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Edito de l’ambassadeur
Madame, Monsieur, et chers amis,
Au nom de l’ambassade et de la communauté française, j’adresse à tous nos
fidèles lecteurs et partenaires nos ux les plus sincères de bonheur, de santé
et de paix pour 2016.
La construction de la paix est plus que jamais un défi, au Sahel, en Europe, et
partout dans le monde. L’année écoulée a vu des attaques de la barbarie sous
des formes atroces que l’on croyait oubliées depuis les temps sinistres de la
Seconde Guerre mondiale ou des Khmers rouges. La France demeure détermi-
née, conformément à ses meilleures traditions, à remporter ce combat aux
côtés des peuples libres et de leurs gouvernements. Au milieu de trop nombreuses crises, 2015 a aussi
démontré la fécondité de notre action, concrétisée par les aboutissements de négociations difficiles sur
le climat, le nucléaire iranien, les accords inter-malien ou inter-libyen. Ce sont autant de raisons
d’espoir, autant d’efforts à poursuivre avec toutes les bonnes volontés, pour construire la paix en 2016,
par la sécurité collective, par le développement, par l’ouverture culturelle.
Chacun des membres de notre équipe de France, toutes spécialités rassemblées, s’engage, au Niger et
avec les Nigériens, pour que cette année symbolique pour votre démocratie et vos institutions, soit
propice à de nombreuses percées de la coopération française et de nos projets communs.
Bien chaleureusement à toutes et à tous,
Marcel Escure
Ambassadeur de France
L’Ambassadeur a été fait chevalier de la Légion d’Honneur le 1er janvier, félicitations !
Dans ce numéro
COP21 : le bilan 2
Actualité de la coopération
bilatérale 3
Portrait 4
Thibault Cauvin au CCFN 4
Le chiffre clé :
1,2 milliards de
Fcfa,
c’est le montant alloué par
la France au HCR en faveur
des réfugiés au Niger.
Plus d’informations à la p.3
NUMERO
19
La lettre de l’amb@ssade
Une parution de l’ambassade de France au Niger
Janv. 2016
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Accord COP21
Pourquoi l’Accord de Paris est historique et pourquoi le 12 décembre 2015
restera comme une grande date pour la planète ?
La prise de conscience était là, le constat des scientifiques unanime :
l’atmosphère de notre planète se réchauffe en raison du niveau inégalé des
émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine. Cette confé-
rence de Paris, qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre sur le site
Paris-Le Bourget, avait pour ambition la signature d’un accord différencié, juste,
durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant pour répondre
aux défis auxquels le monde est confronté. Le défi a été relevé !
Limiter l’augmentation de la température en dessous de 2 degrés
Cet accord marque un tournant vers un nouveau monde : il confirme l’ambition de contenir l'augmentation de la température bien en-
deçà de 2°C et de s'efforcer de la maintenir à 1,5°C, ce qui permettra de réduire significativement les risques et les impacts du réchauf-
fement notamment sur les pays insulaires et les zones arides, connus pour être les plus menacés par le changement climatique.
Comment réussir à limiter le réchauffement climatique ?
En amont de la COP21, 186 pays avaient publié leur contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) : chacune de ces contri-
butions détaille la façon dont les pays projettent de faire baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. La compilation des contribu-
tions réalisée par l’UNFCCC, organisation des Nations unies en charge des changements climatiques montrait que, malgré le mouvement
sans précédent de mobilisation engagé par les Etats, le réchauffement de la planète devait encore se situer entre 2,7 et 3 degrés, soit
au-dessus du seuil fixé par les scientifiques.
A travers l’Accord de Paris chacun des pays s’engage à revoir tous les cinq ans à partir de 2020 ces contributions, avec des engagements
toujours plus ambitieux. Il définit les niveaux et canismes de financement nécessaires à l’atteinte des objectifs communs. Un des
grands principes de la négociation climatique est de reconnaître que face au climat, les pays ont une responsabilité partagée mais diffé-
renciée, en fonction notamment de leur niveau de richesse. L’accord fixe sur les financements une obligation aux pays industrialisés de
financer l’aide aux pays pauvres sur le climat, tandis que les pays en développement sont invités à contribuer sur une base volontaire.
En matière de transparence, un système permettant le suivi des engagements, plus fort qu’auparavant, et avec des flexibilités pour les
pays en développement est également institué afin de suivre les efforts de chacun.
Découvrir le texte de l’Accord de Paris : http://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/fre/l09f.pdf
Forte mobilisation au Niger tout au long de la conférence
Le Niger s’est fortement mobilitout au long de la conférence. Plusieurs évènements ont été organisés
grâce à la collaboration entre les autorités nigériennes et l’ambassade de France. Ainsi, se sont déroulés :
· 4 cycles de conférences-débats ayant entre autres pour thèmes " La géographie des ressources
en eau au Niger dans un contexte de réchauffement climatique : cartographie, évolution et op-
portunités " et " Les populations rurales face aux changements climatiques au Niger : résilience
et adaptation entre limites et possibilités "
· 3 séances de cinéma-débats dans les quartiers : à la Place Toumo, au Centre de jeunes de Talladjé et à la Blue Zone de Niamey
· Plusieurs évènements au CCFN dont une table ronde sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises face au
changement climatique.
En tout, ce sont plusieurs centaines de spectateurs qui ont assisté à ces évènements, démontrant une fois de plus l’intérêt que portent
les Nigériens au changement climatique.
Le Niger et la France continueront de travailler main dans la main afin de faciliter la mise en œuvre des objectifs fixés par l’Accord de
Paris.
COP21 : le bilan
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Le bloc opératoire du centre hospitalier des armées, modèle de coopération militaire fran-
çaise au profit du service de santé des armées du Niger
L’action de la coopération militaire santé de la France a été saluée le 23 novembre
dernier par M. Karidjo, ministre de la Défense ainsi que par le directeur central du
service de santé des armées (SSA) et de l’action sociale à l’occasion de la cérémonie
organisée pour l’inauguration du bloc opératoire et du service d’hospitalisation au
centre hospitalier des armées, en présence du chef d’état-major des forces armées
nigériennes.
Cet hommage constitue une reconnaissance du travail de formation, de conseil,
d’appui matériel et financier réalisé dans le cadre des projets santé de la coopération
militaire française au profit du SSA du Niger, dont le but général est l’amélioration de
la qualité des soins au profit des forces de défense et de sécurité nigériennes, très
exposées aujourd’hui dans le cadre de nombreux engagements opérationnels.
La coopération militaire française du domaine santé, active depuis plus de quinze
ans, est constituée de deux projets menés par deux coopérants, un médecin et un infirmier :
Le premier projet a pour objet le conseil et l’appui au général directeur central du service de santé. Il porte essentiellement sur une
aide à la restructuration du service de santé des armées et de l’action sociale. La réorganisation du centre hospitalier des armées en est
l’un des piliers. La coopération française a plus particulièrement permis la mise en place d’un système d’accueil et de prise en charge
des urgences, la mise en fonctionnement du bloc opératoire et de la salle de réveil ainsi que l’organisation d’un guichet unique de per-
ception des recettes.
Le second projet relève du domaine de la formation - au sein d’une école à vocation régionale - l’École du personnel paramédical des
armées qui, en trois ans, forme des infirmiers au diplôme d’état des agents de santé.
Un don de la France d’un milliard de Fcfa supplémentaires au HCR-Niger
En 2015, au titre de sa contribution annuelle aux agences des Nations unies, la France avait notamment alloué au Niger un peu plus de
250 millions de Fcfa (400.000 €) pour l’installation du camp de réfugiés de Goudoumaria, ainsi que 450 millions de Fcfa (680.000 €) en
faveur des pays voisins affectés par la crise nigériane.
En complément de ce premier don, le gouvernement français vient de décider d’allouer au Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR),
agence spécialisée des Nations unies - en tant que « contribution volontaire et supplémentaire » - la somme de 2 milliards de Fcfa (3
millions €) pour les réfugiés et les communautés hôtes du lac Tchad, dont un milliard de Fcfa (1,5 millions €) en faveur des réfugiés au
Niger. Pour la France, il est clair que l’aide humanitaire que permettront ces fonds doit être dirigée non seulement vers les réfugiés,
mais aussi vers les communautés nigériennes hôtes.
Formation pour 120 membres des forces d’intervention nigériennes
Le service de sécurité Intérieur (SSI) Niamey a organisé durant le mois de décembre 2015, un
stage de franchissement opérationnel destiné à 120 membres des forces d’intervention de la
Police, de la Garde Nationale et de la Gendarmerie nigériennes.
Cette formation dispensée par des experts français de la Gendarmerie, s’adresse à des agents en
excellente condition physique et permet aux forces de l’ordre d’intervenir dans les conditions les
plus difficiles et dans les cas de figure les plus divers (rétablissement de l’ordre, interpellation
d’individus dangereux, premier-secours) au service de la population.
Actualité de la coopération bilatérale
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Chorégraphe de renom, Mamane Sani Moussa a débuté sa carrière au Centre culturel franco-nigérien (CCFN) de Zinder. Reconnu à
l’international, il revient avec nous sur son parcours.
Racontez-nous votre parcours
en 1983 à Zinder, j’ai découvert la danse en 2001 au CCFN de Zinder. C’est grâce à la direc-
trice du centre que j’ai pu faire différents stages au Niger et à l’étranger et ainsi me perfection-
ner. J’ai pu me former au Burkina Faso, au Mali, en Tunisie au Congo entre 2001 et 2007.
Qu’est-ce qui vous motive dans ce métier ?
Pour moi danser et travailler à la création en tant que chorégraphe est une question de passion
et de volonté. Je pense avoir tout cela en moi depuis l’école primaire et le collège.
Quand j’ai commencé la danse contemporaine, j’ai eu tout de suite pour objectif de devenir
chorégraphe pour combler le manque de chorégraphes dans ma région, pour ne pas dire dans mon
pays. Danser pour créer et transmettre est ce qui me fait vivre.
Quelles sont les expériences qui vous ont le plus marqué ?
En 2005, j’ai effectué une tournée africaine avec la compagnie Kongo Ba Téria du Burkina Faso.
« Tout n’est pas perdu » mon premier solo a été créé en 2008, ensuite j’ai été formé au Centre na-
tional de la danse de Pantin en France. J’ai également eu la chance d’être accueilli en résidence à
plusieurs reprises : au Festival Impulstanz en Autriche en 2011, au Centre national de la Danse de
Paris en tant que lauréat du programme « Visas pour la création 2011» de l’Institut français. Toutes
ces expériences m’ont permis de me former et de mieux appréhender le monde de la danse.
Vous n’êtes pas uniquement un chorégraphe, parlez-nous de vos autres projets
Depuis 2008, je suis directeur artistique et pédagogique de l’association Néma et depuis 2011, je suis
également directeur artistique du Festival international Rue Dance Niger.
En 2013, j’ai assuré la direction artistique du Festival des arts traditionnels et contemporains Saduwa
de Zinder.
1 guitare, 13 premiers prix, 1000 concerts, 120 pays
Le CCFN est fier de vous annoncer la venue de Thibault Cauvin en concert sur la scène du CCFN Jean Rouch. Toute proportion gardée,
c’est comme si nous vous annoncions la venue de Catherine Deneuve dans le domaine du Cinéma, de Lionel Messi pour le football, des
Rolling Stones pour le rock. Mais comparaisons ne sont pas raison. Seulement elles vous indiquent le caractère exceptionnel de ce qui va
se dérouler à Niamey le 23 janvier 2016. Thibault Cauvin est assurément l’un des musiciens les plus talentueux, charismatiques et de-
mandés du moment. Embarqué dans une tournée sans fin il y a plus de dix ans, le menant dans près de 120 pays, il se produit en soliste
sur les plus prestigieuses scènes : Carnegie Hall de New York, Shanghai Concert Hall, Tchaikowski Hall de Moscou, Wigmore Hall de
Londres, GAM de Santiago de Chile, Théâtre des Champs Elysées de Paris, Gasteig de Munich, et bien d’autres...
Thibault Cauvin est nommé en 2013 « Ambassadeur de Bordeaux Métropole ». Il est parrain de la « Paris Guitar Foundation », et il est
un artiste Sony Music. A 30 ans, Thibault porte la guitare classique toujours plus loin. Son jeu inspiré, expressif et éminemment naturel
ne peut que réunir les publics, rassembler les générations, et faire tomber les frontières...
Samedi 23 janvier - 20h30
Théâtre de plein air du CCFN - Entrée gratuite
Portrait : Mamane Sani Moussa
Thibault Cauvin au CCFN Jean Rouch de Niamey
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