Les décès maternels et néonatals demeurent encore élevés
au Maroc et constituent un problème de santé publique, en
particulier dans les zones rurales et chez les populations les
plus vulnérables. Près de 4 enfants sur 100 meurent encore
avant l’âge de 5 ans et les décès maternels sont estimés à
110 pour cent mille naissances vivantes. L’UNICEF a appuyé
le développement et la mise en œuvre d’une stratégie néona-
tale. L’UNICEF axe aussi ses efforts sur l’analyse budgétaire,
les changements de comportements et le développement de
la stratégie nationale de nutrition.
170.000 enfants de 7 à 15 ans sont exploités économique-
ment, 6.500 enfants sont abandonnés chaque année à la nais-
sance… Des études approfondies sont encore nécessaires
pour saisir pleinement l’ampleur des problèmes et des projets
à mettre en œuvre. Un plan d’action national, avec l’appui de
l’UNICEF, est en cours de révision afin d’assurer des méca-
nismes intégrés de réponse. L’UNICEF a également établi un
partenariat en 2009 avec le Conseil Consultatif des Droits de
l’Homme pour étudier les meilleures pratiques des institu-
tions d’ombudsman pour traiter les plaintes des enfants dont
les droits sont violés;
Avec le ministère de l’Intérieur, l’UNICEF a contribué à
l’élaboration d’outils indispensables à la planification com-
munale (guide de la planification communale, système d’in-
formation communal, etc. ...) pour être utilisés au niveau
national dans le cadre de l’élargissement de la planifica-
tion du développement local. Le concept «Ville Amie des
enfants» a été adopté pour mettre l’accent sur les enfants
et les jeunes au niveau du plan communal de développe-
ment et met le Maroc dans une position de leader en Afri-
que du Nord et au Moyen-Orient. Des initiatives concrètes
au niveau local, comme «Dar Al Omouma (maison d’ac-
cueil pour femmes enceintes et accouchées) montrent
des gains rapide aux villageois, le système d’information
communal permet un suivi complet des progrès.
Le Maroc est sur la bonne voie pour assurer la généralisa-
tion de l’enseignement primaire mais le souci de la qualité de
l’apprentissage se pose avec acuité. Près de 340 000 élèves
quittent l’école chaque année. Les approches pilotes déve-
loppées et testées par l’UNICEF ont conduit à l’institution-
nalisation par le ministère de l’Education Nationale d’outils
essentiels à la qualité comme la participation des enfants et
des parents à la gouvernance scolaire, l’évaluation formative
de l’apprentissage des enfants et le développement des pro-
grammes régionaux et locaux. Le renforcement de capacités
des acteurs a également été un succès dans des zones pilo-
tes (6 régions).
C’est une priorité croissante dans la cadre du statut de Pays à
Revenu Intermédiaire. Le Maroc a tenu en 2009 avec l’appui
de l’UNICEF, le premier Forum sur les politiques sociales et
droits de l’enfant présidée par le Premier ministre et un
débat national sur la pauvreté des enfants, la budgétisation
axée sur l’enfant a eu lieu. Les prochaines étapes visent à
promouvoir des mesures multidimensionnelles de pauvreté
des enfants dans les analyses nationales de pauvreté, afin de
mieux cibler les enfants pauvres et leurs familles. Les sys-
tèmes nationaux de suivi et d’évaluation seront également
renforcés grâce entre autre - à la mise en place d’un sys-
tème d’information centré sur les indicateurs de l’enfant et
à la consolidation de l’appui fourni à l’Association Nationale
d’Evaluation.
31% de la population est âgé entre 10 et 24 ans et met le
pays face à des défis en matière de formation, de santé,
d’emploi et de participation de manière générale au dévelop-
pement du pays. L’UNICEF a appuyé le lancement en 2009
d’une stratégie intégrée de jeunesse et soutient des projets
pilotes pour l’inclusion sociale des jeunes menés avec des
partenaires nationaux, dont les ministères de la Jeunesse et
de Sports et de l’Education Nationale.
Santé et nutrition
Protection de l’enfance
Analyse des politiques sociales
Jeunes et Adolescents
Développement local
Education de qualité
Nos programmes
L’UNICEF au Maroc
Une longue histoire de coopération
Le Maroc et l’UNICEF, c’est une histoire de plus de 50 ans de coo-
pération. En 1957, un accord de base entre le Royaume du Maroc
et l’UNICEF est conclu et en 1978, un bureau de représentation est
ouvert. Au lendemain de l’indépendance du Maroc, l’UNICEF a donné la
priorité aux services sociaux de base comme l’assainissement, l’accès
à l’eau potable, les soins de santé primaires et, bien sûr, l’éducation.
Notre action a évolué par la suite au rythme de l’évolution du pays.
Aujourd’hui, le Maroc est considéré comme un pays à revenu intermé-
diaire. Cette classification nous permet de reconnaitre tous les efforts
fournis et les progrès atteints aussi bien sur les plans économique que
social. Elle nous permet aussi de mieux orienter notre travail avec les
partenaires nationaux. Nous considérons que vu les progrès atteints
sur plusieurs registres et les moyens dont dispose le Maroc, nous som-
mes plus appelés à concentrer nos efforts mutuels sur des dossiers
particuliers et stratégiques tels que le renforcement de capacités des partenaires en différents domaines, la mise en réseau
des acteurs dans le domaine de l’enfance, la production de nouvelles connaissances et le plaidoyer pour la réalisation des
droits de l’enfant pour faire du Maroc un pays digne de ses enfants, un pays les lois, les infrastructures et les budgets
seront amis de l’Enfant. Un effort particulier doit être fait dans le domaine de l’équité et la lutte contre les disparités.
L’UNICEF, pour les années à venir, orientera aussi son travail vers la production de nouvelles connaissances aussi bien à tra-
vers l’expérimentation, avec les partenaires nationaux, de nouvelles approches, de nouveaux concepts et de projets pilotes,
qu’à travers des études qui couvriront des domaines nouveaux qui ne sont pas forcement étudiés aujourd’hui.
Ce sera grâce à la génération de nouvelles connaissances qui nous permettront d’identifier les problèmes en matière de
réalisation des droits de l’enfant, de connaitre leurs causes, de fixer les responsabilités et de mobiliser en conséquences les
acteurs concernés, que nous serons en mesure, avec nos partenaires, de relever les défis actuels et à venir.
Pour l’atteinte de cet objectif stratégique, l’UNICEF croit fortement au rôle que doit jouer chaque partie prenante. Gouverne-
ment, société civile, secteur privé, medias, secteur académique et acteurs internationaux du développement sont considérés
par l’UNICEF comme des partenaires stratégiques.
Vue d’ensemble de notre action au Maroc
Le Maroc est un pays en transition, avec une population qui se stabilise, et une part croissante de la jeunesse. Plusieurs an-
nées de croissance économique lente mais régulière ont contribué à réduire le taux de pauvreté, mais certains problèmes liés
aux réalisations des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) demeurent.
Des projets nationaux, comme l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), lancée par sa majesté le Roi en 2005
pour réduire l’extrême pauvreté et la vulnérabilité ont contribué à l’amélioration de la situation. Le Maroc a aussi adopté en
2006 le Plan d’Action National pour l’Enfance, un Maroc Digne de ses Enfants.
Dans ce contexte novateur, l’UNICEF et ses partenaires, à travers le partage des connaissances, le plaidoyer, le renforcement
de capacités, la mobilisation sociale et la création de partenariats contribuent à la mise en oeuvre de six programmes dans
les domaines de la santé, de l’éducation, de la protection, des jeunes, de politiques sociales et du développement local. Ces
programmes visent les enfants les plus vulnérables et les plus marginalisés afin de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le
développement avec équité.
Avec ses partenaires, l’UNICEF a conduit avec succès au Ma-
roc plusieurs projets pilotes et développé de nouvelles ap-
proches dont plusieurs sont aujourd’hui internationalement
reconnues comme des succès.
En effet, plusieurs modèles d’intervention ont vu le jour dans
les laboratoires du terrain. A titre indicatif, nous pouvons ci-
ter l’expérience de Dar Al Omouma, cette maison d’attente
qui permet à des femmes de douars (villages) situés loin des
centres hospitaliers d’être accueillies gratuitement, avec un
membre de leur famille, dans un espace amical pour pou-
voir accoucher sous surveillance médicale. Plusieurs vies de
femmes et d’enfants ont pu être sauvées aujourd’hui grâce
à ce modèle qui est en phase de généralisation dans le cadre
de l’Initiative Nationale de Développement Humain et par le
ministère de la Santé.
L’autre expérience dont nous sommes particulièrement fiè-
res est celle du processus qualité. Ce processus est parti de
l’idée simple que l’école est l’affaire de tous, que pour amé-
liorer les conditions et le contenu de l’apprentissage, il est
impératif d’associer tous les acteurs, les enfants en premier
mais aussi les parents, les enseignants, les associations, les
responsables locaux et autres. Dans les sites pilotes, ce pro-
cessus a permis de réduire de plusieurs points les taux de
déperdition scolaire chez les filles et les garçons. Le program-
me d’Urgence du ministère de l’Education National a intégré
cette composante.
L’UNICEF a aussi fortement contribué au programme de vac-
cination nationale. Grâce à cet appui technique et logistique,
le Maroc est devenu aujourd’hui pratiquement autonome
pour son programme de vaccination. L’UNICEF a donné aussi
un appui stratégique avec ses partenaires pour le lancement
de la Stratégie nationale intégrée de jeunesse qui permettra
au pays de se doter pour la première fois d’un cadre de réfé-
rence stratégique en la matière.
D’autres initiatives sont aujourd’hui lancées comme c’est le
cas des Communes amies des enfants et des jeunes, du Sys-
tème intégré de protection de l’enfance, de l’Inclusion sociale
des jeunes, de l’Education parentale. Nous attendons la fin
de la phase d’expérimentation pour en tirer les leçons et la
faisabilité sur une échelle plus large avec nos partenaires.
Ces succès sont le fruit de l’intelligence collective des dif-
férents partenaires associés à ces initiatives. Nous sommes
plus que jamais convaincus que la valeur ajoutée de notre
intervention se situe au niveau de l’appui technique que nous
donnons à nos partenaires et la valeur des idées que nous
soumettons pour initier de nouvelles expériences.
Des succès collectifs
Le rôle de l’UNICEF change mais demeure important pour continuer d’appuyer les réformes techni-
ques, renforcer la capacité des partenaires à mettre en oeuvre ces réformes et mener un plaidoyer en
faveur des droits des enfants. Ce dernier est désormais transversal et le Congrès National de l’Enfant
piloté par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant est l’une des principales plateformes une
mobilisation des parties prenantes est menée pour le suivi de la mise en oeuvre du Plan d’action natio-
nal de l’enfant, un Maroc digne de ses enfants.
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