Les Semeurs d’Espérance
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Lorsque Jean arriva le premier au tombeau, « il vit et il crut » (Jean 20 ; 8). Qu’a-t-il vu au
juste ? Objectivement, rien. Un tombeau vide. Un peu plus tard, Cléophas eut la chance de
cheminer, de parler, de dîner avec le Ressuscité… et pourtant il n’a rien vu non plus ! Avec
son compagnon, « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître » (Luc 24 ; 16)
Alors…où voit-on Jésus ? Jamais ? Pourtant, nous savons qu’Il est au milieu de nous lorsque
nous sommes réunis pour lui à deux ou trois… mais où pouvons-nous voir le Seigneur ?
Ce n’est que par la fraction du pain, et, a posteriori, à la brûlure de leurs cœurs, que Cléophas
et son compagnon l’ont reconnu. Dieu se révèle et se laisse contempler uniquement dans le
pain quand il est rompu et partagé entre frères… mais aussi dans nos frères quand ils ont
faim.
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« Seigneur », demandent en effet les justes en S
t
Matthieu, « quand nous est-il arrivé de te
voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t'accueillir, nu et de te
vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ? » A la portée de tous vient en réponse la
nouvelle loi : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus
petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait ». (Mt 25 ; 40)
S’il n’est pas permis dans les dix paroles de vie données à Moïse de construire des images
ressemblant à l’homme ou à Dieu (Deutéronome 4,16 et 16,21), c’est que nous n’en avons pas
besoin. Pour apercevoir quelque chose de Dieu, mieux que les images, nous avons nos frères,
bien vivants et « aimables ». Jésus bouleverse la loi de Moïse pour révéler que tous les
commandements se résument en un seul : aimer son prochain.
Or quel est mon plus proche prochain si ce n’est mon conjoint, puisqu’on se « côtoie » ? C’est
du côté d’Adam qu’Eve prit vie… et dans la langue biblique le verbe côtoyer évoque l’union
sexuelle. Par ailleurs, au commencement, c’est en tant que couple que l’homme et la femme
sont créés à l’image de Dieu : « Homme et femme Il les créa » (Gn 1 ; 27). Il existe ainsi une
manière très particulière de trouver le Christ dans l’autre qui consiste à le trouver dans son
conjoint, icône de Dieu la plus proche et la plus accessible.
L’amour conduit à Dieu
« Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15 ; 17). J’ai pris
conscience, il y a peu de temps, du paradoxe apparent que soulevait l’emploi du verbe «
commander ». Peut-on commander d’aimer ? En grec, plutôt que « commander », le terme
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ROME, Dimanche 25 mai 2008 (ZENIT.org) Qui reçoit l’Eucharistie ne peut rester indifférent à qui a faim,
estime Benoît XVI Ce sacrement est une « école de charité et de vérité ». Alors que l'Eglise célébrait ce
dimanche la « Fête-Dieu », solennité du Corps et du Sang du Christ, Benoît XVI a affirmé que celui qui reçoit
l'Eucharistie ne peut rester indifférent à celui qui a faim. « L'Eucharistie est école de charité et de solidarité. Qui
se nourrit du Pain du Christ ne peut rester indifférent devant celui qui, aujourd'hui encore, est privé du pain
quotidien », « De nombreux parents ont du mal à se le procurer pour eux-mêmes et pour leurs enfants », a ajouté
le pape. « C'est un problème de plus en plus grave, que la communauté internationale a beaucoup de difficulté à
résoudre », a-t-il rappelé. « L'Eglise non seulement prie ‘donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour' mais, à
l'exemple de son Seigneur, s'engage par tous les moyens à ‘multiplier les cinq pains et les deux poissons' à
travers d'innombrables initiatives de promotion humaine et de partage, afin que chacun reçoive ce dont il a
besoin pour vivre », a assuré le pape.