ÉDITORIAL
Indépendant et sous l’égide de la SSO
Pour l’Office fédéral de la statistique, la formation postgrade s’entend
comme un processus d’apprentissage voulu et ciblé qui peut prendre
une forme structurée. En médecine dentaire, il est possible de suivre
des formations structurées qui conduisent à l’obtention de divers titres
fédéraux et certificats SSO de formation postgrade.
Le 1er septembre 2013, la SSO a fondé le Bureau pour la formation post-
grade en médecine dentaire (BFP). Depuis lors, ce bureau accomplit les
tâches que le Département fédéral de l’intérieur (DFI) lui a déléguées. Le BFP est
une unité indépendante placée sous l’égide de la SSO et responsable de l’ensem-
ble de la formation postgrade en médecine dentaire. Il est notamment chargé
d’édicter les prescriptions régissant la formation postgrade, de délivrer les titres
de formation postgrade et de statuer sur la prise en compte de périodes de for-
mation postgrade effectuées à l’étranger.
Lors de la dernière accréditation de la formation postgrade, la Confédération a
confirmé la qualité des filières de formation postgrade en médecine dentaire. Elle
a toutefois émis quelques réserves en matière d’organisation et les a assorties d’un
certain nombre de recommandations que le BFP est en train de mettre en œuvre.
En étroite collaboration avec les sociétés de discipline concernées, le BFP s’emploie
à assurer la qualité des programmes de formation postgrade, notamment en pro-
cédant à des évaluations régulières des établissements de formation. Il travaille
également à l’harmonisation et à la simplification des procédures administratives
pour lui permettre de se concentrer sur sa mission principale qui est la formation
postgrade proprement dite.
Tous les concernés tirent à la même corde et dans la même direction pour pouvoir
offrir des formations postgrades de premier ordre et garantir des procédures bien
rodées.
Marco Bertschinger, Drméd. dent.,
président du BFP, cadre de la SSO
dentarena.
Information à l’intention des jeunes médecins-dentistes
N° 1, mars 2014
Dans ce numéro
OBJECTIF CABINET
Hypnose en médecine dentaire 2
Pour bien des gens, l’hypnose a encore
mauvaise réputation, à tort. Utilisée
avec compétence, elle se révèle
très utile, notamment pour soigner les
enfants et les patients anxieux.
CONGRÈS DE LA SSE
«Pulp Fiction» et passion
pour le jazz: médecins-dentistes
bernois sur scène en marge
du congrès annuel de la SSE 5
Lors du congrès annuel de la Société
suisse d’endodontologie de cette
année, en plus d’assister à de très inté-
ressantes conférences, les participants
ont aussi pu régaler leurs oreilles!
SSO
«Il s’agit souvent d’un problème
de communication» 6
Hans Frei, propriétaire d’un cabinet
dentaire à Langenthal, est président
de la Commission d’expertise médico-
dentaire (CEMD) de la SSO Berne
depuis le début de l’année. Interviewé
par DENTARENA, il a présenté quelques
litiges typiques et livré de précieuses
recommandations pour les éviter.
Colophon 7
2SSO |dentarena n° 1/2014
OBJECTIF CABINET
Hypnose en médecine dentaire
L’hypnose ne devrait plus être taxée de charlatanisme. En médecine, elle a acquis ses lettres de noblesse
durant la seconde moitié du siècle dernier. En médecine dentaire, elle peut rendre de judicieux services au quoti-
dien que ce soit en remplacement ou en combinaison avec les méthodes de sédation classiques.
Klaus Neuhaus
doit être attentif à ce qui se passe chez ce dernier. Une fois le
lien bien établi, le thérapeute commence l’induction, phase
durant laquelle le patient entre en transe. Contrairement à un
mythe qui a la vie dure, la transe n’est pas du tout imposée au
sujet. Le patient entre en transe de lui-même, guidé et accom-
pagné par le thérapeute. Les spécialistes parlent également de
transe thérapeutique. Le thérapeute est lui aussi dans un état
proche de la transe, ce qui facilite l’induction de la transe chez
son patient. Chacun est capable d’entrer en transe et passe
chaque jour par des états de transe: juste avant le réveil et juste
avant l’endormissement, lors de longs trajets sur l’autoroute, en
regardant la télévision ou en accomplissant des tâches monoto-
nes. Les signes caractéristiques de cet état sont le ralentissement
des rythmes cardiaque et respiratoire. Cet état physique est diamé-
tralement opposé à l’anxiété. Il est très indiqué pour les patients
anxieux.
Attention dirigée
Il y a différents niveaux de transe. Cela dépend d’une part du
patient, qui peut être ou non «doué» pour la transe, et d’autre
part de son entraînement. Après plusieurs séances d’hypnose,
le patient parvient en règle générale à se mettre en état de
transe plus rapidement et atteint des niveaux de transe plus pro-
fonds que la première fois. En médecine dentaire, il suffit que le
patient atteigne des niveaux de transe légers à moyens.
Lorsque la transe est induite, le patient se trouve dans un état
d’attention accrue, mais dirigée. Le patient sous hypnose n’est
ni inconscient ni plongé dans une sorte de sommeil. Il est parti-
culièrement réceptif aux suggestions positives. Ainsi, le fait de
l’inviter à se souvenir d’une situation particulièrement agréable
lors de ses dernières vacances d’été peut déjà provoquer la «pro-
jection mentale» d’un film. Lorsque patient et médecin-dentiste
sont convenus d’un scénario particulier lors de l’entretien de
préparation, ce dernier peut, durant le traitement, émettre des
suggestions que le patient parvient à «intégrer» facilement dans
son film mental. Ainsi, le patient parvient à associer des bruits
forts tels que l’aspiration ou le sifflement strident de la fraise à
ceux émis par un bateau à moteur qui fend les vagues ou un
buggy qui roule sur la plage, ce qui les rend plus acceptables.
L’attention dirigée semble faire partie de la nature humaine.
Chacun a déjà vécu une situation semblable: un enfant tombe
et se blesse; il se relève, court vers sa mère, et ce n’est qu’une
fois dans les bras de celle-ci qu’il s’abandonne à la douleur et se
Il n’est pas rare que le mot «hypnose» éveille des associations
négatives: l’hypnotisé est rendu sans volonté et est entièrement
soumis à un hypnotiseur qui le ridiculise sur scène pour le plus
grand plaisir des spectateurs. En outre, on croit à tort que la per-
sonne sous hypnose est endormie, cela sans doute à cause de
l’origine du mot: dans la mythologie grecque, Hypnos est le dieu
du sommeil.
Dans les faits, il s’agit d’une forme de thérapie antique qui per-
met de mettre le patient dans un état qui ressemble, superficiel-
lement, au sommeil. La médecine a redécouvert l’hypnose au
milieu du 19esiècle. Jusqu’au milieu du 20esiècle, ses utilisations
étaient marquées par un style très autoritaire. À partir des an-
nées 50, l’hypnose a évolué vers des méthodes modernes, moins
intrusives et plus permissives. Milton Erickson est l’une des figu-
res emblématiques de l’hypnose médicale. Il a développé une
approche narrative utilisée aujourd’hui encore. Les séances d’-
hypnose sont toutes structurées de la même manière. Le théra-
peute commence par établir un bon rapport avec son patient. Il
Chez l’enfant, hypnose et sédation au
protoxyde d’azote se combinent très bien:
le gaz contribue à sa relaxation
musculaire tandis que l’hypnose permet
de le distraire et de le calmer.
3
SSO |dentarena n° 1/2014
met à pleurer. L’être humain est donc capable d’occulter la dou-
leur de manière sélective en agissant sur les processus de trans-
mission et de traitement des stimuli dans le thalamus. Le méde-
cin-dentiste peut tirer parti de cette capacité lorsqu’il doit procé-
der à une injection, à l’excavation d’une carie ou à une extraction.
Hypnose et usage du protoxyde d’azote
À la fin de la séance, il est judicieux d’accompagner la sortie de
transe par des suggestions positives qui faciliteront les traite-
ments ultérieurs. En médecine dentaire, l’hypnose est très utile
pour soigner les patients anxieux (notamment en cas de trypa-
nophobie) ou les patients souffrant d’intolérance aux anesthé-
siques locaux ou d’un réflexe vomitif prononcé.
Pour pouvoir utiliser l’hypnose au cabinet dentaire, le praticien
doit avoir suivi une formation correspondante et avoir un peu
d’entraînement. Il faut aussi que l’ambiance du lieu soit propice
à la relaxation. À cet égard, certains praticiens recourent au
protoxyde d’azote (relaxation musculaire) pour accélérer l’induc-
tion de la transe et pouvoir plus rapidement procéder aux sug-
gestions distractives. Cette technique est utilisée avec succès en
médecine dentaire pédiatrique. Les expériences positives durant
l’enfance sont durables comme le montre l’expérience avec un
patient âgé de 70 ans qui a demandé une sédation au protoxyde
d’azote avant une extraction parce qu’il avait gardé de si bons
souvenirs d’une extraction d’une dent de lait effectuée sous
protoxyde d’azote dans les années 40!
La frontière entre distraction «normale» et «hypnose distrac-
tive» est plutôt floue. Des éléments relevant de l’hypnose sont
en effet souvent utilisés inconsciemment dans le contexte de la
médecine dentaire, sans qu’ils soient identifiés en tant que tels.
En fin de compte, pour le patient, la désignation d’actes médico-
dentaires est secondaire mesurée aux résultats thérapeutiques.
L’hypnose ne convient pas à tout le monde. Certains patients
ont peur de perdre le contrôle et d’autres au contraire ont peur
de se rendre compte de tout et préféreraient une anesthésie gé-
nérale. Quant aux médecins-dentistes, d’aucuns sont réticents à
hypnotiser leur patient parce qu’ils estiment que la technique
n’a pas de lien direct avec la médecine dentaire.
En pesant le pour et le contre, force est de constater que l’hyp-
nose et les éléments ciblés de la communication sous hypnose
constituent un élargissement judicieux du spectre thérapeutique
et contribuent à l’enrichissement personnel.
La transe thérapeutique aide
particulièrement les patients anxieux.
Elle permet notamment de sur-
monter un réflexe vomitif prononcé.
«Le patient sous hypnose
n’est ni inconscient
ni plongé dans une sorte
de sommeil.»
À la Clinique des traitements conservateurs de Berne,
l’hypnose en médecine dentaire entre dans le programme
du MAS. Jakob Roethlisberger, Drméd. dent., est chef de
clinique externe, responsable de la formation postgrade
des assistants.
Le site Web de la Société médicale suisse d’hypnose
(www.smsh.ch) contient toutes les informations uti-
les concernant la formation en hypnose médicale.
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CONGRÈS DE LA SSE
«Pulp Fiction» et passion pour le jazz:
médecins-dentistes bernois sur scène en marge
du congrès annuel de la SSE
Les organisateurs du congrès 2014 de la Société suisse d’endodontologie SSE ont non seulement
fait appel à des conférenciers de qualité, ils ont aussi veillé à régaler les participants de musique.
dentarena était sur place.
Klaus Neuhaus
5
SSO |dentarena n° 1/2014
La formation du soir avec Ernö Mericske
au piano et Hans Steiner à la basse.
Frédéric Chopin sous les doigts
de Klaus Neuhaus.
Le congrès 2014 de la SSE a tenu ses assises les 24 et 25 janvier
à Berne. Les organisateurs ont eu le plaisir de saluer les 360 par-
ticipants qui ont suivi cette formation continue intitulée «Pulp
Fiction» pour éveiller la curiosité. De nombreux intervenants,
suisses et étrangers, ont contribué au programme de formation
continue intéressant et très axé sur la pratique.
Après l’effort, le réconfort! Le vendredi soir, ils ont été conviés
à la traditionnelle rencontre conviviale qui permet aux partici-
pants qui le désirent de se détendre dans une atmosphère cha-
leureuse. Les organisateurs avaient prévu un programme sortant
de l’ordinaire: la rencontre en effet a eu lieu dans une boîte de
jazz riche en traditions de la vieille ville de Berne, le Mahogany
Hall, au bord de l’Aar, non loin de la fosse aux ours. L’orchestre
de jazz engagé pour la soirée comptait deux médecins-dentistes
bernois parmi ses membres: les docteurs Ernö Mericske (piano)
et Hans Steiner (basse), chefs de clinique externes auprès des cli-
niques de médecine dentaire de l’Université de Berne, le premier
auprès de la Clinique de prothèse dentaire adjointe, le second
auprès de la Clinique des traitements conservateurs. Ils parta-
gent aussi la passion du jazz et jouent dans plusieurs formations.
Les participants ont ainsi eu l’occasion d’assister à leur perfor-
mance de très près. La formation était complétée par un batteur
et un chanteur, également auteur de quelques superbes impro-
visations à la trompette. Le magnifique buffet dressé à cette oc-
casion a lui aussi contribué à la bonne ambiance de la soirée.
Après cette première partie, le groupe a cédé la place à un au-
tre médecin-dentiste, le docteur Philippe Perrin, propriétaire de
cabinet à Schaffhouse et chef de clinique externe auprès des
cliniques de médecine dentaire de l’Université de Berne qui a en-
flammé le public en jouant quelques ragtimes de Scott Joplin.
Le programme musical s’est achevé plus calmement, sur quelques
pages de Frédéric Chopin. Le gérant du Mahogany Hall était tel-
lement enthousiaste que, à l’issue de la soirée, il a proposé d’au-
tres engagements aux musiciens de la soirée.
Les participants au congrès ne venaient pas tous de Suisse. Cer-
tains se sont déplacés depuis la France, l’Allemagne et l’Italie;
il y a même eu cinq participantes qui venaient de Kaunas en
Lituanie. Spécialistes en endodontie, elles ont été frappées par
le niveau élevé du congrès annuel à vocation très internationale
de la SSE. Une fois de plus, le succès qu’il a connu est en partie
dû à la passion pour la profession, à l’envie de partager de nou-
velles connaissances et au plaisir des échanges confraternels.
Cette année, les musiciens ont à n’en pas douter contribué à
faire passer le courant.
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