Accord COP21
Pourquoi l’Accord de Paris est historique et pourquoi le 12 décembre 2015
restera comme une grande date pour la planète ?
La prise de conscience était là, le constat des scientifiques unanime :
l’atmosphère de notre planète se réchauffe en raison du niveau inégalé des
émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine. Cette confé-
rence de Paris, qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre sur le site
Paris-Le Bourget, avait pour ambition la signature d’un accord différencié, juste,
durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant pour répondre
aux défis auxquels le monde est confronté. Le défi a été relevé !
Limiter l’augmentation de la température en dessous de 2 degrés
Cet accord marque un tournant vers un nouveau monde : il confirme l’ambition de contenir l'augmentation de la température bien en-
deçà de 2°C et de s'efforcer de la maintenir à 1,5°C, ce qui permettra de réduire significativement les risques et les impacts du réchauf-
fement notamment sur les pays insulaires et les zones arides, connus pour être les plus menacés par le changement climatique.
Comment réussir à limiter le réchauffement climatique ?
En amont de la COP21, 186 pays avaient publié leur contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) : chacune de ces contri-
butions détaille la façon dont les pays projettent de faire baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. La compilation des contribu-
tions réalisée par l’UNFCCC, organisation des Nations unies en charge des changements climatiques montrait que, malgré le mouvement
sans précédent de mobilisation engagé par les Etats, le réchauffement de la planète devait encore se situer entre 2,7 et 3 degrés, soit
au-dessus du seuil fixé par les scientifiques.
A travers l’Accord de Paris chacun des pays s’engage à revoir tous les cinq ans à partir de 2020 ces contributions, avec des engagements
toujours plus ambitieux. Il définit les niveaux et mécanismes de financement nécessaires à l’atteinte des objectifs communs. Un des
grands principes de la négociation climatique est de reconnaître que face au climat, les pays ont une responsabilité partagée mais diffé-
renciée, en fonction notamment de leur niveau de richesse. L’accord fixe sur les financements une obligation aux pays industrialisés de
financer l’aide aux pays pauvres sur le climat, tandis que les pays en développement sont invités à contribuer sur une base volontaire.
En matière de transparence, un système permettant le suivi des engagements, plus fort qu’auparavant, et avec des flexibilités pour les
pays en développement est également institué afin de suivre les efforts de chacun.
Découvrir le texte de l’Accord de Paris : http://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/fre/l09f.pdf
Forte mobilisation au Niger tout au long de la conférence
Le Niger s’est fortement mobilisé tout au long de la conférence. Plusieurs évènements ont été organisés
grâce à la collaboration entre les autorités nigériennes et l’ambassade de France. Ainsi, se sont déroulés :
· 4 cycles de conférences-débats ayant entre autres pour thèmes " La géographie des ressources
en eau au Niger dans un contexte de réchauffement climatique : cartographie, évolution et op-
portunités " et " Les populations rurales face aux changements climatiques au Niger : résilience
et adaptation entre limites et possibilités "
· 3 séances de cinéma-débats dans les quartiers : à la Place Toumo, au Centre de jeunes de Talladjé et à la Blue Zone de Niamey
· Plusieurs évènements au CCFN dont une table ronde sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises face au
changement climatique.
En tout, ce sont plusieurs centaines de spectateurs qui ont assisté à ces évènements, démontrant une fois de plus l’intérêt que portent
les Nigériens au changement climatique.
Le Niger et la France continueront de travailler main dans la main afin de faciliter la mise en œuvre des objectifs fixés par l’Accord de
Paris.