Vainqueur d`un double cancer, il parvient au sommet de l`Everest !

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Regard d’ESPERANCE N°235 - Avril 2009
Regard sur notre temps
Vainqueur d’un double cancer, il parvient au sommet de l’Everest !
Comme 40000 marathoniens dans
le monde, Sean Swarner s’est imposé,
durant des mois, un entraînement
de fer afin d’être au nombre des
1800 athlètes qualifiés pour le plus
célèbre et le plus dur des triathlons
mondiaux: l’Ironman d’Hawaï… Puis
il a pris le départ de cette épreuve qui
combine 3,8 kilomètres à la nage, 180
kilomètres à vélo, et 42 kilomètres de
course à pied (un marathon), et l’a terminée en moins de douze heures…
Mais son exploit a été de le faire en
ayant un seul poumon valide!
Et maintenant, il se prépare à marcher jusqu’au Pôle Nord, puis jusqu’au
Pôle Sud, tout comme il a déjà gravi
l’Everest, puis le Kilimandjaro, l’Elbrous, l’Aconcagua, le mont Mc Kinley,
etc. – chacun des sept plus hauts
sommets d’Asie, d’Afrique, d’Europe,
d’Amérique du Sud, d’Amérique du
Nord, d’Australie et de l’Antarctique
– avec cet unique poumon en état
de fonctionner.
Sean Swarner est, en effet, le premier homme à avoir conquis le «toit
du monde» en ayant survécu à un
cancer.
Il avait 13 ans quand on découvrit
chez cet adolescent pétillant un sarcome relativement rare, la maladie
de Hodgkin, qui en était déjà à un
stade avancé. Les médecins ne lui
donnaient guère plus de trois mois
à vivre…
Mais, se battant contre la maladie,
traitement après traitement effroyablement lourds, le jeune Sean se
remit!
Hélas, à 15 ans, c’est une grave
tumeur maligne à la plèvre qui est
diagnostiquée, un sarcome d’Askin
foudroyant, auquel, selon toutes les
probabilités, il ne doit pas survivre
plus de quinze jours, et dont le
traitement de choc risque aussi de
l’emporter…
Pourtant, avec un extraordinaire
courage, Sean lutte à nouveau contre
la mort: un an de coma artificiel, un
poumon «tué» par les rayons… et au
bout de l’infernal tunnel, ce que tous
ont qualifié de miracle: l’inimaginable
victoire contre ce double cancer; puis
de défi sportif en défi sportif, une vie
d’autres victoires impossibles, à force
de ténacité, de force d’âme.
«Je ne sais pas pourquoi je suis
encore vivant – dit-il – mais je suis
tellement reconnaissant pour cette
troisième vie qui m’a été donnée, et je
veux crier sur tous les toits du monde
qu’il y a un espoir, et des miracles, sur
les chemins qui montent ou descendent de chaque montagne…»
Ce message de vie et de foi, le jeune
homme ne le crie pas seulement sur
les plus hauts sommets de la terre.
Depuis des années, il va aussi d’hôpital en hôpital, pour redonner espoir à
ceux que la maladie terrasse, dire aux
petits et aux grands, aux malades et à
leurs familles, de ne pas abandonner,
de ne pas désespérer…
leur dire qu’il n’avait lui aussi, que
trois mois à vivre à 13 ans; puis deux
semaines à 15 ans, mais qu’il est encore là à 35 ans, preuve vivante que
les pentes les plus impossibles, les
pics les plus inaccessibles peuvent
être vaincus;
dire à tous deux mots: «Courage et
Espoir».
S.C.
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