défenseurs de la théorie atomiste étaient : N= 6.0 1023.
Comparez votre valeur à celle obtenue par la théorie cinétique des gaz parfaits.
Après avoir trouvé la même valeur pour Nen changeant le solvant, la température
ou bien la taille des particules, Jean Perrin, en 1913, concluait :
"Il devient donc difficile de nier la réalité objective des molécules."
3. L’Univers
L’idée que l’Univers est constitué d’un très très grand nombre de galaxies, voire d’une
infinité, a été un très long et douloureux débat. Il faut à ce propos rendre hommage à
Giordano Bruno, condamné par le tribunal de l’Inquisition à être brûlé vif en 1600 parce
qu’il défendait l’idée que l’Univers était infini. Là, encore, c’est au début du XXème
siècle, juste après la Première guerre mondiale que les observations tranchèrent.
(a) L’astronome Edwin Hubble, de retour des champs de bataille de la Première guerre
mondiale, fut affecté à l’observatoire du Mont Wilson aux États-Unis, en Californie
où se trouvait alors le plus grand télescope du monde de 2.5 m de diamètre. La
lumière collectée par un télescope est proportionnelle à la surface de son miroir. Et
si l’optique du télescope est de bonne qualité, cette lumière est ensuite concentrée le
plus précisément possible sur un détecteur (à l’époque des plaques photographiques,
aujourd’hui des CCDs). suivant l’angle d’incidence des rayons arrivant sur le téle-
scope, ceux-ci convergent vers une position spécifique sur le détecteur. Avec un
télescope de 2.5 m de diamètre, à quelle augmentation de l’intensité lumineuse d’un
objet donné, Hubble pouvait-il s’attendre en comparaison d’un télescope de 1 m de
diamètre ?
(b) Henrietta Lewitt avait pu montrer quelques années auparavant qu’un certain type
d’étoiles, les céphéides, pouvaient être considérées comme émettant une intensité
lumineuse moyenne stable. Avec le nouveau grand télescope du Mont Wilson, Hub-
ble put observer des céphéides qui étaient trop faiblement lumineuses pour l’avoir
été correctement par les précédents télescopes. Il s’en servit comme des indicateurs
de distance à l’aide d’une relation simple entre le flux φmesuré par son télescope,
la luminosité intrinsèque Lde l’étoile et la distance dséparant l’étoile de notre
planète :
φ=L
4πd2
L’intensité lumineuse a pour unité le Candela. Et on note IVla dimension asso-
ciée. La luminosité est une intensité lumineuse par unité de temps. Quelle est la
dimension du flux lumineux reçu par le télescope ?
(c) Si deux céphéides ont la même luminosité intrinsèque L, et que le télescope de
Hubble mesure un rapport de flux de 100, que peut-on en déduire sur le rapport
des distances entre les deux céphéides observées ?
(d) Dans les années 1920, Hubble put mesurer le flux d’une céphéide se situant dans
la nébuleuse d’Andromède. Et il en conclut alors, compte tenu de la qualité de
Page 4