La grande chélidoine Chelidonium Majus

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MONOGRAPHIE
LEMIERE
Martin
La grande chélidoine
Chelidonium Majus
L3SVE
I) Classification
• Classique
Règne : Plantae
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Papaverales
Famille : Papaveraceae
Genre : Chelidonium
Espèce : Chelidonium Majus
• Phylogénétique
Règne : Plantae
Classe : Magnoliopsida
Ordres : Ranunculales
Famille : Papaveraceae
Genre : Chelidonium
Espèce : Chelidonium Majus
Le nom Chelidonium est issu du grec Khelidôn qui signifie hirondelle. Ce nom lui a été attribué en
raison de sa période de floraison qui coïncide avec l’arrivée du printemps et donc le retour des
hirondelles. On lui attribut différents noms, tels que « Herbe aux verrues » ; « Herbe aux
sorcières » ; « Herbe aux boucs » ; « Herbe de l’hirondelle » ; « Chélidoine majeure » ; « grande
éclaire » ; « herbe de sainte claire ».
II)
Description
La grande chélidoine est une plante herbacée vivace à tige velue dressée et ramifiée. Sa taille
varie entre 30 et 50 cm de haut. Elle est caractérisée par son latex jaune qui s’écoule lorsque la
tige est fendue ou brisée.
Photo d’une tige brisée de Chelidonium Majus
d’où s’écoule un latex jaune caractéristique
Cette plante présente des feuilles alternes, composées, d’un nombre variable de folioles. Elles
sont crénelées, à découpure nette. On notera que la foliole terminale est trilobée. Vertes sur le
dessus, les feuilles ont une face inférieure bleuté d’intensité assez faible.
Photo de feuilles de Chelidonium Majus
Les fleurs quand à elles sont regroupés en ombelles variables. On peut en effet retrouver de trois
à huit fleurs jaunes disposées aux extrémités de pédoncules longs et inégaux. Deux caractères
permettent d’identifier rapidement les fleurs hermaphrodites de
l’herbe aux sorcières. Il s’agit du nombre important d’étamines et
des quatre pétales disposés perpendiculairement les unes par
rapport aux autres, formant une croix de 1,5 à 2,5 cm. On
retrouve également deux sépales. (Photo ci contre).
Après la fécondation, il y a transformation de l’ovaire supére en une capsule longue et étroite
ressemblant à une gousse de 5 cm. Les graines donnent la forme bosselée au fruit, il n’y a pas de
séparation par cloison, il n’y a qu’une seule et unique rangée de graines de taille régulière
(atteignant jusqu'à 15 mm de diamètre). A maturité la capsule s’ouvre aux deux extrémités et
libère les graines. La dissémination se réalise à courte portée si d’autres facteurs n’entrent pas
en compte. (Transport par eau ruisselante, au travers de boues fixés aux pattes des animaux…).
La chélidoine est une plante nitrophile, que l’on estime indicatrice d’azote. Les sites de
prédilections de cette plante sont les zones pierreuses (rochers, murs,) et les friches. On en
retrouve dans toute l’Europe ou elle est commune, hormis dans les zones plus nordiques. Son
altitude maximale de prolifération est de 1500 m. Sa durée de vie est limitée car au bout de
quelques années la racine se détruit par un processus particulier.
Formule florale : 2 S + 4,6 P + 6,n E + (2,n) C
III) Usage en pharmacopée
Le nom commun donné à la grande chélidoine, à savoir « Herbe aux verrues » lui a été attribué
en raison de sa plus célèbre application pharmacologique. En effet on prête à la sève jaune
s’écoulant d’une tige fraichement coupée la propriété de sécher les cors et les verrues, entrainant
leur disparition à plus ou moins long terme, de même qu’on lui attribue une capacité. Mais même si
on lui prête de nombreuses propriétés curatives, Chelidonium Majus peut également être la source
de nombreux symptômes dans le cas d’une ingestion de la sève ou de certaines parties de la plante,
tel les feuilles fraiches, qui peuvent être la cause de graves troubles. Sa récolte requiert de prendre
certaines précautions, tel que le port de gants.
Ses propriétés curatives (et symptomatiques) sont liées à sa composition chimique faite de divers
alcaloïdes, tels que la chelidonine, la berbérine, la saponine, la sanguisorbine, la chélérythrine…
On attribue à la chélidoine, différentes propriétés médicinales et applications en pharmacopée.
On la considère comme étant antispasmodique, sédative (liés aux douleurs digestives), bactéricide,
et ayant une activité importante sur la circulation sanguine avec pour conséquence la dilatation des
vaisseaux et ainsi la hausse de la tension artérielle. Elle entre dans la composition de nombreux
médicaments. (Exemple de « Hepar compositum » ci-dessous)
On l’utilise en médecine générale sous forme de crème pour lutter contre les problèmes cutanés, et
d’autres applications sont à l’étude.
Notamment ses propriétés proches de la colchicine comme poison mitotique (empêchant la mitose),
laisse envisager des applications dans la lutte contre le cancer, pour empêcher la prolifération des
cellules tumorales.
On l’expérimente également en homéopathie. Et des comprimés sous l’appellation chelidonium
boiron, s’approprie ses effets antispasmodiques. (Photo ci-dessous)
Structure chimique de quelques alcaloïdes de Chelidonium majus :
La chelidonine
La berbérine
La chélidonine est toxique, tandis que la berbérine est réputée pour ses propriétés antifongiques et
antibactériennes.
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