Habitat et vieillissement : vers des solutions alternatives
Vendredi 8 et samedi 9 juin 2012
UFR Lettre-SHS de l’université de Brest (20 rue Duquesne)
(Fléchage à partir du hall d'accueil)
Organisation : Anne Labit, Simone Pennec, Nicole Roux
Séminaire du programme de recherche « ALTER-PROP »
PRESENTATION DE LA JOURNEE
Habitat groupé autogéré, habitat participatif, habitat solidaire, résidence intergénérationnelle, habitat
coopératif, habitat kangourou, Cohousing… tels sont quelques-uns des termes usités pour décrire de
nombreuses expériences d’habitat alternatif prenant en compte la question du vieillissement en France et
à l’étranger. Au-delà de leurs différences, ces expériences comportent au moins deux caractéristiques :
1. La première est celle de la participation des retraités eux-mêmes à la conception et/ou à la gestion de
leur habitat. Ces formes d’habitat témoignent d’une volonté croissante des retraités de prendre leur
destin en mains, de définir pour eux-mêmes les modes d’habiter qui leur conviennent. Le contexte
actuel, marqué par ce que l’on appelle la « participation citoyenne », tend à encourager, au moins dans
les discours, de telles pratiques.
2. La deuxième est celle de l’entraide ou de la solidarité entre personnes mise en œuvre au sein de
l’habitat. Plutôt que d’être accompagné par une prise en charge uniquement familiale, professionnelle
ou technologique, le vieillissement des habitants fait ici l’objet d’un contrat mutuel d’assistance. Cette
solidarité de type réciprocitaire s’exerce aussi bien entre personnes âgées, qu’avec les autres
catégories d’habitants si l’habitat est intergénérationnel.
Au-delà des difficultés juridiques et financières, encore nombreuses, qui font obstacle au développement
de ce type d’habitat, les difficultés d’ordre social sont tout aussi cruciales (constitution du groupe, modes
de décision collective, rapport espace privé/espace commun, champ et nature de la solidarité, etc.).
Le séminaire propose, dans un premier temps, de faire le point sur l’état de développement de ces
nouvelles formules d’habitat étudiées par des chercheurs en France, en Allemagne et en Suède ; et dans un
deuxième temps, d’entrer dans les difficultés et les solutions concrètes présentées par des porteurs de
projets constitués en réseau, ainsi que par un juriste.
Il sera poursuivi le samedi matin par une table ronde qui se veut un temps de rencontres et d’échanges
abordant la question du vivre ensemble et de la dépendance (vieillissement et handicap) et par conséquent
des formes de mixités sociales dans ce type de projets.