99 % des prothèses auditives sont
numériques. Elles offrent une qualité
sonore inégalée. On peut même, grâce
au système sans fil Bluetooth, relier
son appareil à une télévision ou un
téléphone.
GARO /PHANIE
oreille. Une prothèse ne faisant que peu
de distinction entre les sons coûte moins
cher qu’une autre dissociant les fréquences et n’en amplifiant que certaines.
Par ailleurs, les appareils ont une durée
de vie limitée : 5 à 6 ans pour les
contours d’oreille, et 4 à 5 ans pour les
intra-auriculaires. Pour leur bon fonctionnement, un entretien régulier est
indispensable, avec des produits disponibles chez l’audioprothésiste. Les piles,
elles, doivent être changées tous les
15 jours.
Il y aurait entre 4 et 6 millions de personnes malentendantes en France, dont
moins de 17 % seraient appareillées.
Quand ça ne marche pas, c’est
de l’argent gaspillé.
FAUX
Tous les audioprothésistes mutualistes
proposent des essais gratuits d’une
quinzaine de jours. Les patients constatent alors les bénéfices qu’ils peuvent
tirer de leur appareillage. “Dans 95 %
des cas, les personnes qui l’essaient le
gardent”, constate Fabrice Natovova,
audioprothésiste directeur, Harmonie
Soins et Services. ●
Nicolas Démare
Pour en savoir plus
Sur le site www.audition-infos.org,
l’association JNA (association pour
l’information et la prévention dans
le domaine de l’audition) vous informe
sur l’audition: le fonctionnement des
oreilles, les acouphènes, la surdité,
les professionnels et associations, etc.
Soutenue par la Mutualité Française,
elle organise chaque année, en mars,
les Journées nationales de l’audition.
Mutuelles à vos côtés
Audition Mutualiste
Pour vous aider à
choisir l’appareillage
qui vous convient,
les audioprothésistes
du réseau Audition
Mutualiste de la
Mutualité Française vous
proposent une solution
adaptée sur le plan du
confort et de l’efficacité,
avec une garantie de
transparence sur les
prix. Ils réalisent d’abord
un test audiométrique
pour déterminer vos
besoins. Vient ensuite
une période d’essai et de
réglages, qui se prolonge
par des contrôles
réguliers, en général
deux fois par an. Ces
professionnels ont pour
mission de vous écouter
et de vous expliquer
toutes les étapes de
l’appareillage, pour
vous apporter un vrai
service. Ils mettent
à votre disposition un
“Passeport tranquillité”
et un guide des
accessoires auditifs
qui détaillent leurs
prestations.
Vous trouverez leurs
coordonnées en
appelant le 0811919293
(prix d’un appel local
depuis un poste fixe)
ou sur le site de
la Mutualité Française
www.mutualite.fr/
services_des_mutuelles,
puis “Audition
Mutualiste”.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
19
SANTÉ
Échodoppler
L’examen de la circulation
sanguine
L’échodoppler est un examen simple et indolore qui permet de détecter les
troubles de la circulation sanguine dans les artères et les veines.
LEXIQUE
ULTRASON
L’ultrason est une vibration
ou une onde très aiguë, non
perceptible par l’oreille humaine.
Sa fréquence, supérieure
à 20000 Hertz, est en effet
trop élevée pour être entendue.
EFFET DOPPLER
C’est un phénomène physique
permettant d’étudier la vitesse
de circulation d’un corps. Ici,
du sang. On mesure pour cela
le décalage de la fréquence
de l’onde sonore entre le point
de départ et celui d’arrivée.
ÉCHOGRAPH E
C’est une technique d’imagerie
médicale qui utilise aussi les
ultrasons. Elle permet d’explorer
un organe ou une région du corps
en créant une image grâce à la
réflexion des ondes.
L’
échodoppler est un examen
qui étudie la circulation sanguine. Comme son nom l’indique, il associe une échographie* et un effet doppler*, autrement
dit des images et des sons. En effet,
“l’échographie permet d’explorer visuellement le corps humain, ici, la forme des
vaisseaux sanguins. Et le doppler étudie
la vitesse de circulation du sang dans
ces mêmes vaisseaux, grâce à l’émission d’ultrasons*”, explique Philippe
Rouillard, médecin radiologue à la clinique Saint-Faron (77).
L’échodoppler permet de rechercher
les perturbations du flux sanguin: dans
les veines, en cas de phlébite ou de
varices, et dans les artères, en cas d’obstacle ou de rétrécissement d’un vaisseau. Il est donc utilisé dans le diagnostic et la surveillance de l’ensemble
des pathologies des vaisseaux et du
cœur, au niveau des jambes, de l’abdomen, des membres supérieurs, du cou.
“L’échodoppler est appliqué à l’ensemble des pathologies athéromateuses
(plaque de cholestérol), des thromboses
(présence de caillot de sang)”, précise
Jacques Niney, médecin radiologue, président de la Fédération nationale des
médecins radiologues.
Un examen indolore
En pratique, ni radiation ni piqûre. Le
médecin applique un gel sur la peau du
patient, pour favoriser le passage des
ultrasons, puis il déplace une sonde sur
la zone à étudier. C’est un examen indo-
20
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
lore et sans risques, qui permet de
visualiser toutes les parties du corps,
même les artères intracrâniennes”,
ajoute Philippe Rouillard.
Selon les cas, l’échodoppler dure entre
10 et 45 minutes (voir page 21). Il est
souvent réalisé en cabinet d’imagerie
médicale par un médecin radiologue,
et en médecine vasculaire par un phlébologue ou un angiologue. Un cardiologue peut aussi pratiquer l’examen
dans le cadre d’un échodoppler cardiaque, qui étudiera spécifiquement le
cœur et ses valves. ●
Virginie Riccio
*Voir lexique.
Un examen pour trois
procédés
Il existe trois types de doppler : le doppler
continu, le doppler pulsé et le doppler
couleur. Le doppler continu est aujourd’hui
de plus en plus souvent remplacé
par les deux autres systèmes. En effet,
le doppler continu est moins précis :
il repose uniquement sur le son, sans être
associé à l’image de l’échographie.
Le doppler pulsé, quant à lui, décrit la vitesse
du flux sanguin dans un graphique.
Le doppler couleur indique en plus le sens
de la circulation sanguine en colorant
le flux en bleu ou en rouge selon sa direction.
Par ailleurs, les couleurs deviennent plus
éclatantes lorsque la vitesse de circulation
du sang s’accélère.
GARO/PHAN E
1
Avant l’examen, il n’est
demandé aucune préparation
au patient, sauf dans quelques
cas particuliers. Pour l’échodoppler
de l’abdomen, par exemple,
le patient doit être à jeun.
Pour l’étude de la zone pelvienne,
il doit se présenter la vessie
pleine.
2
Au cours de l’examen,
le patient est allongé, installé
en position assise ou debout,
selon la zone étudiée. Le médecin
badigeonne la peau de gel pour
faciliter le contact avec la sonde,
qui est promenée sur le corps
en réalisant des pressions plus
ou moins fortes.
veineuse, 45 minutes pour un bilan
complet veineux des membres
inférieurs.
BSIP
Il peut être demandé au patient
de couper sa respiration lors
de l’examen, en particulier lorsque
l’abdomen est étudié dans la zone
située sous le diaphragme.
4
L’examen dure entre 10 et
45 minutes : 10 minutes pour la
recherche isolée d’une thrombose
BSIP
3
5
À la fin de l’examen, le médecin
communique les résultats au
patient. Les résultats complets sont
ensuite transmis au médecin traitant,
qui indiquera au patient la conduite
à tenir.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
21
SANTÉ
Le sucre:
ami ou ennemi?
Manger du sucre est indispensable au bon fonctionnement de notre corps.
Mais de quel sucre parle-t-on ? Et de quelles quantités avons-nous
réellement besoin ? Explications.
Les édulcorants
pointés du doigt
Les édulcorants, comme l’aspartame
ou la saccharine, ont la cote auprès
des personnes qui cherchent à
maigrir : leur apport calorique est
quasi nul et de petites quantités
suffisent à créer le goût sucré.
Ces sucres artificiels sont pourtant
aujourd’hui pointés du doigt.
Selon le docteur Laurent Chevallier,
praticien au CHU de Montpellier et
responsable des pôles nutrition de
plusieurs cliniques, les édulcorants
participeraient à la progression du
surpoids et de l’obésité. Comment ?
En entretenant le goût pour le sucre
des consommateurs réguliers,
qui ont ainsi tendance à manger
des produits plus sucrés.
Certains médecins conseillent donc
de limiter leur consommation.
L
e sucre est un élément essentiel
de notre alimentation. Une fois
digéré, il fournit de l’énergie
aux muscles et alimente le cerveau. Mais encore faut-il ne pas abuser de certains sucres. Il existe en effet
deux catégories de sucres : les sucres
dits simples et les sucres dits complexes, dont les apports nutritifs sont
bien différents.
Pas trop de sucres simples
Les sucres simples ont pour effet de
“booster” presque instantanément l’activité musculaire et cérébrale en se transformant rapidement en glucose. On
retrouve dans cette catégorie le saccharose (sucre de table), le fructose (sucre
naturel des fruits), le glucose et le lactose (sucre naturel du lait). “En France,
leur consommation a été multipliée par
cinq en un siècle, indique le docteur
Olivier Coudron, médecin-chercheur en
nutrition à l’université de Dijon. Nous les
absorbons parfois sans le savoir en mangeant des aliments transformés qui en
sont riches, comme les céréales, les biscuits, ou encore les confiseries et les
barres chocolatées.” Les sucres simples
se cachent également dans un grand
nombre de plats cuisinés industriels.
“Et si on en mange trop, le corps les
transforme en mauvaises graisses et les
stocke. À la longue, ce type de déséquilibre alimentaire peut entraîner de
l’obésité ou favoriser des maladies cardiovasculaires ou le diabète…” prévient
Fatima Kartout, médecin spécialiste des
questions de nutrition à la Mutualité
Française.
À SAVO I R
Quelle quantité de sucre contient
tel ou tel produit? Pour le savoir, il est
important d’apprendre à décrypter les
étiquettes. Aujourd’hui, tout industriel
doit indiquer la teneur en glucides pour
100 g de produit. Mais la distinction
sucres simples/sucres complexes n’est
pas obligatoire. Seule la ligne “Dont
sucres”, lorsqu’elle est présente,
donne la quantité de sucres simples.
Pensez également à observer la liste
des ingrédients, obligatoirement
22
présentés par ordre
décroissant de quantité. Si le
mot “sucre” se trouve en tête
de liste, l’aliment est trop sucré.
Le nom du produit peut
aussi donner des indications
précieuses. Face à des
“pétales de maïs enrobés
de sucre”, mieux vaut
choisir un produit sans
sucre ajouté.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
GETTY IMAGES
Savoir lire les étiquettes
GETTY IMAGES
Nou
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mes in
nstinc
ctiv
vemen
nt attirrés par le sucrre, la principalle sourc
ce d’’énergiie pou
ur no
otrre org
ganiism
me.
Privilégier les sucres complexes
L’Afssa précise que s’il ne faut pas pour
autant diaboliser les sucres simples, il
faut tout de même favoriser les sucres
complexes, dont l’assimilation est plus
lente. D’autant plus qu’ils nous fournissent de l’énergie sur le long terme.
Ils nous permettent ainsi de constituer
des réserves grâce auxquelles nous
pouvons, par exemple, lutter contre le
froid, faire une longue randonnée ou
patienter entre deux repas.
Les nutritionnistes conseillent de manger des féculents, “qui, contrairement
à certaines idées reçues, ne font pas
grossir”, assure le professeur Coudron.
En fait, il faut savoir qu’aucun sucre
complexe ne fait grossir. Les sucres
complexes tels que le riz complet, les
légumes secs, les pommes de terre, les
pâtes complètes ou “al dente”, la
semoule, les céréales complètes (sans
sucres simples ajoutés) ou même certains fruits à fibres devraient donc
prendre une plus large part dans notre
assiette.
Les sucres complexes sont par ailleurs
souvent accompagnés de fibres, dont
il est souhaitable d’augmenter la
consommation. Attention toutefois à
la cuisson : les sucres complexes des
pâtes ou des carottes, par exemple, se
transforment en sucres simples dès lors
qu’ils sont trop cuits. Mangez-les plutôt “al dente” ou crus. ●
Yves Lusson
Pour en savoir plus
Des fiches nutrition
La Mutualité Française a mis en ligne
9 fiches nutrition santé qui donnent
de multiples informations pour améliorer
son équilibre alimentaire et ainsi
prévenir les maladies chroniques en
lien avec la nutrition. Certaines de
ces fiches abordent la consommation
de sucres et leurs effets sur la santé.
www.mutualite.fr, rubrique
“Votre santé”, puis “fiches santé”.
Les 100 meilleurs aliments pour votre
santé et la planète, par le Dr Laurent
Chevallier, Éditions Fayard, 19 euros.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
23
24
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
SI VOUS AVEZ
De 0 à 5 bonnes réponses : attention, vous ne faites pas suffisamment la différence
entre sucres complexes et sucres simples.
De 6 à 10 bonnes réponses : bravo, vous êtes un champion de l’équilibre alimentaire.
1. Vrai.
2. Vrai. L’apport en glucides doit représenter plus de 50 % de notre alimentation.
3. Faux. C’est plutôt ce qu’on mange avec qui fait grossir : beurre, fromage, pâte
à tartiner, sauce, etc.
4. Vrai. Les pâtes, par exemple, constitueront des réserves pour l’effort du
lendemain.
5. Vrai. Il faut surtout éviter les excès et veiller aussi à limiter la consommation de
lipides (graisses).
6. Faux. Mais il ne faut pas consommer plus de 25 g de sucres simples par jour.
7. Vrai. Dans ce cas, les sucres complexes se transforment en sucres simples,
qui donnent le goût “sucré”.
8. Faux. Il peut contenir des graisses qui entraînent du surpoids.
9. Faux. Les deux sont des sucres simples. L’avantage des fruits, c’est qu’ils
contiennent aussi des fibres et des vitamines.
10. Vrai.
Êtes-vous un
consommateur
de sucre averti?
Entre les sucres
simples, dont il ne
faut pas abuser, et
les sucres complexes,
qui ne font pas
grossir, il n’est pas
toujours facile
de s’y retrouver.
10)
SAVOIR LIRE UNE ÉTIQUETTE PERMET DE MIEUX
CHOISIR LES “BONS” ALIMENTS.
8)
UN PRODUIT “ALLÉGÉ EN SUCRE” NE FAIT PAS GROSSIR.
9)
LE SUCRE DES FRUITS EST MEILLEUR POUR LA SANTÉ
QUE LE SUCRE EN POUDRE.
6)
7)
5)
1)
2)
3)
4)
UNE CAROTTE TRÈS CUITE SEMBLE PLUS SUCRÉE
QU’UNE CAROTTE CRUE.
IL EST DÉCONSEILLÉ DE MANGER DES DESSERTS SUCRÉS.
L’EXCÈS DE SUCRERIES CONTRIBUE À L’OBÉSITÉ.
LA VEILLE D’UNE RANDONNÉE, IL N’Y A RIEN DE MIEUX
QUE DE MANGER DES FÉCULENTS.
LE PAIN FAIT GROSSIR.
CHAQUE JOUR, IL FAUT MANGER BEAUCOUP DE SUCRE.
LE MOT “GLUCIDE” EST SYNONYME DE “SUCRE”.
Vrai
Faux
Avec ou
sans sucre?
CORB S
QUIZ
VOTRE MUTUELLE
D2M PRODUCTIONS
HARMONIE MUTUALITÉ
Santé
2300 services
mutualistes
Consultations médicales, hospitalisation, équipements optiques et auditifs,
soins dentaires, pharmacies, services d’aide aux familles, aux personnes
âgées ou en situation de handicap… Pour répondre à vos besoins de santé,
plus de 2 300 établissements mutualistes sont à votre disposition.
›››
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
25
VOTRE MUTUELLE
POINT DE VUE
Joseph
Deniaud
P. GARÇON
Président
d’Harmonie
Mutualité
Un esprit
d’innovation
L’histoire de la construction
progressive des mutuelles dotées
d’un réseau de services de
soins et d’accompagnement est
originale. Elle manifeste l’esprit
d’innovation des mutualistes,
qui ont vite considéré que l’offre
complémentaire santé devait
se marier avec une maîtrise
de l’offre de soins, d’abord sur
des segments d’activités mal
couverts par l’assurance maladie
(optique, dentaire), pour apporter
des réponses nouvelles à
des besoins de services de soins,
d’hébergement de personnes
âgées, d’accueil de jeunes
enfants ou de jeunes et adultes
handicapés. Cette construction
s’est faite par l’initiative locale,
par une implication forte des
militants mutualistes, convaincus
d’avoir un rôle à jouer dans
l’aménagement des territoires de
santé. Aujourd’hui, les mutuelles
ne sont plus seulement des
assureurs, mais aussi des acteurs
de santé convaincus que l’offre de
santé doit être mieux maîtrisée.
E
n plus de l’activité de complémentaire santé, la Mutualité s’est
depuis longtemps investie dans
la gestion d’établissements et de
services mutualistes. Aujourd’hui, vous
avez accès à plus de 2 300 services de
soins et d’accompagnement mutualistes,
répartis sur l’ensemble de l’Hexagone, soit
le premier réseau sanitaire et social du
pays. Un réseau accessible à tous*, qui
couvre tous vos besoins de santé – des
soins aux biens médicaux jusqu’à l’accompagnement des personnes – et qui
vous garantit la qualité aux prix les plus
justes.
Une offre complète de soins
et de biens médicaux
Les 103 établissements hospitaliers
mutualistes constituent le premier réseau
d’hospitalisation français non lucratif
avec 7600 lits et places. Ils couvrent tous
les champs d’activité de la santé: médecine, chirurgie, obstétrique, soins de suite
et de réadaptation, santé mentale, hospitalisation à domicile. Dotés d’équipes
médicales renommées et de plateaux
techniques performants (imagerie médicale, laboratoires, blocs opératoires), ces
établissements sont des pôles de référence dans plusieurs spécialités. L’Institut Mutualiste Montsouris, à Paris, se
place ainsi parmi les meilleurs hôpitaux
dans le traitement des cancers de la prostate et du rein. L’offre mutualiste, ce sont
également 48 centres médicaux et 18
centres infirmiers qui proposent des soins
variés, de la médecine générale à l’ensemble des spécialités, 440 centres den-
À SAVO I R
› Un engagement sur la qualité…
Chartes qualité,
baromètres de satisfaction,
services après-vente…
les services de soins et
d’accompagnement
mutualistes sont engagés
dans des démarches
d’amélioration continue
de la qualité pour garantir
26
le meilleur service possible.
Des services d’aide
et de soins à domicile
et un certain nombre
d’établissements sont
aujourd’hui certifiés
Afnor. Et la plupart des
établissements de travail
protégé sont certifiés ISO.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
… et l’innovation
Pour toujours mieux
répondre aux besoins
des familles, des solutions
innovantes sont mises
en place: crèches
ouvertes 24 h/24, relais
d’assistantes maternelles
et ludothèques itinérantes,
dossier de suivi dans
les pharmacies, services
à domicile pour les
personnes âgées, village
des générations…
ANDERSEN ROSS/GETTY
taires, qui, pour certains, pratiquent aussi
l’orthodontie, la parodontologie et l’implantologie, 61 pharmacies mutualistes,
et les réseaux nationaux Les Opticiens
Mutualistes (650 magasins) et Audition
Mutualiste (266 centres).
Un accompagnement tout au long
de la vie
De la petite enfance aux personnes âgées
ou en situation de handicap, les services
de soins et d’accompagnement mutualistes offrent également des réponses
adaptées aux besoins des familles.
Dans le secteur de la petite enfance, de
nombreux modes de garde sont ainsi proposés par les 150 structures et services
existants: crèches collectives, familiales,
multi-accueils, micro-crèches, haltes-garderies, relais assistantes maternelles. Des
établissements spécialisés permettent la
scolarisation d’enfants en situation de
handicap : instituts médico-éducatifs
(IME) et services d’éducation spécialisée
et de soins à domicile (SESSAD).
Des solutions adaptées existent pour l’accueil des personnes âgées et des adultes
en situation de handicap: structures d’hébergement permanent (maisons de
retraite, logements-foyers, foyer d’accueil
médicalisé…) ou temporaire (accueil de
jour). Et pour maintenir leur autonomie
ou favoriser leur insertion dans la vie
quotidienne, de nombreux services sont
développés: services de soins infirmiers
à domicile (SSIAD), services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) ou services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS). Sans
compter les établissements d’aide et de
service par le travail (ESAT) ou de travail
protégé. Soit, au total, plus de 700 établissements et services mutualistes spécialisés dans l’accompagnement social et
médico-social. ●
Marie-France Lacour
*À l’exception des pharmacies mutualistes, réservées
exclusivement aux adhérents des mutuelles.
Des services
à la personne
La Mutualité Française est également
l’un des fondateurs de l’enseigne France
Domicile, qui propose des services
à la personne pour faciliter le quotidien
des familles (garde d’enfants, soutien
scolaire, aide après une hospitalisation…)
et permettre le maintien à domicile
des personnes âgées ou en situation de
handicap (aide au lever et au coucher,
portage des repas, téléassistance…).
Pour en savoir plus, rendez-vous sur
www.francedomicile.fr.
Contact
Retrouvez l’ensemble des services de
soins et d’accompagnement mutualistes
sur www.mutualite.fr, rubrique “Service
des mutuelles” ou appelez votre mutuelle
au 0980980500 (appel non surtaxé).
ALIX
/ PHA
NIE
› Des coûts maîtrisés
Les services de soins et
d’accompagnement mutualistes
vous garantissent un reste à
charge le plus minime possible.
Les prix pratiqués sont en effet
toujours calculés au plus juste:
respect des tarifs fixés par
la Sécurité sociale (secteur 1),
absence de dépassements
d’honoraires, pratique du tiers
payant et avances de frais limitées,
voire nulles, selon les accords
négociés avec votre mutuelle.
Vous n’engagerez, par exemple,
aucun frais pour des actes courants
dans un centre de santé dentaire
mutualiste.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
27
VOTRE MUTUELLE
EN BREF
Des rencontres santé
près de chez vous
D
ans le cadre de Priorité Santé
Mutualiste, le nouveau service
apporté par votre mutuelle, des
rencontres santé se mettent progressivement en place, partout en France,
sur les quatre grands domaines de santé
couverts: addictions, cancer, maladies cardiovasculaires et maintien de l’autonomie.
Il s’agit d’actions de prévention, d’information ou d’accompagnement des adhérents ou de leurs proches. Ces rencontres
santé peuvent prendre des formes multiples: conférences, expositions, journées
de sensibilisation, groupes d’information
et d’échanges, ateliers santé, groupes de
parole… Voici quelques exemples d’actions
qui se dérouleront d’ici la fin de l’année.
Addictions
– Conférence-débat “Addictions sans produit”, le 1er octobre à Montluçon (03).
– Théâtre forum “Médicament souvenir” sur
le bon usage du médicament, le 13 octobre
à Maubec (04).
– Conférence-débat sur l’exposition néonatale du risque alcool, le 24 octobre à
Limoges (87).
– Journée de repérage autour des risques
liés à la consommation de tabac, le
1er décembre à Aurillac (15).
Cancer
– Atelier d’éducation nutritionnelle à l’attention de personnes ayant eu un cancer,
le 21 octobre à Saint-Feyre (23).
– Théâtre forum sur le dépistage du cancer du
sein, le 28 octobre à Brive-la-Gaillarde (19).
– Conférence sur le lien cancer et environnement, le 1er décembre à Arras (62).
Maladies cardiovasculaires
– Atelier “Concilier alimentation et plaisir”,
du 15 septembre au 1er décembre à Vallet
et Indre (44).
– Stands de dépistage et d’information
dans le cadre de la Journée mondiale du
diabète 2009, le 14 novembre à CharlevilleMézières (08), Troyes (10), Reims (51) et
Chaumont (52).
– Séances de gymnastique pour les personnes en surpoids (groupe d’entraide),
jusqu’au 20 décembre à Sainte-Feyre (23).
Maintien de l’autonomie
– “Sécurité routière et tests auditifs”,
séance de sensibilisation, le 16 octobre à
Saint-Mathieu (87).
– Groupe d’informations et d’échanges
pour soutenir les aidants de personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer, jusqu’au 6 décembre à Châteauroux (36).
– Atelier équilibre, jusqu’au 12 décembre
à Aurillac (15). ●
MUTUALITÉ FRANÇAISE
Contact
Le théâtre est l’une des formes
de rencontres santé proposées.
28
Pour en savoir plus ou pour connaître les
dates, les lieux et les horaires des prochaines
rencontres santé près de chez vous, appelez
Priorité Santé Mutualiste au 39 35 (prix d’un
appel local depuis un poste fixe), du lundi au
vendredi de 9 h à 19 h. N’oubliez pas de vous
munir de votre code à quatre chiffres indiqué
dans le supplément joint au numéro d’avril
d’Essentiel Santé Magazine, ou disponible
sur demande auprès de votre mutuelle.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
Étudiants: adressez
votre attestation Vitale
Votre enfant est étudiant?
Pour continuer à bénéficier
de la télétransmission, c’està-dire du remboursement
direct de ses prestations par
la mutuelle, adressez dès
que possible une copie de
sa nouvelle attestation papier
de la carte Vitale. Joignez par
ailleurs un relevé d’identité
bancaire ou postal,
si vous souhaitez que les
remboursements lui soient
versés directement.
Remboursements
dentaires: envoi
préalable du devis
Avant d’engager des
soins dentaires importants,
soins prothétiques ou
orthodontiques, n’oubliez pas
d’adresser à votre mutuelle
le devis détaillé du chirurgiendentiste ou de l’orthodontiste.
Votre mutuelle pourra ainsi
calculer le montant de
votre remboursement selon
votre garantie. Sans l’envoi
de ce devis à la mutuelle,
le paiement sera calculé sur le
taux le plus faible. Vous devrez
alors adresser la facture
du dentiste à la mutuelle pour
obtenir le complément.
Wonderbox:
nouveau partenaire
De nouveaux partenaires
rejoignent tout au long
de l’année le programme
Avantages Harmonie.
C’est le cas de l’enseigne
nationale Wonderbox, qui
propose des coffrets weekend, aventure et sport.
En tant qu’adhérent, vous
bénéficiez désormais
d’une remise de 10% sur
l’ensemble de l’offre, soit un
choix de près de 7000 séjours
et activités. Vous retrouverez
l’ensemble des partenaires
Avantages Harmonie sur le site
www.avantagesharmonie.fr
ou en appelant au
0492918576.
FICHE
Votre situation
PRATIQUE
L’aide à l’acquisition d’une
complémentaire santé
Perte d’emploi, divorce… À tout moment, des difficultés financières peuvent survenir
dans votre quotidien. Pour conserver votre couverture santé complémentaire, vous pouvez
bénéficier d’une aide financière.
› Une aide pour qui ?
L’aide concerne les personnes dont les
ressources sont faibles, mais légèrement
supérieures au plafond d’attribution de la
couverture maladie universelle complémentaire (CMUC). Les revenus ne doivent pas
dépasser 744,67 euros par mois pour une
personne seule, et 1 117 euros par mois
pour un couple (moyenne des 12 mois précédant la demande). À noter: toutes les
ressources du foyer sont prises en compte
(revenus du travail, du capital, prestations
sociales, pensions reçues…).
› À quoi a-t-on droit ?
Le montant de l’aide, accordé par individu,
varie selon l’âge des bénéficiaires composant le foyer (l’âge est apprécié au 1er janvier de l’année). Il s’élève – pour un an – à
100 euros pour les moins de 25 ans,
200 euros pour les personnes de 25 à 49 ans,
350 euros pour les personnes de 50 à 59 ans,
et 500 euros pour les plus de 60 ans. Par
exemple: pour un foyer composé d’un adulte
de 26 ans et d’un enfant de trois ans, le montant de l’aide est de 300 euros par an.
› Autre avantage
En cas de consultations médicales, vous
bénéficiez de la dispense de l’avance de
frais sur la part remboursée par l’assurance
maladie (dans le cadre du parcours de soins
coordonnés). En pratique, il suffit de présenter au professionnel de santé l’attestation de dispense d’avance de frais accompagnée de votre carte Vitale. L’attestation
est valable 18 mois.
›saComment
faire
demande ?
À savoir
Votre demande et les pièces justificatives
sont à adresser à la caisse d’assurance
maladie du régime obligatoire. Le formulaire d’aide pour une complémentaire santé
(n° S 3715), tout comme la brochure explicative, est disponible sur le site internet
de l’assurance maladie (www.ameli.fr),
auprès des organismes de Sécurité sociale,
d’un centre communal d’action sociale ou
d’une mairie.
En cas de difficultés
financières, et si vous
ne remplissez pas les
conditions d’accès à l’aide
complémentaire santé,
n’hésitez pas à contacter
votre mutuelle. Une solution
peut être trouvée pour vous
permettre de conserver une
couverture complémentaire
adaptée à vos besoins.
› En cas d’accord
À noter
La caisse d’assurance maladie vous remet
une attestation-chèque. Vous disposez
ensuite de 6 mois pour la présenter à la
mutuelle, qui déduira alors son montant
de votre cotisation annuelle. Si le coût de
la garantie proposée par la mutuelle est
inférieur au montant de l’aide, vous ne
payerez rien.
En cas de refus
d’attribution de l’aide
par la caisse d’assurance
maladie (absence de
réponse dans un délai de
deux mois), le demandeur
dispose de deux mois
pour effectuer un recours
gracieux devant la caisse
ou devant la commission
départementale d’aide
sociale.
›le Quand
effectuer
renouvellement ?
L’aide pour une complémentaire santé est
accordée pour 12 mois, et elle peut être
reconduite chaque année, tant que les
conditions de ressources sont remplies.
Mais, attention, le renouvellement des
droits n’est pas automatique. La demande
doit être faite, auprès de la caisse d’assurance maladie, deux à quatre mois avant la
fin de vos droits. Pour faciliter la constitution de votre dossier, vous pouvez demander une assistance auprès de votre régime
obligatoire, du centre communal d’action
sociale de votre ville, ou d’une association
agréée.
Votre mutuelle
plus proche
Pour en savoir plus,
contactez un conseiller de
votre mutuelle en agence
ou au 0 980 980 500.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
29
FICHE
Vos remboursements
PRATIQUE
L’hospitalisation
Si vous êtes hospitalisé, l’assurance maladie ne prend en charge qu’une partie de vos dépenses.
Selon votre garantie, votre mutuelle peut vous rembourser en totalité ou en partie les frais
restants. Explications.
݈ une
Quels sont les frais liés
hospitalisation ?
En dehors du coût des soins médicaux et
de l’hébergement (ticket modérateur sur
frais de séjour et honoraires de surveillance), une hospitalisation engendre d’autres dépenses: consultations pré- et postopératoires du chirurgien, de l’anesthésiste,
coût des dépassements d’honoraires (systématiques dans certaines spécialités), des
médicaments prescrits, le forfait journalier
hospitalier (voir lexique), le forfait de
18 euros sur les actes médicaux supérieurs
ou égaux à 91 euros. Mais aussi: des séances de rééducation, un séjour en centre
postopératoire, des frais de transport, une
chambre particulière et des frais de confort
(télévision, téléphone).
›le Que
prend en charge
régime obligatoire ?
L’assurance maladie, dans le cadre du parcours de soins coordonnés, prend généralement en charge:
– 80 % des frais d’hospitalisation. Cela
inclut les actes médicaux, chirurgicaux,
examens de laboratoire, médicaments…
ainsi que l’hébergement. Ces frais sont calculés sur la base d’un prix de journée, qui
varie de 250 à plus de 4000 euros selon les
spécialités (chirurgie, soins intensifs,
maternité, rééducation fonctionnelle…);
– 70 % des consultations du chirurgien et
de l’anesthésiste sur la base du tarif de
convention (soit 18,90 euros, sachant
qu’une consultation en secteur 2 varie de
50 à 100 euros);
– 65 % des frais de transport (sous certaines conditions).
Pour les soins en lien avec l’hospitalisation,
la prise en charge varie suivant la spécialité
(kinésithérapeute, infirmier, médecin…).
À noter : dans certains cas, tels qu’une
affection de longue durée, une grossesse,
un accident du travail, une intervention
30
chirurgicale importante… et pour certaines personnes (bénéficiaires de la CMU,
d’une pension d’invalidité…), les frais d’hospitalisation sont pris en charge à 100 %
(hors dépassements d’honoraires, chambre
particulière et dépenses de confort). Le forfait journalier hospitalier est également pris
en charge à 100 % si l’assuré bénéficie de
conditions d’exonérations.
›votre
Que prend en charge
mutuelle ?
Lexique
Forfait journalier
hospitalier : somme due
par le patient pour toute
hospitalisation de plus de
24 heures, qui correspond
aux frais d’hébergement
et de restauration. Il n’est
pas pris en charge par
l’assurance maladie, mais
par les complémentaires
santé.
Selon votre garantie, votre mutuelle peut
vous rembourser:
– tout ou partie des dépenses restant à votre
charge après remboursement du régime
obligatoire;
– tout ou partie des éventuels dépassements
d’honoraires;
– le forfait journalier hospitalier de 16 euros,
ou de 12 euros en psychiatrie;
– le forfait de 18 euros sur les actes médicaux supérieurs ou égaux à 91 euros;
– tout ou partie de la chambre particulière
et les frais d’accompagnants.
Du confort
en plus
›votre
Que reste-t-il à
charge ?
Votre mutuelle
plus proche
– La participation forfaitaire de 1 euro par
acte, dans la limite de 4 euros par jour pour
un même professionnel, plafonné à
50 euros par an (sauf pour les mineurs, les
femmes enceintes et les bénéficiaires de
la CMU);
– les franchises médicales de 0,50 euro par
boîte de médicaments, de 0,50 euro par acte
paramédical (limité à 2 euros par jour pour
un même professionnel), de 2 euros par
transport (limité à 4 euros par jour), également plafonnées à 50 euros par an et par
personne;
– la part des dépenses non prises en charge
par votre mutuelle, du fait de votre garantie ou supérieures aux forfaits prévus (ex.:
dépassements d’honoraires importants).
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
Avec la solution protection
hospitalière de votre
mutuelle, vous pouvez
bénéficier, selon votre
choix, d’une indemnisation
de 15, 30 ou 45 euros
par jour pour régler
le téléphone, la télévision,
les déplacements et
les repas de vos proches.
Pour en savoir plus sur
les prises en charge ou
sur la solution protection
hospitalière, contactez
un conseiller en agence ou
appelez au 0980980500
(appel non surtaxé).
Des gestes simples
pour prévenir la grippe
La grippe peut entraîner de graves complications, surtout chez les personnes
fragiles. La propagation du nouveau virus grippal A (H1N1) incite à encore plus
de prudence. Comment s’en protéger?
Se protéger et protéger
ses proches
Il convient d’abord d’observer une
hygiène scrupuleuse, en se lavant
régulièrement les mains, et d’éviter,
bien sûr, tout contact avec une personne malade.
Si, malgré ces mesures, vous ressentez des symptômes grippaux (fièvre
élevée, grande fatigue, toux et difficultés respiratoires, voire malaise
général accompagné de frissons et de
courbatures…), appelez votre médecin traitant et suivez ses instructions,
pour éviter la propagation du virus.
“Généralement, les patients sont
contagieux pendant sept jours. Il est
donc conseillé de rester chez soi pendant cette période”, signale le Dr
Anne Mosnier, coordinatrice nationale
du réseau des Grog (Groupes régionaux d’observation de la grippe). “Il
faut aussi, bien sûr, continuer à se
laver les mains, mais également porter un masque chirurgical, limiter les
contacts, éviter de recevoir des personnes âgées et des nourrissons, aérer
la maison… Cela évite de contaminer
l’entourage”, explique le Dr Gilles
Tonani, médecin généraliste.
Le vaccin est vivement conseillé
Mais le meilleur moyen d’éviter la grippe
reste encore la vaccination, qui doit être
renouvelée chaque année, les virus
étant chaque fois différents. Le vaccin
contre la grippe saisonnière sera très
bientôt disponible. Concernant le vaccin contre la grippe A, à l’heure où nous
mettons sous presse, on ne connaît pas
encore sa date de disponibilité ni les
conditions de sa prise en charge.
L’assurance maladie prend en charge à
100 % le vaccin contre la grippe saisonnière pour les personnes de plus de
65 ans, celles atteintes d’affections de
longue durée ou souffrant de bronchopneupathie chronique obstructive. Seul
le produit est pris en charge à 100 %,
la consultation et l’injection sont remboursées aux conditions habituelles.
Lorsque l’assurance maladie ne le rembourse pas, et si votre garantie santé
le prévoit, votre mutuelle prend en
charge son coût (le produit et non l’injection) à hauteur des frais réels pour
vous et vos ayants droit.
Seule contre-indication à la vaccination: l’allergie aux œufs. “Dans ce cas,
il est encore plus important pour les
personnes fragiles de se protéger et,
en cas de symptômes, de consulter très
rapidement leur médecin pour envisager un traitement antiviral”, précise le
Dr Anne Mosnier. ●
Ariane Langlois
VOISIN
L’
hiver dernier, la grippe saisonnière a touché 2,8 millions de
Français en dix semaines.
Face à l’apparition, en mars,
d’un nouveau virus baptisé grippe pandémique (H1N1) 2009, encore plus
contagieux que la grippe saisonnière,
il est plus que jamais important de
prendre quelques précautions.
En savoir plus
• Groupes régionaux d’observation de
la grippe (Grog): www.grog.org.
• Informations sur le remboursement du
vaccin: www.ameli.fr pour les salariés,
www.le-rsi.fr pour les indépendants,
www.msa.fr pour les professionnels
agricoles, et auprès de votre mutuelle
sur www.mutualite.fr.
• Pour suivre au jour le jour l’évolution
de la grippe A: Institut national de veille
sanitaire (InVS): www.invs.sante.fr,
et le ministère de la Santé:
www.sante-sports.gouv.fr,
www.grippeaviaire.gouv.fr ou
au 0825302302 (0,15 euro TTC/min
depuis un poste fixe).
CONTACT > [email protected]
Rédactrice en chef adjointe des pages spéciales Harmonie Anjou, Harmonie Atlantique, Harmonie Auvergne, Harmonie Berry, Harmonie Ile-de-France Régions, Harmonie Indre,
Harmonie Limousin, Harmonie Méditerranée, Harmonie Mutualité, Harmonie Touraine, Harmonie Vendée et Mnam: Marie-France Lacour. Tél. : 02 41 96 81 78.
Courriel: [email protected]. Comité de rédaction : Patrice Avenein, Chantal Baudin-Ouvrard, Sophie Carvounas, Frédéric Cotta, Aurélia Dessus,
Christophe Goupil, Philippe Morel, Aurélie Murat, Annie Noirault, Josiane Rochoux, Bernadette Rousseau-Sadon.
Essentiel Santé Magazine - septembre 2009
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Pack “WWF” : Une offre conçue pour les enfants de 5 à 12 ans.
Les montures WWF sont disponibles exclusivement dans les points de vente
Les Opticiens Mutualistes.
Pour le plaisir des petits et des plus grands, des filles et des garçons :
des modèles originaux, des couleurs vives et dynamiques, des matériaux
de qualité, des charnières “flex”.
Pour tout achat d’une monture WWF : 1€ est reversé au WWF.
*Prix conseillé pour l’achat d’une monture junior WWF® (sélection présentée en magasin) équipée de deux verres unifocaux organiques blancs, diamètre standard, indice 1,5 durci, corrections –6/+6, cyl. 2. Offre valable dans les magasins
participant à l’opération jusqu’au 14 août 2010 et non cumulable avec d’autres offres promotionnelles. Dans la limite des stocks disponibles. Visaudio SAS-RCS Paris B 492 361 597 au capital social de 140 000 euros.
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