CREATION 2009
En résidence artistique
Théâtre Municipal de Salon de Provence
et au Centre Culturel de Civray
THEATRE DU KRONOPE - LA TEMPÊTE
Théâtre du Kronope : 04 90 27 14 31 / email : [email protected] / www.kronope.com!Page 2
DISTRIBUTION
Mise en scène, adaptation, scénographie
GUY SIMON
AVEC
Martine BAUDRY, Loïc BEAUCHE, Anouck COUVRAT, Anaïs RICHETTA, Guy SIMON, Jérôme SIMON
Musique originale
FODØR
Décors
Jacques BROSSIER
Scénographie et conception graphique
Vivien SIMON
Conception-création Costumes
Joëlle RICHETTA
Chef Costumière
Virginie BREGER
Assistée de Laura MARTINEAU,
Eva TOURAULT et d’Anne VEZIAT, costumière
Création - Réalisation manteau de Prospéro
Monique VERNIER
Masques, maquillages et accessoires
Martine BAUDRY
Création Lumière
Jean-Claude DELACOUR et FODØR
Communication – Diffusion
Bérengère DARIS
Prospéro, ancien duc de Milan, évincé par son frère, trouve refuge et vit reclus avec sa fille Miranda sur une île inconnue.
Grâce à la magie que lui confèrent ses livres, il apprend à maîtriser les éléments et les êtres mystérieux représentés par
Ariel (esprit de l’air), Caliban (créature de la terre).
S’attaquer à La Tempête est une entreprise délicate.
Passer de la magie du verbe à celle de l’image.
Faire naître le rêve et sonder les profondeurs de l’âme.
Trouver l’expression scénique d’un monde imaginaire et irréel.
Cette pièce est à la fois romance, fable, récit initiatique. Les personnages, entre rêve et illusions, sont en perpétuelle évolu-
tion. Le personnage principal Prospéro en est d’ailleurs le plus bel exemple. « Un magicien n’offre pas l’image d’un
homme véritablement accompli et Prospéro n’a pas encore maîtrisé sa propre nature, sa propre tempête». C’est au gré de
ses manipulations chimériques et touché par les sentiments de sa fille Miranda envers Ferdinand, que Prospéro renonce à
ses pouvoirs, accepte de voir son enfant devenir femme et se résout au pardon.
Ecrite dans la dernière période des oeuvres de Shakespeare, La Tempête est une pièce mystérieuse. Son caractère baroque,
si cher au Kronope, ouvre grand les portes de l’imaginaire et laisse libre court à une mise en scène délirante et débridée, des
chassés-croisés burlesques et farfelus.
Le monde de Shakespeare est familier au metteur en scène et à la compagnie. Lear a été monté en 1992 (notamment pro-
grammé au Festival International de Yaoundé) et La Mégère Apprivoisée en 2001. La scénographie (recherche plastique,
esthétique), le parti-pris du masque et un travail corporel des acteurs à la limite du cirque et de la danse, situe résolument
cette création dans l’esthétique kronopienne sans cesse renouvelée.
THEATRE DU KRONOPE - LA TEMPÊTE
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« UNE TEMPÊTE,
LE FRACAS DU TONNERRE,
DES ÉCLAIRS »
Le Décor
Sur le plateau, un décor fait de courbes fluides et intempo-
relles, un huis clos naissant du manteau géant de Prospero.
D’une poche géante peut sortir Ariel, à l’intérieur d’une
manche glisse Miranda. Une esthétique bien sûr mais avant
tout une structure métallique permettant des acrobaties, des
apparitions, un support pour le rêve et l’illusion.
Les Costumes
Ils doivent eux aussi traduire le monde invisible et féerique. De lourds brocarts, des velours, de la richesse certes, mais aus-
si une recherche sur la transparence et la fluidité.
Le costume sera changeant, adapté aux mouvements des comédiens, toujours différents…
Les costumes seront étudiés pour offrir au spectateur une plastique et une esthétique qui le replonge dans le monde de la
peinture et de la sculpture. Les coupes, sans coutures quasiment, enveloppent le corps, suivent le mouvement du haut vers
le bas, tournent, ouvrent le cercle.
Le costume se construira dans le rapport à l’espace.
Atelier de création mis en place de septembre à avril et travail de recherche sur le matièrage de la toile de sol et du manteau
géant avec le Lycée Vincent de Paul, section couture, sous la direction de Monique Vernier, costumière diplômée de la Rue
Blanche (Paris).
Le jeu masqué
Le masque a quelque chose à dire sur l’essence du théâtre. Mettre un
masque, c’est dire clairement l’art du comédien, c’est décider de « faire
comme si », c’est proposer ouvertement de jouer ensemble, c’est offrir
franchement à ceux qui le regardent un visage qui n’appartient à per-
sonne et ce visage artificiel exprime le désir partagé entre acteurs et
spectateurs d’une autre face, d’un autre monde.
Et le corps dont le visage est masqué va pouvoir – et devoir - échapper
à l’insignifiance des gestes quotidiens. Car l’acteur fragilisé, privé des
mimiques de son visage doit offrir le nouveau langage de son corps
tout entier, tandis que le spectateur, lui aussi frustré, fragilisé, et même
parfois inquiet, sera contraint de développer un nouveau questionne-
ment et une stratégie de lecture plus active face à ce qu’il voit.
Je demande à mes comédiens de jouer plusieurs personnages. Ce n’est pas seulement pour faire preuve de
maîtrise ou de virtuosité, mais c’est d’une part pour affirmer clairement que nous sommes multiples mais
aussi pour porter la dimension magique de la pièce. Le processus se construit au fur et à mesure des im-
provisations de l’aller-retour entre les propositions du comédien et le regard du metteur en scène. Car au-
delà du texte, un des matériaux les plus importants c’est le corps de l’acteur vivant et jaillissant.
Guy SIMON
THEATRE DU KRONOPE - LA TEMPÊTE
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EXTRAITS DE PRESSE
LE MANTEAU DE
PROSPERO
COUP DE CŒUR RUE DU THEATRE
Le Théâtre du Kronope a pour règle de
produire des spectacles qui mettent en
jeu délibérément toutes les ressources
dont dispose le théâtre : masques en
provenance de la commedia dell arte,
costumes, jeu très physique, circassien
ou même clownesque, pouvant faire
appel aux acrobaties… le tout dans le
cadre d’une gestuelle, une rythmique,
rigoureusement minutées en fonction
d’une bande sonore et musicale très tra-
vaillée, le plus souvent au service d’œu-
vres classiques très connues. Le résultat
est, le plus souvent, éblouissant, d’au-
tant que le dispositif scénique et la scé-
nographie elle-même dans sa globalité
ne laissent guère de libertés par rapport
au but recherché. Tout est minuté très
rigoureusement. Ainsi en est-il pour
cette adaptation de « La Tempête » qui a
soulevé l’enthousiasme de tout le public.
[...] Résolument moderne…
Le manteau immense de Prospéro, au
début du spectacle, recouvre entièrement
le plateau tel le signe même de la pos-
session d’un territoire dont il est le sei-
gneur et maître.
C’est Guy Simon lui-même qui inter-
prète Prospéro à qui il confère une auto-
rité non dénué de malice. Anaïs Richetta
joue alternativement, et avec quel brio,
Miranda et Ariel, espiègle génie de l’air
aux accents juvéniles. Et, dans ses deux
prestations, on ne peut que l’applaudir
sans aucune réserve pour sa fougue,
Martine Baudry, Loïc Beauche, Anouck
Couvrat et Jérôme Simon interprètent
avec brio et sous le masque tous les au-
tres personnages.
Henri LEPINE (Avignon)
Rue du Théâtre - 27 juin 2009
L’ÉCRIN ROUGE OU
L’ODE À ANAÏS
Le Théâtre du Kronope, dirigé par Guy
Simon, présente « la Tempête », de
William Shakespeare. De la belle ou-
vrage. L’auteur va apprécier.
[...] La Tempête du Kronope, c’est
comme l’essence de ses spectacles pré-
cédents. J’y découvre encore plus de
magie. J’y repère des maquillages et des
masques oniriques, des costumes extra-
ordinaires. Je me régale de la mise en
scène millimétrée, nerveuse, sombre et
enjouée de Guy Simon. Je déguste aussi
les lumières somptueuses de Jean-
Claude Delacour et de Fodør. Je me dé-
lecte enfin de l’interprétation impecca-
ble et bondissante de tous les comédiens
(Martine Baudry, Loïc Beauche, Anouck
Couvrat, Anaïs Richetta, Guy Simon,
Jérôme Simon). Vous l’avez compris :
dans ce spectacle, plaisir est le mot clé.
Mais j’ai l’impression que cette Tempête
recèle aussi une pépite cachée. Dissimu-
lée comme un secret entre un père et sa
fille. Comme si, au-delà de la pièce elle-
même, Guy Simon avait tissé un écrin
rouge dont le bijou nacré était la jeune
Anaïs Richetta. Comme s’il avait voulu
l’introniser chevalière de l’ordre des
comédiens. Comme s’il lui disait : « À
toi de jouer maintenant ; à toi de porter
l’étendard du Kronope partout tu le
pourras, partout où tu le voudras, partout
tu le sentiras, partout tu auras en-
vie d’offrir la parole dramatique, les
mots de l’art ». Comme s’il lui avait
murmuré à l’oreille : « Va, belle Anaïs,
va, cours, vole et nous venge ! ». ¶
Vincent Cambier
Les Trois Coups - 29 juin 2009
www.lestroiscoups.com
LA TEMPÊTE
D’entrée de jeu, la pièce nous plonge
dans le monde de l’imaginaire et du
fantastique : les acteurs sont masqués et
à l’aide d’une grande toile ocre-foncé,
gonflée à coups de ventilation et mani-
pulée par les personnages, l’ensemble
produit des illusions visuelles qui don-
nent une dimension magique à toute la
représentation.
[...]L’imaginaire sans cesse est stimulé :
un geste, un effet sonore suffisent à sug-
gérer des pouvoirs surnaturels, ce qui est
accentué par les effets de lumière et le
jeu de masque, parfaitement maîtrisé,
qui donne une dimension très visuelle à
la représentation.
L’ensemble est bien rythmé et est subli-
par l’étonnante technique physique
des comédiens, principalement du per-
sonnage d’Ariel, esprit de l’air, qui sem-
ble littéralement voler tout au long de la
représentation. Tout n’est qu’illusion,
effet de lumière et prouesse physique.
La Tempête du Théâtre Kronope donne
donc à voir un spectacle haut en cou-
leurs qui nous embarque résolument
dans la dimension fantastique que
peut revêtir, dans des pièces comme
celle-là, le monde shakespearien.
Chloé Goudenhooft
Artistik Rezo - 13 juillet 2009
THEATRE DU KRONOPE - LA TEMPÊTE
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