moinet joue mozart - Orchestre National de Lille

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AVRIL 2015
MOINET
JOUE MOZART
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jeudi 09 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle
vendredi 10 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle
(Concert Flash “Céline Moinet & musiciens o.n.l.” - vendredi 10 à 12h30)
samedi 11 20h Loon-Plage Salle Coluche
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Wolfgang Amadeus Mozart
(1756-1791)
La Flûte enchantée, ouverture K. 620 (9’)
Concerto pour hautbois en ut majeur, K. 271 (19’)
Allegro aperto
Adagio ma non troppo
Rondo (allegretto)
Antonio Pasculli (1842-1924)
Fantasia sull’opera “La Favorita” di Donizetti (11’)
ENTRACTE
Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie n°5 en ré mineur, op. 47 (45’)
Moderato
Allegretto
Largo
Allegro non troppo
Direction Eivind Gullberg Jensen
Hautbois Céline Moinet
Violon solo Fernand Iaciu
Diffusion le dimanche 19 avril à 20h sur France Bleu Nord
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
WOLFGANG AMADEUS MOZART
La Flûte enchantée, ouverture K. 620
En février 1778, Mozart écrit dans une lettre à son père Léopold
que sa “plus grande passion est d’écrire des opéras”. Douze ans
plus tard, l’impresario Emanuel Schikaneder, son frère de loge
et ami, lui passe commande d’un nouveau Singspiel. Mozart a
largement contribué à la naissance de ce genre lyrique en langue
allemande, mêlant chant et théâtre déclamé. C’est Schikaneder
lui-même qui se charge d’écrire le livret, s’inspirant notamment
du conte féérique Lulu oder die Zauberflöte d’August Jacob
Liebeskind. Il remanie cependant substantiellement l’argument,
faisant du vil Sarastro un sage clairvoyant, et truffant son texte
de références maçonniques. L’ouvrage qui en résulte fait se mêler
le merveilleux, la fable initiatique, les intrigues amoureuses, le
comique... L’Ouverture plonge immédiatement l’auditeur dans
un univers onirique, avec ses fameux accords répétés évoquant
pour certains les coups frappés à la porte de la loge, pour d’autres
une mise en abîme du théâtre lui-même. L’œuvre est créée le 30
septembre 1791 au Theater an der Wien et remporte un immense
succès. Quelque deux mois plus tard, Mozart s’éteint dans le plus
extrême dénuement.
Concerto pour hautbois en ut majeur, K. 271
C’est l’italien Giuseppe Ferlendis, hautboïste à la cour de
Salzbourg, qui en 1777 inspire à Mozart son Concerto pour
hautbois en ut majeur. Il n’existe cependant aucune trace d’une
quelconque exécution du concerto par son dédicataire. Il faut
attendre l’année suivante pour retrouver mention de l’œuvre
dans la correspondance du compositeur. En effet, le jeune
Wolfgang découvre en 1778 l’orchestre de Mannheim et se
prend d’affection pour son hautboïste Friedrich Ramm. Mozart
avoue qu’il “joue très bien et a un son très pur”, et rapporte que
le concerto a été joué cinq fois au mois de février avec un grand
succès. La même année, il transcrit textuellement sa pièce pour
la flûte, transposant seulement la tonalité en ré majeur.
Œuvre tour à tour lyrique, charmeuse et délicieusement enjouée,
le Concerto pour hautbois en ut majeur s’ouvre par un allegro de
forme sonate classique, qui sait mettre en valeur la virtuosité du
soliste, mais sans ostentation néanmoins. L’adagio qui suit fait
entendre un thème à la fois délicat et mélancolique et l’allegretto
final nous emmène dans un rondo plein d’esprit et de gaîté, dont
le thème principal sera plus tard repris dans L’Enlèvement au Sérail.
ANTONIO PASCULLI
Fantasia sull’opera “La Favorita” di Donizetti
Au XIXème siècle, la paraphrase de concert est un genre très prisé.
Dans les salons bourgeois, on joue des transcriptions et autres
fantaisies sur des ouvrages en vogue, ce qui permet à l’auditoire
d’entendre ailleurs qu’à l’opéra les derniers airs à la mode,
et aux interprètes de faire la démonstration de leur virtuosité.
Si Liszt s’impose très vite comme le maître incontesté du genre,
de nombreux autres compositeurs s’essayent à l’exercice, comme
l’italien Antonio Pasculli. Né en Sicile, ce dernier est considéré,
à l’instar de Paganini pour le violon, comme le hautboïste le plus
virtuose de tous les temps. Dès l’âge de quatorze ans,
il parcourt l’Europe (comme Mozart en son temps) pour donner
des concerts, se distinguant dans des pièces de sa composition qui
mettent en valeur sa technique extraordinaire et son souffle hors
du commun. Parmi ces œuvres, on trouve un certain nombre de
paraphrases d’opéras, de Bellini, Verdi ou encore Donizetti.
C’est ainsi qu’il réalise une transcription de La Favorite, opéra
écrit par Donizetti en 1840, qui narre les amours contrariées d’un
jeune moine novice et de la maîtresse du roi de Castille. Plus qu’un
simple pot-pourri, Pasculli offre une véritable relecture du drame.
DIMITRI CHOSTAKOVITCH
Symphonie n° 5 en ré mineur, op. 47
Né en 1906 à Saint-Pétersbourg, Dimitri Chostakovitch, au terme
de brillantes études au conservatoire de sa ville natale, obtient
dès la création de sa Première symphonie en 1926 un immense
succès mondial. Il achève à vingt-deux ans son premier opéra,
le Nez d’après Gogol. Ses relations avec l’administration et le
pouvoir soviétique vont alors être pour le moins houleuses :
en 1936 son opéra Lady Macbeth de Mzensk est violemment
attaqué et taxé de “galimatias musical” par la Pravda ; l’année
suivante il est fêté pour sa Cinquième Symphonie, dont le finale
en forme d’apothéose semble résonner comme un cri de victoire.
Victoire ou défi ? En pleine période des purges staliniennes,
Chostakovitch offre avec cet opus une page d’une intensité
dramatique exceptionnelle, sorte de miroir des drames qu’il vit
et qu’il surmonte néanmoins. Constamment remis en cause par
le pouvoir en place, passant des honneurs officiels à des mises à
l’index tout aussi officielles, Chostakovitch, profondément fragile
et sans doute sincèrement communiste avant le désenchantement,
continue inlassablement à composer jusqu’à sa mort en 1975,
offrant une œuvre prolifique et généreuse.
Laure Lalo
Eivind Gullberg Jensen Direction
Eivind Gullberg Jensen a été durant cinq années le chef
d’orchestre de l’Orchestre philharmonique de la NDR, avec
lequel il a débuté en 2009 en dirigeant La Walkyrie. Sa dernière
saison avec l’orchestre s’est ouverte avec Le Crépuscule des
Dieux et Le Vaisseau fantôme, et s’est terminée avec une
représentation de la Tosca. Il a débuté la saison 2014/2015 à
l’Opéra de Rome avec une nouvelle production de Rusalka.
Ses prochains engagements comprennent des productions de
Tosca au Nouveau théâtre national de Tokyo en novembre
prochain et il fera ses débuts avec l’Opéra de Vienne en mai
2017. Il s’est récemment produit dans Jenůfa avec l’Opéra
national anglais et dans Il tabarro et Djamileh à l’Opéra de Lyon.
© Mat Hennek
Chef d’orchestre symphonique, il a fait ses débuts la saison
dernière avec l’Orchestre symphonique de l’état de São Paulo.
Il a également dirigé l’Orchestre philharmonique de Munich,
l’Orchestre symphonique de la Casa da Música de Porto,
l’Orchestre national de la BBC du Pays de Galles et l’Orchestre
philharmonique royal de Liverpool. Il fera prochainement
ses débuts avec l’Orchestre philharmonique d’Helsinki et
l’Orchestre symphonique Yomiuri du Japon. Il a précédemment
dirigé l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre
philharmonique de la radio des Pays-Bas au Concertgebouw
d’Amsterdam, l’Orchestre de Paris et l’Orchestre national de France.
Céline Moinet Hautbois
Née à Lille en 1984, Céline Moinet a étudié au Conservatoire de
Paris (CNSMDP). Elle perfectionne sa formation orchestrale au
sein de l’Orchestre des jeunes Gustav Mahler sous la direction de
Claudio Abbado. Elle est par la suite invitée à se produire en tant
que hautbois solo au sein des plus grands orchestres allemands
comme l’Orchestre symphonique allemand de Berlin, le SWR
de Stuttgart ou encore l’Orchestre philharmonique de Hambourg.
En 2006 elle est nommée hautbois solo à l’Orchestre de l’Opéra
de Mannheim et depuis juin 2008, elle occupe le même poste au
sein de la Staatskapelle de Dresde. En 2011, elle était l’invitée de
l’Orchestre philharmonique de Vienne pour une grande tournée
en Asie et en Australie. Elle joue aussi ponctuellement au sein de
l’Orchestre de chambre d’Europe et de l’Orchestre symphonique
de Londres.
© François Sechet
Elle interprète les grands concertos du répertoire avec, entre
autres, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre Philharmonia de
Prague, l’Orchestre symphonique de Kyoto ou l’Orchestre de
chambre de Bâle. À l’invitation de Fabio Luisi, elle donne récitals
et masterclasses au Festival Pacific Music de Sapporo au Japon.
Elle se produit en 2014 avec le pianiste Christoph Eschenbach
au festival de Pâques de Salzbourg. Elle est depuis avril 2013
professeur à la Hochschule de Dresde et joue un hautbois et
un cor anglais Marigaux (Paris).
orchestre national de lille
Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux de
Jean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé
comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec
la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”.
Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècle
à Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en région
Nord-Pas de Calais, en France et à l’étranger (notamment en
Chine en septembre 2014).
Fidèle à sa mission de diffusion, il interprète le répertoire
symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre temps
grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence
(Yann Robin cette saison). Parallèlement, il innove avec ses
cycles “ciné-concerts live” et “famillissimo”, ses concerts
“Must du Classique”, ses concerts “flash” 12h30 et
“lille piano(s) festival”.
Dans toute sa programmation, l’orchestre invite des chefs et
solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à
promouvoir. Il place le jeune public au centre de son projet en
développant une large palette d’actions participatives.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Au fil des années, l’orchestre national de lille a enregistré une
trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de
nombreux prix.
les musiciens de l’orchestre national de lille
Violon solo Fernand Iaciu
Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak
François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin
Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan
Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul
Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano
Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet
Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N.
Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca
Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle
François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud
Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon •
Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov
Johanna Ollé / Jacek Smolarski / N.
Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching Ho
Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez
Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)
Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)
Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)
Raymond Maton (clarinette basse)
Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel
(contrebasson)
Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq
Éric Lorillard / Katia Melleret
Trompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo)
Frédéric Broucke (cornet)
Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer
(trombone basse)
Tuba Hervé Brisse
Timbales Laurent Fraiche
Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto
Harpe Anne Le Roy Petit
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole et la Ville de Lille.
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À NE PAS MANQUER
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CARREFOUR
DES ORCHESTRES
NICHOLAS
ANGELICH
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MARDI 12 MAI 20H
© Stéphane de Bourgies
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Lekeu Adagio pour quatuor d’orchestre
Brahms Concerto pour piano n°2
Franck Symphonie en ré mineur
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Direction Christian Arming
Piano Nicholas Angelich
L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège et le merveilleux
pianiste Nicholas Angelich, américain de naissance et français
d’adoption, interprètent ici le Deuxième Concerto de Brahms.
Également au programme, l’Adagio pour quatuor d’orchestre du
compositeur d’origine belge Guillaume Lekeu. Mort à seulement
24 ans, celui que certains nommèrent “le Rimbaud de la musique”
offre avec cette élégie, probablement composée à la mémoire de son
maître César Franck, une oeuvre au lyrisme poignant. C’est avec
la Symphonie en ré mineur de ce dernier que se clôt le concert.
Composé à la fin de sa vie, cet opus met en avant la conception
de la forme cyclique, chère au compositeur.
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