
Une gestion durable de nos carrières
HeidelbergCement est la première entreprise du secteur cimentier
à formuler et mettre en œuvre une directive obligatoire de promotion de
la biodiversité dans ses sites d’extraction. Cette directive vise à favoriser
le dialogue entre toutes les parties prenantes, à développer la biodiversité
avant, pendant et après l’exploitation et à protéger les paysages originels
et les espèces endémiques.
Les ressources naturelles étant au centre de notre métier, il va de soi
que le développement durable et la préservation de l’environnement oc-
cupent une place primordiale dans nos activités. C’est pourquoi, lors de
l’extraction, nous veillons à exploiter au mieux les ressources minérales
de nos carrières.
Dès l’ouverture d’un nouveau site d’extraction, le Groupe HeidelbergCe-
ment met un point d’honneur à protéger les espèces animales et végé-
tales vivant dans la nature environnante. À cette n, nous avons entrepris
plusieurs actions visant à maintenir, et même à augmenter la diversité de
la faune et de la ore dans nos carrières.
Pour CBR, le respect de la biodiversité est un engagement qui se tra-
duit par de nombreuses collaborations scienti ques et actions concrètes
depuis plusieurs années.
Un vaste programme d’études a alors été lancé sur les quatre carrières
exploitées par CBR. Une cartographie permet l’identi cation des espèces
et milieux remarquables de nos sites, y compris dans les zones environ-
nantes et ce, dans un rayon de dix kilomètres.
De nombreuses espèces rares ont ainsi été mises en évidence, dont
quelques-unes sont exceptionnelles.
Ensuite, des plans de gestion « biodiversité » adaptés à chaque site ont
été conçus. Ils visent l’optimisation des conditions biologiques sur les
zones réhabilitées, mais également sur les chantiers d’extraction.
L’ensemble des paramètres naturels, locaux et régionaux, ainsi que les
paramètres propres à l’exploitation et aux réaménagements prévus ont
été pris en compte.
Nos objectifs biodiversité
La gestion de la biodiversité mise en œuvre par CBR est articulée
autours des objectifs suivants :
• La protection et le développement des habitats des espèces et
milieux remarquables identi és ;
• La formation du personnel à la gestion de la biodiversité ;
• Le monitoring de la biodiversité dans nos carrières ;
• La création, la restauration et l’entretien des milieux susceptibles
d’améliorer les conditions d’accueil des espèces ;
• L’amélioration des liaisons écologiques avec les sites naturels envi-
ronnants ;
• La destruction des espèces invasives majeures si elles sont pré-
sentes ;
• L’information des parties prenantes externes sur la biodiversité
existante et les mesures correctrices prises dans nos carrières ;
• L’introduction d’indicateurs de performance en matière de gestion
de la biodiversité.
Qu’est-ce que la biodiversité ?
La diversité biologique, ou biodiversité, est l’un des mots clés de la
préservation de la nature. Elle désigne: « La variabilité des organismes
vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes ter-
restres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein
des espèces et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes. »*
Le cadre légal
Les gouvernements européens, nationaux et régionaux ont adopté des
législations de plus en plus restrictives concernant les espèces et les
habitats. Et ce a n d’enrayer le rythme de leur disparition à court terme.
La loi belge sur la conservation de la nature, les décrets et arrêtés
régionaux découlant des directives européennes Natura 2000, les lois
concernant les sites classés, les parcs et réserves naturelles, protègent
désormais un nombre croissant de plantes, d’animaux, d’habitats ou de
sites. Les contraintes légales permettant l’ouverture d’un site industriel
ou la prolongation d’autorisation d’exploiter se soucient également de
plus en plus de l’impact de l’activité sur la nature.
La liste rouge
Etablies conformément aux critères de l’Union Internationale pour
la Conservation de la Nature (UICN), les listes rouges des espèces
menacées visent à dresser un bilan objectif du degré de menace
pesant sur les espèces de la faune et de la ore à l’échelle internatio-
nale, nationale ou régionale. Ces listes concernent les espèces, sous-
espèces, variétés et même certaines sous-populations.
Ce système est conçu pour déterminer le risque relatif d’extinction.
L’objectif principal est de cataloguer et de mettre en avant les espèces
menacées d’extinction, c’est-à-dire les espèces classi ées comme
étant gravement menacées, menacées ou vulnérables, voire même
éteintes.
La carrière, un milieu propice
à la biodiversité
Les carrières sont parfois perçues à tort comme des milieux sans vie,
dénaturés, sur lesquels plusieurs décennies de lente colonisation
seront nécessaires à la nature pour reprendre ses droits.
En réalité, les chantiers en carrières offrent des conditions de vie
proches de milieux naturels aujourd’hui disparus ou fortement raré-
és : les plaines alluviales des euves non canalisés, les marécages,
les bocages, les prairies non fertilisées, etc. Autant de milieux qui ont
leur équivalent sur les sites d’extraction.
De plus, les variations de types de roches, d’humidité, de nature de
sol, d’exposition de pente et d’insolation typiques aux carrières en
font des lieux propices à des organismes très exigeants en termes de
qualité de milieux.
Ces caractéristiques ont fait des carrières les derniers bastions d’es-
pèces devenues aujourd’hui rarissimes. C’est le cas notamment des
Hirondelles de rivage, des Crapauds calamites et accoucheurs, du
Petit Gravelot et du Goéland cendré. On y trouve notamment souvent
des plantes de pelouses calcaires comme des Orchidées, des Rosiers
sauvages rares et des Gentianes comme les Erythrées.
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Article 2 de la Convention sur la diversité biologique, 1992.
(Convention de Rio).
Première utilisation du terme: 1985, Walter G. Rosen.
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