
Etude de valorisation paysagère et touristique
des bassins versants de la Chalaronne
La haie constitue un espace tampon, un filtre épurateur : son système racinaire joue un rôle efficace
pour assainir le terrain.
La régulation climatique
La haie joue un rôle de régulateur micro-climatique : en été, elle offre de l’ombre et
l’évapotranspiration des végétaux permet d’augmenter la sensation de fraîcheur. En hiver, la haie offre
une protection contre le vent, susceptible de dévaster des cultures. Le potager, le jardin ou la maison
sont aussi protégés des coups de vents violents. La température peut être supérieure de 5°C derrière une
haie. Pour pouvoir ressentir ces effets, il faut que la haie soit la plus naturelle possible. Derrière un «mur
végétal » composé de conifères exotiques (thuyas, cyprès, …), le vent se heurte à l’obstacle et l’impression
de froid est plus importante à cause des turbulences. Au printemps et en automne, la haie naturelle capte
la chaleur pour la restituer progressivement
La préservation des habitats pour les oiseaux
La plantation d’une haie a de multiples intérêts, notamment en terme de protection et de conservation
de la biodiversité. En effet, planter une haie permet de contribuer à la conservation du patrimoine
bocager et du cortège faunistique qui lui est associé, de garantir l'accueil de nombreux oiseaux et
insectes auxiliaires.
La conservation ou la replantation de haies permet de sauvegarder un intérêt faunistique pour la chasse
également.
La haie dite «naturelle » qui préfère les espèces locales est une alternative pour les habitations aux
plantations uniformes de thuyas, de lauriers ou de troènes, trop sensibles aux maladies et à la sécheresse
et désertées par la faune.
La haie, et en particulier la haie naturelle à des répercussions appréciables sur le jardin et plus
généralement sur l’environnement.
La préservation de la biodiversité
Dans le contexte actuel de forte réduction de la biodiversité, tous les moyens sont bons pour préserver ce
qui peut encore l’être. Une haie contribue efficacement à remailler les écosystèmes en proie à une
fragmentation de plus en plus importante. En recréant des corridors écologiques, les haies permettent
de relier les différents sites utiles au déroulement des cycles biologiques de la faune : sites de nourrissage,
de repos, d’hibernation, de reproduction, etc. De plus, en privilégiant les espèces locales, la haie participe
à la conservation génétique de la biodiversité.
En outre, la biodiversité va de pair avec la complexité des écosystèmes. Or la haie, en créant des zones à
l’ombre ou au soleil, des zones humides ou fraîches, offre à un grand nombre d’espèces la complexité
nécessaire à sa survie. Pour augmenter encore le potentiel écologique de la haie, on pourra conserver du
bois mort afin d’offrir aux insectes xylophage la nourriture dont ils ont besoin et aux oiseaux et
mammifères cavernicoles les nichoirs indispensables à leur survie.
La valorisation du paysage
En replantant les haies, et en tentant de recréer un réseau, on contribue efficacement au maintien de ce
paysage traditionnel des campagnes.
Une haie bien pensée confère au paysage et au terrain privé un potentiel esthétique non négligeable.
En plantant des arbres à fleurs ou à baies, on peut apprécier, à chaque saison, une nouvelle palette de
couleur, une nouvelle récolte. De plus, certaines espèces sont particulièrement odorantes, le chèvre feuille
par exemple, donnera une touche agréablement parfumée à la haie. Une haie bien fournie pourra être très
efficace pour préserver la propriété du regard des voisins.