Première partie
Vers un exercice en dentisterie holistique
Depuis la fin de mes études, déçue de n'avoir reçu aucun enseignement sur la prise en charge
psychologique du patient, (si ce n'est quelques conseils de bon sens… sans aucune méthode
pour les appliquer), je me suis intéressée à tout ce qui pouvait apporter un bien-être au patient
dans le cadre d'un soin dentaire.
J'ai pris comme sujet de thèse « L'enseignement des sciences du comportement en
odontologie », espérant sensibiliser l'enseignement français à ce qui se pratique déjà beaucoup
dans certains pays étrangers dans ce domaine. Mes recherches m'ont surtout appris que
diverses matières étaient enseignées sur ce sujet, certaines apportant des résultats réels en
clinique, mais le contenu de cet enseignement n'était jamais que résumé, de façon plus ou
moins… floue. Et ces matières étaient en général enseignées à l'étranger. Je ne suis pas bien
sûre d'avoir apporté des modifications dans l’enseignement de ce domaine en France, toujours
est-il que cela m'a confortée dans ma recherche personnelle.
Pendant mes études j'aimais particulièrement l'odontologie pédiatrique, me sentant à l'aise
dans l'approche des enfants, qu'ils soient valides ou en situation de handicap. Je n'approuvais
cependant pas certaines méthodes employées lorsqu'on n'arrivait pas à obtenir la coopération
de l'enfant (alors que sa santé rendait le soin absolument nécessaire) : se mettre à plusieurs
pour tenir et soigner de force un enfant en train de hurler, même pour un soin indispensable,
me vrillait le ventre. Quelque chose n'était pas cohérent : traiter quelqu'un comme ça, soi-
disant pour le bien de sa santé… est-ce bon pour sa santé si l'on tient compte de la globalité de
sa personne, physique et psychique ? Je pense que d'avoir observé ce genre d'événement m'a
choquée et a été déterminant pour orienter mes recherches vers d'autres manières de soigner,
renforçant mon intérêt pour les médecines alternatives.
C'est ainsi que j'ai élargi au maximum mes connaissances en prévention. Quand je dis
prévention, cela va bien plus loin que de donner des notions d'hygiène de base et de faire des
scellements de sillons sur les molaires permanentes des enfants. « Primum non nocere ». On
observe en dentisterie hélas bien des soins, prothèses, prescriptions médicamenteuses ou tout
simplement matériaux iatrogènes. Il était important pour moi, en premier lieu, d'acquérir les
connaissances et techniques permettant d'être le plus respectueux possible de la santé buccale
autant que de la santé générale. Cela implique de s'intéresser à la bio-compatibilité des
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