MAGAZINE santé ESSENTIEL BIMESTRIEL DES ADHÉRENTS DES MUTUELLES D’HARMONIE MUTUELLES SOCIÉTÉ Microcrédit : une aide pour passer un cap SANTÉ Le sucre : ami ou ennemi ? SANTÉ Sept. 2009 - Nº11 Hôpital : mieux vivre son séjour MUTUELLE › 25 SANTÉ › 13 SOCIÉTÉ › 7 SOMMAIRE› 7 3 ‹ ACTUALITÉS 7 MICROCRÉDIT : UNE SOLUTION POUR PASSER UN CAP Le microcrédit personnel ou social permet à des personnes en situation d’exclusion d’envisager une réinsertion. 10 ALICAMENTS: VRAIES OU FAUSSES PROMESSES? Payer trois fois plus cher un aliment… Est-ce vraiment utile et sans risques? 12 HALDE: EN FINIR AVEC LES DISCRIMINATIONS Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, la Halde permet de lutter contre les discriminations. 13 HÔPITAL: MIEUX VIVRE SON SÉJOUR Des moyens pour rendre son séjour à l’hôpital plus facile à vivre. 18 PROTHÈSES AUDITIVES: LA SURDITÉ MAÎTRISÉE Quelques clés pour démêler le vrai du faux. 20 ÉCHODOPPLER: L’EXAMEN DE LA CIRCULATION SANGUINE Zoom sur cet examen simple et indolore. 22 LE SUCRE: AMI OU ENNEMI? Explications sur le sucre, élément indispensable au bon fonctionnement de notre corps. 25 VOTRE MUTUELLE PAGES SPÉCIALES De la page 25 à la page 32, pages spéciales, actualité, conseils pratiques sur les services mis à votre disposition par votre mutuelle. Le microcrédit personnel progresse régulièrement : 20 à 30 % de la population française est concernée. 13 Seul un Français sur deux juge satisfaisante l’information donnée à l’hôpital. 22 Notre consommation de sucres simples est aujourd’hui de 3 kilos par mois. De vous à nous Une question de santé? Un sujet de société ou une réaction à un article publié? La rédaction du magazine est attentive à toutes les suggestions qu’elle reçoit. N’hésitez pas à nous écrire et à nous communiquer vos souhaits. Par courriel: essentielsantemagazine@ harmonie-mutuelles.fr Par courrier: Essentiel Santé Magazine, 8, boulevard de Beaumont - CS 11241 35012 Rennes Cedex. Ce numéro comporte des encarts: “Assemblées d’adhérents 2009” pour Harmonie Atlantique; “Assemblées locales 2009” pour Prévadiès, Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan; “MNAM et MNAM OM, faits et chiffres 2008” pour MNAM. Contact lecteurs : [email protected] Magazine bimestriel paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du code de la mutualité). Siret: 479834012000 11. 8, boulevard de Beaumont - CS 11241 - 35012 Renne cedex. Tél.: 02 23 25 24 00 Directeur de la publication: Guy Herry Directrice presse-rédactrice en chef: Anne-Marie Guimbretière Assistante de direction: Armelle Collouard Rédactrices en chef adjointes pages spéciales: Marie-France Lacour, Brigitte Imber “Essentiel Santé Magazine” est sous copyright Tirage: 1991250 exemplaires Le numéro: 0,49 € L’abonnement: 2,45 € Publication membre de l’ANPCM, du SPS et de Paris Photo de couverture: Masterfile/Radius images Impression: Presses de la FNPS Conception-réalisation: Bretagne, ZI Sud-Est, rue des Charmilles, 35577 Cesson-Sévigné Cedex N° Commission paritaire: 0912 M 08162 ISSN: 1771-2718 Dépôt légal: à parution. › › › › › › › › › › › › › › › › ÉDITO Guy Herry Président d’Harmonie Mutuelles Dans le cadre du nouveau service Priorité Santé Mutualiste (PSM), les mutuelles d’Harmonies Mutuelles participent aux premières Rencontres Santé en région. Objectif : répondre aux besoins d’information et d’accompagnement de leurs adhérents. Exemples dans deux régions. P our les premières Rencontres Santé, quatre thématiques ont été retenues: le maintien de l’autonomie (le bien-vieillir, la maladie d’Alzheimer, le handicap, les déficiences auditives et visuelles), les maladies cardiovasculaires (les facteurs de risque, l’alimentation), les cancers et les addictions (tabac, alcool, cannabis). En Lorraine et dans les Pays de la Loire, par exemple, ces rencontres ont pris la forme de conférencesdébats avec des intervenants qualifiés, d’ateliers en petit groupe avec un professionnel de santé, de théâtres-forums pour sensibiliser sur des enjeux de santé, ou encore de groupes de paroles pour échanger autour des préoccupations de santé. Une implication sur la durée “La mise en place de ces rencontres nécessite une mobilisation forte des mutuelles et de nos partenaires santé aux côtés de l’union régionale”, explique Anne Danibert, correspondante PSM pour les Pays de la Loire. Plusieurs centaines de personnes ont assisté et participé aux différentes rencontres organisées dans la région autour de deux thèmes : le maintien de l’autonomie et les maladies cardiovasculaires. “Ces rencontres s’inscrivent dans la durée et permettent aux participants de modifier leur comportement pour prévenir les risques de santé”, précise-t-elle. Ces deux thématiques continuent à se déployer depuis la rentrée ; d’autres Rencontres Santé porteront sur les addictions et les cancers. En Lorraine, plusieurs conférencesdébats ont permis de sensibiliser les adhérents sur les questions de la pré- Pour une prévention nutritionnelle des cancers ! ée Entr li b Campagne d’information en Lorraine : 6 conférences-débat ouvertes au public d’avril à décembre 2009 DYHF OH VRXWLHQ ÀQDQFLHU GX &RQVHLO 5pJLRQDO GH /RUUDLQH www mutua i e- ranca se- orra ne r DR Le dernier congrès de la Mutualité Française a consacré une large part de ses travaux aux maladies chroniques. Grâce aux progrès médicaux, nous sommes de plus en plus à vivre de nombreuses années avec une maladie soignable mais non guérissable, comme une insuffisance cardiaque ou un diabète. Les experts parlent du “fardeau” des maladies chroniques, car ces maladies ont un coût humain et financier sans cesse croissant. Les deux tiers des remboursements de l’assurance maladie obligatoire concernent désormais les affections de longue durée (ALD). Dans les années à venir, trois enjeux nous attendent. D’abord, celui de la prévention. De nombreuses maladies chroniques pourraient être évitées, leur survenue ou leur évolution retardée. Par exemple, réduire la progression de l’obésité ferait diminuer le diabète. Ensuite, l’enjeu de la qualité des soins. Aujourd’hui, les soins dont bénéficient les personnes atteintes de maladies chroniques ne respectent pas tous les meilleurs protocoles. Enfin, parce qu’elles sont graves et coûteuses, les maladies chroniques posent un problème de reste à charge, y compris pour les personnes en affection de longue durée, dont certaines dépenses, par exemple le forfait hospitalier, la franchise ou le dépassement, ne sont pas remboursées par l’assurance maladie. Trois enjeux que nous devons relever ensemble. Plus solidairement que jamais. Rencontres Santé, des débuts prometteurs re Le défi des maladies chroniques ACTUALITÉ vention nutritionnelle des cancers, du bien-vieillir et du maintien de l’autonomie (comment accompagner un proche atteint de la maladie d’Alzheimer ?). Un stand atelier dans la ville de Remiremont a rassemblé 750 visiteurs pendant les journées d’action bien vieillir. Deux groupes de paroles, l’un sur les déficiences auditives à Metz et l’autre sur les déficiences visuelles à Nancy, ont également été organisés. De nouvelles rencontres sont d’ores et déjà programmées en Lorraine, mais aussi dans toutes les autres régions françaises.● Des rencontres près de chez vous Pour connaître les dates des Rencontres Santé près de chez vous, appelez le 39 35 (prix d’un appel local à partir d’un poste fixe). Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 3 ACTUALITÉ SUR INTERNET www.leseuronautes.eu Loi “Hôpital, patients, santé et territoires”: l’essentiel A près cinq mois de débats, la loi “Hôpital, patients, santé et territoires” a été adoptée. Qu’apporterat-elle aux usagers de la santé ? Tout d’abord, une meilleure répartition des médecins sur le territoire et un meilleur accès aux soins. La loi prévoit notamment l’organisation d’une permanence des soins pour faciliter l’accès à un médecin de garde. Des “Agences régionales de santé” seront chargées de coordonner, au niveau régional, l’ensemble des politiques de santé (hôpital, médecine de ville, santé publique et prévention). Les établissements de santé seront incités à se regrouper pour former 74% des jeunes de 15 à 24ans se sentent mal informés sur les possibilités de mobilité dans l’Union européenne (sondage Ifop, novembre2008). Afin de mieux préparer un départ, le site des “Euronautes” rassemble des conseils pour choisir sa destination et s’organiser sur place: comment ouvrir un compte bancaire, payer ses impôts dans un autre pays européen, les pistes pour trouver un stage ou un emploi, le programme Erasmus… des “Communautés hospitalières de territoire”. Elles permettront de mutualiser les moyens et de spécialiser certains établissements (chirurgie de pointe, maternité, personnes âgées…). Concernant la politique de santé publique et de prévention, la loi prévoit, par exemple, l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs et des cigarettes aromatisées. Enfin, les modalités d’encadrement des dépassements d’honoraires devront être négociées ou fixées par un arrêté. Ces dispositions devraient progressivement entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2010. ● www.monbudget.famille. gouv.fr 72,8% des cancers du sein chez la femme sont guéris en France. Un taux nettement supérieur à la moyenne européenne. La France est également très bien placée dans la guérison des autres cancers: colorectal (1re place: 49,7 %), prostate (1re place: 57,9 %), poumon (1re place: 10,3 %)… Étude Eurocare 4, 2009. un site référent Crèches, jardins d’enfants, assistantes maternelles… Quel mode de garde choisir pour son enfant? Où y a-t-il des places? À quel coût? Créé par la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), le site www.mon-enfant.fr aide les parents à trouver une solution pour l’accueil de leurs enfants. Pratique, un simulateur permet d’estimer le prix d’accueil en fonction de la structure désirée pour un enfant âgé de moins de 4 ans. 4 L’eau du robinet n’est pas dangereuse pour la santé Boire l’eau du robinet n’est pas dangereux. Pour preuve, les alertes préfectorales extrêmement rares. L’Académie de médecine, l’Académie de l’eau et l’Académie nationale de la pharmacie l’ont en effet rappelé dans une “mise au point” publique. Elles contredisent ainsi les récentes recommandations faites aux personnes fragilisées par un cancer de ne pas boire l’eau du robinet. Des recommandations qui ne reposent sur “aucune étude scientifique”. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 www.sante.gouv.fr/ dossiers/10_i.htm G. NISHINO/GETTY IMAGES Garde d’enfants: Lancé par le ministère du Travail, monbudget.famille. gouv.fr aide à mieux gérer son budget familial. Comment hiérarchiser ses dépenses, établir des tableaux pour calculer son budget, établir de bonnes relations avec sa banque…? Il s’agit de donner des pistes pour consommer juste en cherchant le meilleur rapport qualité/prix et le meilleur choix pour la famille. Le site donne des conseils et des contacts pour équilibrer son budget à chaque moment clé de sa vie (déménagement, naissance, mariage, séparation…) et faire face aux situations de surendettement. Pour tout savoir sur les infections nosocomiales – ces infections contractées lors des soins médicaux –, on peut se rendre sur le site du ministère de la Santé: www.sante.gouv.fr/dossiers/ 10_i.htm (taper la lettre “i” et choisir la rubrique “Infections nosocomiales”). À noter: un portail téléphonique d’information sur les infections nosocomiales est accessible au 0820033333 (0,12€/min). M’T Dents: rendez-vous gratuit chez le dentiste L’ 10% INSPOON assurance maladie propose chaque année aux enfants et adolescents âgés de 6, 9, 12, 15 et 18 ans des rendez-vous de prévention dentaire gratuits. Un mois avant la date de l’anniversaire de l’enfant, les parents reçoivent une invitation à se rendre chez le chirurgien-dentiste de leur choix. Si ce dernier détecte des caries ou d’autres problèmes, l’enfant peut revenir effectuer les soins nécessaires et bénéficier de leur prise en charge totale, à la condition toutefois qu’ils soient réalisés avant trois mois et dans un délai maximal de 9 mois. Pour les enfants de 6 à 12 ans, les soins sont remboursés avec dispense d’avance de frais. Les autres traitements (appareils d’orthodontie, prothèses) ne sont pas pris en charge par le dispositif. Des conseils de prévention et des explications adaptés aux préoccupations de chaque tranche d’âge sont consultables sur un site internet entièrement refondu : www.mtdents.info. ● des médecins traitants ont conclu avec l’assurance maladie un contrat de santé publique prévoyant une prime annuelle de 7€ par patient sur la base d’objectifs précis de prescription et de prévention (par exemple, prescrire des médicaments génériques, améliorer le suivi des pathologies chroniques et informer sur le dépistage du cancer du sein). Source: Caisse nationale d’assurance maladie. Dépendance: MATTON la Mutualité Française demande un débat public La Mutualité Française et 15 organisations nationales ont interpellé cet été le gouvernement sur le manque de moyens consacrés à l’accompagnement des personnes âgées et sur les coûts de plus en plus élevés pour les personnes âgées et leurs familles. Face à cette situation, la Mutualité Française souhaite la création d’un cinquième risque de protection sociale d’aide à l’autonomie reposant sur un partenariat d’intérêt général dans un objectif de solidarité. Près des trois quarts des Français déclarent ne pas pouvoir s’acquitter du coût moyen mensuel d’une maison de retraite (baromètre FHF-TNS Sofres, avril 2009). Autre sujet d’inquiétude: le retard pris par le gouvernement sur la mise en place du cinquième risque de protection sociale d’aide à l’autonomie. Pour accélérer le processus, les 16 organisations ont demandé qu’un débat public national soit organisé cet automne. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 5 ACTUALITÉ KIOSQUE Guide de l’automédication Dermatologie: Certains grains de beauté peuvent se transformer en mélanome, tumeur maligne cancéreuse. Le dépistage précoce est l’un des atouts majeurs dans le traitement. Mais les différencier reste difficile, d’autant que la règle dite de “l’abécédaire” (A: asymétrie, B: bords irréguliers, C: plusieurs couleurs, D: diamètre supérieur à 6 mm, E: évolution de la taille) vient d’être remise en cause. La mémoire visuelle constitue un bien meilleur diagnostic. Si un grain de beauté se modifie (couleur, taille, forme) en quelques semaines ou quelques mois, il est conseillé d’aller voir rapidement son dermatologue. 2 VOISIN remise en cause de la règle ABCDE Cancer du col de l’utérus: l’importance du dépistage Dans sa campagne de sensibilisation sur le dépistage du cancer du col de l’utérus, l’Institut national du cancer (Inca) rappelle que même s’il existe un vaccin contre l’infection par certains types de virus papillomavirus humain (HPV), responsables à long terme du cancer, cette vaccination ne protège pas à 100 %. Le dépistage par frottis reste donc indispensable pour les femmes âgées de 25 à 65 ans, tous les trois ans, après deux frottis annuels ne révélant pas d’anomalie. Ce geste peut être réalisé par un médecin traitant, un gynécologue ou une sagefemme. Indolore, il ne prend que quelques minutes. milliards d’euros, ce sont les économies qu’espère réaliser l’assurance maladie en 2010, grâce aux 25 propositions présentées cet été. L’objectif est de limiter à 3 % la hausse des dépenses de santé. Handicap et travail DR S 6 ur son nouveau site, conçu comme une plateforme d’échanges entre travailleurs handicapés et entreprises, l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (l’Adapt) offre la possibilité aux demandeurs d’emploi en situation de handicap de déposer leur CV, consulter les profils recherchés par les entreprises et bénéficier de conseils précieux sur la recherche d’emploi. Pour les entreprises, une rubrique les renseigne sur la mise en place de la législation et leur offre la possibilité d’exposer leur politique emploi handicap. www.travaillerensemble.net ● Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 80% de Français ont recours à l’automédication. Mais saiton toujours faire le bon choix? Ce guide recense 26maux de la vie courante et donne des conseils pour pratiquer une automédication sans risque, en collaboration avec son médecin et son pharmacien. Il explique les symptômes des pathologies, les signes d’alerte qui nécessitent un avis médical et les bons réflexes d’automédication. Guide de l’automédication, Mutualité Française,collection Librio santé , 2009. 3€. Pourquoi la cigarette vous tente? Quelles sont les raisons qui conduisent à allumer sa première cigarette? Pourquoi continue-t-on? Comment arrêter? Tout en bousculant les idées reçues, la collection Oxygène répond aux grandes questions des ados et propose des conseils et pistes de réflexion. Le texte illustré avec humour est accessible dès 11ans. Pourquoi la cigarette vous tente,Monique Osman, éd. de La Martinière jeunesse, 2007. 11€. Dans la même collection: 60questions autour de la puberté,Brigitte Bègue, 2007. 11€. Après le cancer du sein: un féminin à reconstruire À travers de nombreux témoignages, ce livre répond aux questions que se posent les femmes sur le cancer du sein: de l’annonce à la mastectomie, au choix de la reconstruction mammaire. En mettant des mots sur les sentiments éprouvés, l’auteur souhaite les aider à se réapproprier leur corps. Après le cancer du sein: un féminin à reconstruire, Élise Ricadat, Lydia Taïeb, éd. Albin Michel, 2009. 15€. GETTY IMAGES/DOUGAL WATERS SOCIÉTÉ Microcrédit Une solution pour passer un cap Grâce au microcrédit personnel ou social, des personnes en situation d’exclusion peuvent trouver l’argent nécessaire à leur réinsertion progressive. Le système fait ses premiers pas en France, mais prouve déjà son efficacité. ››› Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 7 SOCIÉTÉ “J’ habitais dans une caravane, suite à un divorce et un licenciement. Un microcrédit personnel de 3000 euros m’a permis de donner une caution et un premier mois de loyer pour louer un studio. Cela m’a redonné envie de me battre. J’ai retrouvé un travail et j’ai pu enfin recevoir dignement mes enfants”, explique Jérôme, 45 ans, ancien ouvrier dans le textile. Éléna, 27 ans, faute d’économies suffisantes, ne pouvait pas payer les réparations de sa voiture : “J’habite en pleine campagne. Sans moyen de locomotion, je ne pouvais plus me rendre à mon travail et je risquais de le perdre. Avec un prêt de 650 euros, j'ai pu emmener ma voiture au garage et rembourser mon prêt par petites traites. Tout s’est arrangé.” Pour quels projets ? De plus en plus d’associations d’insertion ou de lutte contre l’exclusion (Secours populaire, Restos du Cœur, Union nationale des associations familiales…), associées à des banques, gèrent ce dispositif pour aider les plus démunis. “Une personne qui touche le RSA, un ouvrier avec de faibles revenus, ou encore une mère de famille seule… peuvent emprunter des sommes allant de 300 à 3 000 euros en moyenne. Bien sûr, l’emprunt doit être justifié : il sert à un projet d’insertion tel que l’acquisition d’une voiture, le passage du permis de conduire pour trouver ou maintenir un emploi, le financement d’un ordinateur ou des frais de concours pour un étudiant, l’accès à des soins de santé mal remboursés comme des lunettes ou un appareil auditif, l’avance des frais d’agence ou du dépôt de garantie pour un logement, la réponse à des difficultés financières suite à un décès ou un divorce… Nous les accompagnons, voyons s’il n’y a pas d’autres aides envisageables, puis nous montons un dossier”, explique Mathilde Yvon, responsable du service microcrédit à l’Udaf 76 de Rouen. Des aides financières individuelles Les caisses d’allocations familiales (CAF) octroient également des aides financières directes sous forme, soit de subventions, soit de prêt sans intérêt. Ces À SAVO I R Microcrédit personnel, mode d’emploi Comment l’obtenir? Il faut passer par un partenaire associatif: l’Union nationale des associations familiales, l’association France active, le Centre communal d’action sociale (CCAS)… 8 Un conseiller vous aide alors à constituer un dossier et étudie les autres aides possibles avant de demander un microcrédit. Combien peut-on emprunter? En général entre 300 et 3000 euros, mais les montants peuvent atteindre 12000 euros en cas d’accidents de la vie (par exemple, une baisse de revenus suite à un accident ou à un décès). Quels sont les taux? Entre 2 et 8 %. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 Quels sont les remboursements? La durée maximale évolue en fonction du prêt consenti. Elle va de 6 à 60 mois. Les mensualités et le montant du prêt sont adaptés aux ressources du demandeur (sur le reste à vivre) pour éviter de le mettre en difficulté. RÉA/MARLA NASCIMENTO Qui est concerné? Les personnes à faibles revenus qui ont des difficultés d’accès au crédit: demandeurs d’emploi, allocataires de minima sociaux, personnes en intérim, à temps partiel, au Smic ou en CDD, étudiants, femmes seules et/ou monoparentales, personnes âgées… RÉA/MARLA NASCIMENTO Plus de 50 % des jeunes des quartiers défavorisés ont envie de créer leur entreprise. aides, dénommées “Aides financières individuelles” (AFI), ont les mêmes caractéristiques que le microcrédit. Elles sont destinées aux personnes les plus démunies pour la réalisation de travaux (prêt à l’amélioration de l’habitat), l’équipement en électroménager ou en mobilier (prêt équipement familial), ou le changement de logement (prêt à l’installation). Pour en bénéficier, il faut en faire la demande auprès de votre CAF. Inéluctable développement Bien que 95 % des emprunteurs s’acquittent de leur dette, le microcrédit personnel reste néanmoins peu exploité : seuls 3 563 prêts ont été accordés l’an dernier. Les banques restent en effet encore à convaincre, malgré les nombreux dispositifs mis en place pour garantir les prêts. ● Florence Massin Microcrédit professionnel: coup de pouce pour les Pour en savoir plus créateurs d’entreprise Plus connu car plus ancien, le microcrédit professionnel est destiné aux entrepreneurs qui ne peuvent accéder au crédit bancaire. Pour Cheikh Sall, conseiller crédit à l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) d’Argenteuil, en région parisienne, ce type de microcrédit est un tremplin : “Financer les frais d’installation, besoin d’un véhicule pour démarcher des clients, ou se constituer un premier stock pour vendre sur les marchés… Nous sommes ouverts à tous les projets professionnels. Nous prêtons en fonction des besoins et faisons en sorte que chacun puisse rembourser sereinement. 80 % des personnes aidées maintiennent leur activité, trouvent un CDI, ou se forment. En vingt ans, l’Adie a octroyé plus de 65 000 crédits, et a ainsi permis la création de 56 000 entreprises et de près de 67 000 emplois.” • Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Tél.: 0800800566 (appel gratuit depuis un poste fixe). Réseau sur la France: www.adie.org/ reseau/nousvoisinshtml.php Demande de microcrédit en ligne: www.adieconnect.fr www.france-microcredit.org recense les coordonnées de toutes les structures accompagnantes (Unaf, CCAS, Fnars, Restos du Cœur…) en France et dans les Dom-Tom. • Annuaire du réseau France active: www.franceactive.org, rubrique “Notre réseau”. • Caisse d’allocations familiales: www.caf.fr. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 9 SOCIÉTÉ Alicaments: vraies ou fausses promesses? Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, prêts à payer trois fois plus cher un aliment mettant en avant un bénéfice pour la santé. Mais est-ce vraiment utile et sans risques? Les allégations de santé non autorisées par la nouvelle réglementation • Toutes les allégations donnant à penser que s’abstenir de consommer l’aliment pourrait être préjudiciable à la santé. • Les allégations faisant référence au rythme ou à l’importance de la perte de poids. Il n’est plus possible d’affirmer qu’un produit fait perdre 3 kg en 15 jours. • Les allégations faisant référence aux recommandations d’un médecin ou d’un professionnel de santé déterminé. A ujourd’hui, plus de la moitié des nouveaux produits alimentaires revendiquent un bienfait pour la santé. Et le choix est large : certains préviennent les problèmes cardiovasculaires, d’autres dopent le système immunitaire ou luttent contre le mauvais cholestérol… Un marché croissant, car beaucoup d’entre nous ne s’alimentent pas uniquement pour se nourrir. “Les consommateurs attendent aussi de leur assiette bienêtre, beauté, minceur”, précise le docteur Béatrice de Reynal, nutritionniste et directrice de Nutrimarketing, société spécialisée en marketing nutritionnel. Un concept marketing Le terme “alicament” est un pur concept marketing, inventé par l’industrie agroalimentaire (contraction d’aliment et de médicament). Les alicaments peuvent prendre plusieurs formes: de l’aliment enrichi (yaourt au bifidus pour favoriser le transit ) à l’aliment naturel à qui l’on prête des vertus, comme le jus de canneberge, pour prévenir les infections urinaires, ou l’huile de colza, bonne pour le cœur. À SAVO I R BSIP Décryptage des étiquettes 10 Quelques bons réflexes pour ne pas se laisser abuser par les allégations santé: • Faire attention au nombre de calories dans les produits qui se disent allégés. En effet, il est fréquent que l’allégement en matières grasses soit compensé par un ajout de sucre pour le goût. Au final, on se retrouve avec un aliment aussi calorique, voire plus, qu’un produit standard. • Se défier des allégations trop Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 vagues: certains compléments alimentaires garantissent le “bienêtre”, “l’harmonie” ou la “vitalité”. Autant d’effets qui ne correspondent à rien. • Comparer les prix: les aliments santé sont souvent 2 à 3 fois plus chers. Demandez conseil à votre médecin avant d’acheter ces produits. Consommer de l’huile de colza est plus efficace et moins cher contre le mauvais cholestérol que des margarines aux phytostérols. • Garder l’esprit critique à l’égard d’allégations qui sont présentées comme des atouts santé, alors que le produit au global n’est pas équilibré. C’est le cas des sucettes “sans matières grasses”, des gâteaux plein de sucre mais “avec des oméga 3” ou de certaines margarines allégées “à base d’huiles hydrogénées” qui pourtant augmentent le taux de mauvais cholestérol. Des allégations bientôt “très” réglementées Pour contrer cette dérive, une loi européenne réglementera ces allégations. “Avant le 1er juillet 2007, tout industriel devait constituer un dossier avec des études pour pouvoir afficher l’allégation santé de son produit, mais il ne le communiquait qu’en cas de contrôle. D’où les abus. Aujourd’hui, il est interdit de recourir à trois allégations santé (voir encadré). Pour les autres, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) prépare pour le 1er janvier 2010 une liste d’allégations autorisées dont le bénéfice devra tout de même être prouvé. L’industriel devra obligatoirement s’y référer. Toutes les allégations, confuses ou non vérifiées, qui induisent les consommateurs en erreur, seront interdites. Pour les produits déjà commercialisés, toutes les allégations devront être revues à la lumière du nouveau règlement”, explique-t-on à la DGCCRF. Autre avancée : les produits les plus En France, notre alimentation est suffisamment variée pour combler nos besoins nutritionnels. déséquilibrés ne pourront plus se prévaloir d’un bienfait santé. Fini les sucettes pleines de sucres qui affichent “0 % de matière grasse” ou les lardons “aux oméga 3” saturés de mauvaises graisses. Pas utile Pour Charles Pernin, chargé de mission alimentation auprès de l’association de consommateurs CLCV, l’équilibre se trouve dans la diversité de notre alimentation. “Lorsque l’on doit, pour des raisons médicales, réduire son taux de cholestérol, la première chose à faire est de discuter avec son médecin de ses habitudes alimentaires, et éventuellement de les modifier. Et pas d’acheter un yaourt anticholestérol.” Le surdosage n’est pas dénué de risques, même s’il reste très modeste pour les alicaments. Trop de fer, par exemple, peut entraîner des problèmes au foie, trop de vitamines D au cœur et aux reins, trop de vitamines A des risques pour le fœtus chez les femmes enceintes. On sait aussi que l’intestin ne peut absorber tous les nutriments si on lui en présente trop à la fois. ● Gaëlle Bézier BSIP Des allégations qui ne tiennent pas toujours leurs promesses La tendance est aux aliments qui promettent toujours plus. Et leur développement devrait se poursuivre, puisqu’ils permettent aux industriels de développer leur part de marché. Cependant, leur efficacité est rarement garantie, à en croire le docteur Jean-Michel Cohen, nutritionniste. “Ils ne tiennent pas leurs promesses. Si beaucoup se prévalent d’études, elles n’ont pour la plupart du temps aucun caractère scientifique sérieux.” Jusqu’à présent, un industriel qui met un produit sur le marché n’a pas d’obligation de fournir les preuves scientifiques des allégations qu’il utilise, mais il doit pouvoir les justifier. En France, en cas de doute sur la pertinence d’une allégation et sa nature à “tromper le public”, la DGCCRF interroge l’Afssa. Entre 2000 et 2008, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a évalué, à la demande de la DGCCRF la fiabilité de 590 allégations santé. Au final, plus de 80 % d’entre elles étaient fausses. Pour en savoir plus La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (tél.: 3939) vous met en relation avec Info service consommation (prix d’un appel local à partir d’un poste fixe). www.dgccrf.bercy.gouv.fr L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), 27-31, av. du Général-Leclerc, 94701 Maisons-Alfort cedex. Tél.: 0149771350. www.afssa.fr L’association de consommateurs CLCV, 17, rue Monsieur, 75007 Paris. Tél.: 0156543210. Fax: 0143207202. www.clcv.org L’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes), 42, bd de la Libération, 93203 SaintDenis Cedex. Tél.: 0149332222. www.inpes.sante.fr www.mangerbouger.fr: pour les recommandations du Programme national nutrition santé. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 11 SOCIÉTÉ En finir avec les discriminations Nous pouvons tous agir contre les discriminations. Pour nous y aider, la Halde, Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, nous informe, accompagne les victimes, et mène des actions de sensibilisation. D iscriminer, c’est par exemple interdire ou limiter l’accès d’une personne à un emploi, à un logement, à des biens ou services ou à une formation en raison notamment de son origine, son âge, son sexe, son état de santé, son handicap, ou encore ses opinions politiques. Dix-huit motifs sont ainsi définis par la législation française. Entretien avec Fabienne Jégu, chef du pôle santé et handicap à la direction des affaires juridiques de la Halde. Quelles sont les missions de la Halde ? Elle a pour rôle d’accompagner les personnes victimes de discrimination dans les domaines prévus par la loi. Ses objectifs sont d’identifier les pratiques discriminatoires, de les combattre et de résoudre concrètement les problèmes qu’elles posent. La Halde peut être saisie par tous les citoyens. Elle traite les réclamations et dispose, à cette fin, d’un pouvoir d’enquête pour aider la victime à établir la preuve de la discrimination. Lorsque la discrimination est avérée, la Halde peut proposer une médiation, présenter des observations devant les tribunaux dans le cadre d’un recours engagé par la victime, émettre des recommandations de modification des pratiques discriminatoires ou demander l’annulation de la décision litigieuse. Cette option concerne aussi bien un employeur pour annuler un licenciement qu’un ministère auquel il peut être demandé de revenir sur un dispositif discriminatoire. L’année dernière, la Halde a reçu 7888 saisines. Comment la Halde fait-elle évoluer les pratiques ? En menant des actions de prévention, de sensibilisation et d’information. Nous mettons progressivement en place des outils de bonnes pratiques : code de bonne conduite destiné aux propriétaires pour louer sans discriminer; modules de formation sur internet pour promouvoir l’égalité en entreprise; répertoire des initiatives favorisant l’égalité (travaux réalisés par un bailleur pour rendre son logement accessible aux personnes handicapées, lancement d’un guide pour promouvoir la diversité dans une entreprise…). Nous ferons reculer les discriminations par un changement des comportements de tous. Comment agir au quotidien contre les discriminations ? La Halde développe un réseau d’acteurs relais, membres d’organisations comme les associations ou les syndicats. Ces derniers reçoivent une formation qui leur permet d’engager des actions concrètes afin de lutter contre les discriminations. Sur le plan individuel, c’est à chacun de réfléchir à son propre comportement au quotidien. On peut très bien commettre une discrimination sans en avoir conscience. Les victimes, elles, doivent rompre la loi du silence et saisir la Halde. Les témoins aussi. ● Nicolas Démare FANNY TONDRE/RÉA Pour en savoir plus Les discriminations portant sur la santé ou le handicap représentent 21 % des cas traités chaque année. 12 Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 Le site internet de la Halde: www.halde.fr. Tél.: 0810005000 (prix d’un appel local depuis un poste fixe), du lundi au vendredi de 8h à 20h. 11, rue Saint-Georges, 75009 Paris. SANTÉ Hôpital Mieux vivre son séjour L’hôpital n’est jamais facile à vivre. Heureusement, face à la “machine hospitalière”, il existe des moyens de rendre son séjour moins difficile. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 ››› 13 SANTÉ Le patient mineur INSPOON Tout comme les patients adultes, l’enfant mineur a le droit d’être informé, mais d’une manière adaptée à son âge. En cas de lourds traitements ou d’opérations vitales, s’il souhaite garder le secret sur son état de santé vis-à-vis de ses parents, le médecin est tenu de respecter sa demande. Pour certaines interventions, comme les interruptions volontaires de grossesse, le médecin peut se dispenser d’obtenir le consentement des parents. C onnaître les différents aspects de l’évolution de sa maladie aide à mieux la vivre. Il est donc essentiel de pouvoir bien s’informer, surtout lorsqu’une hospitalisation est envisagée. Aujourd’hui, de nombreux professionnels de santé ont intégré cela dans leur pratique. Membre du conseil scientifique et médical de la Mutualité Française, le Pr Bernard Luboinski est chirurgien cancérologue à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif. “Avant chaque opération, nous nous entretenons longuement avec le patient, et même avec ses proches quand cela est possible. Un premier entretien avec un chirurgien puis un second avec une infirmière spécialement formée permettent de s’assurer que le patient a compris l’opération et ses suites. Tout cela contribue à diminuer son angoisse et à faciliter son séjour à l’hôpital.” t-il d’autres voies thérapeutiques possibles ?”), ou bien l’amélioration des conditions du séjour (“Ai-je le droit d’apporter une bouilloire électrique pour me préparer du thé?”). Il ne s’agit pas, bien sûr, de tout comprendre dès le premier entretien, mais plutôt d’obtenir progressivement des réponses à ses interrogations au fur et à mesure des échanges. Dans le cas où vous n’obtenez pas d’entrevue ou d’explication satisfaisante avec un médecin, la loi vous autorise à rencontrer un responsable de l’établissement. Il est également possible de vous adresser à un médiateur médecin ou nonmembre de la Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge, la Cru, qui existe dans tous les hôpitaux publics et privés depuis 2005. Le droit de savoir… ou pas Toutefois, il faut admettre qu’obtenir des explications de la part d’un médecin est aujourd’hui plus facile. “Pendant longtemps, les médecins qui devaient annoncer une maladie grave, par exemple, préféraient prévenir la famille en laissant le patient dans l’ignorance. Or mentir à un patient, c’est lui interdire de s’organiser pour vivre avec sa maladie”, souligne Martin Winckler, écrivain et médecin généraliste. Désormais, un médecin n’a plus le droit de vous cacher la vérité. Si vous désirez savoir ce dont vous souffrez, bien sûr. Car vous avez aussi tout à fait le droit de refuser de connaître cette vérité. De la même façon, vous pouvez refuser que le médecin informe vos proches. Même si vous souffrez d’une maladie contagieuse Poser des questions Lors de ces entretiens, n’hésitez donc pas à poser des questions. D’autant plus que les professionnels de santé ne savent pas ce que vous connaissez déjà de votre maladie et ce que vous souhaitez comprendre. Pour ne rien oublier, certains spécialistes suggèrent d’écrire ses questions avant les entretiens. Celles qui, par exemple, concernent la maladie (“Est-elle héréditaire?”), les traitements (“Existe- À SAVO I R › Le droit de ne pas souffrir CORB IS Le soulagement de la douleur est reconnu comme un droit fondamental depuis 2002. Vous pouvez ainsi demander que votre douleur soit prise en charge en toutes circonstances, que ce soit lors de votre entrée à l’hôpital ou lors de prélèvements ou ponctions. La prise en charge de la douleur fait actuellement l’objet d’un plan d’amélioration du ministère de la Santé. Le texte de ce plan, qui s’achèvera en 2010, peut être téléchargé sur le site du ministère: www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/prog_douleur/sommaire.htm Ministère de la Santé, 14, avenue Duquesne, 75700 Paris. Tél.: 0140566000. 14 Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 IAN HANNING/RÉA et grave (tuberculose, hépatite B, infection par le VIH…), le médecin ne pourra que vous recommander de les informer, et de le faire en sa présence. Être exigeant sur la qualité Que vous ayez envie d’être informé ou pas sur votre maladie, il ne fait aucun doute que vous souhaiterez dans tous les cas être bien traité lors de votre séjour à l’hôpital. À votre arrivée, vous devez recevoir un livret d’accueil présentant l’établissement et la charte de la personne hospitalisée. Cette charte récapitule vos droits: dossier “accessible”, accès direct aux informations de santé, qualité de l’accueil et des soins… La qualité de votre séjour dépend également du respect de votre intimité. Votre chambre, par exemple, est considérée comme un lieu privé: personne ne doit y entrer sans frapper. Si la chambre est double, vous pouvez proposer d’être examiné dans une autre pièce ou derrière un paravent. Vous pouvez même demander de vous faire ausculter par un médecin du même sexe que vous, à condition, bien sûr, que l’effectif et le fonctionnement du service le permettent. Par ailleurs, si vous estimez que l’hôpital est bruyant, que l’attente avant les examens est excessive, que les repas sont de mauvaise qualité, ou encore que l’hygiène laisse à désirer, il ne faut pas hésiter à écrire à la direction de l’hôpital. Cela permettra à l’établissement de prendre en compte vos remarques et aux associations de patients de mieux veiller au respect des droits des usagers de l’établissement. En effet, lorsqu’une réclamation est adressée aux responsables de l’hôpital, leur réponse doit obligatoirement être mise à la disposition des membres de la Cru. “En cas de non-respect de vos droits, il est indispensable de le signaler”, ajoute Martin Winckler. Si vous ne pouvez pas y remédier par le dialogue, envisagez sérieusement d’adresser un courrier détaillé au responsable de l’établissement. Dans le but d’améliorer continuel- Des associations à l’hôpital Plusieurs associations existent pour assister les patients hospitalisés. Certaines ont pour mission d’expliquer, et même de compléter, les informations délivrées par les professionnels de santé. D’autres accompagnent les patients pour obtenir réparation en cas de préjudice, du fait d’un médicament ou d’une opération. C’est le cas par exemple du Réseau DES France, qui aide les personnes ayant été exposées au distilbène (DES), un médicament prescrit à certaines femmes enceintes entre 1948 et 1977. Enfin, il existe aussi des associations dont le but est d’aider les patients souffrant d’une maladie particulière, comme l’Association française des diabétiques (AFD). Plusieurs de ces associations sont référencées sur le site du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) : www.leciss.org/le-ciss/les-associationsmembres.html. › Secret médical › Choisir une personne de confiance Le secret médical s’applique à tous les professionnels de santé – et pas seulement aux médecins. Il concerne aussi bien les informations sur votre maladie que sur votre vie privée et permet ainsi d’instaurer une relation de confiance. Dès son entrée à l’hôpital, vous pouvez désigner une personne de confiance (parent, proche, médecin traitant…) qui vous accompagnera dans vos démarches et dans vos décisions. Après une intervention chirurgicale douloureuse, par exemple, cette personne pourra vous aider à faire part de vos besoins spécifiques à l’équipe médicale. La désignation de cette personne, qui doit être faite par écrit, sera intégrée au dossier médical. Elle reste révocable à tout moment, même oralement. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 15 SANTÉ Martin Winckler, BALTEL/SIPA médecin généraliste, écrivain et chercheur en éthique Dialoguer avec l’équipe soignante La loi française précise qu’aucun acte médical ni aucun traitement ne peuvent être pratiqués sans le consentement libre et éclairé du patient. S’informer n’est donc pas un acte passif: le patient n’a pas à se contenter d’une simple feuille d’information. Au contraire, il doit pouvoir interroger l’équipe médicale sur tous les aspects du soin: évolution de la maladie, traitements disponibles, effets indésirables, conséquences sur sa vie quotidienne et celle de ses proches, et ce qu’il se passerait s’il ne se faisait pas soigner… Il ne s’agit pas de remettre en cause les compétences des professionnels de santé, mais d’établir une relation de confiance. Le patient doit pouvoir confier ses maux, mais aussi ses mots. Et recevoir des réponses claires à toutes ses questions. lement la qualité de l’accueil et des services, certains hôpitaux, comme une partie des établissements mutualistes de France, proposent un baromètre de satisfaction “patient” (qui utilise des enquêtes téléphoniques mensuelles après la sortie de l’hôpital) et des groupes d’expression des usagers. N’hésitez pas à y participer. Demander son dossier médical Une fois sortis de l’hôpital, les patients ont encore des droits. Vous pouvez, par exemple, consulter votre dossier médical sans passer par votre médecin traitant. Strictement confidentiel, ce dossier regroupe toutes les informations concernant votre santé, et notamment divers documents et examens: radiographies, échographies, comptes rendus opératoires, feuilles de soins, prescriptions… Pour l’obtenir, il faut le demander directement au directeur de l’établissement ou à la personne chargée des relations avec les usagers. Si vous le consultez sur place, vous pouvez demander à vous faire accompagner par votre médecin traitant (qui peut refuser) pour vous faire expliquer les termes médicaux. Le déplacement de votre médecin est d’ailleurs considéré comme un acte médical et vous devrez le rémunérer. Vous pouvez aussi mandater quelqu’un qui consultera votre dossier médical. Mais il est préférable de vous le faire envoyer. Dans ce cas, veillez à préciser les dates d’hospitalisation et le service concerné. Le délai légal pour une demande d’envoi est de huit jours, ou de deux mois si l’intervention date de plus de cinq ans. “En pratique, le délai est parfois compris entre 15 jours et un mois. Passé ce délai, on peut adresser un courrier au directeur de l’établissement avec accusé de réception, puis en dernier recours à la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada*)”, précise Nicolas Brun, président honoraire du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) et chargé de mission à l’Union nationale des associations familiales (Unaf). Les moyens de s’informer sur sa maladie ne manquent donc pas. Il reste à bien connaître ses droits, sans toutefois remettre systématiquement en cause toutes les décisions médicales. Car un séjour à l’hôpital se passera d’autant mieux que vous aurez confiance dans l’équipe médicale qui s’occupe de vous. ● Christophe Polaszek *Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), 35, rue Saint-Dominique, 75700 Paris 07 SP. Tél.: 01 42 75 79 99. www.cada.fr. Chaque patient est en droit de savoir ce qui lui arrive, même s’il n’a pas de notions médicales. 16 Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 PATRICK ALLARD/RÉA POINT DE VUE Être acteur de sa santé Le médecin doit vous convaincre de la nécessité de tel ou tel traitement, mais au final, c’est à vous de choisir et de décider. A-t-on le droit de refuser un traitement? Oui, vous êtes en droit de refuser un traitement ou un examen, et même de faire appel à un autre médecin pour avoir un autre avis médical. Il faut bien sûr que votre état de santé vous permette de comprendre les aspects essentiels du traitement : sa durée et ses effets, escomptés et secondaires. Si ce refus met votre vie en danger, le médecin mettra tout en œuvre pour vous convaincre de suivre le traitement. Aucun acte Pour en savoir plus Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), 5, rue du Général-Bertrand, 75007 Paris. www.leciss.org Santé infos droits au 0810003333 (coût d’une communication locale depuis un poste fixe). Des écoutants spécialisés informent les patients et leur famille sur leurs droits et assurances. La Fédération hospitalière de France (FHF) a lancé un portail d’information sur l’hôpital public. 1 bis, rue Cabanis, 75014 Paris. www.hopital.fr. médical ne peut être effectué sans votre accord. Il est souvent oral, ou même tacite, lorsqu’il s’agit d’un acte simple comme une prise de sang. Mais il peut aussi être écrit: pour un prélèvement de moelle osseuse, par exemple. Est-il possible d’arrêter ses soins? Votre consentement est non seulement obligatoire pour commencer le traitement, mais il l’est aussi sur toute la durée des soins. Depuis 2005, il existe même un dispositif permettant à toute personne majeure d’exprimer sa volonté avant le traitement, au cas où elle en serait incapable ensuite. Ces “directives anticipées” concernant la limitation ou l’arrêt d’un traitement sont révocables et valides trois ans. Peut-on choisir son hôpital? Mis à part les cas d’hospitalisation d’urgence, il est possible de vous faire soigner dans l’établissement hospitalier de votre choix, aussi bien public que privé. L’essentiel est de donner la priorité à la qualité des soins. Dans un hôpital public ou une clinique privée conventionnée, les frais liés à l’hospitalisation sont pris en charge à 80 % par l’assurance maladie. Le forfait hospitalier reste à votre charge, ainsi que certains suppléments et dépassements d’honoraires. Selon les garanties souscrites, le complément peut être pris en charge par la mutuelle. À noter: dans certaines situations, les frais d’hospitalisation peuvent être remboursés à 100 %. Le médecin traitant peut vous aider à choisir un établissement, tout comme le service Priorité Santé Mutualiste des mutuelles de la Mutualité Française*. ● C. P. *Priorité Santé Mutualiste est accessible aux adhérents et à leurs proches en composant le 39 35 (prix d’un appel local). Le pôle santé et sécurité des soins, du médiateur de la République, 7, rue Saint Florentin, 75008 Paris, informe et traite les réclamations mettant en cause le non-respect du droit des patients. Par téléphone au 0810 455 455 (prix d’un appel local), ou par courriel à [email protected], et via le site www.securitesoins.fr. PATRICK ALLARD/RÉA À lire Les droits du patient, Dr Martin Winckler et Salomé Viviana, éd. Fleurus, 2007. 20 euros. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 17 SANTÉ Prothèses auditives: la surdité maîtrisée Inesthétiques, coûteuses, peu fiables… Les préjugés sur les prothèses auditives ont la vie dure. Pourtant, la technologie a révolutionné l’usage de ces appareils. Voici quelques clés pour démêler le vrai du faux. 18 Si vous avez tendance à faire répéter votre entourage, à monter le son de la radio ou de la télévision, si vous êtes pris de bourdonnements ou de vertiges, il faut consulter sans attendre votre médecin traitant qui, dans le cadre du parcours de soins coordonnés, vous orientera vers un ORL pour un bilan auditif. Quel que soit l’appareillage, on ne récupère jamais son audition d’origine. VRAI Les prothèses auditives amplifient simplement les sons. Elles ne guérissent pas la surdité. Néanmoins, elles peuvent améliorer la compréhension en stimulant les zones du cerveau concernées. Plus le problème est traité rapidement et plus le cerveau est jeune, plus la personne s’habituera à l’appareil auditif et retrouvera la faculté d’entendre. Il est donc important de s’équiper dès les premiers signes de surdité. À noter : l’appareillage se révèle utile si la personne n’est pas totalement sourde. En effet, elle doit avoir une sensibilité auditive suffisante pour entendre les sons amplifiés. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 BURGER/PHANIE Il faut attendre d’avoir un certain âge et une surdité avancée pour s’équiper. FAUX Aujourd’hui, on peut appareiller des enfants à partir de 3 mois. Dans la majorité des cas, la perte auditive apparaît avec l’avancée en âge, mais tout le monde peut être concerné. En effet, seuls les deux tiers des malentendants ont plus de 65 ans. De plus, même une légère perte d’audition peut nécessiter un appareillage, de façon à éviter les problèmes de communication et que le phénomène s’aggrave. Il faut toujours consulter un ORL avant d’aller voir un audioprothésiste. VRAI L’ORL fait le diagnostic et prescrit l’appareillage. L’audioprothésiste prend le relais pour vous conseiller, adapter l’appareil et assurer le suivi. Il ne peut intervenir que sur ordonnance du médecin spécialiste et il est tenu de réaliser un devis gratuit. Les aides auditives sont inesthétiques et inconfortables. FAUX Grâce aux progrès technologiques, les prothèses auditives ont gagné en discrétion et en confort. Il existe aujourd’hui deux grands types d’appareillage: les contours d’oreille et les intra-auriculaires. Les contours d’oreille conviennent à tous les types de surdité et représentent 86 % des prothèses vendues en France. Les intra-auriculaires, miniatures, se placent directement au creux de l’oreille et sont très discrets. Néanmoins, ils sont moins puissants et réservés aux conduits auditifs assez larges. À noter : il existe aussi des systèmes intégrés dans les branches des lunettes. Ils permettent ainsi de coupler deux corrections, visuelle et auditive, en un seul appareil. Les prothèses coûtent cher et ont une durée de vie limitée. VRAI Selon le type d’appareil, il faut compter entre 700 et 2 000 euros pour chaque L’assurance maladie prend en charge les prothèses à 100 %. FAUX Pour les jeunes de moins de 20 ans, la prise en charge de l’assurance maladie s’élève à 65 % du prix de la prothèse, soit entre 600 et 900 euros en moyenne. Pour les personnes de plus de 20 ans, le taux de 65 % s’applique à un forfait de 199,71 euros par oreille, soit 129,81 euros. S’y ajoute le coût des piles et de diverses réparations, environ 36 euros par an, dont environ 24 euros remboursés par l’assurance maladie. La prise en charge de la différence dépend des garanties de la mutuelle. Il existe également des demandes d’aides financières exceptionnelles auprès de la Sécurité sociale et des mutuelles. À savoir: si, pour exercer votre activité professionnelle, vous avez besoin de porter une prothèse, vous pouvez déduire jusqu’à la moitié des dépenses restant à votre charge dans votre déclaration de revenus, si vous avez opté pour les frais réels. Il faut faire des réglages compliqués. FAUX Tous les réglages sont réalisés par l’audioprothésiste, au début puis lors des visites de contrôle. Aujourd’hui, 99 % des prothèses auditives sont numériques. Elles offrent une qualité sonore inégalée. On peut même, grâce au système sans fil Bluetooth, relier son appareil à une télévision ou un téléphone. GARO /PHANIE oreille. Une prothèse ne faisant que peu de distinction entre les sons coûte moins cher qu’une autre dissociant les fréquences et n’en amplifiant que certaines. Par ailleurs, les appareils ont une durée de vie limitée : 5 à 6 ans pour les contours d’oreille, et 4 à 5 ans pour les intra-auriculaires. Pour leur bon fonctionnement, un entretien régulier est indispensable, avec des produits disponibles chez l’audioprothésiste. Les piles, elles, doivent être changées tous les 15 jours. Il y aurait entre 4 et 6 millions de personnes malentendantes en France, dont moins de 17 % seraient appareillées. Quand ça ne marche pas, c’est de l’argent gaspillé. FAUX Tous les audioprothésistes mutualistes proposent des essais gratuits d’une quinzaine de jours. Les patients constatent alors les bénéfices qu’ils peuvent tirer de leur appareillage. “Dans 95 % des cas, les personnes qui l’essaient le gardent”, constate Fabrice Natovova, audioprothésiste directeur, Harmonie Soins et Services. ● Nicolas Démare Pour en savoir plus Sur le site www.audition-infos.org, l’association JNA (association pour l’information et la prévention dans le domaine de l’audition) vous informe sur l’audition: le fonctionnement des oreilles, les acouphènes, la surdité, les professionnels et associations, etc. Soutenue par la Mutualité Française, elle organise chaque année, en mars, les Journées nationales de l’audition. Mutuelles à vos côtés Audition Mutualiste Pour vous aider à choisir l’appareillage qui vous convient, les audioprothésistes du réseau Audition Mutualiste de la Mutualité Française vous proposent une solution adaptée sur le plan du confort et de l’efficacité, avec une garantie de transparence sur les prix. Ils réalisent d’abord un test audiométrique pour déterminer vos besoins. Vient ensuite une période d’essai et de réglages, qui se prolonge par des contrôles réguliers, en général deux fois par an. Ces professionnels ont pour mission de vous écouter et de vous expliquer toutes les étapes de l’appareillage, pour vous apporter un vrai service. Ils mettent à votre disposition un “Passeport tranquillité” et un guide des accessoires auditifs qui détaillent leurs prestations. Vous trouverez leurs coordonnées en appelant le 0811919293 (prix d’un appel local depuis un poste fixe) ou sur le site de la Mutualité Française www.mutualite.fr/ services_des_mutuelles, puis “Audition Mutualiste”. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 19 SANTÉ Échodoppler L’examen de la circulation sanguine L’échodoppler est un examen simple et indolore qui permet de détecter les troubles de la circulation sanguine dans les artères et les veines. LEXIQUE ULTRASON L’ultrason est une vibration ou une onde très aiguë, non perceptible par l’oreille humaine. Sa fréquence, supérieure à 20000 Hertz, est en effet trop élevée pour être entendue. EFFET DOPPLER C’est un phénomène physique permettant d’étudier la vitesse de circulation d’un corps. Ici, du sang. On mesure pour cela le décalage de la fréquence de l’onde sonore entre le point de départ et celui d’arrivée. ÉCHOGRAPH E C’est une technique d’imagerie médicale qui utilise aussi les ultrasons. Elle permet d’explorer un organe ou une région du corps en créant une image grâce à la réflexion des ondes. L’ échodoppler est un examen qui étudie la circulation sanguine. Comme son nom l’indique, il associe une échographie* et un effet doppler*, autrement dit des images et des sons. En effet, “l’échographie permet d’explorer visuellement le corps humain, ici, la forme des vaisseaux sanguins. Et le doppler étudie la vitesse de circulation du sang dans ces mêmes vaisseaux, grâce à l’émission d’ultrasons*”, explique Philippe Rouillard, médecin radiologue à la clinique Saint-Faron (77). L’échodoppler permet de rechercher les perturbations du flux sanguin: dans les veines, en cas de phlébite ou de varices, et dans les artères, en cas d’obstacle ou de rétrécissement d’un vaisseau. Il est donc utilisé dans le diagnostic et la surveillance de l’ensemble des pathologies des vaisseaux et du cœur, au niveau des jambes, de l’abdomen, des membres supérieurs, du cou. “L’échodoppler est appliqué à l’ensemble des pathologies athéromateuses (plaque de cholestérol), des thromboses (présence de caillot de sang)”, précise Jacques Niney, médecin radiologue, président de la Fédération nationale des médecins radiologues. Un examen indolore En pratique, ni radiation ni piqûre. Le médecin applique un gel sur la peau du patient, pour favoriser le passage des ultrasons, puis il déplace une sonde sur la zone à étudier. C’est un examen indo- 20 Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 lore et sans risques, qui permet de visualiser toutes les parties du corps, même les artères intracrâniennes”, ajoute Philippe Rouillard. Selon les cas, l’échodoppler dure entre 10 et 45 minutes (voir page 21). Il est souvent réalisé en cabinet d’imagerie médicale par un médecin radiologue, et en médecine vasculaire par un phlébologue ou un angiologue. Un cardiologue peut aussi pratiquer l’examen dans le cadre d’un échodoppler cardiaque, qui étudiera spécifiquement le cœur et ses valves. ● Virginie Riccio *Voir lexique. Un examen pour trois procédés Il existe trois types de doppler : le doppler continu, le doppler pulsé et le doppler couleur. Le doppler continu est aujourd’hui de plus en plus souvent remplacé par les deux autres systèmes. En effet, le doppler continu est moins précis : il repose uniquement sur le son, sans être associé à l’image de l’échographie. Le doppler pulsé, quant à lui, décrit la vitesse du flux sanguin dans un graphique. Le doppler couleur indique en plus le sens de la circulation sanguine en colorant le flux en bleu ou en rouge selon sa direction. Par ailleurs, les couleurs deviennent plus éclatantes lorsque la vitesse de circulation du sang s’accélère. GARO/PHAN E 1 Avant l’examen, il n’est demandé aucune préparation au patient, sauf dans quelques cas particuliers. Pour l’échodoppler de l’abdomen, par exemple, le patient doit être à jeun. Pour l’étude de la zone pelvienne, il doit se présenter la vessie pleine. 2 Au cours de l’examen, le patient est allongé, installé en position assise ou debout, selon la zone étudiée. Le médecin badigeonne la peau de gel pour faciliter le contact avec la sonde, qui est promenée sur le corps en réalisant des pressions plus ou moins fortes. veineuse, 45 minutes pour un bilan complet veineux des membres inférieurs. BSIP Il peut être demandé au patient de couper sa respiration lors de l’examen, en particulier lorsque l’abdomen est étudié dans la zone située sous le diaphragme. 4 L’examen dure entre 10 et 45 minutes : 10 minutes pour la recherche isolée d’une thrombose BSIP 3 5 À la fin de l’examen, le médecin communique les résultats au patient. Les résultats complets sont ensuite transmis au médecin traitant, qui indiquera au patient la conduite à tenir. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 21 SANTÉ Le sucre: ami ou ennemi? Manger du sucre est indispensable au bon fonctionnement de notre corps. Mais de quel sucre parle-t-on ? Et de quelles quantités avons-nous réellement besoin ? Explications. Les édulcorants pointés du doigt Les édulcorants, comme l’aspartame ou la saccharine, ont la cote auprès des personnes qui cherchent à maigrir : leur apport calorique est quasi nul et de petites quantités suffisent à créer le goût sucré. Ces sucres artificiels sont pourtant aujourd’hui pointés du doigt. Selon le docteur Laurent Chevallier, praticien au CHU de Montpellier et responsable des pôles nutrition de plusieurs cliniques, les édulcorants participeraient à la progression du surpoids et de l’obésité. Comment ? En entretenant le goût pour le sucre des consommateurs réguliers, qui ont ainsi tendance à manger des produits plus sucrés. Certains médecins conseillent donc de limiter leur consommation. L e sucre est un élément essentiel de notre alimentation. Une fois digéré, il fournit de l’énergie aux muscles et alimente le cerveau. Mais encore faut-il ne pas abuser de certains sucres. Il existe en effet deux catégories de sucres : les sucres dits simples et les sucres dits complexes, dont les apports nutritifs sont bien différents. Pas trop de sucres simples Les sucres simples ont pour effet de “booster” presque instantanément l’activité musculaire et cérébrale en se transformant rapidement en glucose. On retrouve dans cette catégorie le saccharose (sucre de table), le fructose (sucre naturel des fruits), le glucose et le lactose (sucre naturel du lait). “En France, leur consommation a été multipliée par cinq en un siècle, indique le docteur Olivier Coudron, médecin-chercheur en nutrition à l’université de Dijon. Nous les absorbons parfois sans le savoir en mangeant des aliments transformés qui en sont riches, comme les céréales, les biscuits, ou encore les confiseries et les barres chocolatées.” Les sucres simples se cachent également dans un grand nombre de plats cuisinés industriels. “Et si on en mange trop, le corps les transforme en mauvaises graisses et les stocke. À la longue, ce type de déséquilibre alimentaire peut entraîner de l’obésité ou favoriser des maladies cardiovasculaires ou le diabète…” prévient Fatima Kartout, médecin spécialiste des questions de nutrition à la Mutualité Française. À SAVO I R Quelle quantité de sucre contient tel ou tel produit? Pour le savoir, il est important d’apprendre à décrypter les étiquettes. Aujourd’hui, tout industriel doit indiquer la teneur en glucides pour 100 g de produit. Mais la distinction sucres simples/sucres complexes n’est pas obligatoire. Seule la ligne “Dont sucres”, lorsqu’elle est présente, donne la quantité de sucres simples. Pensez également à observer la liste des ingrédients, obligatoirement 22 présentés par ordre décroissant de quantité. Si le mot “sucre” se trouve en tête de liste, l’aliment est trop sucré. Le nom du produit peut aussi donner des indications précieuses. Face à des “pétales de maïs enrobés de sucre”, mieux vaut choisir un produit sans sucre ajouté. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 GETTY IMAGES Savoir lire les étiquettes GETTY IMAGES Nou us somm mes in nstinc ctiv vemen nt attirrés par le sucrre, la principalle sourc ce d’’énergiie pou ur no otrre org ganiism me. Privilégier les sucres complexes L’Afssa précise que s’il ne faut pas pour autant diaboliser les sucres simples, il faut tout de même favoriser les sucres complexes, dont l’assimilation est plus lente. D’autant plus qu’ils nous fournissent de l’énergie sur le long terme. Ils nous permettent ainsi de constituer des réserves grâce auxquelles nous pouvons, par exemple, lutter contre le froid, faire une longue randonnée ou patienter entre deux repas. Les nutritionnistes conseillent de manger des féculents, “qui, contrairement à certaines idées reçues, ne font pas grossir”, assure le professeur Coudron. En fait, il faut savoir qu’aucun sucre complexe ne fait grossir. Les sucres complexes tels que le riz complet, les légumes secs, les pommes de terre, les pâtes complètes ou “al dente”, la semoule, les céréales complètes (sans sucres simples ajoutés) ou même certains fruits à fibres devraient donc prendre une plus large part dans notre assiette. Les sucres complexes sont par ailleurs souvent accompagnés de fibres, dont il est souhaitable d’augmenter la consommation. Attention toutefois à la cuisson : les sucres complexes des pâtes ou des carottes, par exemple, se transforment en sucres simples dès lors qu’ils sont trop cuits. Mangez-les plutôt “al dente” ou crus. ● Yves Lusson Pour en savoir plus Des fiches nutrition La Mutualité Française a mis en ligne 9 fiches nutrition santé qui donnent de multiples informations pour améliorer son équilibre alimentaire et ainsi prévenir les maladies chroniques en lien avec la nutrition. Certaines de ces fiches abordent la consommation de sucres et leurs effets sur la santé. www.mutualite.fr, rubrique “Votre santé”, puis “fiches santé”. Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète, par le Dr Laurent Chevallier, Éditions Fayard, 19 euros. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 23 24 Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 SI VOUS AVEZ De 0 à 5 bonnes réponses : attention, vous ne faites pas suffisamment la différence entre sucres complexes et sucres simples. De 6 à 10 bonnes réponses : bravo, vous êtes un champion de l’équilibre alimentaire. 1. Vrai. 2. Vrai. L’apport en glucides doit représenter plus de 50 % de notre alimentation. 3. Faux. C’est plutôt ce qu’on mange avec qui fait grossir : beurre, fromage, pâte à tartiner, sauce, etc. 4. Vrai. Les pâtes, par exemple, constitueront des réserves pour l’effort du lendemain. 5. Vrai. Il faut surtout éviter les excès et veiller aussi à limiter la consommation de lipides (graisses). 6. Faux. Mais il ne faut pas consommer plus de 25 g de sucres simples par jour. 7. Vrai. Dans ce cas, les sucres complexes se transforment en sucres simples, qui donnent le goût “sucré”. 8. Faux. Il peut contenir des graisses qui entraînent du surpoids. 9. Faux. Les deux sont des sucres simples. L’avantage des fruits, c’est qu’ils contiennent aussi des fibres et des vitamines. 10. Vrai. Êtes-vous un consommateur de sucre averti? Entre les sucres simples, dont il ne faut pas abuser, et les sucres complexes, qui ne font pas grossir, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. 10) SAVOIR LIRE UNE ÉTIQUETTE PERMET DE MIEUX CHOISIR LES “BONS” ALIMENTS. 8) UN PRODUIT “ALLÉGÉ EN SUCRE” NE FAIT PAS GROSSIR. 9) LE SUCRE DES FRUITS EST MEILLEUR POUR LA SANTÉ QUE LE SUCRE EN POUDRE. 6) 7) 5) 1) 2) 3) 4) UNE CAROTTE TRÈS CUITE SEMBLE PLUS SUCRÉE QU’UNE CAROTTE CRUE. IL EST DÉCONSEILLÉ DE MANGER DES DESSERTS SUCRÉS. L’EXCÈS DE SUCRERIES CONTRIBUE À L’OBÉSITÉ. LA VEILLE D’UNE RANDONNÉE, IL N’Y A RIEN DE MIEUX QUE DE MANGER DES FÉCULENTS. LE PAIN FAIT GROSSIR. CHAQUE JOUR, IL FAUT MANGER BEAUCOUP DE SUCRE. LE MOT “GLUCIDE” EST SYNONYME DE “SUCRE”. Vrai Faux Avec ou sans sucre? CORB S QUIZ VOTRE MUTUELLE D2M PRODUCTIONS HARMONIE MUTUALITÉ Santé 2300 services mutualistes Consultations médicales, hospitalisation, équipements optiques et auditifs, soins dentaires, pharmacies, services d’aide aux familles, aux personnes âgées ou en situation de handicap… Pour répondre à vos besoins de santé, plus de 2 300 établissements mutualistes sont à votre disposition. ››› Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 25 VOTRE MUTUELLE POINT DE VUE Joseph Deniaud P. GARÇON Président d’Harmonie Mutualité Un esprit d’innovation L’histoire de la construction progressive des mutuelles dotées d’un réseau de services de soins et d’accompagnement est originale. Elle manifeste l’esprit d’innovation des mutualistes, qui ont vite considéré que l’offre complémentaire santé devait se marier avec une maîtrise de l’offre de soins, d’abord sur des segments d’activités mal couverts par l’assurance maladie (optique, dentaire), pour apporter des réponses nouvelles à des besoins de services de soins, d’hébergement de personnes âgées, d’accueil de jeunes enfants ou de jeunes et adultes handicapés. Cette construction s’est faite par l’initiative locale, par une implication forte des militants mutualistes, convaincus d’avoir un rôle à jouer dans l’aménagement des territoires de santé. Aujourd’hui, les mutuelles ne sont plus seulement des assureurs, mais aussi des acteurs de santé convaincus que l’offre de santé doit être mieux maîtrisée. E n plus de l’activité de complémentaire santé, la Mutualité s’est depuis longtemps investie dans la gestion d’établissements et de services mutualistes. Aujourd’hui, vous avez accès à plus de 2 300 services de soins et d’accompagnement mutualistes, répartis sur l’ensemble de l’Hexagone, soit le premier réseau sanitaire et social du pays. Un réseau accessible à tous*, qui couvre tous vos besoins de santé – des soins aux biens médicaux jusqu’à l’accompagnement des personnes – et qui vous garantit la qualité aux prix les plus justes. Une offre complète de soins et de biens médicaux Les 103 établissements hospitaliers mutualistes constituent le premier réseau d’hospitalisation français non lucratif avec 7600 lits et places. Ils couvrent tous les champs d’activité de la santé: médecine, chirurgie, obstétrique, soins de suite et de réadaptation, santé mentale, hospitalisation à domicile. Dotés d’équipes médicales renommées et de plateaux techniques performants (imagerie médicale, laboratoires, blocs opératoires), ces établissements sont des pôles de référence dans plusieurs spécialités. L’Institut Mutualiste Montsouris, à Paris, se place ainsi parmi les meilleurs hôpitaux dans le traitement des cancers de la prostate et du rein. L’offre mutualiste, ce sont également 48 centres médicaux et 18 centres infirmiers qui proposent des soins variés, de la médecine générale à l’ensemble des spécialités, 440 centres den- À SAVO I R › Un engagement sur la qualité… Chartes qualité, baromètres de satisfaction, services après-vente… les services de soins et d’accompagnement mutualistes sont engagés dans des démarches d’amélioration continue de la qualité pour garantir 26 le meilleur service possible. Des services d’aide et de soins à domicile et un certain nombre d’établissements sont aujourd’hui certifiés Afnor. Et la plupart des établissements de travail protégé sont certifiés ISO. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 … et l’innovation Pour toujours mieux répondre aux besoins des familles, des solutions innovantes sont mises en place: crèches ouvertes 24 h/24, relais d’assistantes maternelles et ludothèques itinérantes, dossier de suivi dans les pharmacies, services à domicile pour les personnes âgées, village des générations… ANDERSEN ROSS/GETTY taires, qui, pour certains, pratiquent aussi l’orthodontie, la parodontologie et l’implantologie, 61 pharmacies mutualistes, et les réseaux nationaux Les Opticiens Mutualistes (650 magasins) et Audition Mutualiste (266 centres). Un accompagnement tout au long de la vie De la petite enfance aux personnes âgées ou en situation de handicap, les services de soins et d’accompagnement mutualistes offrent également des réponses adaptées aux besoins des familles. Dans le secteur de la petite enfance, de nombreux modes de garde sont ainsi proposés par les 150 structures et services existants: crèches collectives, familiales, multi-accueils, micro-crèches, haltes-garderies, relais assistantes maternelles. Des établissements spécialisés permettent la scolarisation d’enfants en situation de handicap : instituts médico-éducatifs (IME) et services d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD). Des solutions adaptées existent pour l’accueil des personnes âgées et des adultes en situation de handicap: structures d’hébergement permanent (maisons de retraite, logements-foyers, foyer d’accueil médicalisé…) ou temporaire (accueil de jour). Et pour maintenir leur autonomie ou favoriser leur insertion dans la vie quotidienne, de nombreux services sont développés: services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) ou services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS). Sans compter les établissements d’aide et de service par le travail (ESAT) ou de travail protégé. Soit, au total, plus de 700 établissements et services mutualistes spécialisés dans l’accompagnement social et médico-social. ● Marie-France Lacour *À l’exception des pharmacies mutualistes, réservées exclusivement aux adhérents des mutuelles. Des services à la personne La Mutualité Française est également l’un des fondateurs de l’enseigne France Domicile, qui propose des services à la personne pour faciliter le quotidien des familles (garde d’enfants, soutien scolaire, aide après une hospitalisation…) et permettre le maintien à domicile des personnes âgées ou en situation de handicap (aide au lever et au coucher, portage des repas, téléassistance…). Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.francedomicile.fr. Contact Retrouvez l’ensemble des services de soins et d’accompagnement mutualistes sur www.mutualite.fr, rubrique “Service des mutuelles” ou appelez votre mutuelle au 0980980500 (appel non surtaxé). ALIX / PHA NIE › Des coûts maîtrisés Les services de soins et d’accompagnement mutualistes vous garantissent un reste à charge le plus minime possible. Les prix pratiqués sont en effet toujours calculés au plus juste: respect des tarifs fixés par la Sécurité sociale (secteur 1), absence de dépassements d’honoraires, pratique du tiers payant et avances de frais limitées, voire nulles, selon les accords négociés avec votre mutuelle. Vous n’engagerez, par exemple, aucun frais pour des actes courants dans un centre de santé dentaire mutualiste. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 27 VOTRE MUTUELLE EN BREF Des rencontres santé près de chez vous D ans le cadre de Priorité Santé Mutualiste, le nouveau service apporté par votre mutuelle, des rencontres santé se mettent progressivement en place, partout en France, sur les quatre grands domaines de santé couverts: addictions, cancer, maladies cardiovasculaires et maintien de l’autonomie. Il s’agit d’actions de prévention, d’information ou d’accompagnement des adhérents ou de leurs proches. Ces rencontres santé peuvent prendre des formes multiples: conférences, expositions, journées de sensibilisation, groupes d’information et d’échanges, ateliers santé, groupes de parole… Voici quelques exemples d’actions qui se dérouleront d’ici la fin de l’année. Addictions – Conférence-débat “Addictions sans produit”, le 1er octobre à Montluçon (03). – Théâtre forum “Médicament souvenir” sur le bon usage du médicament, le 13 octobre à Maubec (04). – Conférence-débat sur l’exposition néonatale du risque alcool, le 24 octobre à Limoges (87). – Journée de repérage autour des risques liés à la consommation de tabac, le 1er décembre à Aurillac (15). Cancer – Atelier d’éducation nutritionnelle à l’attention de personnes ayant eu un cancer, le 21 octobre à Saint-Feyre (23). – Théâtre forum sur le dépistage du cancer du sein, le 28 octobre à Brive-la-Gaillarde (19). – Conférence sur le lien cancer et environnement, le 1er décembre à Arras (62). Maladies cardiovasculaires – Atelier “Concilier alimentation et plaisir”, du 15 septembre au 1er décembre à Vallet et Indre (44). – Stands de dépistage et d’information dans le cadre de la Journée mondiale du diabète 2009, le 14 novembre à CharlevilleMézières (08), Troyes (10), Reims (51) et Chaumont (52). – Séances de gymnastique pour les personnes en surpoids (groupe d’entraide), jusqu’au 20 décembre à Sainte-Feyre (23). Maintien de l’autonomie – “Sécurité routière et tests auditifs”, séance de sensibilisation, le 16 octobre à Saint-Mathieu (87). – Groupe d’informations et d’échanges pour soutenir les aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, jusqu’au 6 décembre à Châteauroux (36). – Atelier équilibre, jusqu’au 12 décembre à Aurillac (15). ● MUTUALITÉ FRANÇAISE Contact Le théâtre est l’une des formes de rencontres santé proposées. 28 Pour en savoir plus ou pour connaître les dates, les lieux et les horaires des prochaines rencontres santé près de chez vous, appelez Priorité Santé Mutualiste au 39 35 (prix d’un appel local depuis un poste fixe), du lundi au vendredi de 9 h à 19 h. N’oubliez pas de vous munir de votre code à quatre chiffres indiqué dans le supplément joint au numéro d’avril d’Essentiel Santé Magazine, ou disponible sur demande auprès de votre mutuelle. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 Étudiants: adressez votre attestation Vitale Votre enfant est étudiant? Pour continuer à bénéficier de la télétransmission, c’està-dire du remboursement direct de ses prestations par la mutuelle, adressez dès que possible une copie de sa nouvelle attestation papier de la carte Vitale. Joignez par ailleurs un relevé d’identité bancaire ou postal, si vous souhaitez que les remboursements lui soient versés directement. Remboursements dentaires: envoi préalable du devis Avant d’engager des soins dentaires importants, soins prothétiques ou orthodontiques, n’oubliez pas d’adresser à votre mutuelle le devis détaillé du chirurgiendentiste ou de l’orthodontiste. Votre mutuelle pourra ainsi calculer le montant de votre remboursement selon votre garantie. Sans l’envoi de ce devis à la mutuelle, le paiement sera calculé sur le taux le plus faible. Vous devrez alors adresser la facture du dentiste à la mutuelle pour obtenir le complément. Wonderbox: nouveau partenaire De nouveaux partenaires rejoignent tout au long de l’année le programme Avantages Harmonie. C’est le cas de l’enseigne nationale Wonderbox, qui propose des coffrets weekend, aventure et sport. En tant qu’adhérent, vous bénéficiez désormais d’une remise de 10% sur l’ensemble de l’offre, soit un choix de près de 7000 séjours et activités. Vous retrouverez l’ensemble des partenaires Avantages Harmonie sur le site www.avantagesharmonie.fr ou en appelant au 0492918576. FICHE Votre situation PRATIQUE L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé Perte d’emploi, divorce… À tout moment, des difficultés financières peuvent survenir dans votre quotidien. Pour conserver votre couverture santé complémentaire, vous pouvez bénéficier d’une aide financière. › Une aide pour qui ? L’aide concerne les personnes dont les ressources sont faibles, mais légèrement supérieures au plafond d’attribution de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC). Les revenus ne doivent pas dépasser 744,67 euros par mois pour une personne seule, et 1 117 euros par mois pour un couple (moyenne des 12 mois précédant la demande). À noter: toutes les ressources du foyer sont prises en compte (revenus du travail, du capital, prestations sociales, pensions reçues…). › À quoi a-t-on droit ? Le montant de l’aide, accordé par individu, varie selon l’âge des bénéficiaires composant le foyer (l’âge est apprécié au 1er janvier de l’année). Il s’élève – pour un an – à 100 euros pour les moins de 25 ans, 200 euros pour les personnes de 25 à 49 ans, 350 euros pour les personnes de 50 à 59 ans, et 500 euros pour les plus de 60 ans. Par exemple: pour un foyer composé d’un adulte de 26 ans et d’un enfant de trois ans, le montant de l’aide est de 300 euros par an. › Autre avantage En cas de consultations médicales, vous bénéficiez de la dispense de l’avance de frais sur la part remboursée par l’assurance maladie (dans le cadre du parcours de soins coordonnés). En pratique, il suffit de présenter au professionnel de santé l’attestation de dispense d’avance de frais accompagnée de votre carte Vitale. L’attestation est valable 18 mois. ›saComment faire demande ? À savoir Votre demande et les pièces justificatives sont à adresser à la caisse d’assurance maladie du régime obligatoire. Le formulaire d’aide pour une complémentaire santé (n° S 3715), tout comme la brochure explicative, est disponible sur le site internet de l’assurance maladie (www.ameli.fr), auprès des organismes de Sécurité sociale, d’un centre communal d’action sociale ou d’une mairie. En cas de difficultés financières, et si vous ne remplissez pas les conditions d’accès à l’aide complémentaire santé, n’hésitez pas à contacter votre mutuelle. Une solution peut être trouvée pour vous permettre de conserver une couverture complémentaire adaptée à vos besoins. › En cas d’accord À noter La caisse d’assurance maladie vous remet une attestation-chèque. Vous disposez ensuite de 6 mois pour la présenter à la mutuelle, qui déduira alors son montant de votre cotisation annuelle. Si le coût de la garantie proposée par la mutuelle est inférieur au montant de l’aide, vous ne payerez rien. En cas de refus d’attribution de l’aide par la caisse d’assurance maladie (absence de réponse dans un délai de deux mois), le demandeur dispose de deux mois pour effectuer un recours gracieux devant la caisse ou devant la commission départementale d’aide sociale. ›le Quand effectuer renouvellement ? L’aide pour une complémentaire santé est accordée pour 12 mois, et elle peut être reconduite chaque année, tant que les conditions de ressources sont remplies. Mais, attention, le renouvellement des droits n’est pas automatique. La demande doit être faite, auprès de la caisse d’assurance maladie, deux à quatre mois avant la fin de vos droits. Pour faciliter la constitution de votre dossier, vous pouvez demander une assistance auprès de votre régime obligatoire, du centre communal d’action sociale de votre ville, ou d’une association agréée. Votre mutuelle plus proche Pour en savoir plus, contactez un conseiller de votre mutuelle en agence ou au 0 980 980 500. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 29 FICHE Vos remboursements PRATIQUE L’hospitalisation Si vous êtes hospitalisé, l’assurance maladie ne prend en charge qu’une partie de vos dépenses. Selon votre garantie, votre mutuelle peut vous rembourser en totalité ou en partie les frais restants. Explications. ›à une Quels sont les frais liés hospitalisation ? En dehors du coût des soins médicaux et de l’hébergement (ticket modérateur sur frais de séjour et honoraires de surveillance), une hospitalisation engendre d’autres dépenses: consultations pré- et postopératoires du chirurgien, de l’anesthésiste, coût des dépassements d’honoraires (systématiques dans certaines spécialités), des médicaments prescrits, le forfait journalier hospitalier (voir lexique), le forfait de 18 euros sur les actes médicaux supérieurs ou égaux à 91 euros. Mais aussi: des séances de rééducation, un séjour en centre postopératoire, des frais de transport, une chambre particulière et des frais de confort (télévision, téléphone). ›le Que prend en charge régime obligatoire ? L’assurance maladie, dans le cadre du parcours de soins coordonnés, prend généralement en charge: – 80 % des frais d’hospitalisation. Cela inclut les actes médicaux, chirurgicaux, examens de laboratoire, médicaments… ainsi que l’hébergement. Ces frais sont calculés sur la base d’un prix de journée, qui varie de 250 à plus de 4000 euros selon les spécialités (chirurgie, soins intensifs, maternité, rééducation fonctionnelle…); – 70 % des consultations du chirurgien et de l’anesthésiste sur la base du tarif de convention (soit 18,90 euros, sachant qu’une consultation en secteur 2 varie de 50 à 100 euros); – 65 % des frais de transport (sous certaines conditions). Pour les soins en lien avec l’hospitalisation, la prise en charge varie suivant la spécialité (kinésithérapeute, infirmier, médecin…). À noter : dans certains cas, tels qu’une affection de longue durée, une grossesse, un accident du travail, une intervention 30 chirurgicale importante… et pour certaines personnes (bénéficiaires de la CMU, d’une pension d’invalidité…), les frais d’hospitalisation sont pris en charge à 100 % (hors dépassements d’honoraires, chambre particulière et dépenses de confort). Le forfait journalier hospitalier est également pris en charge à 100 % si l’assuré bénéficie de conditions d’exonérations. ›votre Que prend en charge mutuelle ? Lexique Forfait journalier hospitalier : somme due par le patient pour toute hospitalisation de plus de 24 heures, qui correspond aux frais d’hébergement et de restauration. Il n’est pas pris en charge par l’assurance maladie, mais par les complémentaires santé. Selon votre garantie, votre mutuelle peut vous rembourser: – tout ou partie des dépenses restant à votre charge après remboursement du régime obligatoire; – tout ou partie des éventuels dépassements d’honoraires; – le forfait journalier hospitalier de 16 euros, ou de 12 euros en psychiatrie; – le forfait de 18 euros sur les actes médicaux supérieurs ou égaux à 91 euros; – tout ou partie de la chambre particulière et les frais d’accompagnants. Du confort en plus ›votre Que reste-t-il à charge ? Votre mutuelle plus proche – La participation forfaitaire de 1 euro par acte, dans la limite de 4 euros par jour pour un même professionnel, plafonné à 50 euros par an (sauf pour les mineurs, les femmes enceintes et les bénéficiaires de la CMU); – les franchises médicales de 0,50 euro par boîte de médicaments, de 0,50 euro par acte paramédical (limité à 2 euros par jour pour un même professionnel), de 2 euros par transport (limité à 4 euros par jour), également plafonnées à 50 euros par an et par personne; – la part des dépenses non prises en charge par votre mutuelle, du fait de votre garantie ou supérieures aux forfaits prévus (ex.: dépassements d’honoraires importants). Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 Avec la solution protection hospitalière de votre mutuelle, vous pouvez bénéficier, selon votre choix, d’une indemnisation de 15, 30 ou 45 euros par jour pour régler le téléphone, la télévision, les déplacements et les repas de vos proches. Pour en savoir plus sur les prises en charge ou sur la solution protection hospitalière, contactez un conseiller en agence ou appelez au 0980980500 (appel non surtaxé). Des gestes simples pour prévenir la grippe La grippe peut entraîner de graves complications, surtout chez les personnes fragiles. La propagation du nouveau virus grippal A (H1N1) incite à encore plus de prudence. Comment s’en protéger? Se protéger et protéger ses proches Il convient d’abord d’observer une hygiène scrupuleuse, en se lavant régulièrement les mains, et d’éviter, bien sûr, tout contact avec une personne malade. Si, malgré ces mesures, vous ressentez des symptômes grippaux (fièvre élevée, grande fatigue, toux et difficultés respiratoires, voire malaise général accompagné de frissons et de courbatures…), appelez votre médecin traitant et suivez ses instructions, pour éviter la propagation du virus. “Généralement, les patients sont contagieux pendant sept jours. Il est donc conseillé de rester chez soi pendant cette période”, signale le Dr Anne Mosnier, coordinatrice nationale du réseau des Grog (Groupes régionaux d’observation de la grippe). “Il faut aussi, bien sûr, continuer à se laver les mains, mais également porter un masque chirurgical, limiter les contacts, éviter de recevoir des personnes âgées et des nourrissons, aérer la maison… Cela évite de contaminer l’entourage”, explique le Dr Gilles Tonani, médecin généraliste. Le vaccin est vivement conseillé Mais le meilleur moyen d’éviter la grippe reste encore la vaccination, qui doit être renouvelée chaque année, les virus étant chaque fois différents. Le vaccin contre la grippe saisonnière sera très bientôt disponible. Concernant le vaccin contre la grippe A, à l’heure où nous mettons sous presse, on ne connaît pas encore sa date de disponibilité ni les conditions de sa prise en charge. L’assurance maladie prend en charge à 100 % le vaccin contre la grippe saisonnière pour les personnes de plus de 65 ans, celles atteintes d’affections de longue durée ou souffrant de bronchopneupathie chronique obstructive. Seul le produit est pris en charge à 100 %, la consultation et l’injection sont remboursées aux conditions habituelles. Lorsque l’assurance maladie ne le rembourse pas, et si votre garantie santé le prévoit, votre mutuelle prend en charge son coût (le produit et non l’injection) à hauteur des frais réels pour vous et vos ayants droit. Seule contre-indication à la vaccination: l’allergie aux œufs. “Dans ce cas, il est encore plus important pour les personnes fragiles de se protéger et, en cas de symptômes, de consulter très rapidement leur médecin pour envisager un traitement antiviral”, précise le Dr Anne Mosnier. ● Ariane Langlois VOISIN L’ hiver dernier, la grippe saisonnière a touché 2,8 millions de Français en dix semaines. Face à l’apparition, en mars, d’un nouveau virus baptisé grippe pandémique (H1N1) 2009, encore plus contagieux que la grippe saisonnière, il est plus que jamais important de prendre quelques précautions. En savoir plus • Groupes régionaux d’observation de la grippe (Grog): www.grog.org. • Informations sur le remboursement du vaccin: www.ameli.fr pour les salariés, www.le-rsi.fr pour les indépendants, www.msa.fr pour les professionnels agricoles, et auprès de votre mutuelle sur www.mutualite.fr. • Pour suivre au jour le jour l’évolution de la grippe A: Institut national de veille sanitaire (InVS): www.invs.sante.fr, et le ministère de la Santé: www.sante-sports.gouv.fr, www.grippeaviaire.gouv.fr ou au 0825302302 (0,15 euro TTC/min depuis un poste fixe). CONTACT > [email protected] Rédactrice en chef adjointe des pages spéciales Harmonie Anjou, Harmonie Atlantique, Harmonie Auvergne, Harmonie Berry, Harmonie Ile-de-France Régions, Harmonie Indre, Harmonie Limousin, Harmonie Méditerranée, Harmonie Mutualité, Harmonie Touraine, Harmonie Vendée et Mnam: Marie-France Lacour. Tél. : 02 41 96 81 78. Courriel: [email protected]. Comité de rédaction : Patrice Avenein, Chantal Baudin-Ouvrard, Sophie Carvounas, Frédéric Cotta, Aurélia Dessus, Christophe Goupil, Philippe Morel, Aurélie Murat, Annie Noirault, Josiane Rochoux, Bernadette Rousseau-Sadon. Essentiel Santé Magazine - septembre 2009 31 Pack “WWF” : Une offre conçue pour les enfants de 5 à 12 ans. Les montures WWF sont disponibles exclusivement dans les points de vente Les Opticiens Mutualistes. Pour le plaisir des petits et des plus grands, des filles et des garçons : des modèles originaux, des couleurs vives et dynamiques, des matériaux de qualité, des charnières “flex”. Pour tout achat d’une monture WWF : 1€ est reversé au WWF. *Prix conseillé pour l’achat d’une monture junior WWF® (sélection présentée en magasin) équipée de deux verres unifocaux organiques blancs, diamètre standard, indice 1,5 durci, corrections –6/+6, cyl. 2. Offre valable dans les magasins participant à l’opération jusqu’au 14 août 2010 et non cumulable avec d’autres offres promotionnelles. Dans la limite des stocks disponibles. Visaudio SAS-RCS Paris B 492 361 597 au capital social de 140 000 euros.