
SOMMAIRE • Sarah Riopelle, CFA • Daniel E. Chornous, CFA
de change offrent des occasions de
négociation. Nos prévisions s’appuient
principalement sur la divergence
entre les politiques monétaires et
les mouvements de fonds favorables
au dollar, qui s’effectuent en grande
partie au détriment de l’euro et du
yen. Le ralentissement de la croissance
mondiale et l’offre abondante de
marchandises pèseront sur le dollar
canadien et les autres monnaies liées
aux ressources.
Divergence entre les politiques
monétaires
Les politiques monétaires demeurent
inhabituellement diversiées d’un
pays à l’autre. La Réserve fédérale
et la Banque d’Angleterre devraient
durcir leur politique en 2015, tandis
que la Banque du Japon et la Banque
centrale européenne mettent en œuvre
de nouvelles mesures de relance. Nous
ne prévoyons pas de rapprochement
entre les politiques à court terme.
Certains pays cherchent à empêcher
une surchauffe de l’économie,
tandis que d’autres s’efforcent de
stabiliser l’économie et de dynamiser
la croissance. Nous continuons de
croire que la Fed sera la première
banque centrale à hausser les taux,
probablement au cours de l’été 2015.
Les taux obligataires sont plus
susceptibles de monter que de
descendre
Les taux d’intérêt sont inhabituellement
bas à l’échelle du globe. Au cours
des prochaines années, les taux
obligataires ont donc de meilleures
chances d’augmenter que de diminuer
dans un contexte d’enracinement d’une
croissance mondiale durable. Notre
prévision voulant que la croissance et
l’ination progressent en 2015 et que
la Fed commence à relever ses taux
nous conforte dans l’idée que les taux
obligataires augmenteront pendant la
période considérée. Cette augmentation
devrait cependant être graduelle, car
une ascension rapide des taux d’intérêt
pourrait affaiblir le marché du logement
et la croissance en général. Si les taux
obligataires augmentent comme prévu,
les pertes de valeur des obligations
d’État feront plus qu’annuler les
revenus d’intérêts, de sorte que les
investisseurs en titres à revenu xe
réaliseront des rendements totaux
négatifs. Compte tenu des risques
du marché des obligations d’État, les
obligations de sociétés demeurent une
solution de rechange intéressante.
Accroissement de la volatilité
et baisse des rendements des
actions en vue
Les actions mondiales ont continué
de progresser en 2014. Malgré les
rendements élevés, les valorisations
ne sont pas encore excessives sur la
plupart des grands marchés selon
les données historiques. Comme les
cours s’approchent néanmoins de leur
pleine valeur, les rendements moyens
diminuent et la volatilité s’accroît. Par
conséquent, nous faisons preuve
d’une grande prudence à l’égard des
actions à de tels niveaux de valorisation
et cherchons toujours des occasions de
gérer tactiquement la répartition d’actif.
Il est probable que l’élan insufé
par l’expansion des multiples sera
dorénavant beaucoup moins important.
L’évolution des marchés boursiers
dépendra donc davantage de la
croissance des bénéces des sociétés.
Comme la reprise de l’économie
mondiale est de plus en plus
autonome, nous pensons que
les hausses des bénéces des sociétés
permettront au marché haussier de
se maintenir. De nombreux analystes
sonnent l’alarme au sujet des marges
bénéciaires, mais notre analyse
indique que les marges devraient
demeurer à leurs valeurs actuelles ou
près de celles-ci, ce qui élimine un
risque important de baisse
des bénéces.
Préférence pour les actions
plutôt que pour les obligations
Nous favorisons toujours les actions
plutôt que les obligations. Le scénario
à long terme de montée des taux
obligataires tient toujours et exercera
des pressions à la baisse sur les
rendements des investisseurs en titres
à revenu xe, tandis que la stabilité de
la croissance, les politiques monétaires
expansionnistes, la faiblesse de
l’ination, le niveau raisonnable
des valorisations et la progression
des bénéces des sociétés créent
un contexte favorable aux marchés
boursiers. Même si les actions sont
bien placées pour surpasser les
obligations, tant les marchés boursiers
qu’obligataires devraient produire
des rendements totaux inférieurs à la
normale. Nous avons proté du recul
boursier en octobre pour accroître la
pondération des actions de deux points
de pourcentage au moyen de fonds
provenant du volet des obligations.
Pour un portefeuille mondial équilibré,
nous recommandons maintenant la
répartition de l’actif suivante : 61 % en
actions (position neutre stratégique :
55 %), 38 % en titres à revenu xe
(position neutre stratégique : 40 %) et
le reste en liquidités.
REGARD SUR LES PLACEMENTS MONDIAUX COMITÉ DES STRATÉGIES DE PLACEMENT RBC
Nouvel An
2015
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