DOSSIER DE PRESSE

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Sous le Haut Patronage de
Monsieur François Hollande
Président de la République
DOSSIER
DE PRESSE
JEUDI 19 MARS 2015
Sous le Haut Patronage de
Monsieur François Hollande
Président de la République
Communiqué de presse
Paris, le 19 mars 2015
1er Congrès International des Acteurs de l’Accompagnement
Accompagner les personnes fragiles
pleinement, autrement, activement
Zénith de Limoges, du 8 au 10 avril 2015
« Un soutien aux personnes vulnérables, aux personnes en situation de handicap
nécessite une coopération et une compréhension interdisciplinaire, pluridisciplinaire. »
Pr. Patrick Fougeyrollas, Président du Comité Scientifique du CIMA
« Cette notion d’accompagnement, dont l’étymologie est « manger le pain avec », me semble centrale.
Dans les rapports entre les personnes valides et les personnes handicapées, la solidarité qui s’exprime,
est au cœur de la prise en charge du handicap. »
Pr. Axel Kahn, Parrain du CIMA
Le 1er Congrès International des Acteurs de l’Accompagnement (CIMA), organisé par la Mutualité Française Limousine,
avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé (ARS) du Limousin, rassemble tous les acteurs internationaux
de l’accompagnement, du 8 au 10 avril 2015, au Zénith de Limoges. Ce Congrès a vocation à valoriser certaines
initiatives innovantes déployées à travers le monde en faveur de l’accompagnement des personnes, enfants
et adultes, se retrouvant en situation de handicap, de dépendance, de maladie ou encore de détresse sociale.
« 15 % des populations, sont des populations fragiles, marginalisées ou en situation d’exclusion. Les métiers de
l’accompagnement, leur sens, leur vocation, leur savoir-faire consistent à remettre les personnes dans la société
ordinaire », explique Philippe Calmette, directeur général de l’ARS du Limousin.
Durant les 3 jours du Congrès, les professionnels des secteurs social, sanitaire ou médico-social, en charge
d’accompagner des personnes fragiles, auront l’occasion de faire connaître leur savoir-faire et d’échanger sur
leurs pratiques d’accompagnement à travers le monde en fonction des attentes et des besoins des personnes. 50
intervenants et modérateurs de renommée internationale animeront des plénières et des ateliers de réflexion autour
d’initiatives innovantes au sein de l’Auditorium. Ces dernières feront ensuite l’objet de discussions et d’échanges
au Forum. Enfin, des exposants dévoileront sur l’Esplanade certaines de leurs pratiques innovantes pour améliorer
l’inclusion des personnes fragiles.
ECOUTER À L’AUDITORIUM
Pour répondre à l’enjeu de société que représente l’accompagnement, des intervenants de renom venant du monde
entier vont exposer à l’Auditorium des pratiques innovantes répondant aux attentes et aux besoins des personnes
fragiles et de leurs aidants. Plusieurs thématiques seront abordées pour améliorer l’inclusion de ces populations. Par
exemple :
 Les moyens institutionnels, humains, matériels mobilisés dans les démarches d’accompagnement.
« Le rôle de l'Etat est de s'appuyer sur la stratégie nationale de santé pour se rappeler que l'individu est unique,
pour mettre autour de la table l'ensemble des partenaires qui gravitent autour des patients, des usagers
pour faire en sorte que son parcours de soins soit un parcours fluide sans rupture, qu'il ne soit pas hospitalisé
inopportunément, qu'il retrouve son domicile dès
qu'il en a besoin, qu'il retrouve sa place à l'EHPAD, et
que soient au rendez-vous en même temps la culture
du soin et la culture du prendre soin », déclare Michel
Laforcade, directeur général de l’ARS d’Aquitaine.
 Le décloisonnement du parcours de soins.
Les parcours de soins sont à repenser pour que les
personnes malades ou dépendantes et leurs proches
trouvent une prise en charge adaptée, sans rupture
et surtout en accord avec le projet de vie exprimé
par la personne. « Une autre perspective sera de
développer l'autonomie de la personne, quitte à
prendre un risque pour qu'elle puisse tout de même
garder un lien social et pouvoir faire un certain
nombre de choses par elle-même », affirme MarieAline Bloch, professeure de l’EHESP, Maison des
Sciences Sociales du Handicap, EA7348 MOS.
décloisonner
L’exemple du Centre de l’Obésité Bernard Descottes,
établissement de la Mutualité Française Limousine
Ouvert le 1er octobre 2012 à Saint-Yrieix-la-Perche (Limousin), le
Centre de l’Obésité Bernard Descottes propose aux personnes
souffrant d’obésité ou d’obésité morbide une triple prise
en charge spécialisée, individualisée et pluridisciplinaire en
prévention, réadaptation et suivi.
Composées de 50 professionnels, les équipes médicale
(endocrinologues, diabétologues, généralistes, cardiologue…)
et paramédicale (psychologues, diététiciens, psychomotriciens,
masseur-kinésithérapeute, éducateurs sportifs formés à
l’activité physique adaptée…) réunissent un ensemble de
compétences, d’expériences et de savoir-faire permettant une
prise en charge globale du patient (7/7j et 24/24h) dans le cadre
d’une rééducation à la fois motrice, psycho-comportementale,
nutritionnelle et d’une réadaptation aux gestes de la vie
quotidienne.
 La pluridisciplinarité et la coordination pour un
parcours personnalisé et fluide.
« Il est nécessaire d’avoir une contribution davantage
multidimensionnelle. Elle comprend des métiers de
liaison, d'accompagnement, des formations plus ouvertes à la collaboration inter-professionnelles, et toutes
sortes de dispositifs qui vont soutenir la coordination. Le monde anglo-saxon est plus en avance dans le champ de
la santé », explique Yves Couturier, professeur au département de service social de l’Université de Sherbrooke.
 Les nouvelles technologies au service de la responsabilisation et de l’inclusion des personnes fragiles.
Ces nouvelles technologies ont pour objectif d’aider à pallier les difficultés quotidiennes auxquelles sont
confrontées les populations fragiles ainsi que leurs aidants. Par exemple, les équipements par la domotique, la
téléalarme, le GPS, la surveillance à distance, le déclenchement des dispositifs d’alerte et d’urgence, la prise en
charge médicale… permettent notamment aux personnes âgées dépendantes ou en situation de handicap de
rester à leur domicile en toute sécurité. D’autres technologies initialement conçues pour le grand public visent
à améliorer la qualité de vie comme les jeux vidéo, les tablettes tactiles et de grands progrès sont actuellement
réalisés notamment dans les handicaps visuels et auditifs.
 La place de l’aidant non professionnel : comment accompagner un proche ?
L’accompagnement des personnes repose à la fois sur les aidants professionnels et de plus en plus sur les aidants
familiaux. L’aidant familial, aussi appelé aidant proche ou aidant naturel, a un rôle primordial et lourd à assumer,
que ce soit dans l’accompagnement d’un enfant ou d’un adulte handicapé ou dans le maintien à domicile d’une
personne âgée. Cette aide peut prendre plusieurs formes : soins, accompagnement, démarches administratives,
veille, soutien psychologique, activités domestiques.
étude « Les besoins en accompagnement des familles avec un enfant porteur de handicap »
Une enquête sur « Les besoins en accompagnement des familles avec un enfant porteur de handicap », commandée par l’Agence
Régionale de Santé du Limousin et réalisée par l’Observatoire Régional de Santé (ORS) et le Centre Régional d’Etudes et d’Actions
pour les Handicaps et Inadaptations (CREAHI) en Limousin sera présentée lors de ce Congrès.
L’analyse quantitative révèle des besoins prioritaires de ces familles en termes d’organisation de la vie quotidienne, d’aide à la
scolarisation, d’activités de loisirs et pour plus de 2/3 d’entre elles, des besoins en formation, en information, en lieux d’écoute.
Une première analyse montre que les parents se sentent dans une forme d’isolement psychologique. En effet, devant cette
situation nouvelle et inconnue, ils doivent improviser des mécanismes d’accompagnement adaptés, ils deviennent ainsi « créateurs
de compétences ». Confrontés aux dispositifs spécifiques, écoles, structures médicosociales, ils s’engagent dans d’innombrables
démarches et doivent endosser de multiples rôles auxquels ils ne sont pas préparés : coordinateurs de soins, soignants, psychologues,
administrateurs…
Les entretiens collectifs ont confirmé qu’à cet état d’isolement psychologique, s’ajoutait un épuisement psychique. L’enfant étant
perçu en perpétuelle instabilité, les aidants et les intervenants sont en permanence mobilisés pour trouver des réponses adaptées.
Les parents développent ainsi un savoir-faire pragmatique et des connaissances souvent ignorés des intervenants.
Les entretiens individuels montrent qu’au-delà de cet isolement psychologique, il apparait que les parents sont parfois dans un état
d’effacement psychologique, d’anéantissement de soi.
ÉCHANGER AU FORUM
Souligner en contrepoint les principales avancées des débats du Congrès est nécessaire pour donner à la « société
civile en santé » l’opportunité de s’exprimer, de réagir et d’apporter sa contribution directe. Avec le Forum, les
congressistes auront leur espace d’expression, la possibilité d’interagir et de contribuer !
Plusieurs temps forts rythmeront la journée :
 Des cafés débats ou cafés prospectifs,
 Des déjeuners débats,
 Des apéritifs contradictoires.
Tout au long du CIMA, les congressistes seront invités à faire part de leurs commentaires au studio vidéo, pour
partager leur conviction, étonnement ou scepticisme.
DÉCOUVRIR À L’ESPLANADE
L’Esplanade du CIMA proposera aux congressistes de découvrir certaines initiatives au travers de stands d’exposition.
Très impliquées, des associations seront présentes, marquant leurs engagements quotidiens, largement fondés sur
la notion d’échanges réciproques d’expériences et de savoirs, d’entraide et de présence. Parmi ces initiatives, le
premier «living lab» en santé et autonomie, Autonom’Lab, créé en Limousin. Ce laboratoire d’innovation ouverte
place l’utilisateur au centre du dispositif en l’impliquant afin d’imaginer, développer, créer et tester des services ou
des outils innovants qui répondent aux espérances et nécessités de tout un chacun en termes d’habitat sécurisé,
d’organisation des services et de maintien du lien social.
Seront également présents Malakoff Médéric, la FEHAP, la FEGAPEI, la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité.
Les Trophées de l’Innovation CIMA 2015 :
8 finalistes en lice
Les organisateurs du CIMA ont choisi de décerner des Trophées de l’Innovation CIMA 2015 pour :
 encourager et récompenser des actions, des pratiques, des initiatives ou des outils particulièrement
innovants réalisés ou conçus à travers le monde en faveur de l’accompagnement,
 valoriser et faire connaître ces pratiques innovantes afin d’en assurer leur diffusion, leur pérennité et leur
reproductibilité.
Quatre catégories sont mises à l’honneur durant le CIMA et récompensées : Groupes de travail,
de réflexion ou travaux de recherche remarquables ; Actions innovantes et multidimensionnelles de
prévention et de promotion de la santé ; Pratiques professionnelles coordonnées et dispositifs de
stimulation pluridisciplinaires ; Outils technologiques innovants facilitant l’inclusion, l’autonomie, la
rééducation ou le suivi.
Un prix spécial « Coup de Cœur du Jury », hors catégorie, sera également décerné à l’un des participants.
Suite à un appel à communication international, 8 dossiers de candidatures ont été sélectionnés (2
dans chaque catégorie) par une commission plénière en janvier. Les lauréats de chacune des catégories
recevront une récompense de 5 000 euros ; le gagnant du prix « Coup de Cœur du Jury » se verra
décerner une dotation de 7 000 euros. Les prix seront remis lors de la Soirée de Gala, le jeudi 9 avril.
Découvrez la liste des 8 finalistes sur www.cima2015.com
Formation professionnelle
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La participation des congressistes au CIMA
peut être imputée au titre de la formation
professionnelle continue.
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A propos de la Mutualité Française Limousine
Forte d’une reconnaissance d’utilité publique et de plus de 120 ans d’existence, la Mutualité Française Limousine participe
à l’offre globale de santé en région grâce à la gestion de près de 80 Services de Soins et d’Accompagnement Mutualistes
(crèches, EHPAD, établissements sanitaires, cabinets dentaires, services à la personne...). Elle a pour ambition de faciliter
l’accès de toute la population à des soins et services de qualité en tout point du territoire. Véritable troisième voie entre service
public et secteur privé lucratif, le Groupe Mutualité Limousine œuvre en permanence au service de l’intérêt général. Pour plus
d’informations : www.mutualitelimousine.fr
A propos de l’Agence Régionale de Santé du Limousin (ARS)
L’ARS, sous la direction générale de Philippe Calmette, a pour mission de déployer la Stratégie Nationale de Santé sur la
région et ses territoires en décloisonnant le système de santé autour des parcours de santé des usagers. Etablissement public
autonome au niveau administratif et financier, l’ARS assure une coordination entre les services de l’Etat et l’Assurance Maladie.
Ses actions répondent à trois orientations stratégiques : réduire les inégalités de santé, renforcer et sécuriser l’accessibilité à
l’offre et améliorer la qualité de prise en charge des usagers.
L’ARS du Limousin dispose de délégations territoriales dans chacun de ses trois départements permettant des actions au plus
près des besoins de la population. Pour plus d’informations : www.ars.limousin.sante.fr
Contact presse médias régionaux
Axelle Sebire/Raphaël Ozier
[email protected]
Tél. : 05 55 33 93 07
www.cima2015.com
@CongrèsCIMA
Contacts presse médias nationaux et professionnels
Stéphanie Chevrel/Anne Bellion
[email protected]
Tél : 01 45 63 95 20
www.capitalimage.net
@CapitalImageFr
éDITORIAL
MICHEL DUBECH,
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA MUTUALITÉ FRANÇAISE LIMOUSINE
« La Mutualité Française Limousine, porteuse de ce premier Congrès
International des Acteurs de l’Accompagnement, est partie prenante dans
l’accompagnement des populations, de la naissance jusqu'à la fin de vie. Le
premier CIMA propose une double nouveauté :
 D’une part, dans les modalités de sa mise en œuvre puisque nous allons
collecter, recenser, sélectionner et promouvoir des pratiques innovantes à
travers le monde qui pourront être échangées et partagées. Les meilleures
d’entre elles seront récompensées par des Trophées de l’innovation.
L’intérêt de ce Congrès est d’être dans le concret, c’est-à-dire avoir des
échanges sur des pratiques professionnelles et faire en sorte qu’elles
puissent être dupliquées, reproduites à travers le monde en fonction des
attentes et des besoins de la population.
 La deuxième nouveauté du Congrès concerne la cible de populations
à laquelle il s’adresse et aux secteurs d’activités. Tous les secteurs sont
concernés qu’il s’agisse du secteur social, médico-social, sanitaire, médical.
L’idée est de rassembler sur un même lieu tous les professionnels qui à un
moment donné sont en charge d’accompagner une personne quelle que
soit son âge, son lieu de résidence. C’est ainsi que nous rencontrerons
des personnes qui accompagnent les enfants, les mères de famille, les
personnes en situation de handicap ou une personne âgée. »
PHILIPPE CALMETTE,
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ARS LIMOUSIN
« 15 % des populations sont des populations fragiles, marginalisées ou en
situation d’exclusion. Les métiers de l’accompagnement, leur sens, leur
vocation, leur savoir-faire consistent à remettre ces 15 % de la population dans
la société ordinaire. Les métiers de l’accompagnement sont donc importants
car ils vont permettre à ces populations de sortir de leur fragilité ou de leur
exclusion. Ils sont indispensables dans la construction des parcours, à savoir la
prise en charge globale des enjeux de santé pour une personne. L’enjeu des
politiques publiques pour améliorer très sensiblement notre offre de services
de santé est de parvenir à faire travailler ensemble les métiers du soin, de
l’accompagnement, de la prévention, de l’enseignement, de la recherche,
mais aussi les industriels, l’Éducation nationale… L’ensemble de ces acteurs
qui ont, avec leurs attributions, leurs métiers, leurs compétences, une part de
responsabilité dans la construction des parcours de santé améliorés.
Le Limousin est une région qui est connue et reconnue pour être une région
en avance, innovante sur ces questions d’accompagnement. L’organisation de
ce congrès, soutenu par l’ARS Limousin, est l’occasion pour les professionnels
de la région de faire connaître leurs meilleures pratiques mais aussi de recevoir
celles venant d’ailleurs, en France ou à l’étranger. L’objectif de ce Congrès
est d’échanger sur les bonnes pratiques entre les acteurs qu’ils soient de la
région, nationaux ou internationaux. »
6
LE CONGRÈS CIMA
3 JOURS POUR COMPRENDRE, DÉCOUVRIR, PARTAGER ET ÉCHANGER
SUR LES PRATIQUES INNOVANTES DE L’ACCOMPAGNEMENT
DE PERSONNES EN SITUATION DE FRAGILITÉ
Le Congrès International des Acteurs de l’Accompagnement (CIMA), qui a lieu au Zénith de Limoges, du 8 au
10 avril 2015, réunit pour la première fois tous les acteurs internationaux ayant développé des initiatives innovantes
en faveur de cette philosophie de l’accompagnement.
Le Congrès a vocation à valoriser certaines initiatives particulièrement innovantes prises à travers le monde en faveur
de l’accompagnement de façon à assurer leur diffusion, leur pérennité et leur reproductibilité.
Tous les professionnels de l’accompagnement sont invités à des plénières et ateliers de réflexion avec plus de 50
intervenants et des modérateurs de renommée internationale.
1. DÉFINITION DE L’ACCOMPAGNEMENT
Dans la société actuelle, il existe différentes formes d’accompagnement et de prise en charge de ce dernier.
Néanmoins, le handicap, la dépendance, la déficience, la détresse sociale ou la maladie en elle-même ne permettent
pas aux individus de réaliser certaines activités de la vie courante en toute autonomie.
Au sein même de l’action du CIMA, l’accompagnement se définit par de nouvelles pratiques innovantes qui s’orientent
désormais vers la satisfaction des besoins des personnes et la compréhension des déficiences dans un environnement
donné. Cette pratique d’accompagnement s’adresse à des personnes, enfants et adultes, se retrouvant en situation
de handicap, de dépendance, de maladie ou encore de détresse sociale. Elle s’appuie ainsi sur trois démarches :
 identifier et renforcer les aptitudes de chacun,
 compenser leurs incapacités,
 adapter l’environnement de façon à le rendre inclusif.
« Selon l’ONU, une personne sur dix dans le monde vit avec un handicap, soit 650 millions d’individus. Les
personnes fragiles du fait de leurs déficiences, de leurs incapacités ou de leur grand âge représentent
la plus large minorité au monde. Ce chiffre ne cesse de croître dans les pays occidentaux suite aux progrès
médicaux, à la croissance et au vieillissement de la population. Agir pour que chacun, quelles que soient
ses limitations de capacités intellectuelles, psychiques, motrices, sensorielles ou son niveau de fragilité ou
de dépendance, puisse bénéficier de la meilleure qualité de vie qui soit, est devenu un enjeu majeur de nos
sociétés occidentales, une responsabilité, un défi. La qualité d’humanisme de notre société moderne dépend
de sa capacité à gérer ce défi du soutien à l’inclusion. Un soutien aux personnes vulnérables, aux personnes
en situation de handicap nécessite une coopération et une compréhension interdisciplinaire, pluridisciplinaire
», témoigne le Pr. Patrick Fougeyrollas, président du comité scientifique du CIMA, anthropologue à
l’Université Laval au Québec, président du Réseau International sur le Processus de Production du Handicap.
Le Pr. Axel Kahn, scientifique, généticien, directeur de recherche à l’INSERM, parrain du CIMA, précise :
« Accompagnement » a une étymologie qu’il faut rappeler c’est « manger le pain avec » et par conséquent
l’élément essentiel qui est sous-entendu par « accompagnement ». Cette notion qui recouvre les relations entre
les personnes valides et les personnes handicapées, les rapports entre eux, la solidarité qui s’exprime, tout
cela est au cœur de la prise en charge du handicap par une société solidaire. En d’autres termes, la personne
que l’on accompagne ne peut pas être infantilisée. Elle n’est pas réduite en tutelle, elle a un compagnon et
elle est le compagnon de celle ou de celui qui est à ses côtés. Il faut accompagner les personnes handicapées
car elles sont avant tout des personnes et une personne s’accompagne afin qu’elle puisse être totalement
autonome. Le handicap n’est pas une raison qui va amoindrir sa revendication et son droit à l’autonomie. »
7
2. L’ACCOMPAGNEMENT EN CHIFFRES
DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES INNOVANTES
Population
mondiale
attendue
en 2050
+ de 60 ans ou plus
+ de 75 ans
C’est la durée moyenne de sa vie
que chaque individu passera à
vivre avec un handicap, dans les
pays où l’espérance de vie est de
plus de 70 ans.
500
millions
d’adultes
150
millions
d’enfants
5
millions
de Français
8
de Français seront
dépendants en 2060,
soit deux fois plus
qu’en 2010.
professionnels de santé recensés
hors médecins répertoriés au
registre ADELI.
des aidants familiaux
sont des femmes.
de Français aident
régulièrement
un de leurs aînés.
ont déjà pris des congés pour
assurer leur rôle d’aidant.
ont dû aménager leur
temps de travail.
apporte
une aide à la vie
quotidienne à une
personne âgée
vivant à domicile
Sources : Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Organisation des Nations Unies (ONU), Observatoire Régional de la Santé du Limousin,
Ministère de la santé, DREES, Les Ressources Humaines dans la santé en Europe – Adecco Médical France.
©Infographie réalisée par la Mutualité Française Limousine.
Sources : Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Organisation des Nations Unies
(ONU), Observatoire Régional de la Santé du Limousin, Ministère de la Santé, DREES,
Les Ressources Humaines dans la santé en Europe – Adecco Médical France.
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3. GENÈSE DU CONGRÈS
Le CIMA, organisé par la Mutualité Française Limousine avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé du
Limousin, a pour vocation de promouvoir et d’encourager les pratiques professionnelles innovantes en matière
d’accompagnement des personnes fragiles.
Depuis 1975, le Limousin est la plus « vieille » région française avec, en 2002, plus de 200 000 personnes âgées
de plus de 60 ans, soit plus de 28 % de sa population régionale. De plus, on estime aujourd’hui que le nombre de
personnes de 60 ans et plus en France progresserait de 67 % atteignant 22,6 millions en 2040, soit un passage de 3
à 7 millions de personnes âgées de 80 ans et plus. Elles représenteraient 12,6 % de la population en Limousin. Les
politiques publiques ont donc grand besoin de s’adapter à cette augmentation.
Le Limousin a déjà anticipé ce vieillissement généralisé et fait aujourd’hui office de laboratoire d’expérimentations et
d’innovations dans la prise en charge de ses aînés.
A ce titre, le premier « living lab » en santé et autonomie, Autonom’Lab, a été créé en Limousin : laboratoire d’innovation
ouverte, le « living lab » place l’utilisateur au centre du dispositif afin d’imaginer, développer et créer des services ou
des outils innovants qui répondent aux espérances et nécessités de tout un chacun en termes d’habitat, de nouvelles
technologies…
C’est, de fait, la raison pour laquelle les organisateurs du 1er Congrès International des Acteurs de l’Accompagnement
ont souhaité initier un tel projet au sein de la région Limousin. Une région, véritable laboratoire, où l’innovation en
faveur de l’accompagnement des personnes fragilisées est importante.
4. LES MÉTIERS CONCERNÉS
Le Congrès rassemble, sur trois jours, 5 catégories de professions qui font partie des principaux acteurs de
l’accompagnement.
 Les professions sociales : les assistantes sociales, les gestionnaires de cas (MAIA), les mandataires judiciaires
à la protection des majeurs, les animateurs en EHPAD, les conseillères en intervention sociale et familiale, les
éducateurs spécialisés. Mais également des responsables d’atelier en établissement spécialisé, des éducateurs de
jeunes enfants, des animateurs relais assistance maternelle, des médiateurs familiaux, des tuteurs-curateurs pour
mineurs, des auxiliaires de vie sociale, des chargés d’insertion ou encore des accompagnateurs professionnels.
 Les professions paramédicales et de l’accompagnement : infirmiers diplômés d’Etat (IDE), aide-soignants,
accompagnatrices de vie sociale, assistantes de vie, aide-ménagères, aide à domicile, agents des services hospitaliers
(ASH), aide médico-psychologiques, assistants de soins en gérontologie, sages-femmes, IDE puéricultrices,
IADE, IBODE, infirmiers de médecine du travail, infirmiers de santé au travail ou encore IDE hygiénistes.
 Les professions médicotechniques : le masseur-kinésithérapeute, le psychologue, le psychologue
scolaire, l’ergothérapeute, le psychomotricien, l’auxiliaire de puériculture, l’assistante maternelle,
l’assistante familiale, le biologiste médical, le directeur de Laboratoire d’analyses biologie médicale, le
médecin biologiste, le pharmacien biologiste, le technicien de laboratoire, le pharmacien, le prothésiste
dentaire, le pharmacien répartiteur, l’audioprothésiste, le répartiteur en pharmacie. Mais encore l’agent de
stérilisation de service hospitalier, l’agent des services hospitaliers, l’agent hôtelier hospitalier, le brancardier,
l’assistant audioprothésiste, l’assistante dentaire, le secrétaire médical, l’ambulancier, le manipulateur en
imagerie médicale, le technicien en imagerie médicale, le diététicien, l’ostéopathe, le physiothérapeute,
l’opticien, l’orthoptiste, le podologue, le pédicure, le prothésiste-orthopédiste et le prothésiste-orthésiste.
 Les professions médicales : le médecin généraliste libéral, le médecin spécialiste libéral, le médecin
responsable de réseau de santé, le médecin coordonnateur d’EHPAD, le gériatre, le médecin coordinateur PMI, le
médecin PMI, le pédiatre, le pédopsychiatre, l’orthodontiste, le médecin scolaire ainsi que le praticien hospitalier.
 Les professions administratives : le responsable CCAS, le responsable d’instances de gérontologie, le
responsable de service d’aide à domicile, le responsable MAIA, l’IDE responsable de SSIAD, le responsable
de logements adaptés, le responsable de portage de repas, le chef de service socio-éducatif, le responsable
de service de téléassistance, le responsable d’association d’usagers, le responsable d’association d’aidants.
Ainsi que le directeur d’établissement médico-social pour personnes âgées (EHPAD, EHPA, PUV, accueil
de jour…), le responsable de MDPH, le responsable de FNATH, le responsable de SSIAD pour personnes
handicapées, le directeur d’établissement médico-social pour personnes handicapées adultes et enfants
(SESSAD, IME, CAMPS, CMPP, ITEP, ESAT, foyers d’accueil médicalisés, foyers d’hébergement…), le
directeur d’établissement de protection de la jeunesse, le responsable de crèche, le responsable de haltegarderie, le responsable de pouponnière, le responsable de multi-accueil, le directeur PMI, le responsable
de structure d’accueil social, le responsable de foyer d’accueil et enfin le responsable d’association caritative.
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 Les structures spécialisées concernées : AEMO (Aide Educative en Milieu Ouvert), AED (Aide Educative à
Domicile), AJAH (Accueil de Jour Adultes Handicapés), CAMPS (Centres d’Action Médico-Sociale Précoce), EHPA
(Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées), EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes), ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail), FAM (Foyers d’Accueil Médicalisés),
FHTH (Foyers d’Hébergement pour Travailleurs Handicapés), FOV (Foyers de vie – Foyers occupationnels), IME
(Instituts Médico-Educatifs), ITEP (Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques), MAS (Maisons d’Accueil
Spécialisées), MECS (Maisons d’Enfants à Caractère Social), SAAD (Services d’Aide et d’Accompagnement
à Domicile), SAVS/SAMSAH (Services d’Accompagnement à la Vie Sociale – Services d’Accompagnement
Médico-Social pour Adultes Handicapés), SESSAD (Services d’Education Spéciale et de Soins à Domicile).
écouter à l’Auditorium
L’accompagnement des personnes fragiles constitue un véritable défi et nécessite la mobilisation de moyens
institutionnels, humains et matériels de manière coordonnée, décloisonnée pour favoriser le choix de vie, le
parcours de vie de la personne et son autonomie. « Un soutien aux personnes vulnérables, aux personnes en
situation de handicap nécessite une coopération et une compréhension interdisciplinaire, pluridisciplinaire. On a là
une chaine de coopération qui nécessite une nouvelle perspective. Ce changement de paradigme, qu’on appelle
l’appropriation du pouvoir par les personnes, est le cœur même du projet de ce congrès qui vise à décloisonner
les experts et à changer la perspective pour que la personne contrôle sa vie », déclare Patrick Fougeyrollas.
 Les moyens institutionnels, humains, matériels mobilisés dans les démarches d’accompagnement.
« Le rôle de l’Etat est de s’appuyer sur la stratégie nationale de santé pour se rappeler que l’individu est unique,
pour mettre autour de la table l’ensemble des partenaires qui gravitent autour des patients, des usagers
pour faire en sorte que son parcours de soins soit un parcours fluide sans rupture, qu’il ne soit pas hospitalisé
inopportunément, qu’il retrouve son domicile dès qu’il en a besoin, qu’il retrouve sa place à l’EHPAD, pour un
parcours sans rupture, et que soient au rendez-vous en même temps la culture du soin et la culture du prendre
soin », déclare Michel Laforcade, directeur général de l’ARS d’Aquitaine.
 Le décloisonnement du parcours de soins.
Notre système de santé est cloisonné dans son organisation entre les différents acteurs (médecine libérale,
hôpitaux ou cliniques, établissements médicaux sociaux), dans ses modalités de financement, à l’acte ou à
l’activité, alors que les prises en charge s’effectuent dans la durée et qu’elles doivent associer l’intervention de
plusieurs professionnels de santé, voire de plusieurs types de structures de soins.
Les parcours de soins sont à construire pour que les personnes malades ou dépendantes et leurs proches trouvent
une prise en charge adaptée et surtout en accord avec le projet de vie exprimé par la personne. Ce projet de vie
doit être intégré dans le programme de soins.
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« La notion de parcours de vie est déterminante dans le fait qu’on prenne en compte à la fois les habitudes de
vie des personnes, les besoins spécifiques de chaque personne et aussi le besoin de participation sociale et de
citoyenneté », déclare Marie-Aline Bloch, professeure de l’EHESP, Maison des Sciences Sociales du Handicap,
EA7348 MOS.
« Ces difficultés sont liées aux différentes dimensions de la fragmentation du système de santé et d’aide, on peut
en citer plusieurs. En premier, c’est la multiplicité des structures, les hôpitaux, les maisons de retraite, tout ce qui
est ambulatoire et les différents types de professionnels. Il y a des risques de rupture à l’entrée ou à la sortie des
établissements parce qu’il n’y aura pas forcément une bonne communication entre les différents acteurs. L’autre
aspect est culturel, c’est-à-dire que les perspectives ne sont pas forcément les mêmes. On va avoir le souci de
protéger les personnes et de diminuer les risques avec nos perspectives, peut-être sécuritaires, dans le souci de
la personne. Une autre perspective sera de développer l’autonomie de la personne, quitte à prendre un risque
pour qu’elle puisse tout de même garder un lien social et pouvoir faire un certain nombre de choses par ellemême », ajoute Marie-Aline Bloch.
décloisonner
L’exemple du Centre de l’Obésité Bernard Descottes, établissement de la Mutualité Française Limousine.
Ouvert le 1er octobre 2012 à Saint-Yrieix-la-Perche (Limousin), le Centre de l’Obésité Bernard Descottes propose aux personnes
souffrant d’obésité ou d’obésité morbide une triple prise en charge spécialisée, individualisée et pluridisciplinaire en prévention,
réadaptation et suivi.
Composées de 50 professionnels, les équipes médicales (endocrinologues, diabétologues, généralistes, cardiologue…) et
paramédicale (psychologues, diététiciens, psychomotriciens, masseur-kinésithérapeute, éducateurs sportifs formés à l’activité
physique adaptée…) réunissent un ensemble de compétences, d’expériences et de savoir-faire permettant une prise en charge
globale du patient (7/7j et 24/24h) dans le cadre d’une rééducation à la fois motrice, psycho-comportementale, nutritionnelle et
d’une réadaptation aux gestes de la vie quotidienne.
« Notre objectif est le changement de comportement et, pour l’aborder, nous utilisons une méthode d’éducation thérapeutique.
Le patient va être ainsi acteur de sa maladie. Nous sommes là pour transmettre nos connaissances et nos compétences, et le
malade va prendre les rennes de sa maladie pour être plus efficace dans sa prise en charge quand il envisagera son retour à
domicile », déclare le Dr. Guylaine Laroumagne, médecin coordonnateur du Centre.
 La pluridisciplinarité et la coordination pour un parcours personnalisé et fluide.
Concrètement, l’objectif consiste à faciliter la réalisation d’un parcours de vie fluide sans rupture et décidé par la
personne elle-même afin qu’elle puisse être le plus possible en situation d’autonomie grâce à l’adaptation des
comportements, de l’environnement et à l’apport des aides techniques et humaines.
12
Cela exige une action concertée et décloisonnée de tous les acteurs et de tous les moyens autour du développement
des capacités de l’individu de façon à faciliter son inclusion dans la société. Sont en effet impliqués dans la
démarche :
 des moyens humains : les acteurs professionnels des secteurs sociaux, médicaux, médico-sociaux de
l’accompagnement, et plus généralement les aidants ;
 des moyens matériels et institutionnels : les nouvelles technologies, la recherche et l’innovation, la
prévention et la promotion de la santé, les politiques publiques.
Tous doivent se rencontrer, échanger et apprendre à travailler ensemble en faveur d’un accompagnement
coordonné, multidimensionnel, favorable au soutien de l’autonomie de l’individu dans la réalisation de son
parcours de vie.
« Il est nécessaire d’avoir une contribution davantage multi dimensionnelle. Elle comprend des métiers de liaison,
d’accompagnement, des formations plus ouvertes à la collaboration inter professionnelle, et toutes sortes de
dispositifs qui vont soutenir la coordination. Le monde anglo-saxon est plus en avance dans le champ de la santé »,
explique Yves Couturier, Professeur au Département de service social de l’Université de Sherbrooke.
Il ajoute : « il faut trouver des solutions pour réduire la complexité de la réponse sociale ou publique aux problèmes
que vivent les patients vulnérables. Pour le domaine de la santé et des services sociaux, il faut trouver une manière
de réduire le nombre d’acteurs qui disent leurs mots dans l’ensemble des parcours cliniques, non la quantité de
ressources. »
 Les nouvelles technologies au service de la responsabilisation et de l’inclusion des personnes fragiles.
L’ampleur des problèmes qui pèsent aujourd’hui sur la question du vieillissement de la population et de
l’augmentation du nombre de personnes âgées en perte d’autonomie ou des personnes en situation de
handicap, connaît depuis plusieurs années un pendant : celui de la créativité qui se développe dans le domaine
des technologies d’assistance numériques, télé-médicales, d’information, de communication, des capteurs
biomédicaux et de la robotique médicale ou domestique.
Face à une telle offre, se pose le problème d’un état des lieux des inventions disponibles et des domaines de la
gérontologie ou du handicap où leur usage sera salutaire à la fois pour les malades, leur famille, les professionnels
de la santé et l’ensemble de la société. Cet état des lieux doit prendre en compte de façon rationnelle et humaine,
leur « plus-value » en termes d’amélioration des soins, de la sécurité, de la qualité de vie des personnes. Car,
avec ces nouveaux outils, se posent des problèmes éthiques, des risques pour la vie privée, l’intimité et le secret
médical, la liberté devenant une notion à géométrie variable quand arrive la maladie ou le handicap.
 Facteur d’intégration au service de l’inclusion
La panoplie des outils technologiques est vaste pour aider les personnes âgées dépendantes à rester le
plus longtemps à domicile, pour optimiser leur fin de vie ou pour compenser un handicap sévère.
Les personnes en situation de handicap ont souvent été pionnières dans l’utilisation des nouvelles
technologies pour compenser leurs déficiences et maintenir un lien familial et social. Sans remplacer les
solutions beaucoup plus simples, les technologies dites « avancées » permettent, lorsqu’elles fonctionnent
correctement, de contourner un grand nombre d’incapacités sévères. Ainsi, parmi les aides techniques,
les aides de communication permettent aux personnes d’exprimer leur avis, leurs besoins, leur projet, de
participer, d’exister. Elles contribuent à se décentrer de la dépendance.
Le secteur de la gérontechnologie est en pleine expansion. Celui-ci a pour objectif « d’appliquer les
nouvelles technologies de communication, de compensation, de prévention aux soins des personnes
âgées et en situation de handicap et ainsi de contribuer à leur bien-être, au maintien de leur anatomie »*.
L’aide à la vie à domicile des personnes âgées est centrée sur la sécurisation du domicile et le déplacement
des personnes : un équipement par la domotique, téléalarme, GPS, surveillance à distance, déclenchement
des dispositifs d’alerte et d’urgence, prise en charge médicale…
Ainsi dans la maladie d’Alzheimer, il existe des systèmes de vidéo-vigilance qui consistent à veiller sur
les personnes en perte d’autonomie à leur domicile ou en établissement spécialisé. Ce dispositif a pour
objectif d’offrir aussi aux aidants professionnels ou familiaux des moments de répit. Le développement de
ce type de dispositif de « surveillance-assistance » peut susciter des craintes légitimes.
D’autres technologies initialement conçues pour le grand public visent à améliorer la qualité de vie comme
les jeux vidéo, les tablettes tactiles et de grands progrès sont actuellement réalisés notamment dans les
handicaps visuels et auditifs.
*
Plaquette présentation D.I.U. gérontechnologies, Montpellier
13
 Frein au lien social : la dimension essentielle pour les personnes fragiles
Des craintes demeurent quant à une déshumanisation des soins, à l’accessibilité financière pour tous et
à un risque de déresponsabilisation des acteurs concernés. La difficulté et l’enjeu de ces progrès est de
rassurer, sécuriser la personne mais sans la désocialiser. Ces outils doivent être employés en complément
de l’aide humaine et non en remplacement de celle-ci.
 Entendre les besoins des personnes
Les personnes ont besoin de produits qui correspondent à leurs attentes, d’informations et de conseils pour faire
le choix entre les technologies d’accompagnement pour les installer et assurer leur maintenance. On sait, par
exemple, que la plupart des personnes âgées considèrent qu’elles n’ont pas besoin d’aide et qu’en l’absence
d’un service de proximité, elles n’accepteront pas de tester des solutions technologiques.
L’acceptabilité des nouvelles technologies entraîne des changements de rapport à soi et au monde.
Les personnes âgées sont peu rompues aux nouvelles technologies : seuls 16,9 % des plus de 75 ans disposent
d’un ordinateur et seuls 18 % des plus de 65 ans se servent d’Internet, un fossé de génération qui s’accentue pour
les personnes ayant un faible niveau de revenu et d’éducation**.
Ces nouvelles technologies ont leurs limites : la nécessaire confidentialité des données, le libre accès de l’intéressé
principal, sa capacité à revoir les informations transmises.
Prévenir la dépendance :
le Limousin, une région exemplaire
Témoignage du Pr. Thierry Dantoine, Professeur de médecine interne gériatrie et biologie du vieillissement à la Faculté
de Limoges, enseignant-chercheur, chef de service de médecine gériatrique au CHU de Limoges.
L’autonomie et la prévention de la dépendance de la population âgée sont, depuis plus de 15 ans, sources d’innovations
en Limousin.
En effet, confronté par anticipation par rapport aux autres régions européennes et du monde, aux difficultés rencontrées
face aux risques liés au vieillissement (forte proportion de sujets âgés, multiplicité des pathologies chroniques associées
chez les aînés, ruralité importante, vieillissement des professionnels aidant les aînés qu’ils soient médecins ou non), le
Limousin a pris l’initiative d’aborder ce défi démographique et humain sans préjugé ni paradigme.
Pour ce faire, plusieurs facteurs favorables ont été mis en place pour innover :
Grâce à la création d’un living lab sur la thématique de l’autonomie, Autonom’Lab, ayant été en premier labellisé au
plan européen sur ce thème, les différents acteurs sociaux, sanitaires, usagers, institutionnels, territoires, chercheurs (des
domaines de la médecine, sociologie, sémiotique, économie, scientifique) et industriels se sont unis pour réaliser et coconstruire des projets innovants sur la thématique de la prévention de la perte d’autonomie à domicile.
De plus, l’existence d’une structure de recherche épidémiologique au CHU de Limoges, l’UPSAV (Unité de Prévention,
de Suivi et d’Analyse du Vieillissement), régionalisée en 2009, véritable réseau mobile de recherche à domicile, unique
en Europe, permet d’aller apporter une expertise au domicile des patients et en relation directe avec les professionnels
de proximité.
Grâce aux collaborations de l’ensemble de ces acteurs, ont pu voir le jour des innovations dont certaines ont inspiré
ensuite des réformes nationales :
 Innovations organisationnelles :
En montrant que l’analyse de l’état de santé et d’autonomie à domicile afin de préconiser et aider à suivre un plan de
prévention de la perte d’autonomie, permet de repousser le déclin fonctionnel des personnes, diminuer les chutes
et améliorer l’état de santé global. Le concept d’UPSAV a débouché sur les expérimentations nationales du PAERPA
(Personnes âgées à risque de perte d’autonomie).
 Etude ICARE :
Partage simultanément par le médecin traitant, l’infirmier libéral et le gériatre hospitalier du dossier
gérontologique e-GEROPASS (santé et autonomie) des patients et du suivi à distance par télésurveillance des
maladies chroniques du sujet âgé.
 Etude GERONTACCESS :
Intégration dans les EHPAD de la téléconsultation géronto-préventive en EHPAD.
**
Centre d’analyse stratégique, Rapport «Le fossé numérique en France», le mercredi 20 avril 2011.
Enquête Handicap-Santé 19 août 2011.
***
14
 Innovation d’usages des technologies - domotique :
 Etude ESOPPE (promoteur : SIRMAD de la fondation CE)
Prévention de 30 % des chutes à domicile grâce au chemin lumineux et à la téléassistance avancée, générant
d’importantes économies par la diminution des hospitalisations: la nouvelle loi sur l’autonomie a depuis intégré
la possibilité de financement de la domotique à domicile par l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA).
 Etude LCS-LIM : Prévention des chutes graves en EHPAD par la télévigilance
Autres technologies de la communication et de l’information : le développement de capteurs nomades (Icare),
permettant aux IDE d’utiliser un même appareil pour plusieurs patients (mesure de la tension artérielle, pouls,
glycémie, etc.) alors que cela était impossible avant d’un logiciel de stimulation cognitive pour malades
Alzheimer.
Ainsi, a pu être créée le 22 décembre 2014 à Limoges la première chaire académique sur la prévention de la rupture
d’autonomie à domicile, dirigée par le Pr Thierry Dantoine et parrainée par le Pr Lewis Lipsitz de la Harvard Medical School.
Mais innover sur un territoire ne suffit pas : le congrès CIMA va donc permettre aux différents professionnels d’horizons et
de cultures différents d’échanger sur leurs approches face à cet enjeu de l’accompagnement des personnes vieillissantes
et probablement de permettre des collaborations qui enrichiront la connaissance en la matière dans les années futures
pour un « mieux vieillir » à domicile.
renforcer
L’exemple de l’Institut du MAI, Ecole de la Vie Autonome®.
L’Institut est une école de formation à l’autonomie et à l’insertion sociale pour adultes (20 ans et +) ayant un handicap moteur, même
très lourd. Il se compose d’une résidence de 22 studios privés, de bureaux, d’un espace pédagogique et de 18 appartements
disséminés dans la ville de Chinon. Il innove tant sur le plan de la méthode que des moyens techniques et humains mis en œuvre
dans la perspective d’une évolution individualisée et le développement des potentialités de chacun. La personne va découvrir la
vie en appartement privé et l’équipe va l’aider à choisir son futur domicile, selon ses attentes, à mettre en place les services d’aide
à domicile et à tisser un réseau social. « La personne a le droit de donner son avis, de dire si elle n’est pas d’accord avec ce que
nous faisons. Nous allons la former pour cela », déclare Elisabeth Bourbonnais, directrice de l’établissement.
 La place de l’aidant non professionnel : comment accompagner un proche ?
L’aidant familial, aussi appelé aidant proche ou aidant naturel, a un rôle primordial et lourd à assumer, que ce soit
dans l’accompagnement d’un enfant ou d’un adulte handicapé ou dans le maintien à domicile, d’une personne
âgée. Ainsi 3,6 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus***, vivant à domicile sont aidées régulièrement
dans les tâches de la vie quotidienne en raison d’un problème de santé ou d’un handicap.
Trop souvent, l’aidant s’épuise physiquement et psychologiquement et, lui-même, a besoin d’être accompagné
par un professionnel ou une structure. En janvier 2015, l’Association Française des Aidants et l’Union Nationale de
l’Aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) ont signé une convention de partenariat visant à « renforcer
les coopérations dans le champ de l’accompagnement des aidants ». Localement pour trouver un soutien, il
existe les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS), les Centres Locaux d’Information et de Conseil en
gérontologie (CLIC) et les MAIA, services destinés aux maladies complexes dont la maladie d’Alzheimer.
15
étude sur LES BESOINS EN ACCOMPAGNEMENT DES
PARENTS D’ENFANT(S) PORTEUR(S) DE HANDICAP EN LIMOUSIN
L’Agence Régionale de Santé du Limousin a souhaité faire le point sur les besoins en accompagnement des parents
d’enfant(s) porteur(s) de handicap et étudier les répercussions du handicap sur la vie professionnelle, familiale et sociale
et sur les relations de couple. L’étude a été réalisée par l’ORS, Observatoire Régional de Santé et le CREAHI, Centre
Régional d’Etudes et d’Actions pour les Handicaps et Inadaptations en Limousin, et sera présentée lors de ce Congrès.
L’étude montre l’impact du handicap sur la vie professionnelle, familiale et sociale. Au moment du diagnostic,
6 mères sur 10 ont connu un bouleversement dans leur vie professionnelle et 1 père sur 5, avec des ambitions
revues à la baisse chez 53 % des mères et 18 % des pères. « Après l’annonce du diagnostic, j’ai dû changer de
métier pour pouvoir me libérer du temps, mais je gagne 3 ou 4 fois moins qu’auparavant » déclare une mère.
Le rôle du handicap dans la séparation des parents est évoqué dans près de la moitié des cas et joue un rôle
important dans 37 % des cas.
Des répercussions importantes sont rapportées sur la santé psychique et physique des parents, sur leur vie
sociale et sur la vie de la fratrie.
L’étude révèle également des besoins prioritaires en termes d’organisation de la vie quotidienne, d’aide à la
scolarisation (besoin d’auxiliaire de vie scolaire pour 28 % des enfants et pour 44 % des 3-5ans), d’activité de loisirs
(31 % d’insatisfaction en matière de centre de loisirs à 37 % d’insatisfaction en matière d’activité sportive). Plus de 2/3
des familles jugent également mal couverts les besoins en formation, en information, en lieux d’écoute.
Une première analyse est faite sur les besoins exprimés et les conséquences familiales et professionnelles d’avoir un
enfant porteur d’un handicap, ainsi que sur les aides permettant de limiter ces impacts. De cette analyse ressort une
problématique : la prédominance de l’isolement psychologique. Une mère témoigne : « je me retrouve sur cette
notion d’isolement, c’est le parcours du combattant : inscrire son enfant à l’école, on remplit des dossiers, on ne sait
pas… il faut changer d’établissement, de classe, y aura-t-il de la place, sera-t-on sur un liste d’attente ? »
 Devant cette situation nouvelle et inconnue qu’est le handicap, les parents doivent improviser des mécanismes
d’accompagnement adaptés, ils deviennent « créateurs de compétences » et se sentent seuls dans cette
démarche.
 Ils doivent aussi apprendre à circuler entre, dispositifs spécifiques, écoles, structures médicosociales et s’engagent
dans de multiples démarches. Étant malgré eux, coordinateurs de soins, soignants, psychologues, administrateurs…
ils sont en constante interaction avec les acteurs de l’accompagnement et ressentent paradoxalement davantage
encore leur isolement. Des parents confient : « nous jouons tous les rôles, sauf le nôtre. Durant plus de 10 ans,
nous nous sommes débrouillés seuls en famille. »
Les rencontres avec les parents à travers des entretiens collectifs ont confirmé cet état d’isolement psychologique
au-delà duquel se pose la question de l’épuisement psychique. Cet épuisement psychologique résulte du fait
que leur enfant est perçu en perpétuelle instabilité. Lorsqu’une solution stable est trouvée, elle est perçue comme
éphémère, l’évolution du handicap ou la réaction de l’enfant à un contexte environnemental déstabilisant, crée une
nouvelle situation et la nécessité de trouver d’autres formules d’adaptation avec sur-mobilisation des aidants et
intervenants. S’ils comprennent le lien entre la nature du handicap et l’instabilité de leur enfant, ils vivent mal d’être
en plus confrontés à des problèmes administratifs. « Les aides et une organisation « convenable » mettent longtemps
à se mettre en place, nous bénéficions de trop peu d’information. » La projection dans le futur pour leur enfant et
pour eux-mêmes s’avère impossible : « l’horizon s’arrête au quotidien ». La difficulté est d’expliquer à la famille et aux
amis. Un père témoigne : « on s’est aperçu au cours des années, que nous n’avons plus d’amis, ils ne nous invitent
plus. La famille ne comprend pas non plus, il est mal élevé, vous l’avez mal élevé.» Cette situation entraîne un repli
sur le cercle familial, « un enfermement » et un sentiment d’égarement : « on est toujours nulle part », « on met sa
vie complétement entre parenthèses, jusqu’à complétement disparaître. » Ainsi les parents développent un savoirfaire pragmatique, des connaissances, souvent ignorés des intervenants. Comment transformer cette intelligence
pratique pour la transmettre et échanger avec les autres parents et les professionnels ? Au-delà de cet isolement
psychologique, il apparaît que les parents sont parfois dans un état d’effacement psychologique. Une mère de
famille a déclaré : « j’ai disparu ».
Les entretiens individuels confirment des zones de grande vulnérabilité qui contiennent un risque « d’oubli de soi ».
*L’étude quantitative porte sur 761 questionnaires (1 926 questionnaires envoyés) et l’étude qualitative repose sur les réponses de 357 personnes, 6 entretiens
collectifs et 9 entretiens individuels.
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échanger au forum
Souligner en contrepoint les principales avancées des débats du Congrès est nécessaire pour donner à la « société
civile en santé » l’opportunité de s’exprimer, de réagir et d’apporter sa contribution directe. Avec le Forum, les
congressistes auront leur espace d’expression, la possibilité d’interagir et de contribuer !
Plusieurs temps forts rythmeront la journée :
 Des cafés débats ou cafés prospectifs
Exemples de thématiques - Enfants fragiles, de l’accompagnement en milieu scolaire jusqu’à l’accompagnement en fin de vie. : comment
passer d’une logique de structure à une logique de soins ? - La mort : peut-on accompagner sereinement une finitude ?
 Des déjeuners débats
Exemples de thématiques - L’accompagnement sera-t-il le business model du système de santé de demain ? - Métiers de l’accompagnement :
Comment faire sortir les aidants de la logique de la double peine ?
 Des apéritifs contradictoires
Exemples de thématiques - Pilotage des projets : vision nationale ou approche territoriale ? - A-t-on besoin de rendre les patients
responsables ?
Tout au long du CIMA, les congressistes seront invités à faire part de leurs commentaires au studio vidéo, pour
partager leur conviction, étonnement ou scepticisme.
découvrir à l’esplanade
L’Esplanade du CIMA proposera aux congressistes de découvrir certaines initiatives au travers de stands d’exposition.
Très impliquées, des associations seront présentes, marquant leurs engagements quotidiens, largement fondés
sur la notion d’échanges réciproques d’expérience et de savoir, d’entraide et de présence. Parmi ces initiatives, le
premier « living lab » en santé et autonomie, Autonom’Lab, créé en Limousin. Ce laboratoire d’innovation ouverte
place l’utilisateur au centre du dispositif en l’impliquant afin d’imaginer, développer, créer et tester des services ou
des outils innovants qui répondent aux espérances et nécessités de tout un chacun en termes d’habitat sécurisé,
d’organisation des services et de maintien du lien social.
Seront également présents Malakoff Médéric, la FEHAP, la FEGAPEI, la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité.
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LES TROPHÉES DE L’INNOVATION CIMA 2015
Les organisateurs du CIMA ont choisi de décerner des Trophées de l’Innovation CIMA 2015 pour :
 encourager et récompenser des actions, des pratiques, des initiatives ou des outils particulièrement
innovants réalisés ou conçus à travers le monde en faveur de l’accompagnement,
 valoriser et faire connaître ces pratiques innovantes afin d’en assurer leur diffusion, leur
pérennité et leur reproductibilité.
Quatre catégories sont mises à l’honneur durant le CIMA et récompensées : Groupes de travail, de réflexion ou
travaux de recherche remarquables ; Actions innovantes et multidimensionnelles de prévention et de promotion de la
santé ; Pratiques professionnelles coordonnées et dispositifs de stimulation pluridisciplinaires ; Outils technologiques
innovants facilitant l’inclusion, l’autonomie, la rééducation ou le suivi.
Un prix spécial « Coup de Cœur du Jury », hors catégorie, sera également décerné à l’un des participants.
Suite à un appel à communication international, 8 dossiers de candidatures ont été sélectionnés (2 dans chaque
catégorie) par une commission plénière en janvier. Les lauréats de chacune des catégories recevront une récompense
de 5 000 euros ; le gagnant du prix « Coup de Cœur du Jury » se verra décerner une dotation de 7 000 euros. Les
prix seront remis lors de la Soirée de Gala, le jeudi 9 avril.
LES 8 FINALISTES DES TROPHÉES DE L’INNOVATION CIMA
Groupes de travail, de réflexion ou travaux de recherche remarquables
 Collaboration et partenariat avec les patients
Direction Collaboration et Partenariat Patients, Faculté de médecine – Université de Montréal
Création au sein d’une université d’une entité responsable de formaliser et d’implanter un partenariat entre
l’ensemble des acteurs de la santé et les patients. Ainsi, la Direction Collaboration et Partenariat Patients recrute,
forme et accompagne des partenaires en santé (patients, professionnels de la santé et gestionnaires) capables de
construire ensemble les milieux de soins de demain. Elle réalise des actions de terrain (dans les équipes cliniques,
les directions des établissements de santé, etc.) basées sur la collaboration interprofessionnelle en incluant le
patient comme un acteur de soins à part entière.
 Pour une meilleure santé des jeunes en insertion professionnelle
Service Prévention, Mutualité Française Aquitaine
Groupe de travail pluridisciplinaire ayant effectué un diagnostic auprès des missions locales sur l’accessibilité
à la santé des jeunes en insertion professionnelle. Ce travail a débouché sur l’organisation de journées de
sensibilisation à l’attention des professionnels de l’insertion ayant pour thème la protection sociale et l’accès
à la santé de ce public. Suite à ces actions, des recommandations ont été réalisées et des outils ont été créés
(outil d’aide à l’orientation du jeune, support d’information pour les jeunes dans le cadre d’une démarche
communautaire, ateliers d’éducation à la santé).
Actions innovantes et multidimensionnelles de prévention et de promotion de la santé
 Bureau Itinérant
Association Promotion Autonomie et Santé 82, Tarn-et-Garonne
Le Bureau itinérant propose des permanences itinérantes pour délocaliser les actions de soutien, de conseil,
d’information et d’orientation de l’APAS82 dans les communes les plus isolées du Tarn-et-Garonne. L’accès à
l’information est facilité car les communes se voient proposer un véritable service de prévention et de promotion
de la santé, de proximité et personnalisé. L’initiative répond aux besoins d’information des personnes et des
aidants en situation d’isolement qui sont confrontés à des problématiques de dépendance et/ou de pathologies
neurodégénératives.
 La Roulotte des Petits
Fondation Ellen Poidatz, Seine-et-Marne
La Roulotte des Petits est une structure multi-accueil (créée par la Fondation Ellen Poidatz) dont un des objectifs
est de favoriser la mixité des enfants en accueil collectif en accueillant principalement des enfants non scolarisés
dont la moitié sont porteurs de handicaps ou de maladies chroniques. En proposant un système de haltegarderie mixte et mobile, la Roulotte des Petits va à la rencontre des populations en s’installant au sein de salles
communales mises à disposition. Les parents, après inscription, viennent y conduire leurs enfants comme dans
n’importe quelle structure d’accueil.
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Pratiques professionnelles coordonnées et dispositifs de stimulation pluridisciplinaires
 Rencontres chorégraphiques MODE H
Association Mode H Europe, portée par l’IEM Charlemagne, établissement de la Mutualité Française Centre-Val de Loire
Les Rencontres chorégraphiques MODE H ont pour but de favoriser l’inclusion sociale des personnes en situation
de handicap par l’accès à la culture et à la création artistique et ainsi, de contribuer au changement du regard
du public. La singularité de ces rassemblements tient au parcours de chacun des groupes partenaires, à la
contribution et à l’implication de chacun des participants à la création artistique commune, au partage avec les
autres groupes, au regard du public, à l’aventure humaine vécue entre participants, accompagnants, bénévoles…
 Equipe Mobile Gérontologique de Suivi des Hospitalisations (EMGSH)
Centre Gériatrique du Muret, Haute-Vienne
Des travaux de groupes pluridisciplinaires (Direction/Soins/RH) ont réfléchi sur une nouvelle politique
d’accompagnement permettant d’optimiser le parcours de soins des personnes âgées de l’établissement, et
ainsi de diminuer la durée d’hospitalisation.
Les objectifs poursuivis sont principalement : conserver le lien entre le résident et la structure d’origine, maintenir
l’autonomie durant le séjour et réduire les troubles du comportement induit par une hospitalisation dans « un
univers inconnu », préparer voire anticiper le retour. En parallèle, ce dispositif permet d’informer et de soutenir
les familles durant le séjour et de répondre à leurs attentes.
Outils technologiques innovants facilitant l’inclusion, l’autonomie, la rééducation ou le suivi
 Dom@Pass, le DOMICILE dans le Parcours Accompagné « Soins et Santé »
Mutualité Française Puy-de-Dôme
Prev@PASS (Parcours Accompagné Santé et Soins) a pour objet de permettre une prise en charge coordonnée
des patients dans le cadre d’une médecine de parcours, via les systèmes d’information (SI), incluant la prévention
(dépistage) et l’éducation thérapeutique. L’initiative Dom@PASS s’insère dans cette dynamique en proposant des
outils de prise en charge coordonnée venant au service du parcours de soins et de la santé à domicile. Le projet
est en cohérence avec des stratégies et programmes nationaux, régionaux et infra-régionaux en matière de soins
numériques.
 Théo et les Psorianautes, Bien vivre avec son psoriasis
France Psosriasis, Paris
« Théo et les Psorianautes » est un jeu éducatif à destination des enfants atteints de psoriasis et de leur famille. Il
a pour objectif de leur apprendre à mieux vivre avec cette maladie chronique par la compréhension même de la
maladie, son acceptation et sa prise en charge associée, ainsi que l’identification des personnes ressources que
ce soit dans leur environnement familial, scolaire et médical.
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informations pratiques
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE CIMA, LE PROGRAMME ET LES INTERVENANTS : WWW.CIMA2015.COM
INSCRIPTIONS : [email protected] - Tél. : 05 19 99 10 10
INFORMATIONS : [email protected]
CONTACT PRESSE MÉDIAS RÉGIONAUX
Axelle Sebire/Raphaël Ozier
[email protected] - Tél. : 05 55 33 93 07
www.cima2015.com
CONTACTS PRESSE MÉDIAS NATIONAUX ET PROFESSIONNELS
Stéphanie Chevrel/Anne Bellion
[email protected] - Tél : 01 45 63 95 20
www.capitalimage.net
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@CapitalImageFr
LE CIMA & LES RÉSEAUX SOCIAUX :
@CongresCIMA
congres.CIMA
blog.cima2015.com Mais aussi sur
L’organisation du CIMA
LA MUTUALITÉ FRANÇAISE LIMOUSINE
Forte d’une reconnaissance d’utilité publique et de plus de 120 ans d’existence, la Mutualité
Française Limousine participe à l’offre globale de santé en région grâce à la gestion de 80
Services de Soins et d’Accompagnement Mutualistes (crèches, EHPAD, établissements
sanitaires, cabinets dentaires, services à la personne...). Elle a pour ambition de faciliter l’accès
de toute la population à des soins et services de qualité en tout point du territoire.
Véritable troisième voie entre service public et secteur privé lucratif, la Mutualité Française
Limousine œuvre en permanence au service de l’intérêt général.
Pour plus d’informations : www.mutualitelimousine.fr
avec le soutien de
L’AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ DU LIMOUSIN (ARS)
L’ARS, sous la direction générale de Philippe Calmette, a pour mission de déployer la Stratégie
Nationale de Santé sur la région et ses territoires en décloisonnant le système de santé autour
des parcours de santé des usagers. Etablissement public autonome au niveau administratif et
financier, l’ARS assure une coordination entre les services de l’Etat et l’Assurance Maladie. Ses
actions répondent à trois orientations stratégiques : réduire les inégalités de santé, renforcer
et sécuriser l’accessibilité à l’offre et améliorer la qualité de prise en charge des usagers.
L’ARS du Limousin dispose de délégations territoriales dans chacun de ses trois départements
permettant des actions au plus près des besoins de la population.
Pour plus d’informations : www.ars.limousin.sante.fr
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PARTENAIRE FORMATION
La participation des congressistes au CIMA peut être imputée au titre de la formation professionnelle continue.
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